Suspendue à une fleur de moutarde par l’une de ses six pattes cette grosse mouche appartient à la famille des Empididae. Il s’agit possiblement du genre Empis mais il sera difficile d’aller jusqu’à l’espèce avec cette seule photo. Malgré les jolis détails sur les altères jaunes (la paire d’ailes atrophiées à la base de la paire fonctionnelle des diptères), sur les soies sur ses pattes ou sur les couleurs de son abdomen … il manque le dessin des nervures des ailes. Dommage son identité complète nous restera inconnue.
En revanche ce qui est bien visible, c’est qu’elle n’est pas seule. Cette grosse mouche (elle mesure un bon centimètre) a capturé une plus petite mouche d’une toute autre espèce et est en train de se faire un bon repas.
La suspension n’est pas la position qui me paraissait la plus confortable pour un repas, mais notre Empididae a l’air de très bien s’en sortir. J’ai vu d’autres diptères (des tipules) adopter la même posture. Peut-être quelque chose à tester ?
Retrouvez dans ces articles d’autres histoires de mouches :
En effet, quand on y regarde de près les marques jaunes et noires peuvent rappeler les barreaux d’une échelle. En tout cas, ces motifs sont assez facilement distinguables et a priori uniques chez les Cerambycidae, la famille des insectes longicornes. Il y a donc peu de doutes sur l’identité de notre insecte.
Observé là sur la languette d’une chaussure, c’est un insecte qu’on trouverait plus facilement sur le feuillage ou le bois mort d’un cerisier, ou plus largement d’un feuillu (rarement sur un résineux).
Comme quoi, il est intéressant de toujours bien regarder partout, même sur ses propres chaussures. Bien qu’il soit présent sur tout le territoire métropolitain, ce longicorne reste relativement rare. Il n’a été signalé que 126 fois en Île-de-France ces 20 dernières années.
Après la butte à insectes créée sur l’Axe Mineur à Cergy, sur laquelle la végétation s’est d’ailleurs bien développée, les collègues de la régie espaces verts ont proposé une nouvelle réalisation : les micro-habitats du rond-point des palmiers.
Conscients que tout espace peut être utilisé par des espèces pour s’installer, les collègues ont décidé d’améliorer les possibilités d’accueil sur ce rond-point de l’entrée d’Eragny. Ils ont donc remplacé une partie des platebandes de fleurs annuelles par un cortège d’espèces vivaces et mellifères (comme des sauges, ou des lavandes) et des aménagements en pierres, buches, tige de bambou et empilements divers de copeaux et de pommes de pins. Cet espace pourra ainsi servir de ressource alimentaire et de refuge pour divers espèces d’insectes, et pourquoi pas pour des lézards des murailles qui pourraient trouver ici un espace de quiétude à l’abri de leur principal prédateur (le chat domestique).
Pour assurer le maintien de l’humidité dans le sol et la survie des plantes exposées au soleil, des oyas ont été installés. Il s’agit de réservoirs en terre cuite, poreux, qui laissent échapper de l’eau dans le sol en toute petite quantité. Ils garantissent donc un apport d’eau en continu, sans risque d’évaporation de la réserve et sans intervention mécanique.
Nous suivrons bien sûr avec intérêt l’évolution de l’espace et sa colonisation par les « p’tites bêtes » !
Cet hiver, en balade du côté de Courdimanche avec Gilles à nos côtés, ce dernier nous arrête pour retourner un bout d’écorce de platane. Brillante idée : il y a du monde là-dessous ! Voyons voir un peu qui cohabite ici.
A gauche, la petite araignée, c’est Marpissa muscova, dite la grande saltique. C’est effectivement la plus grande des saltiques du pays, mais elle reste terriblement mignonne.
Entre les Melanocoryphus et l’Arocatus on distingue un tigre du platane Corythucha ciliata, une punaise qui s’attaque particulièrement aux platanes et peut causer de gros dégâts.
En voilà une toute petite bête. Trois millimètres, pas plus ! C’est Gilles qui l’a repérée lors d’un de ses passages à Maurecourt. Cette élégante cicadelle blanche avec ses motifs rouges s’appellent Zygina eburnea.
Cet individu, adulte, avait probablement l’intention de passer l’hiver à l’abri des feuilles d’une touffe de lierre. J’espère que Gilles l’y aura remis après lui avoir tiré le portrait. A l’été il se dirigera très probablement vers les saules en bord d’Oise, qui semble être son espèce préférée. Si les feuilles de ces saules se parent de minuscules taches blanches à la saison prochaine on pourra suspecter que cette Zygina et ses comparses auront fait un festin.
L’espèce est considérée comme rare et assez peu documentée. Pourtant c’est déjà la troisième fois que Gilles la rencontre dans la région. Trois hypothèses se présentent à nous : 1) Gilles a beaucoup de chance et un regard acéré pour repérer les petites bêtes et surtout les plus rares (hautement probable), 2) l’espèce était rare et se développe du fait de modification de l’environnement (possible), 3) elle n’est en fait pas si rare que cela mais personne ne s’en préoccupait du fait de sa toute petite taille (très probable également).
Lors d’une précédente visite sur le territoire, à Puiseux-Pontoise cette fois, nous avions trouvé ensemble une autre espèce de Zygina. Egalement toute petite et blanche ses motifs rouges sont dessinés différemment. L’identification à vue est délicate, mais celle-ci pourrait bien être Zygina shneideri.
Attention à ne pas confondre Zygina et Zygaena. Les deux genres partagent beaucoup de lettres et de très beaux motifs rouges, mais les Zygina sont des cicadelles blanches alors que les Zygaena sont des papillons noirs ou bleus.
Cette année encore, nos inventaires de terrain nous ont conduit à réaliser près de 60 collections SPIPOLL, soit 20 heures d’observation et de photographies d’insectes. De tous ces clichés récoltés seulement quelques uns d’entre eux ont pu être publiés au cours de l’année, il nous en reste plein à partager. Nous profitons donc de cette période de fin d’année où l’ambiance est à la fête et aux vacances pour vous offrir quelques rappels de couleurs estivales. Voici les plus beaux insectes de 2022 en une galerie désordonnée et en 3 tomes.
Cette année encore, nos inventaires de terrain nous ont conduit à réaliser près de 60 collections SPIPOLL, soit 20 heures d’observation et de photographies d’insectes. De tous ces clichés récoltés seulement quelques uns d’entre eux ont pu être publiés au cours de l’année, il nous en reste plein à partager. Nous profitons donc de cette période de fin d’année où l’ambiance est à la fête et aux vacances pour vous offrir quelques rappels de couleurs estivales. Voici les plus beaux insectes de 2022 en une galerie désordonnée et en 3 tomes.
Cette année encore, nos inventaires de terrain nous ont conduit à réaliser près de 60 collections SPIPOLL, soit 20 heures d’observation et de photographies d’insectes. De tous ces clichés récoltés seulement quelques uns d’entre eux ont pu être publiés au cours de l’année, il nous en reste plein à partager. Nous profitons donc de cette période de fin d’année où l’ambiance est à la fête et aux vacances pour vous offrir quelques rappels de couleurs estivales. Voici les plus beaux insectes de 2022 en une galerie désordonnée et en 3 tomes.
Même caché derrière sa feuille de lampsane on pouvait distinguer la tache rouge sur les genoux de ce joli insecte, tout à fait aux couleurs d’Halloween ; bien qu’on l’ait observé au mois de mai durant la Fête de la Nature.
Le cercope à genoux rouges n’est pas l’espèce la plus courante de la région, pourtant on la retrouve de plus en plus régulièrement dans le Val d’Oise. Les nouvelles températures dans les environs doivent lui siéent.
A l’Office du Tourisme de Cergy-Pontoise les insectes sont à l’honneur en cette fin de mois d’avril. Avec Joà«l Tribhout, conteur et entomologiste, venez découvrir le vaste monde des petites bêtes en images (exposition photo du 27 avril au 08 mai) et en sons (conférence le 30 avril à 16h).