Parmi les nombreux Geometridae de couleur verte, voici un papillon facile à repérer avec ses pointillés bruns en bordure des ailes : Thalera fimbrialis, la phalène du buplèvre. Notons aussi que ses ailes postérieures présentent une échancrure et qu’au repos, les lignes claires des ailes antérieures et postérieures sont largement disjointes. (Cliquez sur la photo pour observer les détails).
L’espèce a été vue aux derniers inventaires éclair organisés par l’ARB Ile-de-France à Genainville et Omerville, dans le Val d’Oise.
La chenille de la phalène du buplèvre ne consomme pas que des buplèvres, on la rencontre aussi sur de très nombreuses plantes basses, elle est de ce fait assez commune.
On peut observer ce joli papillon de nuit, le soir près des maisons, car il vient à la lumière.
Quelles différences voyez-vous entre le mâle et la femelle de la phalène picotée ?
La femelle a le fond des ailes plus blanc ? C’est vrai, le mâle est de teinte plus jaune.
Les antennes du mâle sont pectinées ? Voilà un critère décisif. Mais à quoi lui servent ses antennes extravagantes ? A chercher les femelles bien sà»r, car il les repère à l’odeur, et de très loin paraît-il.
Ematurga atomaria n’est pas difficile quant aux plantes hôtes : ses chenilles consomment les bruyères, les genêts, les lotiers, les coronilles, les centaurées et bien d’autres plantes basses.
Ce papillon est un hétérocère, c’est-à -dire un papillon de nuit, bien qu’on le voie souvent voleter en plein jour quand on le dérange en passant dans les hautes herbes.
La voyez-vous, la phalène picotée cachée dans les herbes ?
Ce mâle de phalène brumeuse, en ce soir de décembre est venu me rendre visite à la fenêtre du salon. Les écailles de ses ailes brillent sous la lumière de mon flash et font écho aux décors de Noà«l.
En mai et juin, la panthère rôde dans les clairières !
A ses antennes, on reconnaît un hétérocère, autrement dit un papillon de nuit. Mais cette espèce est active en plein jour et on la voit butiner toutes sortes de fleurs des plantes basses dans les bois clairs. Elle est classée dans la famille des Geometridae, comme la phalène anguleuse ou le géomètre à barreaux.
Vu de près, le « pelage » de la panthère a l’air très doux !
La panthère est univoltine (il n’y a qu’une génération par an), les papillons volent en mai et juin. Puis en été, on pourra observer ses chenilles arpenteuses vert clair sur les feuilles des Lamiaceae : germandrées, lamiers, bugles, menthes, sauges, bugranes… La chrysalide passera l’hiver cachée au sol dans l’attente des chaudes journées du printemps pour donner naissance à la nouvelle génération.
C’est en fermant les volets que j’ai trouvé, sur la vitre de la fenêtre du salon, ce papillon de nuit aux reflets argentés. Pour un papillon de nuit, la posture n’est pas commune ! La phalène brumeuse est l’une des rares espèces à assembler ainsi les ailes au repos, comme le font communément les papillons de jour.
Des milliers d’écailles brillantes ornent ses ailes. Ce mâle a déjà un peu vécu, car il commence à lui manquer des écailles. Sa femelle, dépourvue d’ailes fonctionnelles, ne lui ressemble pas du tout. Elle se tient sur les troncs des arbres où elle attire les mâles par l’émission de phéromones. Les œufs qu’elle pond sur les rameaux résistent au gel et écloront en avril.
Quand il étale ces ailes, le mâle est d’un gris terne assez uniforme, plus ou moins brun selon les individus.
Au printemps, les chenilles arpenteuses de cette espèce consomment les feuilles d’arbres ou d’arbustes à leur convenance. Et elles ne sont pas difficiles : entrent à leur menu les arbres fruitiers, les groseilliers et framboisiers, les chênes, charmes, ormes, frênes, hêtres, érables, châtaigniers… Pour la nymphose qui se passe sous terre, elles se laissent descendre au bout d’un long fil de soie jusqu’au sol. Ce sont elles qui vous gâchent le plaisir de la promenade printanière en forêt lorsqu’elles sont nombreuses. Cette espèce très polyphage est aussi très commune, on la trouve partout où poussent des arbres. Peut-être est-elle aussi dans votre jardin ? Comme le mâle est attiré par la lumière, il suffit pour le savoir d’observer les nuits de décembre les murs éclairés par les lampadaires.
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A la nuit tombée, de nombreuses espèces sont attirées par la lumière de la terrasse. C’est l’occasion de découvrir les papillons de nuit dont on sait qu’ils sont beaucoup plus nombreux et variés que les papillons de jour. Et certains sont vraiment superbes !
La Phalène mariée (Cyclophora annularia) est un Geometridae amateur d’érables.
L’Ensanglantée des renouées (Lythria purpuraria) se nourrit de la renouée des oiseaux. C’est aussi un Geometridae. Celui-ci est un mâle, reconnaissable à ses antennes pectinées.
La Halias du hêtre (Pseudoips prasinanus) apprécie aussi les chênes et les bouleaux. C’est un représentant de la famille des Nolidae.
Le Capuchon (Ptilodon cucullina) est un Notodontidae des érables.
La Phycide incarnat (Oncocera semirubella) est un Pyralidae dont la chenille se nourrit de légumineuses.
Certains sont venus à pied, comme cette chenille de moro-sphinx !
Quand il est au repos, ce papillon aligne ses ailes de façon à faire parfaitement coà¯ncider la ligne rose qui barre ses ailes antérieures et postérieures, donnant ainsi l’illusion d’une ligne continue. Comme pour de nombreuses autres espèces de Geometridae, les motifs sur les ailes ont sans doute pour effet de tromper des prédateurs. Dans la photo ci-dessus, les lignes du papillon ne sont-elles pas en rapport avec celles des herbes sèches sur lesquelles il se tient ? Même quand on l’a vu se poser, il n’est pas si aisé de le retrouver, immobile dans son environnement, malgré sa couleur claire.
Timandra comae, la phalène anguleuse, est commune dans les prairies humides. Sa chenille consomme des rumex et d’autres Polygonaceae.
Ici, c’est une femelle, car ses antennes sont fines et non largement plumeuses comme celles des mâles de son espèce.
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Malgré sa couleur brune, cette chenille, probablement du genre Eupithecia, passe facilement inaperçue sur cette tige d’aster. Prenant appui sur ses dernières fausses pattes abdominales, elle s’étire et rassemble ses vraies pattes sous sa tête, prenant la forme d’un rameau terminé par un bouton floral. L’angle d’incidence sur la tige, parfaitement bien imité, trompe nos sens. Cette attitude permet sans doute à la chenille d’échapper à quelques prédateurs. Cette espèce fait partie de la famille des Geometridae dont les chenilles sont arpenteuses.
Camptogramma bilineata, la brocatelle d’or, est un autre membre de cette très grande famille des Geometridae (609 espèces en France).
Voici un de ces papillons de nuit qui vole aussi le jour. Le géomètre à barreaux est commun dans toute la France. Il est « à barreaux » à cause des dessins géométriques plus ou moins foncés qui ornent ses ailes. Et c’est un géomètre (de la famille des Geometridae) parce que sa chenille progresse en arpenteuse. Cette technique très efficace consiste à avancer alternativement l’avant du corps puis à rapprocher l’arrière.
Sa chenille consomme les trèfles, la luzerne et d’autres Fabacaea comme Vicia cracca. On le voit souvent au bord des champs. Le papillon est très présent en mai et juin pour la première génération puis en aoà»t et jusqu’en septembre pour la deuxième.