L'actualité de la Nature

Cicadelle noire

 

Cicadelle © CACP – Gilles Carcassès

Quel est donc cet insecte étrange vu sur une feuille de prunus ?

Penthimia nigra © CACP – Gilles Carcassès

Non, ces deux taches rouges ne signalent pas l’arrière de cet insecte ! Car la tête est à  droite sur la photo. Sous les taches colorées du thorax, on aperçoit les deux yeux rouge sombre et la tête en forme de croissant étroit (cliquez sur la photo pour agrandir). J’ai voulu m’approcher encore pour avoir une vue de côté et vous montrer ses pattes épineuses typiques des cicadelles, mais l’insecte a sauté avec une vigueur surprenante et je l’ai perdu de vue.

Penthimia nigra suce la sève des arbres feuillus, notamment les chênes et les peupliers, elle est commune un peu partout en France, y compris en Ile-de-France. On l’observe surtout au mois de mai.

Retrouvez quelques articles sur d’autres espèces de cicadelles :

Acericerus, cicadelle de l’érable

La cicadelle qui n’existait pas

Le mini monstre du tilleul

Le jour où le diable est venu toquer à  ma fenêtre

L'actualité de la Nature

Mouron rouge

Mouron rouge – potager fruitier du château de la Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Au potager fruitier de La Roche-Guyon, j’ai fait cette émouvante rencontre au bord d’une allée : un tout petit pied de mouron rouge.

Quand j’étais gamin, mon grand-père me mettait en garde : « Ne donne pas de mouron rouge aux lapins, c’est du poison ! ». Comme la santé des gentils lapins m’importait, j’ai appris très tôt les rudiments de la botanique !

Lysimachia arvensis, le mouron rouge © CACP – Gilles Carcassès

Et comment reconnaître le mouron rouge quand il n’est pas en fleurs ? Il faut retourner ses petites feuilles, elles sont ponctuées de taches brunes.

Lysimachia arvensis ‘Orange’ © Ecole Du Breuil

Saviez-vous que cette adventice annuelle des jardins est aussi une plante horticole ? Voici sa variété ‘Orange’ présentée à  l’école Du Breuil. On ne peut pas dire que cette obtention ait eu un énorme succès commercial…

Lysimachia monelli ‘Blue light’ © Gilles Carcassès

En revanche, cette espèce voisine à  grandes fleurs bleues, vivace sous le climat méditerranéen, est plus souvent rencontrée dans les compositions florales, notamment pour égayer de petites jardinières. On la trouve parfois sous son ancien nom Anagallis monelli.

Source :

Mouron rouge, un clown au jardin, par Sauvages du Poitou

L'actualité de la Nature

Bébé blatte

Ectobius pallidus juvénile- Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

J’ai trouvé cet insecte en retournant un carton dans une friche à  Neuville-sur-Oise. Cette jeune blatte de jardin y prenait le frais. Il s’agit en fait d’une larve car ses ailes ne sont pas encore développées. Les blattes de jardin consomment les débris végétaux, elles sont de grands transformateurs de la litière et pourvoyeurs d’humus. Ces insectes sont même capables de grignoter les papiers abandonnés.

Comme leur nom l’indique, les blattes de jardin vivent dans les jardins, ce ne sont pas les mêmes espèces que les blattes des maisons.

Retrouvez un autre article sur les blattes :

Blatte de jardin

Source :

Les blattes, un article d’Alain Fraval – Insectes 2014

L'actualité de la Nature

Extra plats

Larve de Cardinal (Pyrochroa sp.) – parc du château de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Pour chasser sous les écorces des arbres morts, mieux vaut avoir le bon profil ! Cette larve de Pyrochroa est très à  l’aise pour se faufiler dans la moindre fente ou galerie à  la recherche des larves de buprestes et d’autres insectes xylophages qui font son ordinaire. Les Pyrochroa sont réputés fréquenter surtout les troncs pourrissants des chênes. J’ai trouvé cette larve sous l’écorce d’un peuplier dans le parc du château de Grouchy à  Osny. On voit facilement sur la végétation dans les clairières les adultes des deux espèces qui cohabitent dans le parc : Pyrochroa coccinea (à  tête noire) et Pyrochroa serraticornis (à  tête rouge).

Pyrochroa coccinea sur un fusain – Osny © CACP – Gilles Carcassès
Pyrochroa serraticornis – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Sous l’écorce de la même grume de peuplier, j’ai trouvé un autre coléoptère tout plat, un adulte cette fois-ci.

Hololepta plana – Osny © CACP – Marion Poiret

Il s’agit de Hololepta plana, de la famille des Histeridae. Contrairement aux autres membres de sa famille qui sont plutôt rondouillards, cette espèce est très aplatie : c’est une adaptation pour son mode de vie particulier. C’est en effet un prédateur de larves d’insectes, de diptères notamment, qu’il chasse sous les écorces des troncs de saules et de peupliers morts.

Source :

Le cardinal, par Quel est ce animal ?

Retrouvez un autre article sur les Pyrochroa :

Pince monseigneur

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Un escargot poilu !

Helicodonta obvoluta obvoluta, la veloutée plane – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Des poils sur la coquille

Ainsi sont les veloutées, de la famille des Helicodontidae. Les poils disparaissent sur les individus âgés.

Cette espèce vit dans le bois pourri. J’ai trouvé celui-ci au pied d’un gros charme mort dans le parc du château de Menucourt.

Veloutée plane juvénile – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Certaines espèces d’escargots, dont des veloutées, possèdent un « dard d’amour » qu’ils plantent dans le corps de leur partenaire, entre les préludes (embrassades baveuses) et l’accouplement. Cette fléchette acérée est tirée violemment à  bout portant par l’effet d’une contraction musculaire. Cette estocade aurait une action favorable sur le succès de la reproduction, le dard étant enduit d’un mucus riche en hormones améliorant la survie des spermatozoà¯des.

Source :

Le cycle de vie des escargots, par Vigie Nature Ecole

Et merci à  Xavier Cucherat pour la détermination !

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Attention à  la panthère !

Pseudopanthera macularia, la panthère © CACP – Gilles Carcassès

En mai et juin, la panthère rôde dans les clairières !

A ses antennes, on reconnaît un hétérocère, autrement dit un papillon de nuit. Mais cette espèce est active en plein jour et on la voit butiner toutes sortes de fleurs des plantes basses dans les bois clairs. Elle est classée dans la famille des Geometridae, comme la phalène anguleuse ou le géomètre à  barreaux.

Pseudopanthera macularia © CACP – Gilles Carcassès

Vu de près, le « pelage » de la panthère a l’air très doux !

La panthère est univoltine (il n’y a qu’une génération par an), les papillons volent en mai et juin. Puis en été, on pourra observer ses chenilles arpenteuses vert clair sur les feuilles des Lamiaceae : germandrées, lamiers, bugles, menthes, sauges, bugranes… La chrysalide passera l’hiver cachée au sol dans l’attente des chaudes journées du printemps pour donner naissance à  la nouvelle génération.

Source :

Pseudopanthera macularia, par Papillons de Poitou-Charente

Retrouvez notre article :

Attention au tigre !

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Le Gazé

Aporia crataegi, le gazé © CACP – Gilles Carcassès

Ce beau papillon aux ailes diaphanes est le Gazé. Ses nervures bien marquées de noir le distinguent aisément des autres piérides plus communes.

Sur la liste des espèces protégées en Ile-de-France, il était présent dans le Val d’Oise jusqu’en 2007, mais il semble bien que ses populations se soient éteintes et qu’il ait disparu au niveau régional. Reviendra-t-il dans notre département ? Ce papillon vole en juin, en attendant on peut chercher ses chenilles sur l’aubépine, sa plante-hôte.

Chenilles d’Aporia crataegi – Doubs © CACP – Gilles Carcassès

Arrivées au terme de leur cinquième et dernier stade de croissance en mai, ces chenilles ont complètement dévoré le feuillage d’une aubépine. Elles s’attaquent maintenant aux tiges des rameaux de l’année.

Le solide appétit de la chenille du Gazé © CACP – Gilles Carcassès

La ponte effectuée par le papillon courant juin donnera de petites chenilles tout juste capables d’entamer l’épiderme des feuilles. Elles passeront l’hiver au deuxième stade larvaire dans un modeste cocon collectif.

Le cocon collectif d’hivernage des chenilles du Gazé © CACP – Gilles Carcassès

Une chenille au dernier stade passe sur le cocon d’hivernage. On aperçoit sur le rameau quelques mues des jeunes chenilles.

Source :

Le Gazé, dans Les pages entomologiques d’André Lequet

Retrouvez une autre piéride dans cet article :

L’aurore de la cardamine

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Faune et flore des champs

Coquelicots à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Au bord des champs, on peut faire de belles observations. Mais comment reconnaître les plantes et les oiseaux que l’on y rencontre ? Je vous ai sélectionné trois petits guides numériques gratuits, très pratiques et bien illustrés pour accompagner vos balades :

La clé des champs – Flore des bordures herbacées des milieux agricoles (2012)

Oiseaux des champs – Guide d’identification des espèces communes (2012)

Guide d’identification des messicoles, par le département de l’Eure

Le miroir de Vénus (Legousia speculum-veneris) dans les blés à  La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès
Faisan de Colchide © CACP – Gilles Carcassès
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La saperde perforée

Saperda perforata – parc du château de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Saperda perforata, une espèce en extension vers l’ouest

Cette saperde d’Europe centrale est longtemps restée une rareté alsacienne, connue seulement de la région de Haguenau, dans le Bas-Rhin ; sa première mention dans cette localité date de 1866. Elle a gagné le Haut-Rhin en 1974, puis est signalée dans les Hautes-Alpes en 1995, elle est ensuite observée dans l’Allier et dans la région Centre en 1997. Aujourd’hui, elle semble bien établie dans les Alpes et le centre de la France et est attestée en Seine-et-Marne et dans l’Oise. Elle aurait été vue aussi dans les Yvelines et en Essonne.

Carte de répartition de Saperda perforata, par l’INPN

Je suis content de pouvoir ajouter le Val d’Oise au domaine de ce superbe coléoptère. Mon observation viendra verdir la carte de répartition de l’espèce sur le site de l’INPN lorsque la donnée sera intégrée, l’an prochain sans doute.

La saperde perforée est inféodée aux peupliers. Sa larve se développe sous l’écorce des arbres morts. Il paraît que lorsque la larve consomme le bois d’un peuplier tremble, l’adulte est de couleur grise.

Source :

Extension en àŽle-de-France de Saperda perforata, par Philippe REISDORF, Pierre ZAGATTI et Nicolas MOULlN (2012)

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L’orchis brà»lé

Facile à  reconnaître, avec ses boutons floraux cramoisis !

L’orchis brà»lé © CACP – Gilles Carcassès

Neotinea ustulata, l’orchis brà»lé, apprécie l’herbe rase et les situations très chaudes. L’embroussaillement des pelouses calcaires lui fait partout perdre du terrain. Cette espèce rare en Ile-de-France subsiste dans le Val d’Oise sur quelques sites : Vienne-en-Arthies, Parmain, Nesles-la-Vallée. Comme elle est de petite taille et de floraison précoce, cette orchidée est discrète et sa répartition est peut-être sous-estimée. Sa floraison la rendant visible, c’est le moment de prospecter les coteaux calcaires et de découvrir de nouvelles stations !

Neotinea ustulata © CACP – Gilles Carcassès

Ne dirait-on pas de petits bonshommes en pyjama à  pois ?

Téléchargez notre livret d’identification :

Les orchidées sauvages de Cergy-Pontoise et du Vexin français