L'actualité de la Nature

L’Ariane et la Mégère

Ce sont les noms vernaculaires des femelles de deux espèces de papillons assez proches morphologiquement appartenant à  la famille des Nymphalidae : Lasiommata maera (l’Ariane) et Lasiommata megera (la Mégère).  Les mâles portent des noms différents des femelles : le Satyre et le Némusien. Je vous laisse le soin de les apparier…

Lasiommata maera femelle (l’Ariane) – Pontoise © CACP – Marion Poiret

La Mégère se distingue de l’Ariane par la présence d’une bande fauve orangée, positionnée au dessus des ocelles sur la face supérieure des ailes postérieures. Sur les ailes postérieures de l’Ariane, seules les ocelles sont entourées d’un halo coloré.

Lasiommata megera, femelle (la Mégère) – 2008 Haute-Vienne © Alexis Borges

Les mâles de ces deux espèces présentent un bande sombre marquée en travers de l’aile antérieure.

Les chenilles des deux espèces, nocturnes, se nourrissent de graminées.

En cette journée un peu fraîche de début juillet cette Ariane est venue se réchauffer derrière la  vitre de la maison – 2017 © CACP – Marion Poiret

Si Lasiommata megera est une espèce commune, Lasiommata maera est assez rare. Elle se maintient néanmoins assez bien en zone urbaine et périurbaine.

Sources :

Lasiommata maera – Observatoire francilien de la biodiversité
Lasiommata megera – Observatoire francilien de la biodiversité

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Plus du tiers des papillons d’Ile-de-France menacé ou disparu

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L'actualité de la Nature

Plus du tiers des papillons d’Ile-de-France menacé ou disparu !

La liste rouge régionale des rhopalocères (papillons de jour) et zygènes d’Ile-de-France vient de paraître. Elle dresse un état des lieux des menaces qui pèsent sur les papillons.

Et la situation est alarmante : sur les 135 espèces répertoriées pour l’Ile-de-France, 18 ont disparu et 33 sont menacées. Alors que faire pour préserver les papillons ? Bien gérer les réserves naturelles est indispensable pour sauver les espèces rares en danger, mais cela ne suffit pas. Il faut aussi restaurer les zones dégradées, aménager des corridors écologiques pour les papillons et diffuser largement les bonnes pratiques de gestion.

La plupart des espèces de papillons menacées en Ile-de-France vivent dans les espaces herbeux, les enjeux de conservation sont donc là . Le pâturage bien conduit permet de lutter contre le boisement des prairies et peut être un excellent moyen de maintenir ces espaces ouverts et riches en papillons. La fauche tardive avec des espaces refuges est aussi un procédé favorable. Et bien sà»r, il faut s’abstenir de recourir aux pesticides. N’oublions pas aussi que la gestion différenciée appliquée à  la parcelle renforce toujours le potentiel de biodiversité : un coin de nature sauvage dans chacun de nos parcs, de nos squares et de nos jardins (publics et privés), voilà  qui serait vraiment utile aux papillons.

Lasiommata maera n'est pas très commun en Ile-de-France. Sa chenille consomme des graminées. © Gilles Carcassès
Lasiommata maera – Pontoise © Marion Poiret

Lasiommata maera, l’Ariane, est classé AR (assez rare) en Ile-de-France. Il a été photographié dans le jardin du CAUE 95, au moulin de la Couleuvre à  Pontoise. Cette espèce aime les expositions chaudes et les escarpements rocheux.

Parage aegeria - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Parage aegeria – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Pararge aegeria, le Tircis, est classé TC (très commun). Il est facile à  observer en lisière de boisement.

Aphantopus hyperanthus © Gilles Carcassès
Aphantopus hyperanthus © Gilles Carcassès

Aphantopus hyperanthus, le Tristan, est classé AC (assez commun). C’est une espèce forestière.

Ces trois papillons font partie des 52 espèces de la catégorie LC (préoccupation mineure) qui rassemble les papillons les moins menacés pour notre région.

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La photographie des insectes

Le CAUE du Val-d’Oise et la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise organisaient le 2 octobre 2014 une journée de formation sur la photographie des insectes pour un public mixte composé de professionnels jardiniers ou naturalistes et d’amateurs passionnés. Gérard Blondeau, photographe professionnel et animateur de la journée, était venu avec son camion de matériels. Ses conseils de prise de vue ont été très appréciés de la dizaine de participants.

© Gilles Carcassès
La grande chasse photo dans le potager écologique du jardin de la Couleuvre © Gilles Carcassès

Les travaux pratiques au jardin ont été l’occasion de faire de belles rencontres dont voici un petit aperçu :

Un joli représentant de l'une des 1500 espèces d'Ichneumonidae visibles en France © Gilles Carcassès
Ce joli représentant de l’une des 1500 espèces d’Ichneumonidae visibles en France fait sa toilette sous nos objectifs © Gilles Carcassès
Un bourdon visite une fleur de consoude © Marion Poiret
Les fleurs de consoude sont souvent visitées par les bourdons © Marion Poiret
Un Sepsis mâle posé sur une feuille de capucine défend son territoire © Marion Poiret
Un Sepsis mâle posé sur une feuille de capucine défend son territoire © Marion Poiret
Lasiommata maera  n'est pas très commun en Ile-de-France. Sa chenille consomme des graminées. © Gilles Carcassès
Lasiommata maera n’est pas très commun en Ile-de-France. Sa chenille consomme des graminées. © Marion Poiret

http://www.blondeau-photonature.com/

La photographie numérique des insectes dans leur environnement