Agenda

Des expositions pour vos évènements

La cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a le plaisir de vous présenter ses dernières productions 2014 en matière d’expositions pédagogiques :

Le rouge gorge – tout savoir sur la vie de cet ami du jardinier

La mésange bleue et son intérêt dans le bio contrôle des chenilles processionnaires

Fleurs comestibles belles, utiles au jardin et en cuisine

fleurs de ciboulette © Gilles Carcassès
fleurs de ciboulette © Gilles Carcassès

Ces fichiers à  télécharger en basse définition vous sont proposés à  titre documentaire : pour obtenir une version de qualité imprimable au format A3, il vous suffit de nous contacter : biodiversite@cergypontoise.fr,  et nous mettrons les fichiers à  votre disposition.

N’hésitez pas à  nous faire connaître vos besoins, nous étudierons votre demande, en fonction notamment des possibilités de mutualisation sur le territoire de Cergy-Pontoise.

 

 

L'actualité de la Nature

Du nectar de bryone sinon rien

Andrena florea visite une fleur de bryone au pied de la préfecture à  Cergy © Gilles Carcassès
Andrena florea visite une fleur de bryone au pied de la préfecture à  Cergy © Gilles Carcassès

La bryone s’accroche aux haies qu’elle escalade sur plusieurs mètres grâce à  ses vrilles spiralées. L’hiver elle fane, laissant voir ses baies rouges toxiques. Chaque printemps, elle repousse avec vigueur depuis sa grosse racine charnue qui lui a valu son surnom de « navet du diable ». Chez la bryone dioà¯que, seule cucurbitacée sauvage visible en Ile-de-France, les sexes sont séparés : on trouve des pieds mâles et des pieds femelles.

Avril voit ses premières fleurs et avec elles, ses visiteuses assidues : les andrènes des fleurs. Ces petites abeilles solitaires qui creusent leur nid au sol sont dépendantes de la bryone pour leur nourriture. Aussi, il suffit de se poster quelques minutes devant une bryone en fleurs pour en voir quelques-unes venir se ravitailler. A l’inverse il suffirait de suivre le vol d’une andrène des fleurs sur quelques kilomètres pour arriver aux pieds de bryone. Le naturaliste avisé choisira la première méthode.

Comme toutes les andrènes, Andrena florea transporte le pollen sur les poils de ses pattes. Avec le pollen et du nectar elle confectionne des boulettes qu’elle place dans les logettes au fond de son terrier pour la nourriture de sa descendance.

Jardiniers, laissez donc une petite place à  la bryone dans un coin de votre jardin.

En savoir plus sur Andrena florea et la bryone

L'actualité de la Nature

Avis de recherche : l’herbe à  la gravelle

 

Saxifraga granulata, vue à  Achères au bord de la N184, juste après le pont de Conflans © Gilles Carcassès
Saxifraga granulata, l’herbe à  la gravelle © Gilles Carcassès

Cette petite plante vivace à  fleurs blanches a été photographiée il y a quelques jours au bord de la N 184, à  Achères, tout près du pont de Conflans. Qui l’aurait vue sur Cergy-Pontoise ?

Le genre saxifrage comprend une quarantaine d’espèces en France, presque toutes montagnardes, croissant dans les fissures des rochers. Cet habitat leur a valu leur nom, du latin saxum (rocher) et frangere (briser). Le saxifrage à  bulbilles ou « herbe à  la gravelle » est l’un des rares saxifrages à  se plaire en plaine. On le rencontre sur les sols sableux.

Par la théorie des signatures, on attribuait autrefois à  la plante le pouvoir de soigner les calculs urinaires (gravelle ou petite pierre). En quelque sorte, les bulbilles à  la base de la plante, semblables à  de petits cailloux, auraient signalé son indication dans les cas de lithiase.

http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-75348-synthese

L'actualité des jardins

Dans les coulisses de la transhumance

Les moutons sont rassemblés pour le départ. Les chèvres seraient-elles jalouses ? © Gilles Carcassès
Les moutons sont rassemblés pour le départ. Les chèvres seraient-elles jalouses ? © Gilles Carcassès
Matricule 10020, cessez de râler, on n'est même pas encore parti ! © Gilles Carcassès
Matricule 10020, cessez de râler, on n’est même pas encore parti ! © Gilles Carcassès
L'entrée triomphale dans la cour de la ferme © Gilles Carcassès
L’entrée triomphale dans la cour de la ferme. Cette fois-ci, c’est le départ ! © Gilles Carcasses

Et pour compléter votre information sur le pâturage urbain, notre dépliant d’information

 

L'actualité de la Nature

Cette mouche est une voleuse

Cacoxenus indagator à  l'affà»t © Gilles Carcassès
A sa teinte gris sombre et ses gros yeux rouges, vous aurez reconnu l’affreux Cacoxenus indagator © Gilles Carcassès

 

Les victimes, des osmies © Gilles Carcassès
Les victimes, d’innocentes osmies © Gilles Carcasses

 

La scène du crime : un terrier momentanément non occupé © Gilles Carcassès
La scène de crime : une bà»che percée visitée par une osmie qui a commencé à  y déposer ses provisions © Gilles Carcassès

Les bà»ches perforées des hôtels à  insectes intéressent souvent les osmies, ces excellentes pollinisatrices, pour y construire leur nid. L’osmie installe dans le trou plusieurs boulettes de pollen séparées par des parois de terre. Chaque boulette nourrira la larve issue de l’œuf qu’elle y aura placé. Mais si la sinistre mouche coucou a pondu aussi, en profitant de l’absence momentanée de l’hôte légitime, ses asticots vont tout dévorer.

Les osmies rousses mâles émergent les premiers. L'accouplement a lieu dès la sortie des femelles © Gilles Carcassès
Chez les osmies, les mâles émergent les premiers. L’accouplement a lieu dès la sortie des femelles – photographie prise au Verger à  Cergy © Gilles Carcassès

Toute l’histoire racontée en détail par mon regretté professeur

La vie des osmies

Conseils pratiques pour l’hôtel à  insectes

L'actualité de la Nature

Photographiez la nature à  Vauréal

La petite nymphe à  corps de feu fréquente les jardins de Vauréal dès les premiers beaux jours © Gilles Carcassès
La petite nymphe à  corps de feu fréquente les jardins de Vauréal dès les premiers beaux jours © Gilles Carcassès

La Maison de la nature de Vauréal organise un concours photo sur le thème de « la nature à  Vauréal ».

Il vous faudra envoyer vos clichés (3 maximum) à  l’adresse mail suivante maisondelanature@mairie-vaureal.fr ou les remettre en mairie de Vauréal avec votre clé USB ou votre carte mémoire.

 Attention la date limite de remise de photos est fixée au dimanche 4 mai !

concours photoVauréal 2014

Seuls deux critères sont à  respecter : vos clichés doivent être des photos de l’année et doivent être pris à  Vauréal.

Une exposition sera réalisée à  partir de vos plus belles photos et présentée à  la Maison de la nature du 21 mai au 4 juin 2014 avec une remise des lots aux gagnants lors de la Fête de la nature le samedi 24 mai à  16h30.

 

L'actualité de la Nature

Moustique, ou pas moustique ?

En ce début de printemps, on voit apparaitre des insectes à  pattes grêles à  l’allure de moustiques. Voyons cela de plus près, avant de sortir l’artillerie.

avec sonthorax tgrès bombé et une tache sur l'aile, probablement un dixide. Ca ne pique pas. © Gilles Carcassès
Avec son thorax très bombé et une tache sur l’aile, probablement un représentant de la famille des Dixidae. Ca ne pique pas. © Gilles Carcassès
Le tipule, ou cousin, ressemble à  un moustique géant. Ca ne pique pas
Le tipule, ou cousin, ressemble à  un moustique géant. Ca ne pique pas. © Jeanne-Flore Blomme-Leveneur
Un chironome. Celui-ci est vert. il en est de gris. Ca ne pique pas © Gilles Carcassès
Un chironome. Celui-ci est vert. il en est de gris. Ca ne pique pas © Gilles Carcassès

Toutes ces bestioles font partie du sous-ordre des Nématocères qui compte en Europe 7000 espèces différentes. Autant dire qu’on ne va pas les passer toutes en revue !

Pour être un moustique, il faudrait une trompe raide et pointue pour piquer et sucer le sang.

Le bombyle a une trompe raide et pointue, mais voyez comment il s'en sert. Ca ne pique pas. © Gilles Carcassès
Et celui-ci avec sa trompe raide et pointue ? C’est un bombyle, et voyez comment il s’en sert. Ca ne pique pas. © Gilles Carcassès

Mais revenons à  nos moustiques. Leur heure n’est pas encore venue : il faut pour voir apparaître les adultes au moins 10 jours consécutifs avec une température de l’ordre de 23 ° le jour, et pas inférieure à  15 ° la nuit. En ce moment, la nuit, ça frise encore le o°, les gratteurs de pare-brise ne me contrediront pas.

En savoir plus :

Moustiques et espèces ressemblantes, par l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen

 

 

 

L'actualité de la Nature

Héron petit patapon

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Très jolie la coiffure de ce juvénile (les adultes ont le front blanc). © Gilles Carcassès

Vu ce jour au parc François-Mitterrand à  Cergy, au pied de la préfecture, intéressé par les alevins de poissons rouges qui naviguent en bandes dans le bassin.

On voit régulièrement un héron à  cet endroit depuis au moins quatre ans ; la place doit être bonne ! Parfois, de bon matin, avant l’heure de la marée humaine, il patrouille dans la pelouse du parc, et chasse des insectes, ou quelque limaçon.

son refuge : l'érable argenté de la piscine.
Son refuge : le grand érable argenté de la piscine. Vue imprenable sur les baigneuses qui se dorent au soleil © Gilles Carcassès

 

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Avez-vous vu la belle blonde ?

L'avez-vous vue la grosse morille blonde ? © Gilles Carcassès
L’avez-vous vue ces jours-ci la belle morille blonde ? © Gilles Carcassès
Et ces mousserons de la Saint-Georges ? © Gilles Carcassès
et ses compagnons, les mousserons de la Saint-Georges ? © Gilles Carcassès

La saison des champignons printanniers démarre tout doucement, avec ces dernières semaines bien trop sèches. Juste de quoi faire un petit panier, pour une poêlée de riz de veau aux champignons.

la pézize du cèdre est l'un des tous premiers champignons de l'année © Gilles CarcassèsEn éclaireur, pousse la pézize du cèdre, champignon mycorhizien strictement associé aux racines du cèdre. Nous l’avions repéré dès la mi-mars, à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Ce curieux champignon émerge à  peine du sol. Il est toxique à  l’état cru, comme la morille d’ailleurs. Il serait même mortel.

Notre mousseron, Calocybe gambosa, serait mycorhizien des rosacées, ce qui explique sans doute qu’on le trouve très souvent dans les ronciers.

La morille blonde semble pouvoir être purement saprophyte, se nourrissant des matières organiques du sol (on la rencontre près de vieux tas de pommes pourries, dans les jardins, les anciennes décharges…) ou dans une relation mycorhizienne avec les frênes.

Les relations mycorhiziennes sont essentielles au bon développement de beaucoup d’arbres, mais aussi à  la germination de nombreuses plantes, dont l’oignon, le poireau et la carotte ! L’excès d’engrais et certains traitements du sol nuisent aux champignons mycorhiziens. A l’inverse, certaines associations de plantes leur sont bénéfiques.

Jardins de France vous dit tout sur les mycorhizes au jardin

La recette du riz de veau aux mousserons :

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  • Mettez à  tremper au moins une heure le riz de veau dans de l’eau citronnée
  • Faites revenir au beurre salé les mousserons tranchés, avec une échalote  hachée. (Si vous avez des morilles, vous pouvez les ajouter, ça ne gâche pas le plat.)
  • Faites bouillir le riz de veau à  l’eau salée et parez-le soigneusement
  • Tranchez-le et passez-le à  la poêle
  • Ajoutez les champignons revenus et de la crème fraiche, rectifiez l’assaisonnement, décorez avec du persil

Et n’oubliez pas que chaque année des accidents tragiques se produisent avec la consommation des champignons : ne mangez que ce que vous connaissez parfaitement !

 

 

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le canard jardinier

C’est sur les pattes des canards que voyagent les boutures naturelles de cette petite fougère flottante nommée Azolla. Cette Salviniacée, originaire d’Amérique et d’Asie, est apparue en Europe vers 1880, probablement échappée de jardins botaniques. Elle est signalée pour la première fois en Ile-de-France en 1917 à  Fontainebleau.

Une petite tache d'Azollas de quelques mètres carrés a été repérée au bassin du parc François Mitterrand à  Cergy parmi les plantes de berges © Gilles Carcassès
Une petite tache d’Azollas de quelques mètres carrés a été repérée au bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy parmi les plantes de berges © Gilles Carcassès

Cette plante a une singularité étonnante : elle héberge dans ses feuilles un symbiote, une cyanobactérie qui fixe l’azote atmosphérique. Au Viêt-Nam, le savoir ancestral des riziculteurs exploite cette capacité depuis le XIème siècle. Azolla y est en effet cultivée pour être ensemencée dans les rizières. Elle s’y développe très vite puis sert d’engrais vert avant le repiquage du riz : enfouie dans le sol, elle l’enrichit en éléments fertilisants. Cette pratique augmente d’une tonne par hectare le rendement de la culture du riz. Elle est aussi utilisée comme nourriture pour les cochons et les canards. Voir la fiche de l’Institut de Recherche pour le Développement sur la culture traditionnelle de l’azolle en Asie.

En Afrique du Sud, cette plante a eu un comportement invasif affirmé, mettant en péril la biodiversité des zones humides. Son expansion a pu être jugulée en quelques années par l’introduction en 1997 d’un charançon spécifique de l’Azolla, Stenopelmus rufinasus, comme agent de biocontrôle. Ce charançon discret serait présent en France depuis 2008, dans quelques stations : ouvrons l’œil…

Fiche sur Azolla réalisée par la Fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux

http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-9057-synthese