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Galerie de coprins

Il existe une centaine de coprins en Europe. La plupart sont des espèces relativement communes. Toutefois nous ne vous présenterons aujourd’hui que 4 spécimens observés sur le territoire de Cergy-Pontoise ou ses environs.

Coprinus picaceus, le coprin pie © CACP – Matthieu Delagnes

Le coprin pie est la plus grande espèce de coprin. Les résidus du voile blanc qui entoure le champignon lors de son éclosion laissent de grosses marques blanches sur le chapeau brun ou noir, ce qui donne l’aspect « pie » de ce coprin.

Coprinus micaceus, le coprin micacé © CACP – Emilie Périé

Le coprin micacé se développe en groupe sur le bois mort. Son chapeau est de couleur variable (du sable au gris) et recouvert de tout petits résidus de voile qui forment comme des paillettes à la surface, d’où son nom de « micacé » (qui a l’aspect du micas, un minéral en paillettes).

Coprinus comatus, le coprin chevelu © CACP – Gilles Carcassès

Le coprin chevelu est assez commun sur les sols riches (prés, pâtures, bords de route, …). Ce coprin est chevelu dans le début de la vie du carpophore (la partie visible du champignon), il a alors cette forme cylindrique, claire à « mèches » en épi. Par la suite le champignon noircit et il s’en écoule une substance qui servait autrefois d’encre pour l’écriture.

Coprinus lagopus, le coprin pied de lièvre © CACP – Gilles Carcassès

Ce champignon doit son nom à son aspect jeune. En effet, le chapeau du jeune coprin pied de lièvre est brun et recouvert de filaments blancs provenant de son enveloppe initiale. Il a alors l’aspect doux et pelucheux d’une patte de lièvre. En vieillissant, le chapeau se retourne et devient translucide comme sur l’image ci-dessus.

Sources :

450 champignons, Les indispensables Delachaux

La base de données MycoDB

Retrouvez dans ces articles d’autres histoires de champignons :

Les deux oreilles

Champignons bioluminescents

Mini-champis

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Mini-champis

Stemonitopsis typhina – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Ne sont-ils donc pas mignons ces tout petits bâtons globuleux ? D’ailleurs que sont-ils véritablement ? Tout porte à croire, au vu de leurs formes, que nous avons affaire à un regroupement de mini-champignons. Et pourtant absolument pas ! Ces petits êtres vivants portent le nom singulier de « myxomycètes ».

Myxomycète sur feuille de châtaigner – Menucourt © CACP – Gilles Caracassès

Autrefois les myxomycètes étaient rattachés au règne des Fungi (les champignons) à cause de leur méthode de reproduction par propagation de spores. En revanche on les a ensuite séparé de ce règne car ils ne possèdent pas de mycélium mais plutôt un « plasmode ». Ce fameux plasmode est la partie qui permet à ce petit être vivant de se mouvoir, car oui les myxomycètes se déplacent !

Myxomycète sur feuille de chêne – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Les myxomycètes peuvent adopter des formes très variées. Certains ressemblent plus à de tout petits champignons tandis que d’autres abordent des formes plus étranges comme une espèce de moisissure rampante tel l’exemplaire ci-dessus.

Myxomycète – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Avec le succès qu’a rencontré une étonnante espèce, Physarum polycephalum communément appelée « blob », les myxomycètes sont parfois considérés à tort comme des organismes mi-animal, mi-champignon. Rappelons que les animaux sont des organismes pluricellulaires, hors les myxomycètes sont unicellulaires.

Myxomycète sur un champignon – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Ironie du sort, voici un myxomycète se développant sur un champignon du genre Cantharellus.

Pour aller plus loin :

Les myxomycètes par aquaportail.com

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Le champignon allume-feu

Vous rappelez-vous du village des Schtroumpfs ? Ces fameux petits êtres bleus se servent des champignons comme habitations. Et bien notre champignon du jour, nous humains, nous nous en servons dans la chapellerie et pour d’autres articles d’habillement et même en tant que cube allume-feu !

Fomes fomentarius – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Le polypore amadouvier, ou tout simplement amadouvier, est un champignon la plupart du temps assez imposant de la famille des POLYPORACEAE. On le retrouve toute l’année sur les feuillus vivants, notamment les hêtres et les bouleaux, comme sur les arbres morts encore debout ou tombés. Selon l’arbre hôte, le champignon peut prendre plusieurs formes distinctes, attention aux confusions !

Fomes fomentarius – Osny © CACP – Emilie Périé

Les différents usages

Officiellement ce champignon est comestible mais sans intérêts gustatifs. On l’utilisait autrefois, pour son fort pouvoir calorifique, comme allume feu. On peut également ajouter que les plus gros spécimens sont utilisés pour fabriquer des chapeaux.

Intérieur de Fomes fomentarius – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Le grand guide Larousse des champignons

MycoDB

Retrouvez ici d’autres champignons du bois :

Le champignon mielleux

Les beautés cachées du polypore soufré

Plusieurs champignons pour un même tronc

Les deux oreilles

L'actualité de la Nature

Plusieurs champignons pour un même tronc

Une tête de bonhomme ? © CACP – Emilie Périé

Un nouveau collègue au bureau ?

A peu de choses près, nous vous annoncions l’arrivée d’une nouvelle personne au sein de l’équipe. Lorsque ce tronçon nous a été offert par un de nos -vrais- collègues, notre imagination nous a joué des tours. Mais soyons sérieux, il ne s’agit pas là  d’un visage. Heureusement, nous direz-vous.

En observant notre environnement, il nous arrive parfois d’associer des formes et des motifs naturels à  des visages. Par exemple quand nous regardons les dessins d’un papillon, d’une plante ou d’une araignée, les formes d’un tronçon de bois orné de champignons… Ce phénomène psychologique porte un nom : on l’appelle paréidolie.

Il n’est pas venu tout seul

Les colocataires du tronc © CACP – Léo Micouin

Ce tronçon de merisier nous a beaucoup intéressé : nous y avons déterminé la présence d’au moins 2 genres de champignons ainsi que d’un lichen.

Lenzites betulina, face inférieure © CACP – Léo Micouin

La bouche du bonhomme est probablement la lenzite du bouleau. Ce que vous voyez sur la face inférieure sont les hyménophores lamellés du chapeau, une succession de cellules fertiles permettant au champignon de se disperser. Malgré son nom d’espèce, il n’est pas inféodé au genre Betula (le bouleau). On le retrouve au contraire sur plusieurs essences de feuillus comme le chêne, le hêtre, l’aulne et le merisier…

Trichoderma lignorum © CACP – Emilie Périé

Sur la coupe transversale du tronc, nous observons de nouveaux champignons, dont le vert qui ressemble fortement à  Trichoderma lignorum. Ce champignon est la forme immature d’Hypocrea rufa. N’étant pas un lignivore mais plutôt un champignon du sol, il s’est sans doute développé sur le bois une fois que celui-ci a été coupé.

Nous n’avons pas été en mesure de déterminer le nom du champignon blanc et crème mais il semble aussi s’être développé après la coupe. Quand le tronçon nous est parvenu et que nous l’avons installé sur le bureau, le champignon collait à  la table.

Phaeophyscia orbicularis © CACP – Emilie Périé

Quant au lichen présent sur le tronc, il s’agirait de Phaeophyscia orbicularis que nous avons pu identifier grâce à  la clé Lichens Go!

Sources :

La paréidolie, par l’IFRES

Lenzites betulinus, par MycoDb

Le genre Trichoderma, par Agronomie Info

Retrouvez d’autres champignons :

Trémelle, champignon parasite

La pézize écarlate, champignon d’hivers

Des champignons attaquent la renouée du Japon !

Agenda

Sortie champignons à  Boisemont le 7 octobre 2017

Lycoperdon perlatum © CACP – Gilles Carcassès

Daedaleopsis confragosa © CACP – Gilles Carcassès

Comme chaque année à  l’automne, la Maison de la nature de Vauréal, en partenariat avec le Club mycologique de Conflans organise dans le bois de Boisemont une sortie pour découvrir le monde fascinant des champignons.

Retenez la date : le 7 octobre 2017 à  9h30.

Pour les conditions et réservations, c’est ici : http://www.vaureal.fr/content/programme-des-animations-maison-nature

Sortie en forêt – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

L'actualité de la Nature

Sortie champignons à  Boisemont

Amanita rubescens, l'amanite rougissante - Boisemont © Gilles Carcassès
Amanita rubescens, l’amanite rougissante – Boisemont © Gilles Carcassès

La Maison de la Nature de Vauréal organisait mercredi 26 octobre 2016 pour un public familial sa première sortie champignons de l’automne, en partenariat avec le Club Mycologique Conflanais. Une vingtaine de personnes étaient au rendez-vous à  Boisemont pour explorer la partie de forêt au-dessus de la ferme d’Ecancourt.

Le principe est simple : récolter (sans piller la forêt) le plus d’espèces possible pour alimenter l’animation pédagogique en deuxième partie de matinée.

Le tri des champignons © Gilles Carcassès
Le tri des champignons © Gilles Carcassès

Au retour des chercheurs, les mycologues de l’association trient le contenu des paniers, par famille et par genre.

La présentation des cortinaires © Gilles Carcassès
La présentation des cortinaires © Gilles Carcassès

Tout le monde est là  ? Les explications peuvent commencer.

Chaque famille de champignons est présentée et l’on nous apprend les critères de reconnaissance, sans oublier les mises en garde pour les risques d’intoxication. Ici, deux cortinaires, un jaune et un violet très foncé. Sur le petit jaune, encore jeune, on distingue très bien la cortine, ces filaments qui unissent le chapeau au pied et qui ont donné son nom à  la famille. Les cortinaires, ça ne se mange pas : trop d’espèces de cette famille détruisent les reins !

Avis aux amateurs : une deuxième sortie est organisée samedi 29 octobre 2016, voir ici pour s’inscrire

L'actualité de la Nature

La passion des champignons

Une sortie champignons était organisée ce matin par la ville de Vauréal en forêt de Boisemont. Daniel, guide de la Société Mycologique de France, et Zibou, de la Maison de la Nature de Vauréal, encadraient le groupe d’une dizaine de personnes venues découvrir le monde fascinant des champignons. Des échantillons ont été mis de côté pour l’exposition de l’après-midi à  la Maison de la Nature.

Helvella crispa, proche des morilles, est toxique crue
Helvella crispa, proche des morilles, est toxique crue

Inutile de s’éloigner des chemins pour trouver les helvelles, elles poussent en lisière.

Lycoperdon perlatum, ou vesse-de-loup perlée
Lycoperdon perlatum, ou vesse-de-loup perlée

lappartion d'une petite grenouille rousse a fait le bonheur des enfants
l’apparition d’une petite grenouille rousse a fait le bonheur des enfants

En fin de parcours, les novices ont été ravis d’apprendre à  reconnaitre les trompettes de la mort ou Craterellus cornucopioides. Ce soir, dégustation dans les foyers !

La liste de la récolte sera saisie sur Serena. Ces données naturalistes pourront alimenter un jour les inventaires de biodiversité des communes ou d’éventuelles études d’enquêtes publiques.