Dans la famille pic vert, les deux sexes se ressemblent, mais la moustache teintée de rouge permet de reconnaître le mâle.
Cette espèce qui fréquente les lisières forestières apprécie les herbes courtes. Il y cherche des fourmilières qu’il explore avec sa longue langue visqueuse munie de petits crochets. Si les fourmis forment l’essentiel de ses repas, il ne dédaigne pas les limaces, les mouches, les chenilles, les perce-oreilles, les charançons et les longicornes, et peut aussi agrémenter ses menus de quelques baies et graines.
Où les trouve-t-il ces herbes courtes ? Dans les clairières où prolifèrent les lapins, dans les herbages où pâturent les moutons, et aussi dans les parcs et les résidences. Ainsi les pelouses régulièrement tondues, qui sont si peu favorables à la biodiversité, font le bonheur du pic vert. Favoriser la biodiversité n’est pas aussi simple que de suivre un recueil de recettes…
A l’approche de la saison froide, nos constructions les intéressent. On les voit dans les encadrures de fenêtres, les cabanes de jardin, les greniers. Les plus audacieux rentrent dans les appartements. Ces insectes veulent juste passer l’hiver au chaud.
Cette demoiselle aux yeux d’or est un auxiliaire précieux pour le jardin : elle peut pondre par temps chaud 20 œufs par jour qui donneront des larves très actives dévorant chacune jusqu’à 500 pucerons ! On peut lui fabriquer des abris hivernaux en bois garnis de paille. Verte en été, elle prend cette teinte brune à la fin de l’automne.
Apparue en France en 2004, suite à des lâchers volontaires dans le cadre d’opérations de lutte biologique en Belgique et en Amérique du Nord, cette espèce invasive, maintenant définitivement implantée dans notre pays, a un comportement grégaire hivernal plus marqué que nos coccinelles indigènes.
C’est en 2006 qu’ on la voit apparaître en France probablement introduite par voie maritime avec des chargements de bois américains. Frileuse, elle rentre aussi dans les maisons. Elle n’a rien à voir avec la punaise des lits, et ne vous piquera pas. Mais attention, elle ne sent pas bon si on la dérange.
Mercredi 26 novembre 2014, dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, la ville de Cergy organisait un café-compost. Les deux éco-conseillers de la ville y présentaient le procédé du compostage et proposaient aux habitants de les accompagner dans leur démarche volontaire. Leur principe, c’est d’aider à l’auto-construction de composteurs à partir de matériaux de récupération. Ils ont mis au point un modèle fonctionnel et facile à monter.
Dans la même veine, Joà«l Boudou, professeur au collège des Touleuses et habitant de la résidence voisine rue des Châteaux brà»loirs, a réalisé avec ses élèves de SEGPA un composteur aux fonctionnalités très étudiées.
Il a sélectionné les meilleurs matériaux de récupération : le bois des palettes non consignées du chantier voisin, des ardoises de l’Aveyron (le top !) pour la mini-toiture, un tambour de machine à laver pour le mélangeur de sciure et déchets à manivelle, des contrepoids coulissants en béton pour l’ouverture assistée du large couvercle. Des classes viennent régulièrement le visiter pour expérimenter la transformation de la matière organique, s’initier aux joies de la mécanique et comprendre les enjeux de la réduction des déchets.
Ce composteur collectif a beaucoup de succès dans la résidence. On a même vu une habitante d’un autre quartier de Cergy y déposer ses épluchures. Chaque utilisateur peut repartir avec quelques poignées de compost mà»r, selon ses besoins, en puisant dans un compartiment ad hoc.
Encore plus fort, sorti du même atelier, un stupéfiant carrousel automatique nomade à compost rotatif expérimental : http://www.clg-touleuses-cergy.ac-versailles.fr/sites/www.clg-touleuses-cergy.ac-versailles.fr/IMG/pdf/Le_carrousel_a_compost_d_exposition_en_planche_sortie.pdf
Un jardinier en cuissardes s’affaire sur les berges du bassin du parc François-Mitterrand à Cergy. La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a choisi ce prestataire spécialisé qui travaille seul pour l’entretien sélectif de la végétation aquatique. Il arrache les semis naturels de saules, limite l’expansion des phragmites (plantes rhizomateuses particulièrement envahissantes), dégage les plantes les plus rares ou fragiles. Armé d’une cisaille, il coupe les tiges et les feuilles des massettes (1) au-dessus de l’eau. Son but : évacuer une bonne partie de cette matière organique qui, sans son intervention, irait pourrir au fond du bassin et accélèrerait l’envasement. « C’est que de la matière organique, m’explique-t-il, il y en a pléthore avec tout ce pain distribué en grande quantité aux oiseaux. L’excès de pain et la surpopulation de canards qui résulte du nourrissage engendrent une pollution de l’eau qui dépasse les capacités d’épuration naturelle du bassin. »
Le silure glane est le plus gros poisson d’eau douce d’Europe. Il peut dépasser en France les 2,50 mètres de long et peser plus de 100 kilos. Originaire d’Europe de l’Est et introduit en France en 1857, il est présent maintenant dans tous les bassins hydrographiques de notre pays. C’est un carnivore qui consomme beaucoup d’écrevisses invasives et de coquillages. Les tortues de Floride et les poissons sont aussi à son menu. Lorsqu’il est de belle taille, il peut aussi consommer des oiseaux : des canards et même des pigeons comme le montre cette vidéo étonnante : http://www.francetvinfo.fr/decouverte/video-les-silures-d-albi-ont-trouve-de-nouvelles-proies-des-pigeons_184607.html
Des cas de captures de cormorans ont été aussi rapportés.
L’introduction contrôlée du silure en 1988 dans les lacs du bois de Boulogne a permis de juguler la prolifération des brèmes et d’améliorer la biodiversité, le nombre d’espèces de poissons présents étant passé de 3 à 10 en quelques années.
Quatre étudiants en DUT « génie de l’environnement » à l’IUT de Cergy-Pontoise ont choisi de s’intéresser à la biodiversité de l’île astronomique de l’Axe majeur de Cergy. Mais pour cela il faut déjà s’y rendre…
L’île astronomique était à sa naissance un tas de cailloux sans végétation. Elle est maintenant couverte d’une friche de plantes pionnières : cardères, onagres, aristoloches, cynoglosses, épilobes, carex, milleperthuis, cirses, picrides, tanaisies… Cette friche est en train de s’embroussailler de ligneux épineux, notamment des ronces, des églantiers, des robiniers, des aubépines. On y trouve aussi des sureaux, des cornouillers sanguins, des saules, des aulnes, des frênes, des érables. C’est son évolution naturelle vers la forêt. L’étape suivant est déjà enclenchée : nous avons repéré le premier chêne, né d’un gland abandonné là par une corneille ou un geai sans doute.
Or, cette friche ouverte est particulièrement propice à l’expression d’une biodiversité rare, notamment en qui concerne les oiseaux, et sans doute aussi les criquets et les papillons. Sans gestion, cet espace perdra sa richesse singulière. Un pâturage serait sans doute une très bonne option pour freiner la fermeture de l’espace et avec elle la banalisation de la flore et de la faune.
Les bouleaux hébergent un grand nombre d’espèces de champignons mycorhiziens, pour l’essentiel des russules, des lactaires, des bolets et des cortinaires. D’autres espèces s’associent volontiers aux bouleaux et à des conifères, notamment aux épicéas : c’est le cas de l’amanite tue-mouches et du paxille enroulé.
Les mycorhizes sont extrêmement répandues et essentielles à l’écologie de la forêt. Les truffes, les cèpes, les girolles sont des champignons mycorhiziens. La relation mycorhizienne se joue au niveau des fines racines de l’arbre : le mycelium du champignon explore le sol dans un grand volume et rapporte à l’arbre eau et éléments minéraux. En retour, le champignon reçoit de l’arbre des sucres utiles pour sa croissance.
Incroyables comestibles est un mouvement altruiste mondial né en Angleterre en 2008. Son principe est la culture de légumes par des bénévoles sur des espaces ouverts, au bénéfice de tous.
Les 7 et 8 novembre 2014 se tenait à Cergy une conférence internationale autour de ce mouvement. Il y fut question du respect des sols, de circuits courts, d’autosuffisance alimentaire, d’agriculture urbaine, de permaculture, de partage, de lien social.
Pour en savoir plus sur les Incroyables comestibles, voici un reportage de TF1 passé le 16 octobre 2014 au journal de 20 heures, dans cette page : http://vimeo.com/109310835
Quelques images d’une expérience de permaculture à Courdimanche : http://inccomestiblescourdimanche.wordpress.com/2014/08/17/buttes-de-permaculture-aux-croizettes-en-aout/
L’été 2013, les célèbres Kew gardens de Londres mettaient à l’honneur les « IncrEdibles » comme en témoigne ces plantations saisonnières de prestige et cette stupéfiante installation de porcelaine.
La cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a le plaisir de mettre à votre disposition une exposition à télécharger : plantes en partage
Le bois raméal fragmenté (BRF) issu des opérations d’élagage ou de débroussaillage est souvent utilisé en paillage de massifs d’arbustes. Ce matériau est fréquemment colonisé par des champignons plus ou moins rares. On y trouve à côté de classiques espèces forestières, des représentants d’autres continents qui trouvent là des milieux artificiels à coloniser.