Un bulbe qui fleurit en décembre, voilà qui est étonnant ! Le bouquet de bractées qui coiffe l’inflorescence donne à la plante une allure d’ananas, ajoutant encore à l’étrangeté de cette floraison improbable surgie d’un tapis de lierre. Chaque année ils repoussent plus vigoureux, c’est que l’endroit doit leur plaire.
Cette plante est une montagnarde sud-africaine, elle vient d’une contrée où les hivers sont secs. Le paysagiste qui a installé sur ce terre-plein des Eucomis a fait là un choix judicieux. Le lierre fait office de paillage et protége les bulbes du gel, aidé en cela par la canalisation de chauffage urbain qui passe dessous.
Les bulbes d’Eucomis sont à réserver aux situations suffisamment chaudes et ne supportent pas les sols qui se gorgent d’eau l’hiver. Il faut les planter au début du printemps.
Le groupe francilien de l’association Hortis avait relayé l’invitation d’Alain Wegener, responsable des espaces verts de la ville de Nanterre, pour une visite commentée de ses cimetières gérés de façon écologique.
La pluie insistante n’a pas découragé les visiteurs, intéressés par la collection de plantes grimpantes tapissant les murs : Trachelospermum, jasmin, lierre, actinidia, ampélopsis…
Ces hauts murs n’ont pas ralenti la progression de l’escargot turc que l’on a trouvé attablé dans l’une des petites prairies fleuries installées dans le cimetière.
Sur des espaces libérés, correspondant à six emplacements de sépulture, ont été installés, au cœur des parcelles, des îlots de végétalisation : ici un liquidambar, quelques rosiers arbustifs, des millepertuis et de l’origan.
En route pour le cimetière paysager du Mont-Valérien avant la tombée de la nuit…
Le règlement fixe la taille des dalles au sol marquant l’emplacement des sépultures. De beaux arbres, des terrasses engazonnées, des haies variées harmonieusement taillées au sécateur : le cimetière paysager du Mont-Valérien est un espace de grande qualité paysagère et un lieu de promenade apprécié.
Un gros tronc d’arbre bien pourri en forêt, voilà qui est tentant. J’irais bien voir qui se cache à l’intérieur. Une petite biche, un lucane, une larve de cardinal…? J’arrache une poignée de bois au hasard.
Coup gagnant, on dirait qu’il y a une loge ! Et qui sommeille au plafond ? Surprise, un frelon !
C’est une reine : seules les femelles nées en été et fécondées vont survivre à l’hiver, cachées dans un abri, tout le reste de la colonie va mourir à l’arrivée des premiers froids. Elle fondera une nouvelle colonie à son réveil en avril.
A ses pattes uniformément sombres, je reconnais l’espèce européenne ; ce n’est pas le frelon asiatique qui a l’extrémité des pattes jaunes.
Le frelon européen mange beaucoup de fruits en été. Pour nourrir ses larves, il capture aussi toutes sortes d’insectes, y compris quelques abeilles domestiques.
Le frelon asiatique, espèce invasive, est plus petit et globalement plus sombre que le frelon européen. Ses colonies sont souvent plus nombreuses que celles du frelon européen et il exerce une pression de prédation plus importante sur les abeilles domestiques.
Il est arrivé à Courdimanche, ce sont les jardiniers des jardins familiaux près du rucher communal qui l’ont repéré cet automne. L’apicultrice a posé un piège avec du miel fermenté et a confirmé : plusieurs frelons asiatiques s’y sont pris. On s’y attendait, mais ça fait mal au cœur tout de même.
Vous a-t-on déjà servi des escargots en sauce au vin rouge, avec un goà»t terreux ? Si oui, n’accusez pas le vin, ce sont bien les escargots qui ont ce goà»t bizarre. L’escargot turc est souvent cuisiné à la bourguignonne pour masquer son goà»t particulier et sa couleur verdâtre.
L’escargot turc est produit en masse dans des élevages pour la consommation humaine. Originaire de Turquie, il a été introduit en France pour la première fois en 1883 dans la région lyonnaise. Il a depuis colonisé de nombreuses régions françaises. Autrefois, ces escargots étaient acheminés vivants en train, dans des caisses, vers les marchés d’approvisionnement. Ceux qui ne supportaient pas le voyage étaient abandonnés au bord de la voie ferrée. Quelques rescapés auront fait souche.
Comment est-il rentré dans le cimetière ce gros-là ? On peine à l’imaginer escalader de hauts murs ; pourtant cela ne lui pose aucun problème, contrairement à notre escargot de Bourgogne, de mœurs plus terrestres (bien qu’il puisse aussi faire un peu d’escalade).
Répartition de l’escargot turc – source INPN
En Ile-de-France, l’escargot turc a été repéré à Rueil-Malmaison, à Bezons, à Nanterre, au Vésinet, à Pontoise… Il est sans doute assez largement répandu. C’est un escargot de grande taille qui peut atteindre six centimètres de diamètre.
Les représentants de ces deux collectivités unies par la coopération décentralisée partageront sur cette thématique lors d’une rencontre-débat en public, vendredi 27 novembre 2015, de 15h à 17h, au Théâtre 95 de Cergy-Pontoise.
Organisée dans le cadre du 20ème anniversaire de la coopération décentralisée entre Cergy-Pontoise et Porto-Novo, capitale du Bénin, ce débat portera sur la place des collectivités territoriales et la pertinence de l’échelle locale pour concevoir et mettre en oeuvre des réponses aux défis des dérèglements climatiques, à partir des témoignages de Porto-Novo, représentée par son maire, M. Emmanuel Djima Zossou, et de Cergy-Pontoise. Porto-Novo présentera en particulier son projet « Porto-Novo Ville Verte », initié grâce aux ateliers de Cergy, également présenté la semaine suivante à un side event de la COP 21.
Outre les élus des 2 collectivités partenaires, participeront à cet échange des représentants de Cités Unies France, du Fonds Français pour l’Environnement Mondial, de l’Arene Ile de France et de l’association « Quelle terre demain? »
La mission Développement durable et Biodiversité de Cergy-Pontoise participera à cette rencontre en présentant des réponses concrètes apportées par Cergy-Pontoise en matière d’aménagement et de mode de gestion des espaces verts et naturels.
Je vous les recommande. Ces informations scientifiques sont synthétisées dans un langage accessible à tous et elles sont joliment illustrées. A suivre au quotidien pendant dix jours !
Nous étions une bonne petite troupe de 19 personnes le 13 novembre 2015, prêts à affronter le crachin pour une exploration mycologique de la partie forestière du parc du château de Menucourt, organisée par le Club Mycologique Conflanais.
Peu d’espèces à cause du temps trop sec ces dernières semaines, mais nous avons trouvé de beaux spécimens d’Ascocoryne et plusieurs petits ascomycètes de détermination délicate. Un vénérable hêtre mort debout nous a réservé une belle surprise : de superbes touffes du rare Phyllotopsis nidulans.
Phyllotopsis nidulans appartient à la famille des pleurotes. Les Canadiens prétendent qu’il sent la moufette. Je ne peux pas confirmer, j’ai oublié de le renifler.
Plus loin nous attendait sur une souche, Hapalopilus rutilans qui fait mentir l’adage assassin qui prétend que les champignons poussant sur le bois ne sont jamais dangereux. Sa consommation provoque des troubles neurologiques et colore l’urine en violet. Après que j’eus humé ce champignon à l’odeur incertaine, Marie-Louise a annoncé qu’inhaler ses fines spores pouvait être néfaste pour la santé. Finalement, j’ai survécu.
Les truffes, les pézizes, les morilles et l’ergot de seigle sont les plus célèbres des ascomycètes, mais il en existe de très nombreuses autres espèces, souvent petites et diversement colorées. Cette classe représente à elle seule les trois quarts des espèces de champignons. Leur caractéristique commune réside dans le fait que leurs spores sont enfermées dans des asques. Ce critère requiert une observation au microscope. Les surfaces fertiles des ascomycètes ne sont pas organisées en pores, ni en lames, comme les cèpes ou les girolles qui sont des basidiomycètes. La détermination des ascomycètes est ardue, elle repose essentiellement sur l’observation microscopique.
La toiture terrasse de la Cité de la mode et du Design à Paris est un lieu d’évènements et d’installations temporaires. Jusqu’au 31 janvier 2016, elle accueille le Living roof, une étonnante démonstration d’agriculture urbaine hors-sol.
Cet espace écosystémique intégré n’est pas une usine à gaz, c’est un prototype d’aquaponie. Le principe est séduisant et fait l’objet de recherches et de développements à grande échelle un peu partout dans le Monde, au Canada, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Ethiopie, au Ghana, en France aussi dans un ambitieux programme en Auvergne Rhône-Alpes et en Bretagne.
L’eau des bassins, enrichie des déjections des poissons qui y vivent à l’ombre des plantes, irrigue des jardinières et des tuyauteries où poussent des salades, des physalis, d’autres légumes ou des espèces condimentaires…
On peut donner de la verdure aux poules, elles n’attendent que ça. Et avec l’argent des œufs, on achète la nourriture pour les poissons rouges. C’est de l’économie circulaire !
On m’avait parlé d’un poulailler connecté. Renseignements pris sur place, les poules n’envoient pas de SMS quand elles ont pondu. Dommage…
Qui n’a jamais goà»té au bonheur d’une promenade en forêt ? Les cergypontains sont gâtés avec le grand massif de l’Hautil, réservoir de biodiversité à la porte de l’agglomération.