Petite mise en jambes à l’aube autour de l’étang du Corra
C’est au lever du soleil que l’on profite le mieux de la nature ! J’ai pris plaisir à photographier quelques oiseaux entre deux passages de coureurs à pieds…
Des chardonnerets dépouillent les fruits d’une grosse bardane. Ils apprécient leurs graines tout autant que celles des chardons. En hiver, ces chardonnerets que l’on voit en troupes sont souvent des migrateurs qui nous viennent de nord de l’Europe.
Ce rouge-gorge m’a repéré. Intrépide, il me tourne autour et semble me défier. Un indigène ou un visiteur hivernant ? Impossible à dire.
Dans un jeune pin, deux roitelets virevoltent à toute vitesse, à le recherche d’araignées ou de petits insectes. Pas le genre d’oiseau à prendre la pose pour le photographe ! Ici, ce sont des roitelets huppés. On reconnaît l’espèce aux dessins de la tête : juste une bande jaune (orange chez le mâle) encadrée de noir sur le dessus du crâne. Cet oiseau apprécie les conifères.
Un pic vert pioche vigoureusement avec son bec la terre gelée. Il y trouve sans doute des larves d’insectes.
Les toiles des nids des chenilles processionnaires sur les grands pins sont encore givrées et brillent aux premiers rayons du soleil. C’est de la belle ouvrage ! Les petites chenilles sont à l’abri et au chaud à l’intérieur. Quand il fait doux, elles sortent la nuit en processions pour manger les aiguilles près de leur nid. On voit à droite, les restes de leur repas.
Le copalme (Liquidambar styraciflua) est un bel arbre américain souvent utilisé en espaces verts en raison des couleurs flamboyantes de son feuillage à l’automne. Ses fruits, de petites samares, sont enfermées dans des capsules groupées en boules épineuses qui participent aussi au charme de cet arbre en hiver. Les fruits ailés s’en échappent à maturité à la fin de l’automne. C’est le moment que choisissent les chardonnerets pour prélever leur dîme car ils apprécient ces graines, tout comme celles du platane.
Cette belle photo aimablement fournie par un naturaliste francilien montre que ces oiseaux savent s’adapter à la vie en ville et tirer profit d’une nourriture parfois exotique.
Quel est cet oiseau dans ma mangeoire ? Ces photos vous montrent les cinq visiteurs ailés du jardin les plus fréquemment observés aux mangeoires. Nous indiquons pour chacun si son régime alimentaire est plutôt à base d’insectes (insectivore) ou de graines (granivore). Les insectivores ont le bec plus fin que les granivores.
Ces deux espèces de mésanges représentent à elles seules presque la moitié des observations. Arrivent ensuite le chardonneret élégant, le verdier d’Europe, le rouge-gorge familier, le moineau domestique, le pinson des arbres, la sittelle torchepot…
Sur les talus herbeux de l’Axe majeur à Cergy, ce chardonneret, grand amateur de graines de plantes herbacées, visitait avec ses congénères les touffes de laiterons en fruits. Devinette : ces chardonnerets viendraient-ils si la pelouse était régulièrement tondue comme une moquette ? Bien sà»r que non, car il leur faut des plantes montées en graines. Il fait ici la démonstration vivante que le gestion différenciée des espaces verts est bénéfique pour la biodiversité.
Et ces poules d’eau, mascottes des bassins du parc François-Mitterrand à Cergy seraient-elles là si les berges étaient restées bétonnées ? Non plus : c’est dans les touffes de plantes aquatiques qu’elles établissent leur nid et se nourrissent.
Moralité : protéger la biodiversité sur un territoire, ce n’est pas sorcier, quand les aménagements bien conçus bénéficient des modes de gestion adaptés.