L'actualité de la Nature

L’inventeur du barbelé

Cachée dans sa forêt d'épines © Gilles Carcassès
Cachée dans sa forêt d’épines. Photographies prises à  Cergy dans le quartier Grand centre © Gilles Carcassès

La larve de la coccinelle de la bryone (Henosepilachna argus) est ornée de tubercules armés de longues épines ramifiées. Ajoutons que cette espèce se nourrit des sucs très toxiques de la bryone et qu’elle n’est peut-être pas très digeste : voilà  de quoi décourager plus d’un prédateur sans doute. Les coccinelles émettent quand elles sont dérangées un liquide amer à  odeur acre au niveau des articulations des pattes, leurs larves le font également par des glandes dorsales. Est-ce aussi le cas pour cette espèce ? On demande un volontaire pour essayer et nous laisser un commentaire sur cet article.

Les coccinelles phytophages par Remi Coutin

La coccinelle de la bryone adulte (Henosepilachna argus) est poilue. © Gilles Carcassès
La coccinelle de la bryone adulte (Henosepilachna argus) est poilue. © Gilles Carcassès
Elle rape l'épiderme des feuilles mais n'en absorbe que les sucs laissant sur place des amas de matière mâchée. © Gilles Carcassès
Elle rape l’épiderme des feuilles mais n’en absorbe que les sucs laissant sur place des amas de matière mâchée. © Gilles Carcassès
Une aventureuse goà»te une vrille de bryone. Gare à  la chute ! © Gilles Carcassès
Une aventureuse goà»te une vrille de bryone. Gare à  la chute ! © Gilles Carcassès

 

 

L'actualité de la Nature

Sous le soleil exactement

Nous sommes autour des bassins du parc François Miterrand, dans le quartier Grand centre à  Cergy-Pontoise. Pendant que les canards colvert se pâment au soleil, les odonates s’activent entre les feuilles des massettes et des joncs : émergences, échauffourées, accouplements, alimentation. Autant d’agitation et de passions discrètes mais bien visibles si on se donne la peine d’observer.

Cette grosse libellule rouge postée  sur un bouton floral de butome est un sympetrom foscolombii mâle. Outre, sa couleur sanguine, il est reconnaissable au dessous gris bleu de ses yeux, à  ses pattes noires rayées de jaune, à  la nervation rouge à  la base des ailes et à  son front rouge vif, au ptérostigma jaune entouré de noir, au nombre de nervures transversales antenodales, aux tâches noires présentent à  la fin de son abdomen (segments 7 et 8) © Marion Poiret
Cette grosse libellule rouge posée sur un bouton floral de butome est un Sympetrum fonscolombii mâle à  la recherche d’une proie potentielle ou surveillant son territoire qu’il défendra même contre des libellules plus grandes que lui. © Marion Poiret

D’une grande voracité, les odonates chassent à  l’affà»t ou par poursuite de nombreux petits insectes. Mais, quelquefois, des araignées, des abeilles et même d’autres odonates peuvent entrer dans leur régime alimentaire. Ils ont un arsenal bien développé pour la capture des proies : une technique de vols remarquablement efficace, des yeux à  facettes permettant une vision à  360°, des pattes préhensibles, des mandibules puissantes.

Témoin d'un crime au coeur des joncs et des massettes. Ce pauvre petit ne reverra plus les rayons du soleil goulument dévoré par ce bel Agrion élégant (Ichnura elegans) © Marion Poiret
Le festin d’un agrion élégant (Ischnura elegans) ! © Marion Poiret
une dernière mue permet la métamorphose de la larve vers adulte. Cette dernière étape s'appelle l'émergence. Ici il s'agit d'une exuvie d'anisoptères (les grandes libellules) © Marion Poiret
Saviez-vous que les larves d’odonates se nourissent de larves de moustiques ? Une dernière mue, lors de la sortie de l’eau, permet la métamorphose vers l’adulte. Cette étape s’appelle l’émergence. Il s’agit ici d’une exuvie d’Anisoptère (une grosse libellule). © Marion Poiret
 Agrion porte coupe © Marion Poiret
Agrion porte-coupe (Enallagma cyathigerum). C’est une espèce très commune et très bien représentée. Elle appartient comme l’agrion élégant au sous-ordre des Zygoptères (les petites libellules en forme d’allumette). © Marion Poiret

 Quant aux plantes de la zone humide, elles fleurissent tour à  tour sur le pourtour des bassins :  aux jaunes de cobalt des iris et des mimules ont succédé  le fuchsia des salicaires,  le rose tendre des ombelles des butomes ou des épilobes à  petites fleurs, le bleu azuréen des myosotis des marais…

 Pondeteria cordata © Marion Poiret
Sa feuille en forme de coeur lui a donné son nom : Pontederia cordata. Il s’agit d’une plante vivace spontanée aux Etats-Unis qui prospère sur les bords de berges. En Europe elle est vendue par les horticulteurs. Elle peut devenir assez envahissante. © Marion Poiret
 Filipendula ulmaria © Marion Poiret
Filipendula ulmaria. La reine des prés est une plante herbacée des prairies humides et des bords d’eau. Cette illustre médicinale de la pharmacopée française est avec le saule blanc à  l’origine d’un célèbre médicament. L’un de ses noms vernaculaires, la spirée ulmaire, a donné naissance au mot aspirine © Marion Poiret
eupatorium cannabinum 02
Eupatorium cannabinum ou chanvre d’eau. L’eupatoire, ici en bouton, est une plante mellifère, très convoitée par les insectes et particulierement les papillons. Haut lieu de butinage jusqu’en septembre, c’est aussi une plante médicinale mais…attention, pas de transgression : elle doit son nom à  la ressemblance de ses feuilles avec celles du chanvre mais n’en partage pas les principes actifs © Marion Poiret
 Mimulus guttatus © Marion Poiret
Mimulus guttatus ou mimule tacheté. Cette belle américaine s’est naturalisée dans toute l’Europe. © Marion Poiret

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des mares à  Paris

L'actualité de la Nature

Portrait de famille : les chrysomèles

Crtyptocephalus vitttatus
Cryptocephalus vitttatus, le cryptocéphale à  bandes, vu sur une fleur de souci au jardin partagé du Verger à  Cergy, dans le quartier Grand centre. © Gilles Carcassès

Les coléoptères visibles en France se répartissent en une centaine de familles. Parmi celles-ci, les Chrysomelidae (ou chrysomèles) comptent plus de 600 espèces (plus de 30 000 dans le Monde). Certaines sont redoutées par les jardiniers, comme le doryphore qui s’attaque aux pommes de terre et aux aubergines, ou la chrysomèle américaine qui défolie les lavandes et les romarins.

Lilioceris
Lilioceris lilii, le criocère du lys, vu dans un massif fleuri de la ville de Cergy. © Gilles Carcassès
Xanthogaleruca luteola (une galéruque) défolie les ormes. Photographie prise boulevard de l'Oise à  Pontoise © Gilles Carcassès
Xanthogaleruca luteola (une galéruque) défolie les ormes. Photographie prise boulevard de l’Oise à  Pontoise. © Gilles Carcassès
Melasoma populi, ravageur du peuplier, photographiée dans la coulée verte de Menucourt. © Gilles Carcassès
Melasoma populi, ravageur du peuplier photographié dans la coulée verte de Menucourt. © Ollivier Monchicourt

Beaucoup de chrysomèles sont vivement colorées : elles finissent parfois épinglées dans les collections d’insectes. La photographie, c’est tout de même moins dommageable.

oreina Doubs2
Cette sublime Oreina vit au bord du Doubs sur les pétasites. © Gilles Carcassès

http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/plantes-ornementales/812-lys-criocere

http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/plantes-potageres/183-pomme-de-terre-doryphore

 

L'actualité des jardins

Les fleurs des plantes chameaux

Centurea ragusina et Delosperma cooperi devant l'hôtel d'agglomération à  Cergy © Gilles Carcassès
Centaurea ragusina et Delosperma cooperi dans une jardinière non arrosée, devant l’hôtel d’agglomération à  Cergy © Gilles Carcassès

Voici quelques floraisons visibles en ce moment dans les jardinières de la dalle Grand Centre à  Cergy. Les végétaux ont été sélectionnés pour leur bonne résistance aux conditions de vie difficile : faible volume de terre, sécheresse, courants d’air, réverbération…

Romneya coulteri. Cette grande papavéracée de Californie se propage par de puissants rhizomes. Un apport de sable à  la plantation favorise la reprise. La levée de dormance des graines est levée par la fumée des incendies. © Gilles Carcassès
Romneya coulteri est une grande papavéracée originaire de Californie qui se propage par de puissants rhizomes. Un apport de sable à  la plantation favorise la reprise. Pour lever la dormance de ses graines, il faut les semer dans un terreau préalablement exposé à  la fumée d’un feu de broussailles. © Gilles Carcassès
Tradescantia virginiana, léphémère de Virginie se paît au bord de l'eau mais résiste aussi très bien dans des sols secs. © Gilles Carcassès
Tradescantia virginiana, l’éphémère de Virginie se plaît au bord de l’eau mais résiste aussi très bien dans des sols secs. © Gilles Carcassès
Crocosmia 'Lucifer' éclaire les compositions d'un rouge très vif. © Gilles Carcassès
Crocosmia ‘Lucifer’ éclaire les compositions d’un rouge très vif. © Gilles Carcassès
Le Fuchsia magellanica 'Ricartonii' put souffrir du gel, mais il repart toujours de la souche si le sol est bien drainé. © Gilles Carcassès
Le Fuchsia magellanica ‘Riccartonii’ peut souffrir du gel, mais il repart de la souche si le sol est bien drainé. © Gilles Carcassès

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Carnet du jour

L’équipe du jardin partagé du Verger à  Cergy a la joie de vous annoncer la naissance d’un deuxième pied d’ophrys abeille dans le petit espace herbeux qu’elle gère au cœur du quartier Grand centre.

Ophris apifera © Gilles Carcassès
Ophrys apifera © Gilles Carcassès

L’entretien de cet espace consiste en un fauchage à  la fin de l’été et à  la sortie de l’hiver et en l’arrachage régulier des jeunes plantes ligneuses apportées par le vent ou les déjections des oiseaux: pyracanthas, cotonéasters, aubépines, lierre …

L’ophrys abeille est une orchidée indigène des prairies sèches calcicoles. Elle ne serait pas rare dans les espaces verts à  Cergy-Pontoise, si on laissait à  cette plante la possibilité de fleurir et de mà»rir ses graines. Pour cette raison, elle reste très exceptionnelle dans les pelouses régulièrement tondues.

Une fauche tardive réalisée après l’été la favorisera et, encore plus sà»rement, le pâturage. A l’inverse, l’abandon de tout entretien la verrait progressivement disparaître au profit d’une végétation de friche, puis d’un boisement.

Amateurs d’orchidées, vous pouvez désormais participer à  un grand programme de science participative : retrouvez sur Orchisauvage  une galerie de photos très complète, les cartes de répartition des espèces, de nombreux conseils, toutes les actualités… Profitez des beaux jours et des floraisons en cours : ophrys abeille, orchis bouc, cephalanthère à  grandes fleurs, orchis pyramidal…

L'actualité de la Nature

La campanule improbable

Le concours national  « Mon paysage au quotidien » lancé par le Ministère de l’Ecologie a connu un énorme succès : 8400 photos ont été envoyées !

La campanule improbable. Des jardinières de la dalle, une graine de campanule est tombée et a germé dans une fissure de béton. Symbole de la nature en ville ?
La campanule improbable. Des jardinières de la dalle de Cergy Grand centre, une graine de campanule est tombée et a germé dans une fissure de béton. Symbole de la nature en ville ?

Découvrez les photos des lauréats

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Des clandestins dans notre hôtel ?

A Cergy, un groupe d’employés de l’immeuble administratif du Verger jardine régulièrement sur le temps de la pause de midi dans l’espace vert public contigu. A une extrémité du jardin trône un hôtel à  osmies.

un prototype particulièrement inventif de composteur compostable auto construit combiné à  un hôtel à  insectes en osier et tronçons de bambou
un prototype particulièrement inventif de composteur compostable auto construit combiné à  un hôtel à  insectes en osier et tronçons de bambou

Une surveillance rapprochée de l’hôtel à  insectes a mis en évidence une curieuse occupation : certaines cavités sont obturées non avec de la terre comme on pouvait s’y attendre de la part des osmies espérées, mais avec une touffe d’herbes sèches.

deux bambous sont obturés avec de l'herbe
plusieurs bambous sont obturés avec de l’herbe

Il se pourrait bien que la responsable soit Isodontia mexicana, une jolie guêpe noire aux ailes fumées qui a débarqué d’Amérique probablement par bateau et est présente en Ile-de-France depuis moins de 10 ans, semble-t-il. Elle se nourrit de nectar et fréquente volontiers les fleurs de certaines apiacées et astéracées, comme les astrances et les panicauts. Comme toutes les espèces de mœurs solitaires, elle n’est pas agressive.

Isodontia mexicana capture des sauterelles qu'elle paralyse et stocke dans son terrier pour nourrir sa descendance.
Isodontia mexicana capture des sauterelles qu’elle paralyse et stocke dans son terrier pour nourrir sa descendance.

La plantation des fleurs préférées de la belle permettra peut-être de l’observer l’an prochain au jardin.

L'actualité de la Nature

Les demoiselles sont à  la fête

Elles n’auront pas attendu l’inauguration pour investir les lieux. Agrions, naà¯ades, anax et sympetrums se disputent âprement leur nouveau territoire. Une véritable aubaine : les bassins du parc François-Mitterrand près de la préfecture à  Cergy viennent d’être renaturés et les espèces pionnières sont déjà  là  par dizaines.

Mais d’où viennent-elles, demanderez-vous ? Pour la plupart, elles sont nées sur place ! Les colons arrivés au printemps sont passés inaperçus. La première génération éclot maintenant en masse et les adultes se mettent aussitôt en quête de partenaires pour assurer la génération suivante.

Un sympetrum adulte émerge de la nymphe sortie de l'eau © Gilles Carcasses
Un Sympetrum adulte émerge de la nymphe sortie de l’eau © Gilles Carcassès
Ce sympetrum striolé profite du soleil levant © Gilles Carcasses
Ce Sympetrum striolé profite du soleil levant © Gilles Carcassès
L'Anax parthenope est plus petit et moins fréquent que l'espèce voisine Anax empereur, lui aussi présent au bassin © Gilles Carcasses
L’Anax parthenope est plus petit et moins fréquent que l’espèce voisine Anax empereur, lui aussi présent au bassin © Gilles Carcassès
la naà¯ade (Erythromma viridulum) se reconnait à  ses yeux rouges © Gilles Carcasses
la naà¯ade (Erythromma viridulum) se reconnait à  ses yeux rouges © Gilles Carcassès
les papillons ne sont pas en reste : la vanesse de l'ortie se régale des fleurs du butome
les papillons ne sont pas en reste : la vanesse de l’ortie se régale des fleurs du butome © Gilles Carcassès
Le bassin du parc après les travaux de la CACP © Gilles Carcasses
Le bassin du parc après les travaux de la CACP © Gilles Carcassès
Avant travaux, c'était comme ça... © Gilles Carcasses
Avant travaux, c’était comme ça… © Gilles Carcassès

 

L'actualité des jardins

Un jardin éphémère sur le parvis de la gare de Cergy-préfecture

Imaginé par le collectif Coloco et réalisé dans le cadre des Ateliers nomades du musée du quai Branly, ce jardin évoque la diversité et le brassage des plantes du Monde.

Le jardin des quatre continents, à  Cergy, jusqu'au 2 juin 2013
Le jardin des quatre continents, à  Cergy, jusqu’au 2 juin 2013

 

 
Venez découvrir :

Le blog des ateliers nomades à  Cergy-Pontoise

Le programme des ateliers nomades à  Cergy-Pontoise

Le collectif COLOCO