L'actualité de la Nature

Coeur de véronique

Fruit de la véronique de Perse © CACP – Gilles Carcassès
Fleurs de la véronique de Perse © CACP – Gilles Carcassès

Trop forts, Benjamin, Annick et Laurent ! Ils ont les premiers résolu l’énigme de la photo mystère.

Il s’agit bien du fruit de Veronica persica, la véronique de Perse, adventice très commune dans nos jardins publics et nos potagers.

Pour en savoir plus sur cette plante, retrouvez notre article :

La véronique de Perse

L'actualité de la Nature

Changement de locataires

Peupliers – bord de l’Oise à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Arrêt sur le pont d’accès à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise pour compter les oiseaux : c’est l’un de nos 40 points d’écoute du protocole STOC. Comme d’habitude, les grands peupliers des berges de l’Oise sont toujours très habités : pigeons, mésanges, corneilles à  tous les étages ! Nous remarquons un nid de pic creusé dans la blessure d’un arbre.

Jeune pic épeiche au nid © CACP – Gilles Carcassès

Un jeune pic épeiche pointe sa tête hors du trou et quémande à  l’approche d’un parent. Sa grande calotte rouge de juvénile le fait un peu ressembler au pic mar. Mes collègues m’attendent pour la poursuite du protocole. La séance photo attendra.

Etourneaux © CACP – Gilles Carcassès

Bien sà»r, j’y retourne quelques jours plus tard, un matin de bonne heure. Et là  surprise, plus de pics ! Les jeunes ont dà» prendre leur envol. Un couple d’étourneaux semble avoir déjà  pris possession de la cavité désertée.

L'actualité de la Nature

La buglosse des champs

Lycopsis arvensis, la buglosse des champs (synonyme Anchusa arvensis) – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

La buglosse des champs, de la famille des Boraginaceae, est une plante messicole. On peut donc la rencontrer dans les champs de céréales, mais aussi dans les jachères, les vignes et parfois les friches ferroviaires.

Lycopsis arvensis – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

La plante est ingrate : hirsute, râpeuse, presque piquante, mais quelles jolies fleurs bleues ! Ses corolles profondes sont visitées par les pollinisateurs à  longue trompe, essentiellement les bourdons.

L’écorce des racines de plusieurs espèces de buglosses donne un colorant rouge qui était autrefois utilisé pour la fabrication du fard, un fond de teint rose, et aussi pour teindre le bois, les tissus, les pommades, et même pour contrefaire du beurre d’écrevisse !

Retrouvez une autre buglosse :

La buglosse toujours verte

Source :

Dictionnaire raisonné universel d’Histoire naturelle, de M. Valmont de Bomare (1775)

 

L'actualité de la Nature

Le troglodyte mignon

Le troglodyte mignon © CACP – Emilie Périé

En voilà  un qui porte bien son nom ! Le troglodyte mignon, ou Troglodytes troglodytes, est un petit passereau qui est (selon moi) terriblement mignon.

Toujours la queue en l’air, de la taille d’un poing et arborant des motifs lui donnant un aspect gaufré, il est impossible à  confondre avec un autre oiseau du territoire. D’autant plus que notre troglodyte mignon est le seul représentant du genre en Europe. Tous les autres Troglodytes sont américains.

Si « mignon » peut s’expliquer, pourquoi « troglodyte » ? C’est à  cause de son type de nidification. Il construit un nid en forme de boule, avec une entrée latérale, et très souvent adossé à  une paroi rocheuse : cela fait penser à  une maison troglodytique.

Petit mais puissant

Tout comme dans la fable du Lion et du Moucheron, il ne faut pas sous-estimer le troglodyte du fait de sa petite taille. Il mesure 5 cm et ne pèse pas plus lourd qu’une pièce de 1 euro mais, cela ne l’empêche pas d’avoir du coffre ! Son chant résonne puissamment dans les bois.

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C’est d’ailleurs la seule façon de le repérer, autrement, il est très discret. Le voici en plein chant.

Le troglodyte mignon en plein chant – Parc de Grouchy © CACP – Emilie Périé

Troglodyte et forestier

Le troglodyte est un habitant des forêts. Bien qu’il soit discret, il peut arriver qu’on le repère en train de fouiller le sol forestier à  l’aide de son bec fin à  la recherche d’insectes.

Sources

Le troglodyte mignon, par Oiseaux.Net

Le chant du troglodyte mignon

Petit mais costaud

Agenda, L'actualité de la Nature

Retour sur la Fête de la Nature 2019

Cette année encore, les acteurs locaux avaient concoctés de sympathiques animations pour célébrer la Fête de la Nature à  Cergy-Pontoise. Voici un retour en images de cette semaine de la nature.

Animation « Bébé nature » à  la ferme de Pontoise © CACP – Emilie Périé

Crac ! Boum ! Les feuilles et les branches ont tremblé sous les pieds des apprentis aventuriers. Bien courageux, ils on surmonté tous les défis proposés à  leurs sens en éveil. Voir, entendre, toucher, sentir, les bébés nature ont pu apprécier la nature sous toutes ses coutures. Pour ce qui est du goà»ter, la récompense était offerte par la Ferme aux petits et aux grands. Merci à  la Ferme pédagogique de Pontoise et l’association les Z’herbes folles.

Sortie nature à  Vauréal © CACP – Nelson Oliveira

Jeudi, début d’après-midi, c’est au tour de la sortie « Nature à  l’Agora ». Une initiative proposée par le centre socio-culturel et la Maison de la Nature de Vauréal. Les participants ont pu profiter d’une balade sous un temps agréable et d’un échange chaleureux de connaissances naturalistes.

Sortie nature à  l’àŽle de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Jeudi, début de soirée, le pôle Nature de l’àŽle de Loisirs de Cergy-Pontoise accueillait un groupe de passionnés pour une promenade naturaliste. Les participants sont maintenant incollables sur l’histoire de la chrysomèle américaine, la reconnaissance du trèfle des champs ou la détection des larves de cicadelle. Et pour récompenser cet apprentissage, ils ont pu bénéficier d’une dégustation du miel des abeilles de l’Ile, directement dans le chalet Nature.

Des participants studieux lors des inventaires du campus de Neuville © CACP – Emilie Périé

La journée du vendredi était consacrée aux inventaires du projet de l’université de Neuville. Les participants ont pu s’initier à  deux protocoles de sciences participatives, Florilèges et SPIPOLL, et contribuer au recensement de la biodiversité du campus. Merci à  eux !

« A la découverte des chauves-souris » avec la Ferme d’Ecancourt © CACP – Emilie Périé

Enfin, pour clore en beauté cette semaine de découverte de la nature, la Ferme d’Ecancourt proposait une animation dans le parc du château de Menucourt sur les chauves-souris. Les participants ont pu tout comprendre du fonctionnement de ces mammifères avant que les premières pipistrelles ne se montrent. Et grâce à  la Batbox nous les avons également entendues !

Ce fà»t une bien belle Fête de la Nature. Nous remercions vivement tous les partenaires investis dans l’événement et les participants aux animations.

Rendez-vous l’année prochaine !

Retrouvez nos reportages sur les précédentes éditions de la Fête de la Nature :

Fête de la Nature 2018

Fête de la Nature 2017

Fête de la Nature 2016

Fête de la Nature 2015

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

La mauve sylvestre

Malva sylvestris, la mauve sylvestre – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Malva sylvestris, la mauve sylvestre, apprécie les décombres, les bords de chemins, les haies et se cultive en plein soleil ou à  mi-ombre dans un sol léger, riche et bien frais. Cette espèce en expansion est très largement répandue en Ile-de-France avec une présence encore plus marquée dans l’agglomération parisienne.

La floraison de la mauve sylvestre a lieu de mai à  septembre.  Cette belle plante vivace peut mesurer jusqu’à  90 cm. Elle est souvent proposée dans les mélanges de prairies fleuries à  semer, dans sa sous-espèce mauritiana (appelée aussi mauve de Mauritanie) aux grandes fleurs pourpres à  cœur sombre.

Malva sylvestris subs. mauritiana – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

La petite mauve (Malva neglecta) ressemble à  Malva sylvestris mais ses fleurs sont plus pâles et plus petites et elle a un port moins érigé.

On rencontre aussi dans les prairies deux autres mauves dont les feuilles sont très découpées : Malva alcea (aux poils en étoiles) et Malva moschata (aux longs poils simples).

Malva moschata – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Les mauves sont la plante hôte préférée des gendarmes, ils se régalent de la sève de leurs fruits. On les trouve aussi sur les althéas, les roses trémières et les tilleuls qui font partie de la même famille que les mauves, les Malvaceae.

Retrouvez nos articles :

Bords de route : comment les gérer ?

Les plantes attractives pour les abeilles et les insectes pollinisateurs

Sources :

Malva sylvestris, par Tela Botanica

La grande mauve, par Sauvages du Poitou

 

L'actualité de la Nature

Le mystère des pelouses

Formation Florilèges 2019 – Le Verger (Cergy) © CACP – Emilie Périé

Ce mardi 21 mai 2019 a eu lieu la 6ème édition de la formation au protocole Florilèges prairies-urbaines. Malgré la pluie, une quinzaine de gestionnaires et jardiniers ont pu bénéficier de l’accompagnement de l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France pour découvrir ce protocole.

Une nouvelle prairie à  l’étude !

Une variante cette année : alors que les précédentes formations cergyssoises de Florilèges avaient eu lieu dans le parc François-Mitterrand, nous avons décidé cette année de migrer vers la pelouse du Verger (dans le quartier Grand centre). En effet, il vient d’être décidé de laisser une partie de cette pelouse évoluer en prairie, plus naturelle. C’était le meilleur moment pour démarrer un suivi !

De la vie sous nos pieds ?

Avez-vous déjà  pris le temps d’observer de quoi est faite « l’herbe » de nos pelouses ? C’est le défi qu’ont relevé les participants à  la formation Florilèges. Et ils n’ont pas manqué de surprises ! A votre avis, combien d’espèces peut-on différencier dans ce carré ?

Un des 10 carrés du protocole Florilèges © CAPC – Emilie Périé

Le même carré, vu du sol © CACP- Emilie Périé

Nos identifications ici ! Alors, vous aviez tout trouvé ?

En savoir plus sur Florilèges et les plantes des prairies

Le protocole Florilèges

La clé des prairies, pour l’identification

Le bilan 2018

Retrouvez nos articles :

Le choix de la prairie

Honorine et Gaston

L'actualité de la Nature

Actina chalybea, belle mouche de mon jardin

Actina chalybea © CACP – Gilles Carcassès (cliquez sur l’image pour distinguer les épines du scutellum)

Une mouche s’est posée sur mon actinidia et le vert foncé brillant de son thorax forme un joli contraste avec le vert jaune de la jeune feuille. Cette fine mouche-là , je ne l’ai encore jamais vue dans mon jardin.

Qui es-tu, jolie mouche ?

Les antennes en plumes d’Indien me renseignent sur la famille : celle des Stratiomyidae. L’arrière du scutellum, cette partie bombée située juste derrière le thorax, est agrémenté d’épines. Cette particularité me permet d’avancer de façon décisive dans la clé de détermination hollandaise que j’ai trouvée sur internet, en répondant à  cette première question : « Schildje zonder tandjes, of schilde met twee tandjes, of schildje met vier of meer tandjes ? » (combien d’épines sur le scutellum, zéro, deux, ou quatre au moins ?). J’en compte quatre : cela élimine 40 des 49 espèces décrites dans la clé !

Actina chalybea (de profil) © CACP – Gilles Carcassès

Je prends une photo de profil pour apprécier la couleur de l’abdomen, car c’est un critère de détermination important chez les mouches.

Les longs palpes visibles à  l’avant de la tête sous les yeux me donnent le genre et l’espèce : il s’agit d’Actina chalybea.

Que sait-on de sa biologie ?

Peu de choses, comme d’habitude chez les Stratiomyidae.

On rencontre l’adulte essentiellement en mai. Les larves vivent probablement dans la litière ou le compost. L’une d’entre elles aura donc échappé à  la vigilance de mes poules !

Source :

Clé des Stratiomyidae (en hollandais mais très bien illustrée), par Menno Reemer

Retrouvez d’autres mouches de cette famille dans cet article :

Deux plumes d’Indien

L'actualité de la Nature

FLORIF : toute la flore d’àŽle-de-France

Avec FLORIF découvrez les 1600 espèces de la flore d’àŽle-de-France. 

FLORIF est une application (web et mobile) proposée par les experts de l’Agence Régionale de la Biodiversité, du Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien, et de l’Agence des Espaces Verts. Elle vous permet de partir à  la conquête des 1600 espèces indigènes recensées en àŽle de France.

Identifier une plante

La clé de détermination en ligne permet d’identifier une plante à  partir de critères essentiels et ce directement sur le terrain, sans avoir à  porter les flores habituelles ou pire, à  cueillir la plante pour l’identifier plus tard.

Mieux connaitre une plante

Les 1600 plantes recensées font l’objet de fiches détaillées et illustrées.

Par exemple, pour la cymbalaire des murailles, Cymbalaria muralis

Comparer des plantes

On se demande parfois ce qui différencie deux plantes d’une même famille, ou d’un même aspect. Est-ce une affaire de pilosité, de biotope, de période de floraison … ? Le comparateur de FLORIF met en regard 34 critères applicables à  deux ou trois plantes à  la fois. Un bon moyen de valider une identification, ou juste de satisfaire une curiosité botanique.

Véronique, oui, mais laquelle ?

La véronique de Perse et la véronique petit chêne © CACP – Emilie Périé

Le comparateur de FLORIF met en avant les petits détails permettant de les différencier.

En cette saison de floraison et de protocoles botaniques, FLORIF peut être un outil bien pratique !

Retrouvez cet autre article :

Flora, la base de données de botanique du Bassin parisien