Bravo à Pascal, Gilles et François qui ont repéré le blongios nain dans les feuilles ! Une bien belle rencontre estivale.
Début juillet nous sommes retournés sur l’île astronomique à la recherche des plantes rares que nous avions repérées l’an dernier. Malheureusement la saison était déjà bien avancée et nos plantes étaient grillées. En revanche, nous avons saisi l’occasion pour faire le tour de la zone ornithologique, sait-on jamais ce que l’on peut y voir.
Et bingo ! Il était là , le blongios nain.
Nous l’avions recherché avec acharnement l’an dernier, en vain. Cette fois-ci c’est totalement par hasard et avec beaucoup de joie que nous l’avons trouvé. Nous en avons donc profité pour remplir nos cartes mémoires de photos de ce bel oiseau à vous partager.
Le blongios nain, Ixobrychus minutus, est le plus petit des hérons d’Europe. Il ne mesure guère plus de trente centimètres de haut. Comme ses compagnons de la famille des Ardéidés il parcoure les bords d’eau sur ses grandes pattes et pêche à l’aide de son long bec de gros insectes et leurs larves, des petits poissons, des batraciens. Là , il semble qu’il ait attrapé une larve de libellule.
Grâce aux contrastes francs de son plumage, aux deux lignes blanches sur son cou et à la couleur foncée de son œil on peut dire qu’il s’agit d’un mâle.
Si nous étions si contents de l’observer c’est que l’oiseau n’est pas commun. Il est même classé rare dans la région, et considéré comme en danger d’extinction. Son habitat, les roselières de bords d’étang, a tendance à disparaitre. En tout cas, le calme environnant ces espaces disparait nettement sur l’ensemble des points d’eau franciliens. Cette année une quinzaine d’individus ont été observés sur toute la région. Et dans le Val d’Oise, ce mâle est le seul blongios a avoir été recensé.
Depuis 2019 un individu est signalé tous les ans sur l’île de loisirs. On peut donc espérer que l’endroit soit propice à une installation et qu’une femelle arrive prochainement…
En tout cas celui-ci n’était pas le moins du monde préoccupé par notre présence. Nous avons pu l’observer longuement évoluer sur les branches avec agilité et discrétion, à l’affut d’une proie. Puis nous l’avons laissé tranquille, tout à sa pêche. J’espère qu’elle fut bonne.