La larve de la coccinelle de la bryone (Henosepilachna argus) est ornée de tubercules armés de longues épines ramifiées. Ajoutons que cette espèce se nourrit des sucs très toxiques de la bryone et qu’elle n’est peut-être pas très digeste : voilà de quoi décourager plus d’un prédateur sans doute. Les coccinelles émettent quand elles sont dérangées un liquide amer à odeur acre au niveau des articulations des pattes, leurs larves le font également par des glandes dorsales. Est-ce aussi le cas pour cette espèce ? On demande un volontaire pour essayer et nous laisser un commentaire sur cet article.
Nous sommes autour des bassins du parc François Miterrand, dans le quartier Grand centre à Cergy-Pontoise. Pendant que les canards colvert se pâment au soleil, les odonates s’activent entre les feuilles des massettes et des joncs : émergences, échauffourées, accouplements, alimentation. Autant d’agitation et de passions discrètes mais bien visibles si on se donne la peine d’observer.
D’une grande voracité, les odonates chassent à l’affà»t ou par poursuite de nombreux petits insectes. Mais, quelquefois, des araignées, des abeilles et même d’autres odonates peuvent entrer dans leur régime alimentaire. Ils ont un arsenal bien développé pour la capture des proies : une technique de vols remarquablement efficace, des yeux à facettes permettant une vision à 360°, des pattes préhensibles, des mandibules puissantes.
Quant aux plantes de la zone humide, elles fleurissent tour à tour sur le pourtour des bassins : aux jaunes de cobalt des iris et des mimules ont succédé le fuchsia des salicaires, le rose tendre des ombelles des butomes ou des épilobes à petites fleurs, le bleu azuréen des myosotis des marais…
Les coléoptères visibles en France se répartissent en une centaine de familles. Parmi celles-ci, les Chrysomelidae (ou chrysomèles) comptent plus de 600 espèces (plus de 30 000 dans le Monde). Certaines sont redoutées par les jardiniers, comme le doryphore qui s’attaque aux pommes de terre et aux aubergines, ou la chrysomèle américaine qui défolie les lavandes et les romarins.
Beaucoup de chrysomèles sont vivement colorées : elles finissent parfois épinglées dans les collections d’insectes. La photographie, c’est tout de même moins dommageable.
Voici quelques floraisons visibles en ce moment dans les jardinières de la dalle Grand Centre à Cergy. Les végétaux ont été sélectionnés pour leur bonne résistance aux conditions de vie difficile : faible volume de terre, sécheresse, courants d’air, réverbération…
L’équipe du jardin partagé du Verger à Cergy a la joie de vous annoncer la naissance d’un deuxième pied d’ophrys abeille dans le petit espace herbeux qu’elle gère au cœur du quartier Grand centre.
L’entretien de cet espace consiste en un fauchage à la fin de l’été et à la sortie de l’hiver et en l’arrachage régulier des jeunes plantes ligneuses apportées par le vent ou les déjections des oiseaux: pyracanthas, cotonéasters, aubépines, lierre …
L’ophrys abeille est une orchidée indigène des prairies sèches calcicoles. Elle ne serait pas rare dans les espaces verts à Cergy-Pontoise, si on laissait à cette plante la possibilité de fleurir et de mà»rir ses graines. Pour cette raison, elle reste très exceptionnelle dans les pelouses régulièrement tondues.
Une fauche tardive réalisée après l’été la favorisera et, encore plus sà»rement, le pâturage. A l’inverse, l’abandon de tout entretien la verrait progressivement disparaître au profit d’une végétation de friche, puis d’un boisement.
Amateurs d’orchidées, vous pouvez désormais participer à un grand programme de science participative : retrouvez sur Orchisauvage une galerie de photos très complète, les cartes de répartition des espèces, de nombreux conseils, toutes les actualités… Profitez des beaux jours et des floraisons en cours : ophrys abeille, orchis bouc, cephalanthère à grandes fleurs, orchis pyramidal…
A Cergy, un groupe d’employés de l’immeuble administratif du Verger jardine régulièrement sur le temps de la pause de midi dans l’espace vert public contigu. A une extrémité du jardin trône un hôtel à osmies.
Une surveillance rapprochée de l’hôtel à insectes a mis en évidence une curieuse occupation : certaines cavités sont obturées non avec de la terre comme on pouvait s’y attendre de la part des osmies espérées, mais avec une touffe d’herbes sèches.
Il se pourrait bien que la responsable soit Isodontia mexicana, une jolie guêpe noire aux ailes fumées qui a débarqué d’Amérique probablement par bateau et est présente en Ile-de-France depuis moins de 10 ans, semble-t-il. Elle se nourrit de nectar et fréquente volontiers les fleurs de certaines apiacées et astéracées, comme les astrances et les panicauts. Comme toutes les espèces de mœurs solitaires, elle n’est pas agressive.
La plantation des fleurs préférées de la belle permettra peut-être de l’observer l’an prochain au jardin.
Elles n’auront pas attendu l’inauguration pour investir les lieux. Agrions, naà¯ades, anax et sympetrums se disputent âprement leur nouveau territoire. Une véritable aubaine : les bassins du parc François-Mitterrand près de la préfecture à Cergy viennent d’être renaturés et les espèces pionnières sont déjà là par dizaines.
Mais d’où viennent-elles, demanderez-vous ? Pour la plupart, elles sont nées sur place ! Les colons arrivés au printemps sont passés inaperçus. La première génération éclot maintenant en masse et les adultes se mettent aussitôt en quête de partenaires pour assurer la génération suivante.
Imaginé par le collectif Coloco et réalisé dans le cadre des Ateliers nomades du musée du quai Branly, ce jardin évoque la diversité et le brassage des plantes du Monde.