L'actualité de la Nature

Les trompettes sont arrivées

Craterellus cornucopioides - Boisemont © Gilles Carcassès
Craterellus cornucopioides – Boisemont © Gilles Carcassès

Souvent associées à  la Toussaint, d’où, peut-être, leur nom peu engageant, les trompettes de la mort sont déjà  là  cette année.

Ce champignon noir à  revers gris cendré en forme d’entonnoir est très facile à  reconnaître. C’est un bon comestible à  la saveur fruitée, mais un peu coriace quand il est âgé. Il pousse souvent en troupes serrées. Ce champignon mycorhizien affectionne le voisinage des charmes et des hêtres.

Vous le verrez peut-être en compagnie d’Asterophora, ce curieux champignon parasite qui pousse sur les russules noircissantes très abondantes en ce moment.

Asterophora sur Russula nigricans - Boisemont © Gilles Carcassès
Asterophora (ou Nyctalis) sur Russula nigricans – Boisemont © Gilles Carcassès

Ceux-là  ne sont pas comestibles !

Tout cueilleur de champignons doit respecter un certain nombre de règles pour éviter de s’intoxiquer. L’agence nationale de sécurité sanitaire vous les rappelle

Les statistiques officielles d’intoxications par les champignons

L'actualité de la Nature

Rond de sorcières

Qui a dessiné cette couronne verte dans l’herbe ?

  1. des sorcières qui viennent danser en rond tous les soirs à  cet endroit ?
  2. un plaisantin avec un peu d’engrais en poudre ?
  3. un ovni ?
  4. un champignon ?
Du haut de la tour Belvédère, Axe majeur à  Cergy © Gilles Carcassès
Du haut de la tour Belvédère, Axe majeur à  Cergy © Gilles Carcassès

J’aimais bien l’idée de la danse des sorcières, mais il faut vivre dans son époque. En fait, les gestionnaires de pelouses appellent ça une maladie des gazons, et les amateurs de champignons des prés, une aubaine. Car iI y a fort à  parier que c’est la signature du mousseron d’automne, ce délicieux petit champignon dont le parfum se marie si bien avec l’escalope de veau à  la crème… Bien sà»r, comme pour toute cueillette de champignons, il faudra soigneusement vérifier l’ensemble des critères d’identification, portant, pour cette espèce, sur la taille et la couleur, l’épaisseur de la chair du chapeau, le nombre, le type, l’espacement et la solidité des lames, le caractère coriace du pied et bien sà»r l’odeur caractéristique. Et on s’abstiendra de récolter sur des sols qu’on sait pollués, ou traités contre les maladies des gazons !

Marasmius oreades © Gilles Carcassès
Marasmius oreades © Gilles Carcassès

On voit, sur la marge du chapeau, la grande hétérogénéité des lames de Marasmius oreades, le mousseron d’automne.

Les gourmets ne sont pas les seuls à  rechercher ce champignon. De petits insectes qui viennent y pondre le rendent rapidement véreux.

C’est le mycélium souterrain du champignon qui enrichit le sol en nitrates, provoquant localement une pousse différente de l’herbe. Ces «ronds de sorcières » grandissent chaque année en suivant l’expansion du mycelium. Celui illustré dans cette page a peut-être l’âge de la tour belvédère de l’Axe majeur à  Cergy-Pontoise qui a permis de prendre la photo : 28 ans.

De nombreuses espèces de champignons croissent ainsi en cercles. Un autre champignon, plus gros, crée aussi ces ronds de verdure quand il pousse dans l’herbe, c’est le mousseron de printemps : Calocybe gambosa. Il a favorisé ici une plante de sous-bois qui aime les sols riches, Glechoma hederacea, appelé communément lierre terrestre, bien qu’il n’ait rien à  voir avec le lierre.

Rond de mousserons de printemps dans un verger © Gilles Carcassès
Rond de mousserons de printemps dans un verger © Gilles Carcassès
Glechoma hederacea en sous-bois © Gilles Carcassès
Glechoma hederacea en fleurs en sous-bois © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Des champignons attaquent la renouée du Japon !

Une exploration atentive d’une touffe de renouée du Japon dans le parc du château de Menucourt a permis de découvrir trois espèces de champignons sur cette plante invasive.

Hohenbuehelia cyphelliformis © Gilles Carcassès
Hohenbuehelia cyphelliformis, espèce assez rare, proche des pleurotes, s’attaque aux tiges herbacées © Gilles Carcassès

Ce genre se reconnaît à  l’examen microscopique par « ses cheilocystides couvertes au sommet d’un gliosphex ». Traduction : les lames présentent sur leur marge une multitude de gouttelettes de mucus qui sont autant de pièges défensifs contre les nématodes.

hymenoscyphus-scutula © Gilles Carcassès
Hymenoscyphus scutula est un champignon que l’on rencontre en troupes sur les tiges de plantes en milieu humide © Gilles Carcassès
Lachnella alboviolascens © Gilles Carcassès
Lachnella alboviolascens est fréquente sur les branches mortes © Gilles Carcassès

Il faut se rendre à  l’évidence, ces champignons ne consomment que des tiges déjà  mortes. Pour la lutte biologique contre la renouée du Japon, il faudra trouver autre chose. Encore un effort, les champignons !

Notons au passage que cette renouée réputée très néfaste pour la biodiversité héberge tout de même plusieurs espèces de champignons, dont certains sont peu communs.

Les déterminations ont été réalisées avec l’aimable collaboration du Club Mycologique Conflanais

http://www.mycocharentes.fr/pdf1/143.pdf?PHPSESSID=b21ee9628b2c93cb953b2fc2606e3120

http://jlcheype.free.fr/imagesw/hohen_cyphell.htm

http://www.mycocharentes.fr/pdf1/1787.pdf

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Les étranges champignons du parc du château de Menucourt

L’hiver est propice à  l’observation des nombreuses espèces de champignons qui poussent sur les souches et le bois mort.

Le Club Mycologique Conflanais organise une sortie pour ses adhérents au parc du château de Menucourt dimanche 14 décembre 2014 à  9 h 30 : http://myco-conflans.org/index.php?option=com_kunena&func=view&catid=4&id=5181&Itemid=172

Si vous êtes curieux de découvrir la richesse mycologique de ce lieu, vous pourrez vous joindre au groupe. Attention, cette sortie ne s’adresse pas aux amateurs d’omelettes et de fricassées. Voici, en avant-première, quelques jolis spécimens observés sur des bois tombés lors d’une exploration préparatoire dans ce parc la semaine dernière.

L'ascocoryne affectionne le bois mort des gros hêtres © Gilles Carcassès
Ascocoryne sp. affectionne le bois mort de nombreuses essences en situation humide © Gilles Carcassès
La calocère visqueuse est surtout présente dans les pinèdes © Gilles Carcassès
Calocera viscosa est fréquente dans les pinèdes © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Phlebia merismoides forme des croà»tes sur le bois mort © Gilles Carcassès
Un souvenir de guerre qui a finit par terre... © Gilles Carcassès
Sur une grosse branche de chêne qui s’est décrochée récemment, une drôle de forme cylindrique attire notre regard. Une blessure de guerre ? © Gilles Carcassès

Un autre curieux champignon, qui affectionne le bois tombé des frênes, est aussi présent au parc du château de Menucourt : https://natureenville.cergypontoise.fr/2014/03/27/les-gateaux-dalfred/

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Les champignons à  l’honneur

Le Club Mycologique Conflanais nous présente sa 15ème exposition de champignons les 18 et 19 octobre 2014 de 10 h à  18h à  la MJC les Terrasses à  Conflans.

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Les membres de l’association ont réalisé à  l’entrée un superbe décor digne du jardin de Blanche-Neige. © Gilles Carcassès
Un bien bel endroit pour se familiariser avec plus de 200 espèces récoltées dans les environs de Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès
Un bien bel endroit pour se familiariser avec plus de 200 espèces récoltées dans les environs de Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès
Daedalea quercina, la dédalée du chêne, un labyrinthe pour fourmis ? © Gilles Carcassès
Daedalea quercina, la dédalée du chêne, un labyrinthe pour fourmis ? © Gilles Carcassès

Au rayon microscopie, 50 espèces de myxomycètes dévoilent leurs splendeurs.

Diachea leucopodia, un myxomycète que l'on rencontre parfois sous les feuilles de lierre. © Gilles Carcassès
Diachea leucopodia, un myxomycète que l’on rencontre parfois sous les feuilles de lierre. © Gilles Carcassès

Dépêchez-vous, il ne vous reste que quelques heures pour en profiter !

http://myco-conflans.org/index.php?option=com_content&view=article&id=508:exposition-2014&catid=66:cr-expos&Itemid=91

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Les champignons de l’Hautil

© Gilles Carcassès
Samedi 4 octobre en forêt de l’Hautil © Gilles Carcassès

Des jeunes et des moins jeunes, de Vauréal et d’ailleurs, étaient venus au rendez-vous de la Maison de la nature de Vauréal pour une sortie champignons placée sous la houlette des experts du Club Mycologique Conflanais. Rapide briefing avant les opérations de chasse aux champignons : on ne détruit pas inutilement les champignons, même les toxiques, car tous ont leur place dans la nature et surtout on ne goà»te jamais ce que l’on ne connaît pas !

Amanita fulva présente une volve et n’a pas d’anneau © Gilles Carcassès

Toute la troupe armée de paniers s’est égayée pleine d’espoir dans la forêt de l’Hautil. En fin de matinée, la séance de détermination des trouvailles des participants a permis aux animateurs de présenter dans le détail de nombreuses espèces.

erythropus
Boletus erythropus bleuit fortement à  la coupe. C’est un bon comestible à  la chair très ferme © Gilles Carcassès
Octopus violaceus n'est pas un champignon, c'est un jouet pour chien © Gilles Carcassès
Octopupus violaceus n’est pas un champignon, c’est un jouet pour chien © Gilles Carcassès

Les participants sont repartis ravis d’avoir côtoyé tant de connaissance et se régaleront d’une bonne poêlée de… châtaignes, faute de champignons comestibles plutôt rares en ce moment !

http://myco-conflans.org/index.php?option=com_content&view=article&id=512:sorties-octobre-2014&catid=56:recoltes&Itemid=91

Agenda

L’agenda de l’automne

Voici quelques évènements à  ne pas manquer sur l’agglomération de Cergy-Pontoise pour ce début d’automne :

4 octobre à  partir de 14h

5 octobre à  partir de 10h

  •  Les journées de formation du CAUE du Val d’Oise :

18 septembre :  aménagement et gestion durable des cimetières

Un tapis de vivaces entre le tombes, dans le cimetière d'Eragny-sur-Oise  © Gilles Carcassès
Tapis de vivaces dans le cimetière d’Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès

26 septembre : comment mettre en place un jardin partagé

 2 octobre : gros plan sur les insectes (rappel du contenu : ici )

20 septembre à  9h30

4 octobre à  9h30

Lépiote élevée (Macrolepiota procera) © Marion Poiret
Lépiote élevée (Macrolepiota procera) © Marion Poiret
  • La rencontre technique « gestion des espaces communaux » avec pour thème  l’emploi des vivaces

7 octobre à  9h à  Grisy-les-plâtres.

Cette journée est réservée aux services espaces verts et aux élus de l’agglomération de Cergy-Pontoise et de ses 13 communes et des Parcs Naturels Régionaux Oise-Pays de France et du Vexin français. Les inscriptions se font auprès des structures organisatrices (la cellule biodiversité pour l’agglomération de Cergy-Pontoise).

 programme

retours sur la rencontre technique 2013

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Avez-vous vu la belle blonde ?

L'avez-vous vue la grosse morille blonde ? © Gilles Carcassès
L’avez-vous vue ces jours-ci la belle morille blonde ? © Gilles Carcassès
Et ces mousserons de la Saint-Georges ? © Gilles Carcassès
et ses compagnons, les mousserons de la Saint-Georges ? © Gilles Carcassès

La saison des champignons printanniers démarre tout doucement, avec ces dernières semaines bien trop sèches. Juste de quoi faire un petit panier, pour une poêlée de riz de veau aux champignons.

la pézize du cèdre est l'un des tous premiers champignons de l'année © Gilles CarcassèsEn éclaireur, pousse la pézize du cèdre, champignon mycorhizien strictement associé aux racines du cèdre. Nous l’avions repéré dès la mi-mars, à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Ce curieux champignon émerge à  peine du sol. Il est toxique à  l’état cru, comme la morille d’ailleurs. Il serait même mortel.

Notre mousseron, Calocybe gambosa, serait mycorhizien des rosacées, ce qui explique sans doute qu’on le trouve très souvent dans les ronciers.

La morille blonde semble pouvoir être purement saprophyte, se nourrissant des matières organiques du sol (on la rencontre près de vieux tas de pommes pourries, dans les jardins, les anciennes décharges…) ou dans une relation mycorhizienne avec les frênes.

Les relations mycorhiziennes sont essentielles au bon développement de beaucoup d’arbres, mais aussi à  la germination de nombreuses plantes, dont l’oignon, le poireau et la carotte ! L’excès d’engrais et certains traitements du sol nuisent aux champignons mycorhiziens. A l’inverse, certaines associations de plantes leur sont bénéfiques.

Jardins de France vous dit tout sur les mycorhizes au jardin

La recette du riz de veau aux mousserons :

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  • Mettez à  tremper au moins une heure le riz de veau dans de l’eau citronnée
  • Faites revenir au beurre salé les mousserons tranchés, avec une échalote  hachée. (Si vous avez des morilles, vous pouvez les ajouter, ça ne gâche pas le plat.)
  • Faites bouillir le riz de veau à  l’eau salée et parez-le soigneusement
  • Tranchez-le et passez-le à  la poêle
  • Ajoutez les champignons revenus et de la crème fraiche, rectifiez l’assaisonnement, décorez avec du persil

Et n’oubliez pas que chaque année des accidents tragiques se produisent avec la consommation des champignons : ne mangez que ce que vous connaissez parfaitement !

 

 

L'actualité de la Nature

Les gâteaux d’Alfred

En janvier 878, les Vikings attaquent le château de Chippenham, où le roi Alfred passe ses quartiers d’hiver. Il parvient à  s’enfuir à  travers les marais d’Athelney et se réfugie dans une ferme. La paysanne, ignorant son identité, lui confie la surveillance des gâteaux dans le four. Préoccupé par le sort du royaume, il oublie sa mission et se fait gronder par la paysanne à  son retour qui constate que ses bons gâteaux sont tous brà»lés ! Depuis ce temps, ce champignon porte, en Angleterre, le nom de « gâteaux du roi Alfred ». Il est vrai que la forme, la couleur et même la consistance évoquent bien des gâteaux carbonisés.

Daldinia concentrica au bord du ru de Liesse © Gilles Carcassès
Daldinia concentrica au bord du ru de Liesse © Gilles Carcassès

Daldinia concentrica est un champignon décomposeur du bois, on le rencontre sur les troncs de frênes tombés, parfois sur des aulnes ou d’autres essences. Il peut être utilisé pour allumer un feu : une étincelle projetée sur sa surface produit une braise durable.

Voici sa fiche dans le site du Club Mycologique Conflanais

http://myco-conflans.org/