La cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a le plaisir de vous présenter ses dernières productions 2014 en matière d’expositions pédagogiques :
Ces fichiers à télécharger en basse définition vous sont proposés à titre documentaire : pour obtenir une version de qualité imprimable au format A3, il vous suffit de nous contacter : biodiversite@cergypontoise.fr, et nous mettrons les fichiers à votre disposition.
N’hésitez pas à nous faire connaître vos besoins, nous étudierons votre demande, en fonction notamment des possibilités de mutualisation sur le territoire de Cergy-Pontoise.
La bryone s’accroche aux haies qu’elle escalade sur plusieurs mètres grâce à ses vrilles spiralées. L’hiver elle fane, laissant voir ses baies rouges toxiques. Chaque printemps, elle repousse avec vigueur depuis sa grosse racine charnue qui lui a valu son surnom de « navet du diable ». Chez la bryone dioà¯que, seule cucurbitacée sauvage visible en Ile-de-France, les sexes sont séparés : on trouve des pieds mâles et des pieds femelles.
Avril voit ses premières fleurs et avec elles, ses visiteuses assidues : les andrènes des fleurs. Ces petites abeilles solitaires qui creusent leur nid au sol sont dépendantes de la bryone pour leur nourriture. Aussi, il suffit de se poster quelques minutes devant une bryone en fleurs pour en voir quelques-unes venir se ravitailler. A l’inverse il suffirait de suivre le vol d’une andrène des fleurs sur quelques kilomètres pour arriver aux pieds de bryone. Le naturaliste avisé choisira la première méthode.
Comme toutes les andrènes, Andrena florea transporte le pollen sur les poils de ses pattes. Avec le pollen et du nectar elle confectionne des boulettes qu’elle place dans les logettes au fond de son terrier pour la nourriture de sa descendance.
Jardiniers, laissez donc une petite place à la bryone dans un coin de votre jardin.
Cette petite plante vivace à fleurs blanches a été photographiée il y a quelques jours au bord de la N 184, à Achères, tout près du pont de Conflans. Qui l’aurait vue sur Cergy-Pontoise ?
Le genre saxifrage comprend une quarantaine d’espèces en France, presque toutes montagnardes, croissant dans les fissures des rochers. Cet habitat leur a valu leur nom, du latin saxum (rocher) et frangere (briser). Le saxifrage à bulbilles ou « herbe à la gravelle » est l’un des rares saxifrages à se plaire en plaine. On le rencontre sur les sols sableux.
Par la théorie des signatures, on attribuait autrefois à la plante le pouvoir de soigner les calculs urinaires (gravelle ou petite pierre). En quelque sorte, les bulbilles à la base de la plante, semblables à de petits cailloux, auraient signalé son indication dans les cas de lithiase.
Les bà»ches perforées des hôtels à insectes intéressent souvent les osmies, ces excellentes pollinisatrices, pour y construire leur nid. L’osmie installe dans le trou plusieurs boulettes de pollen séparées par des parois de terre. Chaque boulette nourrira la larve issue de l’œuf qu’elle y aura placé. Mais si la sinistre mouche coucou a pondu aussi, en profitant de l’absence momentanée de l’hôte légitime, ses asticots vont tout dévorer.
La Maison de la nature de Vauréal organise un concours photo sur le thème de « la nature à Vauréal ».
Il vous faudra envoyer vos clichés (3 maximum) à l’adresse mail suivante maisondelanature@mairie-vaureal.fr ou les remettre en mairie de Vauréal avec votre clé USB ou votre carte mémoire.
Attention la date limite de remise de photos est fixée au dimanche 4 mai !
Seuls deux critères sont à respecter : vos clichés doivent être des photos de l’année et doivent être pris à Vauréal.
Une exposition sera réalisée à partir de vos plus belles photos et présentée à la Maison de la nature du 21 mai au 4 juin 2014 avec une remise des lots aux gagnants lors de la Fête de la nature le samedi 24 mai à 16h30.
En ce début de printemps, on voit apparaitre des insectes à pattes grêles à l’allure de moustiques. Voyons cela de plus près, avant de sortir l’artillerie.
Toutes ces bestioles font partie du sous-ordre des Nématocères qui compte en Europe 7000 espèces différentes. Autant dire qu’on ne va pas les passer toutes en revue !
Pour être un moustique, il faudrait une trompe raide et pointue pour piquer et sucer le sang.
Mais revenons à nos moustiques. Leur heure n’est pas encore venue : il faut pour voir apparaître les adultes au moins 10 jours consécutifs avec une température de l’ordre de 23 ° le jour, et pas inférieure à 15 ° la nuit. En ce moment, la nuit, ça frise encore le o°, les gratteurs de pare-brise ne me contrediront pas.
Vu ce jour au parc François-Mitterrand à Cergy, au pied de la préfecture, intéressé par les alevins de poissons rouges qui naviguent en bandes dans le bassin.
On voit régulièrement un héron à cet endroit depuis au moins quatre ans ; la place doit être bonne ! Parfois, de bon matin, avant l’heure de la marée humaine, il patrouille dans la pelouse du parc, et chasse des insectes, ou quelque limaçon.
La saison des champignons printanniers démarre tout doucement, avec ces dernières semaines bien trop sèches. Juste de quoi faire un petit panier, pour une poêlée de riz de veau aux champignons.
En éclaireur, pousse la pézize du cèdre, champignon mycorhizien strictement associé aux racines du cèdre. Nous l’avions repéré dès la mi-mars, à la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Ce curieux champignon émerge à peine du sol. Il est toxique à l’état cru, comme la morille d’ailleurs. Il serait même mortel.
Notre mousseron, Calocybe gambosa, serait mycorhizien des rosacées, ce qui explique sans doute qu’on le trouve très souvent dans les ronciers.
La morille blonde semble pouvoir être purement saprophyte, se nourrissant des matières organiques du sol (on la rencontre près de vieux tas de pommes pourries, dans les jardins, les anciennes décharges…) ou dans une relation mycorhizienne avec les frênes.
Les relations mycorhiziennes sont essentielles au bon développement de beaucoup d’arbres, mais aussi à la germination de nombreuses plantes, dont l’oignon, le poireau et la carotte ! L’excès d’engrais et certains traitements du sol nuisent aux champignons mycorhiziens. A l’inverse, certaines associations de plantes leur sont bénéfiques.
Mettez à tremper au moins une heure le riz de veau dans de l’eau citronnée
Faites revenir au beurre salé les mousserons tranchés, avec une échalote hachée. (Si vous avez des morilles, vous pouvez les ajouter, ça ne gâche pas le plat.)
Faites bouillir le riz de veau à l’eau salée et parez-le soigneusement
Tranchez-le et passez-le à la poêle
Ajoutez les champignons revenus et de la crème fraiche, rectifiez l’assaisonnement, décorez avec du persil
Et n’oubliez pas que chaque année des accidents tragiques se produisent avec la consommation des champignons : ne mangez que ce que vous connaissez parfaitement !
C’est sur les pattes des canards que voyagent les boutures naturelles de cette petite fougère flottante nommée Azolla. Cette Salviniacée, originaire d’Amérique et d’Asie, est apparue en Europe vers 1880, probablement échappée de jardins botaniques. Elle est signalée pour la première fois en Ile-de-France en 1917 à Fontainebleau.
Cette plante a une singularité étonnante : elle héberge dans ses feuilles un symbiote, une cyanobactérie qui fixe l’azote atmosphérique. Au Viêt-Nam, le savoir ancestral des riziculteurs exploite cette capacité depuis le XIème siècle. Azolla y est en effet cultivée pour être ensemencée dans les rizières. Elle s’y développe très vite puis sert d’engrais vert avant le repiquage du riz : enfouie dans le sol, elle l’enrichit en éléments fertilisants. Cette pratique augmente d’une tonne par hectare le rendement de la culture du riz. Elle est aussi utilisée comme nourriture pour les cochons et les canards. Voir la fiche de l’Institut de Recherche pour le Développement sur la culture traditionnelle de l’azolle en Asie.
En Afrique du Sud, cette plante a eu un comportement invasif affirmé, mettant en péril la biodiversité des zones humides. Son expansion a pu être jugulée en quelques années par l’introduction en 1997 d’un charançon spécifique de l’Azolla, Stenopelmus rufinasus, comme agent de biocontrôle. Ce charançon discret serait présent en France depuis 2008, dans quelques stations : ouvrons l’œil…