Le vandale du sequoia est notre gentil écureuil roux. Il aime beaucoup confectionner son nid avec des lanières d’écorces prélevées sur les troncs de certains conifères et sur des branches mortes de tilleuls, ou parfois de saules, d’ormes ou de chênes.
Voici des traces encore plus spectaculaires. Le personnel du jardin botanique de Strasbourg m’a rapporté le va-et-vient incessant chaque année d’un couple d’écureuils emportant de longues fifres détachées du tronc !
Par endroits, les sous-bois en forêt de Saint-Germain sont tapissés de cette jolie violette. Contrairement à la violette odorante, qui est plus précoce, les fleurs de cette espèce ne sont pas parfumées.
La détermination des Viola est difficile, il faut combiner plusieurs critères : largeur et proportions des pétales, forme des feuilles, franges des stipules, longueur des sépales, pilosité de la tige, du style ou de la capsule… En Ile-de-France, on peut rencontrer 12 espèces de Viola. Ma vieille flore de Fournier en dénombre 51 espèces et sous-espèces pour la France, plus une palanquée d’hybrides, à décourager les apprentis botanistes !
Avec ses fleurs larges et son éperon épais et très clair, je rangerais bien celle-ci dans l’espèce Viola riviniana. A moins que ce ne soit Viola reichenbachiana, une espèce très ressemblante, et très fréquente également en forêt... Ces deux Viola sont communes dans les chênaies. Très rustiques et se ressemant facilement, on peut les utiliser en couvre-sol pour les zones de demi-ombre au jardin.
Les violettes sont consommées par les chenilles du Tabac d’Espagne, le plus grand des papillons nacrés de notre région.
Ribes odoratum porte bien son nom : son abondante floraison est très parfumée ! En automne, le feuillage de cet arbuste originaire d’Amérique, se colore de rouge et de pourpre. Il n’est pas difficile quant au sol ni pour l’exposition. Il ne nécessite pas de taille et ne dépassera guère 1, 50 mètre. Bref, c’est un excellent candidat pour une haie fleurie et variée pour les petits jardins !
Certains lui trouvent un parfum d’œillet, avec une pointe de girofle et de miel…
Où le voir et le trouver ?
Vous pouvez admirer cet arbuste de collection à l’entrée du château de Marcouville à Pontoise. Dans le site Floriscope, il est référencé sous le nom de Ribes aureum var. villosum. Il est assez facile de se le procurer : quatre pépinières en France le proposent. En Ile-de-France, cet arbuste est au catalogue du GIE Pépinières franciliennes.
En savoir plus sur l’intérêt des haies variées au jardin :
Dans le parc du château de Marcouville, j’ai rencontré cette charmante bestiole posée sur la feuille d’un houx. Quelles ailes étonnantes : on les dirait peintes par un artiste ! Au début, je l’ai cherchée chez les Tipulidae…
Ceci n’est pas une tipule !
Epiphragma ocellare, facilement reconnaissable aux dessins en ocelles de ses ailes, est un représentant de la famille des Limoniidae, la plus nombreuse des diptères avec plus de 10 000 espèces dans le Monde (dont 500 en Europe).
Chez les Limoniidae, les adultes ne vivent que quelques jours, tout au plus deux semaines. La femelle d’Epiphragma ocellare pond dans le bois pourri où vivent ses larves. Sur cette photo, l’extrémité non pointue de l’abdomen montre qu’il s’agit d’un mâle.
Et comment différencie-t-on les Tipulidae des Limoniidae ?
Les antennes des premiers ont 13 articles, et celles des Limoniidae 14 à 16. Mais il faut une bonne loupe ! A part ça, les Limoniidae ont souvent les ailes marquées par des taches ou des dessins contrastés, ce qui n’est généralement pas le cas chez les Tipulidae.
Comme chaque année, plusieurs partenaires locaux organisent des animations ou sorties gratuites à l’occasion de la Fête de la nature, qui est prévue cette année du 23 au 27 mai 2018.
Découvrez le programme (pour s’inscrire, cliquez sur les liens) :
Mercredi 23 mai 2018 après-midi, une visite commentée au parc de Grouchy, « la vie dans les troncs et sous les écorces » organisée par la ville d’Osny. Animation : cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération.
Mercredi 23 mai 2018 en fin d’après-midi, « la vie secrète du parc du château de Marcouville », une balade guidée organisée par l’association Les Z’herbes folles. Animation : ferme pédagogique de Pontoise et cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération.
Vendredi 25 mai 2018 en soirée, une animation « à la rencontre des chauves-souris » , dans le parc du château de Menucourt, organisée et animée par la Ferme d’Ecancourt.
Ce serait donc un membre de la famille des Scarabaeidae (un scarabée, pour simplifier) ? Je l’ai trouvé tout à la fin de la galerie de sa grande famille : c’est Valgus hemipterus, appelé aussi cétoine punaise.
Les larves de cet insecte assez proche des cétoines dorées se développent dans le bois à la base des troncs morts debout. Il est facile à reconnaître avec sa petite taille et ses élytres noirs ornés d’écailles claires. Ceux-ci sont aussi nettement plus courts que l’abdomen. C’est pour ce dernier caractère qu’il est nommé « hemipterus » (demi-aile), d’où son nom vernaculaire de cétoine punaise, les punaises étant de l’ordre des hémiptères.
La femelle possède une longue tarière, ce qui est peu commun pour un coléoptère. A l’aide de cet appendice, elle introduit ses œufs dans le bois mort.
Avec son derrière rebondi et sans tarière, mon Valgus est clairement un mâle. Les coléoptéristes l’affirment, il est difficile d’observer la femelle, en tout cas sur les fleurs, où l’on ne voit pratiquement que des mâles. Ceux-ci ne seraient pas plus nombreux que les femelles. Simplement, ces dames sont plus discrètes et s’éloigneraient peu des lieux de ponte.
La patience de mon insecte a atteint rapidement ses limites et il m’a faussé compagnie en s’envolant brusquement. Par delà les ronces, il a filé vers un bosquet de vieux frênes.
Ce papillon gris bleu voletait au-dessus d’une sente à Cergy. Je l’ai vu se poser au loin sur le chemin. Une approche prudente m’a renseigné sur ce qui l’intéressait : une crotte d’oiseau ! Il doit y avoir plein de bons sels minéraux à lécher là -dessus ! On voit qu’il aspire goulà»ment avec sa longue trompe.
Celastrina argiolus, l’azuré des nerpruns, est le « petit bleu » des lisières des zones boisées. Sa chenille consomme les feuilles de nombreuses espèces d’arbustes : la bourdaine, les nerpruns, le lierre, le houx, l’ajonc, les groseilliers…
La traditionnelle transhumance de Cergy-Pontoise fut un très beau succès, amplifié cette année par la présence des nombreux bénévoles engagés dans les équipes d’accompagnement des joà«lettes, ces étonnants fauteuils tous terrains.
Voici quelques images de ces deux belles journées des 7 et 8 avril 2018 :
Encore de très belles rencontres en perspective à l’initiative du conseil départemental du Val d’Oise, pour sa traditionnelle journée départementale des jardins. Le jeudi 3 mai 2018, les meilleurs experts et praticiens (japonologue, historienne, jardinier, ethonobotaniste, paysagiste, musicien, écrivain…) vous inviteront à partager leur savoir et leur passion !
Cette année, la rencontre est prévue à Eragny-sur-Oise, à l’espace des Calandres.
Réservez vite sur votre agenda la journée du jeudi 3 mai à partir de 9 h !