La photo mystère de mars 2017 n’était pas une tortue ninja, ni une langue au chat. Rien à voir non plus avec Hulk. Merci à tous ceux qui ont joué et bravo à Siegried qui, le premier, a su identifier la bête !
Ici photographiée sur le revers d’une feuille de cotonéaster, cette grande punaise verte et rouge a une préférence pour les fruits des aubépines, mais on peut la trouver sur d’autres arbres ou arbustes. C’est l’une des punaises les plus communes dans les haies. Les adultes passent l’hiver dans les feuilles mortes. Comme beaucoup d’autres punaises, elle sécrète un liquide malodorant si on l’importune.
Quelle est cette somptueuse floraison dans la haie du cimetière ancien d’Eragny ? C’est celle de la viorne de Bodnant. Ce bel arbuste est le résultat d’un croisement entre deux viornes, Viburnum farreri et Viburnum grandiflorum, obtenu à Bodnant, dans l’un des jardins les plus réputés du Pays de Galle. La floraison hivernale de cet arbuste est délicieusement parfumée.
En Ile-de-France, deux espèces de viornes sont indigènes: la viorne lantane (Viburnum lantana) et la viorne obier (Viburnum opulus). On rencontre la première en compagnie du troène, du cornouiller sanguin et du cornouiller mâle en lisière des boisements sur sol calcaire et plutôt sec. La viorne obier est souvent associée à l’aulne, au sureau noir et au houblon dans les boisements humides.
Ces boules rejetées par les rapaces et certains autres oiseaux contiennent les restes non digérées des proies ingurgitées : plumes, poils, os, griffes, sabots, dents, arêtes, coquilles… Leur examen est d’un très grand intérêt pour connaître le régime alimentaire de ces oiseaux et donne aussi des indications précieuses sur la présence dans le territoire des espèces consommées. La forme et la couleur des dents des crânes trouvés dans les pelotes sont notamment le moyen le plus pratique de répertorier les différentes espèces de musaraignes, qui sont des animaux très discrets dans la nature.
J’ai dans mon jardin de belles touffes d’hellébores d’Orient. C’est un régal au début du printemps de guetter leur floraison. Cette plante vivace généreuse va rester en fleurs plusieurs semaines puis disséminer ses graines, assurant la prospérité du massif.
Le géant de la famille est l’hellébore de Corse (Helleborus argutifolius) qui forme des touffes arrondies d’un mètre de haut. C’est une vivace qui ne vit pas longtemps mais elle se ressème bien toute seule dans mon jardin.
Ses fleurs vertes bordées de rouge ne sont pas spectaculaires, mais ses feuilles digitées sont originales. On rencontre l’hellébore fétide dans les lisières des boisements sur sol calcaire, souvent en compagnie de l’iris fétide et du tamier. Cette plante est peu commune mais cependant bien représentée dans le nord et l’ouest du Val d’Oise.
Carte de répartition d’Helleborus foetidus dans le Bassin Parisien (Flora – CBNPB)
Si j’étais un escargot, je ferais demi-tour ! Ce petit silphe noir a une tête étroite qui lui permet d’explorer les coquilles d’escargots. Il mord sa proie, lui injecte un suc digestif toxique et le mange. On ne le voit pas souvent car il est discret le jour, se cachant sous des écorces ou dans le bois mort. Il fréquente les forêts, les bosquets et les jardins. Ce coléoptère commun dans de nombreux milieux est peu étudié par les entomologistes car il ne peut servir de bio-indicateur. Du coup, on sait assez peu de chose de sa biologie.
Voici une espèce proche, un peu plus grande, également de la famille des Silphidae. On rencontre Silpha carinata en forêt près des limaces écrasées et sous les cadavres de petits animaux. Sa larve se nourrit de charognes.
Pour différencier aisément ces deux espèces très ressemblantes, il faut bien observer la forme des quatre derniers articles des antennes.
Une étude récente de l’INRA Bordeaux-Aquitaine (1) a étudié les conditions de l’efficacité de la prédation des chenilles parasites de la vigne par les oiseaux insectivores (comme le rougequeue à front blanc et le pouillot véloce) et a démontré l’effet bénéfique de l’hétérogénéité du paysage.
Ainsi, dans une perspective de réduction de l’usage de produits phytosanitaires par le secours des oiseaux insectivores, il peut donc être utile, nous disent les scientifiques, d’enherber les rangs de vigne en diversifiant les espèces ensemencées, et de ménager dans la vigne ou son environnement proche une mosaà¯que d’habitats favorables aux oiseaux, comme des buissons, des arbres et des prairies. Les grandes monocultures et la terre nue ne sont pas propices à la biodiversité, on s’en doutait un peu.
Venues de Cergy-Pontoise et de ses environs, jardiniers professionnels, animateurs nature, membres d’association, étudiants en biologie ou simples particuliers, quarante nouvelles personnes ont été formées à l’Observatoire participatif des vers de terre (OPVT) le 23 février 2017 à Cergy dans les locaux de la Communauté d’agglomération.
Après la conférence captivante de l’éminent spécialiste des lombriciens, le professeur Daniel Cluzeau de l’Université de Rennes, le groupe s’est essayé à la pratique dans le parc François-Mitterrand à Cergy.
Voici comment procéder : d’abord, préparer tout le matériel nécessaire.
Bien lester les angles de la bâche avec des sachets de compote de pommes pour éviter les envols intempestifs. Et récupérer tous les vers de terre. Même les plus petits.
De retour dans la salle, les stagiaires apprennent à classer les vers en groupes fonctionnels à l’aide d’une super clé de détermination.
Voilà les participants prêts pour pratiquer dans leurs parcelles. Ils pourront envoyer à l’OPVT leurs données numériques, et leurs récoltes dans des flacons d’alcool. Un grand merci à Natureparif, au professeur et à son équipe, pour l’organisation de cette journée très réussie. Et rendez-vous l’automne prochain pour les restitutions !
Le responsable de ces dégâts est le balanin, un petit charançon dont la larve me confisque la récolte dévolue à la confection de mes gâteaux aux noisettes.
A l’aide de son rostre allongé, le balanin femelle perce l’involucre des noisettes vertes puis y introduit un oeuf. La larve, lorsqu’elle a consommé tout l’intérieur de la noisette, fore la coquille et se laisse tomber au sol pour se nymphoser sous la litière où elle restera plusieurs années. L’adulte émerge au printemps, se nourrit de divers végétaux et grimpe dans les noisetiers quand les noisettes sont formées. Le balanin peut compromettre 80 % de la production d’un verger de noisetiers.
En grattant sous les noisetiers à la recherche des larves et des adultes, mes deux poules ont régulé la population du ravageur. Quelques noisettes sont encore véreuses, mais beaucoup moins qu’avant.
Ce guide très complet de 190 pages vise à inciter les gestionnaires à entamer une réflexion sur leurs pratiques, et à les faire évoluer en leur proposant des techniques pour une meilleure prise en compte de la biodiversité. Alternatives à l’utilisation des pesticides, choix de végétaux locaux, maintien de murs anciens, taille douce des arbres, végétalisation des berges de rivières, création de mares, gestion en fauche tardive des bords de route, végétalisation de la voirie… Les pistes pour mieux intégrer la nature en ville sont nombreuses !
à€ destination des gestionnaires, publics et privés, il se compose de :
10 fiches « Problématiques », pour s’interroger sur le pourquoi des pratiques actuelles,
16 fiches « Réponses écologiques », pour proposer des solutions pour limiter l’empreinte écologique des gestionnaires,
et 22 fiches « Outils », pour la mise en place de ces actions.