L'actualité des jardins

Gros chantier !

Le groupe francilien de l’association Hortis était invité vendredi 12 février 2016 à  visiter l’un des plus gros chantiers privés d’aménagements paysagers en Europe : 10 marchés de travaux d’espaces verts mobilisant 26 contrats de culture, pour un total de plus de 50 millions d’euros. L’approvisionnement est en partie local puisque le GIE des Pépinières franciliennes fournira 82 000 végétaux, soit un quart des contrats de culture.

Rhododendron © Gilles Carcassès
Ce très gros rhododendron vient d’être planté dans les futurs « Jardins extraordinaires » © Gilles Carcassès

Né d’un rapprochement entre les groupes Euro Disney S.C.A et Pierre & Vacances – Center Parcs, « Villages nature Paris » se présente comme une future destination touristique durable et innovante, en courts et moyens séjours, sur un site de 259 hectares à  proximité du Val d’Europe (dans l’Est parisien).

Une centrale géothermique de 10 mégawatts fournira la totalité de la chaleur nécessaire pour le chauffage et l’eau chaude des habitations et couvrira aussi les besoins du plus grand complexe aqualudique d’Europe, comprenant notamment un lagon extérieur de 2500 m² dont l’eau sera chauffée toute l’année à  30° C, et une zone de baignade naturelle.

Le projet, très végétalisé et bien pensé pour l’accueil de la biodiversité, fait largement appel aux capacités épuratrices des végétaux aquatiques. Avant le démarrage des travaux, les batraciens qui vivaient dans les mares forestières ont été capturés et déménagés dans de nouvelles mares spécialement conçues pour leur hébergement. Des kilomètres de barrières spéciales en bois ont été installées pour empêcher leur retour dans les zones de chantier.  Un secteur de la zone où prospère l’orchis négligé (Dactylorhiza majalis subps. praetermissa) restera interdit au public.

Vue partielle de la maquette de Villages nature Paris © Gilles Carcassès
Vue partielle de la maquette de Villages nature Paris © Gilles Carcassès

Une grande ferme pédagogique (en haut à  droite de cette photo) est intégrée au projet.

© Gilles Carcassès
Grue utilisée pour les plantations © Gilles Carcassès

On ne lésine pas sur les moyens de levage pour ce chantier de plantations hors normes, car certains arbres pèsent plus de 10 tonnes.

© Gilles Carcassès
Futurs appartements et commerces © Gilles Carcassès

La végétalisation des murs et des terrasses de ce groupe d’immeubles au bord d’un lac artificiel est prévue pour un coà»t de 4,5 millions d’euros.

© Gilles Carcassès
Land art ? © Gilles Carcassès

Les cottages, construits en bois, sont livrés en kit par semi-remorque. Le clos et le couvert de chaque ensemble est assuré en trois jours. Tous les réseaux sont installés avant le montage, ce qui donne cet aspect insolite au chantier.

Au total, c’est l’équivalent d’une ville de 8 000 habitants qui se crée en trois ans seulement. L’ouverture est annoncée pour le 2ème trimestre 2017 : mais attention, pour visiter et profiter de tous les aménagements, il faudra louer un hébergement !

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Retour sur la formation « vers de terre » 2016

Mardi 16 février 2016, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise recevait une quarantaine de stagiaires conviés par Natureparif à  une formation sur l’Observatoire participatif des vers de terre.
Il s’agissait de comprendre l’intérêt des protocoles d’évaluation des populations de vers de terre dans les jardins et surtout d’apprendre à  les mettre en œuvre.

Mise en pratique au parc François-Mitterrand © Gilles Carcassès
Mise en pratique des protocoles de l’Observatoire participatif des vers de terre © Gilles Carcassès
ver de terre © Maxime Kayadjanian Natureparif OPVT IDF 2016
ver de terre © Maxime Kayadjanian Natureparif OPVT IDF 2016

Les protocoles test bêche et moutarde tri manuel sont mis en application par les stagiaires sur les pelouses du parc François-Mitterrand à  Cergy.

La chasse aux vers de terre bat son plein. Les vers capturés sont placés dans des boites de transport en plastique avec un peu d’eau fraiche.

Le retour triomphal des stagiares à  la salle de formation avec leur trophée © Gilles Carcassès
Le retour triomphal des stagiaires à  l’amphithéâtre du Verger avec leurs trophées © Gilles Carcassès

Avec l’aide de Daniel Cluzeau, enseignant-chercheur à  l’Université de Rennes, et de ses assistants, les vers de terre ont ensuite été triés par les stagiaires en catégories écologiques.

A  la fin de la formation, les stagiaires sont repartis vers leurs jardins ou leurs structures, bien décidés à  appliquer les protocoles dans les semaines qui viennent. Ils enverront au laboratoire de l’Université de Rennes leurs récoltes triées et placées dans des flacons d’alcool. Les chercheurs fourniront en retour à  chacun les résultats de leurs déterminations et leur interprétation. Toutes ces données permettront de faire grandement avancer la connaissance de la biologie du sol, si importante pour la fertilité et pourtant si mal connue.

L’idée de se retrouver à  Cergy en automne 2016 pour les restitutions et pour débriefer sur les protocoles fait son chemin…

La cabane du ver de terre

La formation 2015 au protocole moutarde

Les vers de terre par Jardiner Autrement

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Ils sont nés !

Solognotes et leurs agneaux © Marion Poiret
Solognotes et leurs agneaux © Marion Poiret

A la Ferme d’Ecancourt, on accueille la nouvelle génération.

Mérinos d'Arles © Gilles Carcassès
Une brebis Mérinos d’Arles et son agneau © Gilles Carcassès

Cette brebis Mérinos d’Arles et son agneau tiennent compagnie à  un petit triplé de Solognote qui est nourri au biberon, sa mère n’ayant pas assez de lait pour trois agneaux. Un petit troupeau de Mérinos est en cours de constitution, ces brebis resteront dans les pâtures de la ferme et leur laine d’excellente qualité sera utilisée dans les ateliers de transformation proposés aux visiteurs.

Les cabris se réchauffent sous la lampe © Gilles Carcassès
Ces cabris de race Poitevine se réchauffent sous la lampe © Gilles Carcassès
lapereau - ferme d'Ecancourt © Gilles Carcassès
lapereau croisé Papillon/ Géant des Flandres – ferme d’Ecancourt © Gilles Carcassès
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Visite au centre de jardins géré par Jardinot à  Eragny-sur-Oise

J’avais rendez-vous au 48 rue Roger-Guichard à  Eragny. A l’arrière d’un gros chantier de construction (le quartier est en pleins travaux), je découvre un centre de jardins peu ordinaire. Blotti contre le chemin de halage qui longe l’Oise et bordé par l’autoroute A15, cet espace de verdure est irrigué par des allées circulables en voiture. Chaque parcelle est délimitée par des haies de charmilles ; on y voit surtout du gazon, un grand arbre, une vaste cabane, la partie arrière étant généralement cultivée en potager fleuri.

Centre de jardins Jardinot à  Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès
Centre de jardins Jardinot à  Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès

Ce sont des « jardins de week-end », plus orientés sur la détente et la convivialité que sur la production vivrière. Ce centre est affilié à  l’association nationale Jardinot, issue du « Jardin du cheminot ». Aujourd’hui, on peut bénéficier d’une parcelle sans être employé de la SNCF. Jardinot, qui s’inscrit dans le plan Ecophyto pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, s’est doté d’une charte du jardinage raisonné.

Les jardiniers de ce centre ont décidé de tenter la certification « jardinot de bronze ». Cette démarche consiste à  reconnaître les pratiques environnementales des jardiniers à  partir de leurs réponses à  un questionnaire et d’un contrôle de terrain effectuée par une commission interne à  Jardinot. Les questionnaires sont en phase d’analyse… Suspens !

Il s’agit d’une démarche de progrès : les jardiniers, lorsqu’ils auront progressé dans la connaissance des techniques alternatives aux pesticides, pourront ensuite tenter le « jardinot d’argent », et peut-être un jour être les premiers à  atteindre le mythique « jardinot d’or » !

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Le peuple de l’herbe

A Carrières-sous-Poissy, le Département des Yvelines et la Communauté d’agglomération des deux rives de Seine réalisent sur 113 hectares en bord de Seine l’un des parcs publics les plus prometteurs d’Ile-France. Dédié à  l’observation de la nature et des insectes en particulier, le parc du Peuple de l’herbe bénéficie d’un financement européen dans le cadre d’un programme Life+, ainsi que de l’aide de la Région Ile-de-France et de l’Agence de l’eau Seine Normandie. Il sera géré et animé par une équipe de la toute nouvelle Communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise. La Maison des insectes accueillera le personnel du parc et celui de l’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) qui quittera ses locaux de Guyancourt devenus trop petits.

La Maison des insectes est sortie de terre © Gilles Carcassès
La Maison des insectes est sortie de terre © Gilles Carcassès

Nous avons jeté un coup d’œil à  l’intérieur des bâtiments : c’est déjà  superbe ! Mais, pas de photo, c’est top secret !

Le parc est en pleins travaux et on commence à  en percevoir les atouts.

Des roselières ont été plantées dans l'étang de la Galiotte © Gilles Carcassès
Des roselières ont été plantées dans l’étang de la Galiotte © Gilles Carcassès
Fossé - parc du Peuple de l'herbe © Gilles Carcassès
Fossé – parc du Peuple de l’herbe © Gilles Carcassès

Voilà  un fossé de recueil des eaux pluviales qui ne fait pas semblant.

Grève en bord de Seine © Gilles Carcassès
Grève en bord de Seine © Gilles Carcassès

A notre arrivée sur le ponton, le martin-pêcheur, qui semble apprécier l’endroit, a filé comme une flèche au ras de l’eau.

Le parc du Peuple de l’herbe

 

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Deux beaux oiseaux que l’on peut voir en ce moment

Carduelis carduelis, le chardonneret élégant © Gilles Carcassès
Carduelis carduelis, le chardonneret élégant – Cergy © Gilles Carcassès

Sur les talus herbeux de l’Axe majeur à  Cergy, ce chardonneret, grand amateur de graines de plantes herbacées, visitait avec ses congénères les touffes de laiterons en fruits. Devinette : ces chardonnerets viendraient-ils si la pelouse était régulièrement tondue comme une moquette ? Bien sà»r que non, car il leur faut des plantes montées en graines. Il fait ici la démonstration vivante que le gestion différenciée des espaces verts est bénéfique pour la biodiversité.

Gallinula chloropus, la gallinule poule d'eau © Gilles Carcassès
Gallinula chloropus, la gallinule poule d’eau – Cergy © Gilles Carcassès

Et ces poules d’eau, mascottes des bassins du parc François-Mitterrand à  Cergy seraient-elles là  si les berges étaient restées bétonnées ? Non plus : c’est dans les touffes de plantes aquatiques qu’elles établissent leur nid et se nourrissent.

Moralité : protéger la biodiversité sur un territoire, ce n’est pas sorcier, quand les aménagements bien conçus bénéficient des modes de gestion adaptés.

Un autre article sur les chardonnerets

Un autre article sur les poules d’eau

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Zéro phyto : le témoignage des agents

Le Centre National de Formation du Personnel Territorial (CNFPT) a mis en ligne une série de vidéos pédagogiques sur le zéro phyto, tournées dans trois collectivités en pointe sur ce sujet : Versailles, Fontainebleau et Courdimanche. Les jardiniers témoignent sur leurs pratiques, leurs outils, leur engagement collectif et l’intérêt de la formation et des échanges pour surmonter les difficultés dans la conduite du changement.

Moussa Doumbia
Moussa Doumbia
Marc Moulin
Marc Moulin
Kevin Thomas
Kevin Thomas

 

 

 

 

Retrouvez nos collègues de Courdimanche dans ces vidéos :

Exemples d’outils et de techniques alernatives

Avantages et inconvénients de ces outils et techniques

Le point de vue des agents

A voir aussi :

L’accompagnement par le CNFPT

L’après zéro phyto

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La cabane du ver de terre

Cabane de lombric © Gilles Carcassès
Cabane de lombric © Gilles Carcassès

Au bord d’un chemin dans le parc de Grouchy à  Osny, je remarque cette curieuse construction à  base de feuilles mortes. Elles sont à  moitié enfouies dans le sol et mêlées à  de la terre. Et cette chose n’est pas seule, il y en a une tous les vingt centimètres environ.

Ce sont les cabanes des vers de terre anéciques. Vous les avez déjà  rencontrés au jardin : ce sont ces grands vers dont la partie avant est plus sombre que l’arrière. La nuit, ils sortent leur tête au dehors, s’étirent et prospectent la surface du sol. Avec leur bouche, ils attrapent les feuilles mortes et les brindilles et les tirent à  eux jusque dans les premiers centimètres du sol, comme le montre cette vidéo. Des bactéries et des champignons décomposent alors ces débris en une matière organique que consommera le lombric.

Cabanes © Gilles Carcassès
Trois cabanes © Gilles Carcassès

Les pluies d’hiver ont quelque peu raviné le chemin, emportant les feuilles et les branchettes tombées et dégageant ainsi à  la vue les fameuses cabanes dont la densité montre que ce sol est très habité.

La cabane du lombric © Gilles Carcassès
Une autre cabane de lombric © Gilles Carcassès

Des chercheurs étudient les vers de terre et leurs actions dans les sols

Les goélands savent faire sortir les vers de terre pour les manger

Les vanneaux aussi !

Pour étudier les vers de terre : le protocole moutarde

Les vers de terre, un article de Jardins de Noé

 

 

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La dent du ragondin

Dans l’axe vertical de cette photo, un œil averti voit la coulée des ragondins : les plantes aquatiques sont plus rares et le piétinement a aplati les plantes de berges.

La coulée des ragondins © Gilles Carcassès
La coulée des ragondins – parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Il reste deux ragondins, me dit Etienne, en charge de l’entretien des bassins du parc François-Mitterrand à  Cergy. « Ils ont fait beaucoup de dégâts dans les iris d’eau, les pontédérias et les nymphéas. Il faudrait au printemps replanter un peu, avec des espèces dont ils ne sont pas gourmands. »

Petites massettes © Gilles Carcassès
Petites massettes – parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Ces Typha ne semblent pas avoir été consommées. C’est une petite espèce, élégante et pas trop envahissante : Typha minima, ou peut-être un hybride. On pourrait planter une autre tache de ces petites massettes dans un endroit dégarni.

Les massettes mà»res libèrent leurs graines © Gilles Carcassès
Les massettes mà»res libèrent leurs graines au vent d’hiver © Gilles Carcassès
Essai de protection contre les ragondins - parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Essai de protection contre les ragondins – parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Pour l’introduction d’autres plantes aquatiques au succès plus incertain, il faudra les cultiver dans des cages de protection, le temps de les laisser s’implanter et d’observer leur comportement. Le jardinage aquatique requiert du savoir-faire et de la patience…

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Portrait d’acteur de la biodiversité : Etienne

 Etienne Wambergue au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Etienne Wambergue au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Etienne, spécialiste de la biodiversité des étangs et ancien forestier, a monté sa micro-entreprise. Aux beaux jours, il est employé par un bureau d’études en hydrobiologie pour des diagnostics de fonctionnement de milieux aquatiques. L’autre moitié de l’année, il travaille à  son compte et entretient des mares et des bassins pour des particuliers et des collectivités.

Pour Etienne, « un plan d’eau, c’est comme un jardin et tout est question d’équilibre ». Et il a fort à  faire au bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. Il faut retirer les déchets que le vent a apportés, limiter les plantes les plus envahissantes, tailler les tiges sèches de la végétation aquatique, supprimer les semis des arbres sur les berges, corriger les déséquilibres avec des solutions biologiques…

Le dada d’Etienne : le respect des sols. Il déplore l’artificialisation galopante des terres agricoles et milite pour le développement d’une agriculture urbaine respectueuse de l’environnement.

Un message à  faire passer ? « J’aimerais bien que les usagers du parc jettent moins de pain dans l’eau : c’est mauvais pour la santé des canards et cela engendre une importante pollution de l’eau. »