L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

L’hiver au chaud

A l’approche de la saison froide, nos constructions les intéressent. On les voit dans les encadrures de fenêtres, les cabanes de jardin, les greniers. Les plus audacieux rentrent dans les appartements. Ces insectes veulent juste passer l’hiver au chaud.

© Gilles Carcassès
La chrysope (Chrysoperla sp) observée au moulin de la Couleuvre à  Pontoise © Gilles Carcassès

Cette demoiselle aux yeux d’or est un auxiliaire précieux pour le jardin : elle peut pondre par temps chaud 20 œufs par jour qui donneront des larves très actives dévorant chacune jusqu’à  500 pucerons ! On peut lui fabriquer des abris hivernaux en bois garnis de paille. Verte en été, elle prend cette teinte brune à  la fin de l’automne.

https://www6.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Especes/Predateurs-insectes/Neuroptera-Chrysopidae/Chrysoperla-carnea

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i150albouy.pdf

La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) © Gilles Carcassès
La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) photographiée sous un pont à  Osny © Gilles Carcassès

Apparue en France en 2004, suite à  des lâchers volontaires dans le cadre d’opérations de lutte biologique en Belgique et en Amérique du Nord, cette espèce invasive, maintenant définitivement implantée dans notre pays, a un comportement grégaire hivernal plus marqué que nos coccinelles indigènes.

http://www.inra.fr/Grand-public/Ressources-et-milieux-naturels/Tous-les-dossiers/Invasion-par-les-coccinelles-asiatiques

La punaise américaine des pins (Leptoglossum occidentalis) © Gilles Carcassès
La punaise américaine du pin (Leptoglossus occidentalis) vue dans mon bureau à  Cergy © Gilles Carcassès

C’est en 2006 qu’ on la voit apparaître en France probablement introduite par voie maritime avec des chargements de bois américains. Frileuse, elle rentre aussi dans les maisons. Elle n’a rien à  voir avec la punaise des lits, et ne vous piquera pas. Mais attention, elle ne sent pas bon si on la dérange.

Une belle américaine au château de Boisemont

L'actualité des jardins

Le compost, ça rend heureux !

© Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès

Mercredi 26 novembre 2014, dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, la ville de Cergy organisait un café-compost. Les deux éco-conseillers de la ville y présentaient le procédé du compostage et proposaient aux habitants de les accompagner dans leur démarche volontaire. Leur principe, c’est d’aider à  l’auto-construction de composteurs à  partir de matériaux de récupération. Ils ont mis au point un modèle fonctionnel et facile à  monter.

Dans la même veine, Joà«l Boudou, professeur au collège des Touleuses et habitant de la résidence voisine rue des Châteaux brà»loirs, a réalisé avec ses élèves de SEGPA un composteur aux fonctionnalités très étudiées.

Joà«l Boudou devant le composteur collectif de son invention © Gilles Carcassès
Joà«l Boudou devant le composteur collectif de son invention © Gilles Carcassès

Il a sélectionné les meilleurs matériaux de récupération : le bois des palettes non consignées du chantier voisin, des ardoises de l’Aveyron (le top !) pour la mini-toiture, un tambour de machine à  laver pour le mélangeur de sciure et déchets à  manivelle, des contrepoids coulissants en béton pour l’ouverture assistée du large couvercle. Des classes viennent régulièrement le visiter pour expérimenter la transformation de la matière organique, s’initier aux joies de la mécanique et comprendre les enjeux de la réduction des déchets.

© Gilles Carcassès
Le composteur intègre des panneaux d’explication sur l’aventure de sa construction et sur ses résultats © Gilles Carcassès

Ce composteur collectif a beaucoup de succès dans la résidence. On a même vu une habitante d’un autre quartier de Cergy y déposer ses épluchures. Chaque utilisateur peut repartir avec quelques poignées de compost mà»r, selon ses besoins, en puisant dans un compartiment ad hoc.

Carrousel du professeur Boudou © Gilles Carcassès
Carrousel du professeur Boudou © Gilles Carcassès

Encore plus fort, sorti du même atelier, un stupéfiant carrousel automatique nomade à  compost rotatif expérimental : http://www.clg-touleuses-cergy.ac-versailles.fr/sites/www.clg-touleuses-cergy.ac-versailles.fr/IMG/pdf/Le_carrousel_a_compost_d_exposition_en_planche_sortie.pdf

Le composteur auto-construit du jardin partagé de la maison de quartier des Touleuses à  Cergy (réalisé avec l'aide des éco-conseillers) http://www.ville-cergy.fr/outils/tous-les-evenements/agenda/article/cafegouter-compost/
Le composteur auto-construit du jardin partagé de la maison de quartier des Touleuses à  Cergy (réalisé avec l’aide des éco-conseillers de la ville) © Gilles Carcassès
L'actualité des jardins

La coupe de saison

© Gilles Carcassès
Un travail à  la main respectueux de la biodiversité © Gilles Carcassès

Un jardinier en cuissardes s’affaire sur les berges du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a choisi ce prestataire spécialisé qui travaille seul pour l’entretien sélectif de la végétation aquatique. Il arrache les semis naturels de saules, limite l’expansion des phragmites (plantes rhizomateuses particulièrement envahissantes), dégage les plantes les plus rares ou fragiles. Armé d’une cisaille, il coupe les tiges et les feuilles des massettes (1) au-dessus de l’eau. Son but : évacuer une bonne partie de cette matière organique qui, sans son intervention, irait pourrir au fond du bassin et accélèrerait l’envasement. « C’est que de la matière organique, m’explique-t-il, il y en a pléthore avec tout ce pain distribué en grande quantité aux oiseaux. L’excès de pain et la surpopulation de canards qui résulte du nourrissage engendrent une pollution de l’eau qui dépasse les capacités d’épuration naturelle du bassin. »

© Gilles Carcassès
Pas d’inquiétude : au printemps prochain, la végétation reprendra de plus belle. © Gilles Carcassès

(1) Ca ressemble à  quoi des massettes ?

Trois bonnes raisons pour arrêter de nourrir les canards et les cygnes : https://natureenville.cergypontoise.fr/2014/10/28/ca-ne-mange-pas-de-pain/

L'actualité de la Nature

Le glouton des profondeurs

l'un des silures glanes de l'étang de la base de loisirs de Cergy-Pontoise.  © André Mahé
L’un des silures glanes de l’étang de la base de loisirs de Cergy-Pontoise. © André Mahé

Le silure glane est le plus gros poisson d’eau douce d’Europe. Il peut dépasser en France les 2,50 mètres de long et peser plus de 100 kilos. Originaire d’Europe de l’Est et introduit en France en 1857, il est présent maintenant dans tous les bassins hydrographiques de notre pays. C’est un carnivore qui consomme beaucoup d’écrevisses invasives et de coquillages. Les tortues de Floride et les poissons sont aussi à  son menu. Lorsqu’il est de belle taille, il peut aussi consommer des oiseaux : des canards et même des pigeons comme le montre cette vidéo étonnante : http://www.francetvinfo.fr/decouverte/video-les-silures-d-albi-ont-trouve-de-nouvelles-proies-des-pigeons_184607.html

Des cas de captures de cormorans ont été aussi rapportés.

Ce grand cormoran a attrapé un jeune silure au lac de Créteil  © Michel Noà«l
La vengeance du cormoran : celui-ci a attrapé un jeune silure au lac de Créteil et compte bien le consommer © Michel Noà«l
Après une lutte vigoureuse, le poisson va finalement être englouti.  © Michel Noà«l
Après une lutte vigoureuse, le poisson va finalement être englouti. © Michel Noà«l

L’introduction contrôlée du silure en 1988 dans les lacs du bois de Boulogne a permis de juguler la prolifération des brèmes et d’améliorer la biodiversité, le nombre d’espèces de poissons présents étant passé de 3 à  10 en quelques années.

http://www.liberation.fr/libe-3-metro/1996/08/08/le-silure-poisson-tueur-du-boisbb-denonce-l-introduction-du-monstre-dans-le-lac-inferieur_180102

Nos sources pour cet article :

http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=364

http://www.onema.fr/BFPP/bfpp/Article/357_360/357p533.pdf

http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2013/05/16/Le-silure-merite-t-il-sa-reputation-de-glouton-1466625

http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/67585/tab/fiche

L'actualité de la Nature

A la poursuite du conocéphale bigarré

Quatre étudiants en DUT « génie de l’environnement » à  l’IUT de Cergy-Pontoise ont choisi de s’intéresser à  la biodiversité de l’île astronomique de l’Axe majeur de Cergy. Mais pour cela il faut déjà  s’y rendre…

Embarquement de l'expédition sous les encouragements des cygnes © Gilles Carcassès
Embarquement de l’expédition sous l’oeil des cygnes moqueurs © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Cap sur l’Ile astronomique. Notons au passage que pagaie et pagaille auraient la même éthymologie. Heureusement, on avait vent arrière. © Gilles Carcassès

Sur l’île, toutes les observations sont notées, repérées sur un plan et photographiées.

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Une belle galle du diptère Urophora cardui sur un tige de chardon des champs (Cirsium arvense) © Gilles Carcassès
Plus loin, nous découvrons un diplopode, peut-être caché sous une pelote de réjection de rapace. Il parît s'intéresser à  un fémur d'orthoptère mal digéré... © Gilles Carcassès
Plus loin, nous découvrons un diplopode, peut-être Polydesmus angustus caché sous une pelote de réjection de rapace. Il paraît s’intéresser à  un fémur d’orthoptère mal digéré… © Gilles Carcassès
vol de hérons cendrés sous un ciel de novembre © Gilles Carcassès
Vol de hérons cendrés sous un ciel de novembre © Gilles Carcassès
Enfin, nous l'avons trouvé ! Le conocéphale bigarré (Conocephalus fuscus). Il fréquente les rives des étangs. Avec son oviscapte, cette femelle ira pondre dans les tiges des cypéracées. © Gilles Carcassès
Enfin, nous l’avons trouvé ! Le conocéphale bigarré (Conocephalus fuscus). Il fréquente les rives des étangs. Avec son oviscapte, cette femelle ira peut-être pondre dans les tiges des carex ou dans les joncs. © Gilles Carcassès

L’île astronomique était à  sa naissance un tas de cailloux sans végétation. Elle est maintenant couverte d’une friche de plantes pionnières : cardères, onagres, aristoloches, cynoglosses, épilobes, carex, milleperthuis, cirses, picrides, tanaisies… Cette friche est en train de s’embroussailler de ligneux épineux, notamment des ronces, des églantiers, des robiniers, des aubépines. On y trouve aussi des sureaux, des cornouillers sanguins, des saules, des aulnes, des frênes, des érables. C’est son évolution naturelle vers la forêt. L’étape suivant est déjà  enclenchée : nous avons repéré le premier chêne, né d’un gland abandonné là  par une corneille ou un geai sans doute.

Or, cette friche ouverte est particulièrement propice à  l’expression d’une biodiversité rare, notamment en qui concerne les oiseaux, et sans doute aussi les criquets et les papillons. Sans gestion, cet espace perdra sa richesse singulière. Un pâturage serait sans doute une très bonne option pour freiner la fermeture de l’espace et avec elle la banalisation de la flore et de la faune.

En savoir plus :

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i80coutin-seyot.pdf

http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbiodiv/index.php?pid=decouv_chapC_p5&zoom_id=zoom_c1_1

http://ephytia.inra.fr/fr/C/11175/hypp-Myriapodes-Myriapoda

http://tela-orthoptera.org/wakka.php?wiki=ConocephalusFuscus

Sur les vertus écologiques du pâturage :

http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/synthese_2013_cle07b943.pdf

 

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Le lactaire à  toison

Le lactaire à  toison
Le lactaire à  toison (Lactarius torminosus) est un champignon mycorhizien étroitement associé aux bouleaux. Il a été photographié ici dans un espace vert du quartier Grand centre à  Cergy. Ce champignon n’est pas comestible. © Gilles Carcassès
Gros plan sur la toison © Gilles Carcassès
Gros plan sur la toison © Gilles Carcassès

Les bouleaux hébergent un grand nombre d’espèces de champignons mycorhiziens, pour l’essentiel des russules, des lactaires, des bolets et des cortinaires. D’autres espèces s’associent volontiers aux bouleaux et à  des conifères, notamment aux épicéas : c’est le cas de l’amanite tue-mouches et du paxille enroulé.

Les mycorhizes sont extrêmement répandues et essentielles à  l’écologie de la forêt. Les truffes, les cèpes, les girolles sont des champignons mycorhiziens. La relation mycorhizienne se joue au niveau des fines racines de l’arbre : le mycelium du champignon explore le sol dans un grand volume et rapporte à  l’arbre eau et éléments minéraux. En retour, le champignon reçoit de l’arbre des sucres utiles pour sa croissance.

Au potager aussi, les mycorhizes sont essentielles : l’oignon, le poireau, la carotte sont très dépendants de champignons mycorhiziens.

En savoir plus sur les mycorhizes

Nos sources :

http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/5673/25_40.pdf

http://myco-conflans.org/dossierCommun/VisualFiches.php?mode=lec&idFiche=1064&division=basidiomycota

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Incroyables comestibles à  Cergy-Pontoise

A Courdimanche, d'étranges bacs de légumes ou de plantes aromatiques fleurissent sur les trottoirs © Gilles Carcassès
A Courdimanche, d’étranges bacs de légumes ou de plantes aromatiques fleurissent sur les trottoirs © Gilles Carcassès

Incroyables comestibles est un mouvement altruiste mondial né en Angleterre en 2008. Son principe est la culture de légumes par des bénévoles sur des espaces ouverts, au bénéfice de tous.

Les 7 et 8 novembre 2014 se tenait à  Cergy une conférence internationale autour de ce mouvement. Il y fut question du respect des sols, de circuits courts, d’autosuffisance alimentaire, d’agriculture urbaine, de permaculture, de partage, de lien social.

Pour en savoir plus sur les Incroyables comestibles, voici un reportage de TF1 passé le 16 octobre 2014 au journal de 20 heures, dans cette page : http://vimeo.com/109310835

Quelques images d’une expérience de permaculture à  Courdimanche : http://inccomestiblescourdimanche.wordpress.com/2014/08/17/buttes-de-permaculture-aux-croizettes-en-aout/

L’été 2013, les célèbres Kew gardens de Londres mettaient à  l’honneur les « IncrEdibles » comme en témoigne ces plantations saisonnières de prestige et cette stupéfiante installation de porcelaine.

Poireaux et betteraves pour les broderies de Kew gardens © Gilles Carcassès
Poireaux, aubergines, choux, céleris, maà¯s et betteraves pour les massifs de Kew gardens © Gilles Carcassès
Un banquet botanique comestible digne d'Alice au pays des merveilles © Gilles Carcassès
Un banquet botanique comestible digne d’Alice au pays des merveilles © Gilles Carcasses

La cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a le plaisir de mettre à  votre disposition une exposition à  télécharger : plantes en partage

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Quelques champignons du BRF

Le bois raméal fragmenté (BRF) issu des opérations d’élagage ou de débroussaillage est souvent utilisé en paillage de massifs d’arbustes. Ce matériau est fréquemment colonisé par des champignons plus ou moins rares. On y trouve à  côté de classiques espèces forestières, des représentants d’autres continents qui trouvent là  des milieux artificiels à  coloniser.

Une petite espèce de coprin vue à  Maurecourt dans la réserve naturelle au bord de l'Oise © Gilles Carcassès
Diverses espèces de coprins se plaisent dans les paillis. Ici, une petite espèce dorée, vue à  Maurecourt au bord de l’Oise, peut-être Parasola auricoma © Gilles Carcassès
Leraciomyces ceres, la strophaire orangée est un mériodional qui gagne du terrain depuis quelques années. Photographie prise au zoo de Vincennes © Gilles Carcassès
Le strophaire orangé, Stropharia aurantiaca, est d’origine incertaine. On le rencontre ça et là  en Europe, Amérique du Nord, Australie et Nouvelle-Zélande sur la sciure et les copeaux. Sa dissémination par les transports de matériaux horticoles est très probable. Photographie prise au zoo de Vincennes © Gilles Carcassès
Stropharia rugosoannulata est d'origine américaine, en Europe depuis les années 1950 semble-t-il. C'est un comestible cultivé sur copeaux de bois et paille. Photographie prise au zoo de Vincennes © Gilles Carcassès
Stropharia rugosoannulata serait d’origine américaine, arrivé en Europe vers 1950. Il semble plus fréquent dans les pays nordiques. C’est un comestible facile à  cultiver sur des copeaux de bois et de la paille. Photographie prise au zoo de Vincennes © Gilles Carcassès
Les Cyathus ressemblent à  de minuscules nids d'oiseaus. les périodioles (les"oeufs") sont expulsés par la pluie qui facilite ainsi la dissémination © Gilles Carcassès
Les Cyathus ressemblent à  de minuscules nids d’oiseaux. On les trouve sur les débris de bois mort. Les péridioles (les »oeufs ») sont expulsés avec force par les gouttes de pluie, ce qui facilite la dissémination des spores. Photographie prise au Verger à  Cergy, quartier Grand centre © Gilles Carcassès

Les champignons des milieux rudéraux par Patrick Laurent

http://www.c-e-a-h.be/doc/index.php?2008/01/11/31-a-propos-de-quelques-especes-de-champignons-invasifs-par-pierre-pierart

 

L'actualité des jardins

Couleurs d’automne à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise

© Gilles Carcassès
Le moindre souffle décroche les feuilles dorées de l’érable plane © Gilles Carcassès
 © Gilles Carcassès
Les boules de gui toujours vertes tranchent sur le feuillage jaunissant des grands peupliers © Gilles Carcassès
 © Gilles Carcassès
Les feuilles à  quatre pointes du tulipier de Virginie passent du jaune vif au brun caramel © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Près de la tour d’escalade, les rhus dressent leurs longues feuilles rouges vers le ciel © Gilles Carcassès
De nombreuses espèces de chênes américains  se parent de couleurs flamboyantes à  l'automne. Ici probablement un chêne des marais © Gilles Carcassès
De nombreuses espèces de chênes américains se parent de couleurs flamboyantes à  l’automne. Ici probablement un chêne des marais © Gilles Carcassès
© Marion Poiret
Serait-ce une neige précoce sur ces feuillages au loin ? Cette étonnante blancheur n’est autre que la signature des grands cormorans qui viennent digérer et passer la nuit sur ces arbres © Marion Poiret
L'actualité de la Nature

Les écrevisses de la base de loisirs de Cergy-Pontoise

"écrevisse américaine sur son lit de corbicules asiatiques" © Eric Nozerac
« Ecrevisse américaine sur son lit de corbicules asiatiques » © Eric Nozerac

Ce n’est pas une spécialité gastronomique, mais une observation naturaliste faite dimanche 2 novembre 2014 à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise, où un groupe de plongeurs de la Fédération française d’études et de sports sous-marins a entrepris de cartographier la biodiversité des étangs. La plongée de dimanche a permis de débusquer cette écrevisse en chasse sur une colonie de bivalves.

écrevisse américaine
Le crustacé fait face à  l’intrus pour mieux s’enfuir en marche arrière d’un vigoureux coup de nageoire caudale. © Eric Nozerac
un petit tour en bocal le temps d'une détermination : les taches rouges sur l'abdomen nous confirment l'espèce © Gilles Carcassès
Quelques minutes en bocal le temps d’une détermination avant le retour à  l’étang : les taches rouges sur l’abdomen nous confirment l’espèce © Gilles Carcassès

Orconectes limosus, l’écrevisse américaine, nous vient de l’est des Etats-Unis. Introduite en France en 1911, elle est maintenant largement présente sur tout le territoire au détriment des espèces indigènes qui régressent très fortement, victimes de la concurrence et d’une maladie apportée par ces invasives. Deux autres espèces nord-américaines sont arrivées plus récemment : l’écrevisse du Pacifique (années 1970) et l’écrevisse rouge de Louisiane (années 1980). Cette dernière espèce est très redoutée en raison de son comportement fouisseur qui mine les berges et aussi parce qu’elle est vectrice d’une maladie mortelle pour les amphibiens. Trois autres espèces exotiques plus discrètes sont également présentes en France.

Sources :

Guide des écrevisses, par Gt ibma

Brochure écrevisses, par l’ONEMA

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Le crustacé invisible

La crevette tueuse du Danube