L'actualité des jardins

Eucomis, une bulbeuse étonnante

Eucomis - Cergy © Gilles Carcassès
Eucomis bicolor – Boulevard de l’Hautil à  Cergy © Gilles Carcassès

Un bulbe qui fleurit en décembre, voilà  qui est étonnant ! Le bouquet de bractées qui coiffe l’inflorescence donne à  la plante une allure d’ananas, ajoutant encore à  l’étrangeté de cette floraison improbable surgie d’un tapis de lierre. Chaque année ils repoussent plus vigoureux, c’est que l’endroit doit leur plaire.

Cette plante est une montagnarde sud-africaine, elle vient d’une contrée où les hivers sont secs. Le paysagiste qui a installé sur ce terre-plein des Eucomis a fait là  un choix judicieux. Le lierre fait office de paillage et protége les bulbes du gel, aidé en cela par la canalisation de chauffage urbain qui passe dessous.

Les fleurs d'Eucomis sont bicolores © Gilles Carcassès
Les fleurs d’Eucomis bicolor sont nectarifères © Gilles Carcassès

Les bulbes d’Eucomis sont à  réserver aux situations suffisamment chaudes et ne supportent pas les sols qui se gorgent d’eau l’hiver. Il faut les planter au début du printemps.

http://www.iris-bulbeuses.org/hyacinthaceae/eucomis.htm

L'actualité des jardins

Les cimetières de Nanterre

Le groupe francilien de l’association Hortis avait relayé l’invitation d’Alain Wegener, responsable des espaces verts de la ville de Nanterre, pour une visite commentée de ses cimetières gérés de façon écologique.

La pluie insistante n'a pas découragé les visiteurs © Gilles Carcassès
Au cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès

La pluie insistante n’a pas découragé les visiteurs, intéressés par la collection de plantes grimpantes tapissant les murs : Trachelospermum, jasmin, lierre, actinidia, ampélopsis…

Ces hauts murs n’ont pas ralenti la progression de l’escargot turc que l’on a trouvé attablé dans l’une des petites prairies fleuries installées dans le cimetière.

Prairie fleurie au cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès
Prairie fleurie au cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès

Des panonceaux expliquent au public la démarche de végétalisation du cimetière et sa gestion écologique.

Ilot de végétation © Gilles Carcassès
Ilot de végétation – cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès

Sur des espaces libérés, correspondant à  six emplacements de sépulture, ont été installés, au cœur des parcelles, des îlots de végétalisation : ici un liquidambar, quelques rosiers arbustifs, des millepertuis et de l’origan.

En route pour le cimetière paysager du Mont-Valérien avant la tombée de la nuit…

Le cimetère paysager du Mont-Valérien © Gilles Carcassès
Le cimetière paysager du Mont-Valérien © Gilles Carcassès

Le règlement fixe la taille des dalles au sol marquant l’emplacement des sépultures. De beaux arbres, des terrasses engazonnées, des haies variées harmonieusement taillées au sécateur : le cimetière paysager du Mont-Valérien est un espace de grande qualité paysagère et un lieu de promenade apprécié.

La vue sur La Défense © Gilles Carcassès
La vue sur La Défense © Gilles Carcassès

Le Mont-Valérien offrent de beaux panoramas sur Nanterre, Suresnes, Rueil-Malmaison et le quartier de La Défense.

Rucher de la ville de Nanterre © Gilles Carcassès
Rucher de la ville de Nanterre © Gilles Carcassès

C’est au cimetière du Mont-Valérien qu’est produit le miel de Nanterre. Les abeilles ont de la chance : il reste un emplacement disponible !

Gestionnaires de cimetières, contribuez à  l’étude de Plante et Cité sur la réhabilitation écologique des cimetières.

L'actualité de la Nature

La reine des frelons

Un gros tronc d’arbre bien pourri en forêt, voilà  qui est tentant. J’irais bien voir qui se cache à  l’intérieur. Une petite biche, un lucane, une larve de cardinal…? J’arrache une poignée de bois au hasard.

Vespa crabro, reine dans son abri d'hivernage © Gilles Carcassès
Vespa crabro, une reine dans son abri hivernal © Gilles Carcassès

Coup gagnant, on dirait qu’il y a une loge ! Et qui sommeille au plafond ? Surprise, un frelon !

C’est une reine : seules les femelles nées en été et fécondées vont survivre à  l’hiver, cachées dans un abri, tout le reste de la colonie va mourir à  l’arrivée des premiers froids. Elle fondera une nouvelle colonie à  son réveil en avril.

A ses pattes uniformément sombres, je reconnais l’espèce européenne ; ce n’est pas le frelon asiatique qui a l’extrémité des pattes jaunes.

Vespa crabro, le frelon européen © Gilles Carcassès
Vespa crabro, le frelon européen © Gilles Carcassès

Le frelon européen mange beaucoup de fruits en été. Pour nourrir ses larves, il capture aussi toutes sortes d’insectes, y compris quelques abeilles domestiques.

Vespa velutina, le frelon asiatique © Gilles Carcassès
Vespa velutina, le frelon asiatique © Gilles Carcassès

Le frelon asiatique, espèce invasive, est plus petit et globalement plus sombre que le frelon européen. Ses colonies sont souvent plus nombreuses que celles du frelon européen et il exerce une pression de prédation plus importante sur les abeilles domestiques.

Il est arrivé à  Courdimanche, ce sont les jardiniers des jardins familiaux près du rucher communal qui l’ont repéré cet automne. L’apicultrice a posé un piège avec du miel fermenté et a confirmé : plusieurs frelons asiatiques s’y sont pris. On s’y attendait, mais ça fait mal au cœur tout de même.

Tout savoir sur le frelon européen et le frelon asiatique

Le biocontrôle des frelons asiatiques

Comment lutter contre le frelon asiatique

 

 

L'actualité de la Nature

L’attaque des escargots géants

Vous a-t-on déjà  servi des escargots en sauce au vin rouge, avec un goà»t terreux ? Si oui, n’accusez pas le vin, ce sont bien les escargots qui ont ce goà»t bizarre. L’escargot turc est souvent cuisiné à  la bourguignonne pour masquer son goà»t particulier et sa couleur verdâtre.

Hélix lucorum, l'escargot turc - Pontoise © Gilles Carcassès
Helix lucorum, l’escargot turc – Pontoise © Gilles Carcassès

L’escargot turc est produit en masse dans des élevages pour la consommation humaine. Originaire de Turquie, il a été introduit en France pour la première fois en 1883 dans la région lyonnaise. Il a depuis colonisé de nombreuses régions françaises. Autrefois, ces escargots étaient acheminés vivants en train, dans des caisses, vers les marchés d’approvisionnement. Ceux qui ne supportaient pas le voyage étaient abandonnés au bord de la voie ferrée. Quelques rescapés auront fait souche.

Hélix lucorum, l'escargot turc © Gilles Carcassès
Un escargot turc au cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès

Comment est-il rentré dans le cimetière ce gros-là  ? On peine à  l’imaginer escalader de hauts murs ; pourtant cela ne lui pose aucun problème, contrairement à  notre escargot de Bourgogne, de mœurs plus terrestres (bien qu’il puisse aussi faire un peu d’escalade).

Répartition de l'escargot turc - source INPN
Répartition de l’escargot turc – source INPN

En Ile-de-France, l’escargot turc a été repéré à  Rueil-Malmaison, à  Bezons, à  Nanterre, au Vésinet, à  Pontoise… Il est sans doute assez largement répandu. C’est un escargot de grande taille qui peut atteindre six centimètres de diamètre.

Pour ne plus confondre l’escargot turc et l’escargot de Bourgogne

 

L'actualité des jardins

Qu’est-ce qu’on risque à  changer ?

Wengazou, "l'oiseau messager" de Zount artiste plasticien béninois installé au Verger près du Théâtre 95 © Gilles Carcassès
Winzagoun, « oiseau messager » de Zount, artiste plasticien béninois, installé au Verger près du Théâtre 95 © Gilles Carcassès

La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et la ville de Porto-Novo, capitale du Bénin, agissent face au changement climatique.

Les représentants de ces deux collectivités unies par la coopération décentralisée partageront sur cette thématique lors d’une rencontre-débat en public, vendredi 27 novembre 2015, de 15h à  17h, au Théâtre 95 de Cergy-Pontoise.
urgence climat

Organisée dans le cadre du 20ème anniversaire de la coopération décentralisée entre Cergy-Pontoise et Porto-Novo, capitale du Bénin, ce débat portera sur la place des collectivités territoriales et la pertinence de l’échelle locale pour concevoir et mettre en oeuvre des réponses aux défis des dérèglements climatiques, à  partir des témoignages de Porto-Novo, représentée par son maire, M. Emmanuel Djima Zossou, et de Cergy-Pontoise. Porto-Novo présentera en particulier son projet « Porto-Novo Ville Verte », initié grâce aux ateliers de Cergy, également présenté la semaine suivante à  un side event de la COP 21.

Outre les élus des 2 collectivités partenaires, participeront à  cet échange des représentants de Cités Unies France, du Fonds Français pour l’Environnement Mondial, de l’Arene Ile de France et de l’association « Quelle terre demain? »

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La mission Développement durable et Biodiversité de Cergy-Pontoise participera à  cette rencontre en présentant des réponses concrètes apportées par Cergy-Pontoise en matière d’aménagement et de mode de gestion des espaces verts et naturels.

 

L'actualité des jardins

Agriculture et climat

agriclimEn amont de la COP21, l’Académie d’Agriculture de France et l’école Estienne mettent en ligne une série de petits films d’animation sur les questions essentielles de l’impact du changement climatique sur l’agriculture et la forêt.

palmiersJe vous les recommande. Ces informations scientifiques sont synthétisées dans un langage accessible à  tous et elles sont joliment illustrées. A suivre au quotidien pendant dix jours !

L'actualité de la Nature

Retour sur la sortie champignons du 13 novembre 2015 à  Menucourt

Au parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès
Au parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès

Nous étions une bonne petite troupe de 19 personnes le 13 novembre 2015, prêts à  affronter le crachin pour une exploration mycologique de la partie forestière du parc du château de Menucourt, organisée par le Club Mycologique Conflanais.

Peu d’espèces à  cause du temps trop sec ces dernières semaines, mais nous avons trouvé de beaux spécimens d’Ascocoryne et plusieurs petits ascomycètes de détermination délicate. Un vénérable hêtre mort debout nous a réservé une belle surprise : de superbes touffes du rare Phyllotopsis nidulans.

La mort du vieux hêtre © Gilles Carcassès
La mort du vieux hêtre © Gilles Carcassès
Phyllotospsis rutilans © Gilles Carcassès
Phyllotopsis nidulans © Gilles Carcassès

Phyllotopsis nidulans appartient à  la famille des pleurotes. Les Canadiens prétendent qu’il sent la moufette. Je ne peux pas confirmer, j’ai oublié de le renifler.

Myxomycète sur Cantharellus tubaeformis © Gilles Carcassès
Myxomycète sur Cantharellus tubaeformis © Gilles Carcassès

Un myxomycète dévorant une chanterelle en tube a provoqué l’émotion générale. Serait-ce un Leocarpus ?

Hapalopilus rutilans © Gilles Carcassès
Hapalopilus rutilans © Gilles Carcassès

Plus loin nous attendait sur une souche, Hapalopilus rutilans qui fait mentir l’adage assassin qui prétend que les champignons poussant sur le bois ne sont jamais dangereux. Sa consommation provoque des troubles neurologiques et colore l’urine en violet. Après que j’eus humé ce champignon à  l’odeur incertaine, Marie-Louise a annoncé qu’inhaler ses fines spores pouvait être néfaste pour la santé. Finalement, j’ai survécu.

Table de détermination © Gilles Carcassès
Table de détermination © Marion Poiret

La mise en commun des récoltes des participants à  la fin de la sortie a permis d’animer une séance de détermination collective.

L'actualité de la Nature

Les ascomycètes nous en font voir de toutes les couleurs

Les truffes, les pézizes, les morilles et l’ergot de seigle sont les plus célèbres des ascomycètes, mais il en existe de très nombreuses autres espèces, souvent petites et diversement colorées. Cette classe représente à  elle seule les trois quarts des espèces de champignons. Leur caractéristique commune réside dans le fait que leurs spores sont enfermées dans des asques. Ce critère requiert une observation au microscope. Les surfaces fertiles des ascomycètes ne sont pas organisées en pores, ni en lames, comme les cèpes ou les girolles qui sont des basidiomycètes. La détermination des ascomycètes est ardue, elle repose essentiellement sur l’observation microscopique.

Ascomycète sur une feuille morte © Gilles Carcassès
Lachnum virgineum sur une feuille de noisetier – Menucourt © Gilles Carcassès

Ces minuscules coupelles blanches sur cette feuille morte de noisetier sont les fructifications d’un champignon ascomycète.

Ascomycète jaune sur une souche © Gilles Carcassès
Orbilia delicatula sur une souche – Menucourt © Gilles Carcassès

Voici une espèce jaune qui dévore une souche de bouleau.

Ascocoryne © Gilles Carcassès
Ascocoryne – Menucourt © Gilles Carcassès

Les Ascocoryne sont aussi des champignons ascomycètes lignivores, ils présentent de belles teintes roses ou mauves et des formes étranges.

Chlorociboria © Gilles Carcassès
Chlorociboria – Rosny-sur-Seine © Gilles Carcassès

Les Chlorociboria en décomposant le bois le teintent en bleu-vert soutenu. Le bois ainsi coloré, avant qu’il ne soit trop pourri, peut être utilisé en marqueterie. On trouve facilement ce champignon en retournant le bois tombé, dans les lieux humides.

Sarcoscypha coccinea © Gilles Carcassès
Sarcoscypha coccinea – Menucourt © Gilles Carcassès

La pézize écarlate aime beaucoup le bois des branches mortes de noisetiers. C’est l’un des rares champignons que l’on peut rencontrer en hiver.

Les ascomycètes

L'actualité des jardins

Living roof

© Gilles Carcassès
Les capucines sont encore bien fleuries en cette fin de saison dans leur sac de culture © Gilles Carcassès

La toiture terrasse de la Cité de la mode et du Design à  Paris est un lieu d’évènements et d’installations temporaires. Jusqu’au 31 janvier 2016, elle accueille le Living roof, une étonnante démonstration d’agriculture urbaine hors-sol.

© Gilles Carcassès
Module aquaponique © Gilles Carcassès

Cet espace écosystémique intégré n’est pas une usine à  gaz, c’est un prototype d’aquaponie. Le principe est séduisant et fait l’objet de recherches et de développements à  grande échelle un peu partout dans le Monde, au Canada, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Ethiopie, au Ghana, en France aussi dans un ambitieux programme en Auvergne Rhône-Alpes et en Bretagne.

L’eau des bassins, enrichie des déjections des poissons qui y vivent à  l’ombre des plantes, irrigue des jardinières et des tuyauteries où poussent des salades, des physalis, d’autres légumes ou des espèces condimentaires…

© Gilles Carcassès
Les poules du poulailler éco-construit guettent avec gourmandise les touristes © Gilles Carcassès

On peut donner de la verdure aux poules, elles n’attendent que ça. Et avec l’argent des œufs, on achète la nourriture pour les poissons rouges. C’est de l’économie circulaire !

On m’avait parlé d’un poulailler connecté. Renseignements pris sur place, les poules n’envoient pas de SMS quand elles ont pondu. Dommage…

Un autre démonstrateur d’agriculture urbaine

L'actualité de la Nature

Raconte-moi ta forêt

Qui n’a jamais goà»té au bonheur d’une promenade en forêt ? Les cergypontains sont gâtés avec le grand massif de l’Hautil, réservoir de biodiversité à  la porte de l’agglomération.

Promenade en forêt - Boisemont © Gilles Carcassès
Promenade en forêt – Boisemont © Gilles Carcassès

Pour fêter ses 50 ans, l’Office National des Forêts a ouvert un site anniversaire. J’y ai posté une brève dans la rubrique « Raconte-moi ta forêt » qui rassemble des témoignages d’amoureux de la forêt.

Promenade cergypontaine à  la découverte de l’Hautil

Les forêts du Val d’Oise