L'actualité de la Nature

Un escargot bien singulier

A qui appartient cette petite coquille allongée qui glisse doucement sur la mousse d’un vieux tronc du massif de l’Hautil ?

Clausilia - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Ce curieux escargot pointu est une clausilie. – Boisemont © Gilles Carcassès

Les clausilies se nourrissent de lichens ou d’algues unicellulaires, on les rencontre sur les rochers moussus, les troncs, dans la litière, sur le bois mort…

La famille des Clausilidae compte une trentaine d’espèces en France. Le sens d’enroulement de la coquille est toujours senestre (sauf quelques exceptions, ce serait trop simple).  On distingue les espèces à  la présence et la forme de dents et de plis à  l’ouverture de la coquille. Ici il s’agit de Clausilia bidentata bidentata.

L’une des espèces, la clausilie romaine, n’existe nulle part ailleurs dans le Monde que dans les Appenins près de Rome, et… à  l’intérieur des arènes de Nîmes ! Les Romains l’auraient amené là  involontairement il y a 2000 ans. Elle prospère depuis sur certains murs des arènes. Le gestionnaire du site a promis de ne plus utiliser de désherbants dans le secteur où habite ce rarissime escargot eu égard à  sa grande fragilité.

Sources :

La clausilie romaine, par Vincent Prié

Le protocole de l’opération escargots, par vigienature-école

Merci à  Xavier Cucherat pour la détermination !

L'actualité de la Nature

Le nichoir à  Elise

Elise a fabriqué un nichoir qui fait l’admiration de tous.

Nichoir à  la ferme d'Ecancourt. Jouy-le-Moutier
Nichoir à  la ferme d’Ecancourt. Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Elise © Gilles Carcassès
La recette du nichoir tressé © Gilles Carcassès

Elle a bien voulu nous confier sa recette, à  suivre sur la photo, de gauche à  droite :

  • récoltez dans les haies quelques grosses brassées de clématite sauvage,
  • sélectionnez de beaux brins assez longs et non ramifiés et roulez-les en couronnes,
  • faites bouillir les couronnes deux heures dans un chaudron,
  • laissez refroidir et écorcez les brins,
  • montez une armature en baguettes de noisetier « pliées au genou », et attachez-les avec du raphia,
  • tressez patiemment les brins de clématite sur l’armature,
  • ménagez une ouverture au montage (faute de quoi le nichoir serait raté !).
Clematis vitalba, la clématite des haies © Gilles Carcassès
Clematis vitalba, la clématite des haies © Gilles Carcassès

La clématite est une Renonculacée, comme les boutons d’or, les hellébores, les aconits, les ancolies, les anémones…

C’est une liane très commune qui grimpe dans les arbres ; elle a fait le bonheur de générations de petits Tarzan.

Ses fruits sont des akènes à  arête plumeuse qui restent accrochés sur leur réceptacle une bonne partie de l’hiver.

Elise est animatrice à  la ferme d’Ecancourt. La fabrication de nichoirs tressés a fait l’objet ces jours-ci d’un atelier destiné aux enfants.

http://www.ferme.ecancourt.fr

http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-18235-synthese

http://www.jardinsdefrance.org/quelques-lianes-indigenes/

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Pesticides et biodiversité

Des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle et de l’ODBU (Observatoire Départemental de la Biodiversité Urbaine) de Seine-Saint-Denis démontrent pour la première fois les effets de l’emploi des produits phytosanitaires sur la biodiversité par les jardiniers amateurs en France.

Bourdon sur une pâquerette à  Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Bourdon sur une pâquerette à  Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Cette étude illustre la grande complexité des effets directs et indirects de ces produits sur les populations de papillons et les bourdons. Comme on s’y attendait, l’usage de produits insecticides au jardin est clairement défavorable à  ces pollinisateurs. L’emploi de désherbants aurait un effet négatif indirect, en raison de la raréfaction des plantes utiles à  ces insectes. Quant aux fongicides et aux anti-limaces, en favorisant le développement et la floraison des plantes cultivées, ils auraient un effet indirect plutôt positif. Cela ne veut pas dire que ces produits sont favorables à  la biodiversité ! La faune du sol, les vers de terre en particulier, et les prédateurs des mollusques (hérissons, grives…) peuvent être fortement impactés par ces traitements.

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Une vigne très naturelle

Cinq cent ceps de Baco noir escaladent le coteau rue des vignes blanches à  Jouy-le-Moutier. Cette vigne plantée en 1905 appartient à  la commune et est gérée par l’association « Le coteau des Jouannes ». Vingt familles se partagent l’entretien des rangs et participent aux travaux de vinification.

La vigne du coteau des Jouannes à  Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
La vigne du coteau des Jouannes à  Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Aucun traitement, des rangs enherbés pour protéger le sol : c’est une vigne très naturelle. L’un des rangs est réservé aux enfants des écoles de Jouy : vingt classes, accueillies par les bénévoles de l’association, viennent cinq à  six fois par an pour observer, apprendre et expérimenter la conduite d’une vigne, de la taille de printemps à  la vendange.

Chaque année, le deuxième samedi de décembre, un vin chaud est préparé et offert aux passants. Le vin de Baco fait, paraît-il, des merveilles dans la recette du « ginglet de Noà«l ». Ce jour-là , les enfants se régalent de tartines de confiture de raisin.

Le chai de l'association se trouve dans une ancienne gare de la ligne de chemin de fer de Pontoise à  Poissy © Gilles Carcassès
Le chai de l’association se trouve dans une gare désaffectée de l’ancienne ligne de chemin de fer reliant Pontoise à  Poissy © Gilles Carcassès

Le vin de Baco « coteau des Jouannes » a remporté en 2012 un premier prix au grand concours de ginglet de la foire Saint-Martin à  Pontoise, pour la plus grande fierté des Jocassiens.

Le cépage Baco noir a été obtenu en 1902 par hybridation avec une vigne sauvage américaine très vigoureuse, Vitis riparia. Il ne fait pas partie des cépages autorisés par l’Union européenne. La plantation de nouvelles vignes de Baco n’est donc pas possible.

http://lescepages.free.fr/baconoir.html

http://histoire.andresy.free.fr/tacot.htm

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L’énigme des murs à  os

C’est une particularité architecturale de quelques maisons du vieux Jouy-le-Moutier, dans le quartier de la Fontaine : des os dépassent du crépi sur les façades.

Mur à  os - Jouy-la-Fontaine © Gilles Carcassès
Mur à  os – Jouy-la-Fontaine © Gilles Carcassès

Quel secret se cache derrière ses macabres plantations ? Un superstition paà¯enne ? Un procédé rustique d’assèchement des murs ? Ici, le passé viticole des lieux et la disposition des os en lignes parallèles à  bonne exposition suggère plutôt un dispositif de support de treilles. Les os, sous-produit du ragoà»t de mouton, ont beaucoup d’avantages par rapport aux chevilles en fer : ils sont gratuits, très solides et très durables et ils ne rouillent pas. Or on sait que la rouille tache les crépis et finit par faire éclater les pierres. Bel exemple de recyclage des déchets en circuit court !

Où l'on voit les os alignés sur cette façade © Gilles Carcassès
Où l’on voit des os alignés dans la partie haute de cette façade ainsi qu’un crochet en fer © Gilles Carcassès

 

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Lichens

Un lichen est constitué d’une association symbiotique entre un champignon et une algue unicellulaire ou filamenteuse. Parfois, l’association du champignon s’établit avec une cyanobactérie. On dénombre environ 3000 espèces de lichens en France. Leur étude est affaire de spécialistes, car les critères de détermination s’appuient largement sur l’emploi de réactifs chimiques (chlore, iode, potasse notamment) qui peuvent colorer diversement certaines parties de ces organismes. Les lichens revêtent des formes très variées. Un grand nombre d’espèces croissent sur le sol ou les rochers, d’autres se développent sur les troncs ou les branches des arbres.

Certains genres aux formes ou aux couleurs singulières sont assez faciles à  reconnaitre.

Cladonia  © Gilles Carcassès
Cladonia sur le menhir La Grande Pierre de Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Les Cladonia, avec leurs podétions en forme de trompette, sont fréquents sur les souches. Mais on peut aussi les rencontrer sur les pierres parmi les mousses.

Peltigera  © Gilles Carcassès
Peltigera sur un talus sableux à  Osny © Gilles Carcassès

La face inférieure des Peltigera présente de nombreuses rhyzines. Les parties fertiles du thalle, portant les spores, sont brunes. Ces lichens poussent sur le sol.

Xanthoria  © Gilles Carcassès
Xanthoria parietina sur une branche de prunellier à  Cergy © Gilles Carcassès

Parmi les lichens les plus fréquents sur les troncs et aussi sur les pierres et les tuiles, les espèces du genre Xanthoria sont reconnaissables à  leur couleur jaune plus ou moins orangée. Les Xanthoria peuvent être utilisés pour teindre les lainages en jaune. ou en brun. Xanthoria parietina, très commun, est utilisé, avec d’autres espèces de sensibilité différente, comme indicateur de la pollution athmosphérique. Cette espèce supporte une pollution moyenne.

Comment mesurer la pollution des villes en observant les lichens sur les troncs des arbres

Usnea Florida  © Gilles Carcassès
Usnea florida © Gilles Carcassès

Elle ne pousse pas dans nos villes : cette belle usnée ne supporte pas l’air pollué. On la rencontre principalement en montagne sur les branches des feuillus. Sa présence est utilisée pour caractériser les continuités écologiques en milieu forestier.

Le site de l’Association française de Lichénologie

 

 

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Birdlab à  la ferme

Mésange bleue - ferme d'Ecancourt © Gilles Carcassès
Mésange bleue – ferme d’Ecancourt (Jouy-le-Moutier) © Gilles Carcassès

La Ferme d’Ecancourt a installé deux mangeoires plateaux garnies de graines de tournesol pour l’observation publique des oiseaux. Elles se trouvent près de la mare, derrière les bâtiments de la ferme.

Avec ce dispositif, la Ferme d’Ecancourt participe à  l’expérience BirdLab, mis au point par le Muséum national d’Histoire naturelle et AgroParisTech. BirdLab est un jeu scientifique d’observation, son objectif est de rassembler des informations sur le comportement de nourrissage hivernal des oiseaux.

Pour jouer à  BirdLab, il suffit de télécharger l’application gratuite sur son smartphone, et de fabriquer ses deux mangeoires selon le protocole. Vous pouvez aussi profiter de celles de la Ferme d’Ecancourt, qui vous invite le 31 Janvier 2015 à  14h à  une animation démonstration BirdLab.

Au programme : 

  • Présentation du dispositif « Birdlab »
  • Identification des oiseaux présents dans les mangeoires du dispositif « Birdlab »
  • Entrainement sur l’application

La Ferme d’Ecancourt vous attend nombreux avec votre smartphone (adultes et enfants de plus de 10 ans) ! Pensez à  vous inscrire par mail contact@ferme.ecancourt.fr  ou téléphone 01 34 21 17 91 avant le 30 Janvier 2015.

http://www.ferme.ecancourt.fr/blog/?p=2264

http://www.ferme.ecancourt.fr/blog/?p=2220

La vidéo de présentation de l’expérience

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Doux agneaux !

Deux agneaux pour cette Solognote à  la ferme d'Ecancourt © Gilles Carcassès
Deux agneaux pour cette Solognote à  la ferme d’Ecancourt (Jouy-le-Moutier) © Gilles Carcassès

Ils sont arrivés ! La saison des agnelages démarre : à  la Ferme d’Ecancourt, les mères et leurs nouveaux-nés sont installés bien au calme dans une grange. Les brebis qui se désintéressent de leurs agneaux sont isolées quelques jours dans des box avec leurs petits, histoire de faire connaissance et de tisser des liens affectifs, avant de rejoindre le troupeau.

Celui-ci prend la pose © Gilles Carcassès
Celui-ci prend la pose © Gilles Carcassès

Les agneaux de la race Solognote sont marron et ont le poil assez court à  la naissance.

© Gilles Carcassès
Un agneau Thônes et Marthod à  la ferme pédagogique de Pontoise © Gilles Carcassès

Au château de Marcouville, dans la bergerie de la ferme pédagogique de Pontoise, les agneaux sont nés également. Ils sont d’une race savoyarde nommée Thônes et Marthod (du nom de deux villages de cette région). Chez cette race, le pelage est blanc sauf le museau, les oreilles, les « lunettes », le sexe et les « chaussettes ». Autrefois, les brebis passaient l’hiver dans les caves à  reblochon, elles y maintenaient une température et une humidité constante.

http://www.ferme.ecancourt.fr/blog/?p=2251

http://www.fermepedagogiquedepontoise.fr

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Grosse manif

Oxycarenus lavaterae sur le tronc d'un tilleul parisien © Gilles Carcassès
Oxycarenus lavaterae sur le tronc d’un tilleul au Parc floral de Paris © Gilles Carcassès

Certaines années, on peut observer en hiver de grands rassemblements sur les troncs des tilleuls. Ces pullulations sont spectaculaires mais ne sont pas dangereuses, elles ne nécessitent aucune mesure de lutte. A la belle saison, ces petites punaises se disperseront et iront sucer la sève des mauves, des roses trémières et aussi des tilleuls, tous membres de la même famille botanique.

Il ne faut pas confondre Oxycarenus avec une autre punaise, plus grande, appelée communément « gendarme », qui fréquente aussi en troupes les troncs des tilleuls.

Le gendarme, Pyrrhiciris apterus - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Le gendarme, Pyrrhocoris apterus sur une feuille de pulmonaire – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Source :

La punaise du tilleul, une expansion de masse vers le nord, par Zoom Nature

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Nouveaux pensionnaires à  la ferme d’Ecancourt

La panoplie de solutions pour le pâturage urbain s’élargit à  Cergy-Pontoise : en plus des brebis solognotes que l’on a pris l’habitude de voir sur les espaces verts cergypontains, voici venir des chèvres et des vaches.

décolorée
La bonne bouille de Décolorée d’Antifer. © Gilles Carcassès

Gamine, Gloria, Décolorée sont les trois chèvres des fossés qui ont intégré cet été les effectifs de la Ferme d’Ecancourt. Les chèvres des fossés, d’un naturel docile, et gourmandes de plantes ligneuses, sont particulièrement adaptées pour le débroussaillage des friches et la lutte contre la renouée du Japon.

jazz
Jazz, jeune bouc de cette race, aurait déjà  fait le nécessaire pour de belles naissances espérées au printemps prochain. © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Eden et Hurricane sont de la race Bretonne pie noire. Ces vaches de petit gabarit rendront de grands services dans nos petites parcelles urbaines. © Gilles Carcassès

Elles seront bientôt inséminées pour assurer le renouvellement et la croissance du troupeau en fonction des besoins.

Ces bretonnes ont la corne fière et le sabot leste.
Ces bretonnes ont du caractère ! © Gilles Carcassès

Fidèle à  son engagement écologique, l’équipe de la Ferme d’Ecancourt a choisi de travailler avec des races locales adaptées à  notre terroir. Ces races à  faible effectif font l’objet comme les brebis Solognotes de programmes de sauvegarde et de conservation auxquels participe notre partenaire.

http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/La_chevre_-_Races_locales_de_La_Chevre_303_MarsAvril_2011_cle01b3b1.pdf

http://www.agroparistech.fr/svs/genere/especes/bovins/bretonpn.htm

Accros à  la renouée