


Ce syrphe s’est posé sur une inflorescence d’Aegopodium podagraria, l’herbe aux goutteux, plante vivace généreuse au jardin, mais un peu envahissante.
Le nectar de cette apiacée est abondant et facilement accessible : des espèces très variées fréquentent ses ombelles.
Cet exercice qui consiste a photographier tous les insectes qui se posent sur une fleur est le principe du Spipoll (suivi photographique des insectes pollinisateurs), programme de science participative créé par le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Office pour les insectes et leur environnement.
1434 fut une épouvantable année à hannetons à Paris : ils dévorèrent toute la vigne !
Les chroniques de l’époque nous indiquent d’autres dégâts importants en 1440, 1443 et 1446. Plus près de nous, 1958, 1961, 1964 furent des années à hannetons en Ile-de-France. Faites le calcul à partir de cette dernière date : la prochaine invasion est pour 2015. Ce cycle de trois ans correspond à celui de la vie du hanneton commun, Melolontha melolontha. Ses larves souterraines, appelées vers blancs, consomment pendant trois ans des racines : herbes des prairies, céréales, légumes du jardin… Lorsqu’ils émergent, les adultes peuvent défolier les arbres, surtout les chênes mais aussi les fruitiers. Les dégâts sont d’autant plus importants que ces insectes vivent leur cycle de façon synchronisée.
Autrefois, dès l’apparition des premiers hannetons, on envoyait les enfants battre la campagne pour faire tomber ces insectes des branches, les ramasser et les détruire avant qu’ils pondent leurs œufs dans le sol.
Petit exercice de mathématiques : ajoutez 194 générations de hannetons à l’année 1434 et trouvez la prochaine année à hannetons : le résultat est 2016 et pas 2015 ! Qu’est-ce que c’est que ce décalage ? L’horloge des hannetons serait détraquée ? Non, l’explication tient sans doute au fait que cohabitent plusieurs populations. Elles se sont sans doute déplacées au cours des siècles. Et les descendants des hannetons parisiens du XVème siècle séviraient maintenant dans la Mayenne.
Le recul des prairies naturelles explique la baisse spectaculaire des populations de hannetons ces dernières décennies. Ces insectes autrefois si redoutés sont devenus rares par endroits. Leur disparition a des conséquences néfastes sur la biodiversité : le faucon hobereau, par exemple, est un grand prédateur de hannetons qu’il capture en vol en lisière des forêts.
Attention, tous les vers blancs ne sont pas nuisibles : voir l’article sur Jardiner autrement
Sources :
http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i136albouy.pdf
http://www.boisforets67.fr/UserFiles/File/PDF/Exemples/hanneton_DSF_2013.pdf
http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/le-hanneton-commun
L’équipe du jardin partagé du Verger à Cergy a la joie de vous annoncer la naissance d’un deuxième pied d’ophrys abeille dans le petit espace herbeux qu’elle gère au cœur du quartier Grand centre.
L’entretien de cet espace consiste en un fauchage à la fin de l’été et à la sortie de l’hiver et en l’arrachage régulier des jeunes plantes ligneuses apportées par le vent ou les déjections des oiseaux: pyracanthas, cotonéasters, aubépines, lierre …
L’ophrys abeille est une orchidée indigène des prairies sèches calcicoles. Elle ne serait pas rare dans les espaces verts à Cergy-Pontoise, si on laissait à cette plante la possibilité de fleurir et de mà»rir ses graines. Pour cette raison, elle reste très exceptionnelle dans les pelouses régulièrement tondues.
Une fauche tardive réalisée après l’été la favorisera et, encore plus sà»rement, le pâturage. A l’inverse, l’abandon de tout entretien la verrait progressivement disparaître au profit d’une végétation de friche, puis d’un boisement.
Amateurs d’orchidées, vous pouvez désormais participer à un grand programme de science participative : retrouvez sur Orchisauvage une galerie de photos très complète, les cartes de répartition des espèces, de nombreux conseils, toutes les actualités… Profitez des beaux jours et des floraisons en cours : ophrys abeille, orchis bouc, cephalanthère à grandes fleurs, orchis pyramidal…
En visite au jardin de la Couleuvre à Pontoise, siège du CAUE du Val-d’Oise, j’ai rencontré cette volucelle bourdon. Ce diptère, par sa pilosité et sa corpulence, ressemble à s’y méprendre à un bourdon. Il existe plusieurs formes diversement colorées de cette espèce, correspondant à différentes espèces de bourdons. Il semble que cette mouche ne limite pas la ressemblance à l’aspect visuel car elle émet aussi un bourdonnement voisin de celui des bourdons. Elle visite les nids des bourdons pour y pondre ses œufs. Les larves s’y nourriront de déchets trouvés au fond du nid, et parfois aussi un peu du couvain.
L’adulte est un pollinisateur actif.
Tout savoir sur les ennemis des bourdons
Une espèce voisine, la volucelle transparente, vue ici sur un troène en fleurs à La Roche-Guyon, trompe chimiquement la guêpe commune et la guêpe germanique pour aller pondre dans leur nid souterrain. On la voit souvent se nourrir sur les fleurs blanches.
Si, comme sur cette photo, les yeux ne se touchent pas, c’est qu’on affaire à une femelle.
Tout le monde connaît la coccinelle à sept points, une des plus visibles de nos coccinelles. On connaît moins sa larve, encore plus vorace que l’adulte et grande destructrice de pucerons. A protéger absolument au jardin (elle est très sensible aux insecticides).
Beaucoup d’autres espèces, plus discrètes, habitent nos jardins. En voici deux, bien jolies.
D’autres coccinelles dans cet article :
Quelques informations sur les coccinelles :
https://www6.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Especes/Predateurs-insectes/Coleoptera-Coccinellidae
http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/auxiliaires-indigenes/483-les-coccinelles
http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/les-pucerons
Quel est le point commun entre ce charmant coléoptère poilu et cette petite mouche aux ailes sombres ? C’est le régime alimentaire de leurs larves : elles se nourrissent d’escargots !
Découvrez dans cet article la vie étonnante du drile.
Voir aussi cet article sur les Sciomyzides
Merci pour toutes vos réponses !
Mettons de côté les allégations fantaisistes comme « psoque à poils durs » et concentrons-nous sur la science.
Oui, les psoques font bien partie de l’ordre des Psocoptères, dans la classe des Insectes. il s’agit plus précisément d’un représentant de la famille des Ectopsocidae. Son genre est Ectopsocus, et son espèce petersi.
Toutes les espèces sont classées dans des genres, ceux-ci dans des familles, qui sont rangées dans des ordres, eux-même dans des classes. C’est l’art de la systématique.
Ainsi tout le monde du vivant est bien rangé. Quelques exemples :
Un grand merci aux membres du forum spécialisé poux, psoques et thrips qui m’ont aimablement guidés dans la détermination du psoque.
J’ai observé cette drôle de bestiole sur la haie du parking du Verger à Cergy. Une très petite taille, des ailes transparentes et étalées, de longues antennes : ce pourrait être un psoque.
Les psoques suscitent nettement moins d’engouement que les jolis papillons ou les libellules. Un psoque, c’est petit et c’est moche. Ils ne sont pratiquement pas étudiés, et aucune espèce de psoque n’est inscrite sur une liste de protection ; pourtant certains sont peut-être rares.
Qui nous aidera à trouver de quelle genre de psoque il s’agit (pas plus de 4000 espèces de psoques dans le monde) ? Y aurait-il un honorable psocologue parmi les visiteurs du blog ?
http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i149-fraval1.pdf
Ce jour-là , la cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le pôle handi-nature de la base organisaient ensemble, dans le cadre de la Fête de la nature, des sorties de découverte de la faune et de la flore en canoà«s neuf places.
Le matin, sous la pluie fine, une mère cygne nous a fait la grâce de croiser nos embarcations avec trois poussins confortablement installés sur son dos. Plus loin, nous avons découvert sur les berges de belles stations d’orchis pyramidal et d’ophrys abeille.
Le soleil est revenu pour la sortie de l’après-midi. Comme par miracle, le bassin s’était soudainement couvert d’agrions. Les couples en tandem pondaient à tout va sur les plantes aquatiques. Nous avons pu observer de tout près l’agrion porte-coupe, la naà¯ade aux yeux rouges, l’agrion élégant, la cordulie bronzée aux yeux d’un vert émeraude si profond… Un couple de petites nymphes à corps de feu est même venu se poser en tandem sur l’un des canoà«s et a fait un bout de chemin avec nous.
Ces sorties ont été l’occasion de faire connaître l’importance d’une gestion adaptée des espaces verts et naturels pour préserver au mieux tout cette diversité.
L’île astronomique se prêterait très bien à un pâturage par des chèvres dont la gourmandise aiderait à empêcher les arbres de gagner du terrain, laissant ainsi toutes leurs chances aux plantes herbacées, dont les fameuses orchidées et quelques autres peu communes que nous y avons repérées (cynoglosse, chlore perfoliée…)
Tous les participants de la journée ont reçu en cadeau souvenir le livret guide des orchidées de Cergy-Pontoise, très utile pour organiser en famille ou entre amis des balades instructives.