Agenda, L'actualité de la Nature

Atelier pelotes

Ce n’est pas à  un cours de tricot que nous convie la Maison de la Nature de Vauréal le 5 avril 2017, mais à  la dissection de pelotes de réjection.

Pelote de rapace trouvée dans une friche – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Ces boules rejetées par les rapaces et certains autres oiseaux contiennent les restes non digérées des proies ingurgitées : plumes, poils, os, griffes, sabots, dents, arêtes, coquilles… Leur examen est d’un très grand intérêt pour connaître le régime alimentaire de ces oiseaux et donne aussi des indications précieuses sur la présence dans le territoire des espèces consommées. La forme et la couleur des dents des crânes trouvés dans les pelotes sont notamment le moyen le plus pratique de répertorier les différentes espèces de musaraignes, qui sont des animaux très discrets dans la nature.

Crâne de musaraigne © CACP – Gilles Carcassès

Decouvrez ici le programme d’animations de la Maison de la Nature de Vauréal pour avril 2017 et les modalités d’inscription.

Retrouvez notre article sur les pelotes de réjection du martin-pêcheur et l’enquête de notre stagiaire sur leur contenu

L'actualité de la Nature

Arrête de trembler

Ce ne fut pas une mince affaire que de remplir la première mission confiée par mon maître de stage : reconstituer un squelette de poisson crédible à  partir de restes de pelotes de réjection d’un martin-pêcheur. Autant vous dire qu’il ne faut pas avoir la tremblote !

En visite au parc de Grouchy, à  Osny, dans l’idée de réviser le chant des oiseaux, nous avons en effet récolté un tas d’arêtes près du nid d’un martin-pêcheur.

bocal d'arêtes

En rentrant au bureau, j’ai trié les arêtes par forme et par taille : les côtes, les vertèbres, les opercules, les arêtes des nageoires et des tas de petites choses difficiles à  déterminer. Heureusement, des chercheurs ont laissé sur internet des clés d’identification et des schémas utiles pour comprendre comment s’emboîtent tous ces os.

Poisson_légende

Aussi vrai qu’il en ait l’air, ce n’est qu’un faux poisson puisque les restes assemblés proviennent de dizaines de poissons, sans doute même d’espèces différentes. De plus, cette présentation n’est qu’une vague reconstitution à  plat d’un assemblage qui se fait dans la nature en trois dimensions.

Poisson_contour

Un petit os étrange m’a particulièrement donné du fil à  retordre, il s’agit de l’os pharyngien. Il est situé au fond du gosier du poisson, et ses dents lui servent à  broyer des aliments coriaces comme des coquilles de mollusques. En fait, les os pharyngiens vont par paire, un à  droite et l’autre à  gauche, en miroir.

Os pharyngien d'un poisson © Gilles Carcassès
Os pharyngien d’un poisson, peut-être celui d’un gardon ? © Gilles Carcassès