Bonjour à toutes et à tous ! Le printemps s’installe, la douceur revient, et nous ressortons le nez au grand air. J’ai arpenté le terrain pour voir ce qui s’y joue… et j’en ai ramené un petit cliché. En ce mois de mai, saurez-vous percer le secret de notre photo mystère ?
On me croit mélancolique, mon patronyme l’assure, Pourtant je virevolte au-dessus de l’étang, je vous assure. Mon ventre court et plat se poudroie d’un pastel soyeux ; Chez ma dame il se pare d’un bronze capricieux. Je plane, guette et fauche les moustiques en plein balai.
Je quitte bois, mousses et forêts, Guidé par un instinct puissant.
Mon voyage est lent, semé d’embûches, Sous les étoiles, à pas comptés, Les routes grondent, le danger me touche, Mais l’eau m’appelle, il faut avancer.
Au creux des mares, je veux renaître, Là où jadis j’ai vu le jour, Y laisser trace, y faire paraître, Ceux qui reprendront mon amour.
Bravo à celles et ceux qui ont reconnu notre petit Œillet !
Parmi les trésors botaniques qui peuplent nos espaces verts et nos friches urbaines, l’Œillet prolifère (Petrorhagia prolifera) se démarque par sa discrétion et son originalité. C’est au cœur de l’été, alors que nous arpentions le terrain à la recherche de petites merveilles, que nous l’avons découvert sur un quai de gare. Cette plante ingénieuse avait su s’installer dans le moindre interstice du sol, s’y façonnant un habitat à sa mesure.
L’Œillet prolifère appartient à la famille des Caryophyllacées, qui compte notamment les œillets et les silènes. Son apparence peut surprendre, car malgré son nom, il n’a pas grand-chose en commun avec les œillets ornementaux de nos jardins. Ses fleurs, d’un rose pâle tout en délicatesse, sont de petite taille et s’épanouissent au sommet de tiges élancées mesurant entre 10 et 30 cm. Cette plante indigène est observable entre mai et septembre.
Sa grande particularité réside dans la succession de bractées – ces petites feuilles écailleuses – qui entourent la fleur. Elles donnent l’impression que celle-ci « se multiplie » sur elle-même. Certains la nomment d’ailleurs « Tunique prolifère », en référence à cet aspect habillé et superposé qui la caractérise.
Bien qu’il ne soit pas menacé à l’échelle nationale, l’Œillet prolifère reste peu commun. En Île-de-France, il subit notamment une légère régression due à la raréfaction des pelouses ouvertes. Il trouve toutefois des refuges dans d’autres types de milieux, tels que les friches ferroviaires. La préservation de ces espaces naturels (souvent qualifiés de « rudéraux » car ils se développent sur des sols perturbés) joue un rôle crucial dans le maintien de la biodiversité en ville. En laissant des espaces en friche ou peu aménagés, on offre un refuge à toute une gamme d’espèces spontanées, dont cet œillet.
Sources
Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot – Collection guide pratique 2011
Je suis une beauté discrète des prairies ensoleillées, Aux contours finement ciselés, tel un œil émerveillé, Jamais seule, je multiplie mes floraisons à foison, Mon nom chante la prolifération dans l’humble saison,
Qui suis-je, cette petite fleur, aux airs de guirlande ?
Bravo à toutes celles et ceux qui ont repéré notre discrète bergeronnette grise !
Nous étions au bassin de la Louvière à Courdimanche quand j’ai aperçu un petit point noir et gris longeant le garde-corps. Parfaitement camouflée dans les installations de béton et de métal, elle se fondait dans le décor. C’est toujours un plaisir de l’observer, bien qu’elle soit courante sur notre territoire.
Je suis souvent mal aimée Pourtant je suis des Poaceae Mon inflorescence rayonne comme les doigts d’une main Il est astucieux de me reconnaître par mon rouge sanguin