Eristalis pertinax, l’éristale opiniâtre est une grosse mouche dont l’adulte est butineur. On peut l’observer de mars à novembre.
Comment la reconnaître ?
Les éristales font partie de la famille des Syrphidae, ces jolies mouches donc les couleurs rappellent souvent celles des abeilles, des guêpes ou des bourdons. On reconnait le groupe des éristales (genres Eristalis et Myathropa) parmi tous les syrphes grâce à la boucle en U que forme l’une des nervures des ailes (flèche bleue sur la photo ci-dessus). Pour l’espère, le caractère discriminant est ici la couleur de ses tarses (l’équivalent du pied) : ils sont entièrement jaune ou orange, c’est donc Eristalis pertinax.
De plus, comme ses yeux se touchent au sommet de sa tête, on peut affirmer qu’il s’agit d’un mâle (sur les deux images).
Il y a foule autour des fleurs de cette touffe de lierre. En effet, du fait de sa floraison tardive à l’automne, le lierre représente l’une des dernières sources de pollen et de nectar de la saison pour de nombreux pollinisateurs. C’était l’occasion rêvée pour réaliser une collection SPIPOLL.
La collète du lierre, Colletes hederae, est une petite abeille sauvage inféodée au lierre.
L’éristale opiniâtre, Eristalis pertinax, est une grosse mouche exclusivement butineuse.
Très chic cette mouche ! L’hélophile suspendu, Helophilus pendulus, fait également partie de la famille des éristales, ces mouches butineuses.
Le frelon asiatique, Vespa velutina, est un hyménoptère pollinisateur. Le voici attablé à déguster un peu de nectar de lierre.
Encore un éristale ! Cette fois-ci il s’agit de l’éristale des fleurs, Myathropa florea, que l’on appelle aussi la mouche Batman en raison du symbole noir que l’on voit sur son dos.
Et… oui, encore une mouche de la famille des éristales, décidément bien représentée sur ce lierre : la xylote indolente, Xylota segnis.
Et ce n’est qu’un petit échantillon de ce qu’il est possible de trouver dans un lierre : guêpes, frelons, abeilles, mouches, coccinelles, mais aussi moineaux, fauvettes, mésanges et pinsons, y trouvent le gîte et le couvert à une période de diminution des ressources. Le lierre est donc une plante indispensable à la biodiversité urbaine.
N.B : seul le lierre grimpant est capable de fleurir, il lui faut donc un support. Murs, poteaux, arbres, grillages … laissons-le habiller nos façades.
Il reste encore des fleurs en ce moment, lancez-vous dans un SPIPOLL !