L'actualité de la Nature

Coccinelle sur canapé

Sauge sclarée – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Une coccinelle bien mal en point

Sur une feuille de sauge sclarée dans une jardinière dominant la rue de la gare à  Cergy, j’ai repéré une coccinelle étonnamment immobile (à  droite dans la photo ci-dessus).

Coccinelle asiatique © CACP – Gilles Carcassès

A ses motifs, je reconnais Harmonia axyridis, la coccinelle asiatique, dans sa forme à  quatre points rouges.

Cocon de parasitoà¯de sous la coccinelle © CACP – Gilles Carcassès

Une histoire de zombie

Un regard sur le côté me donne l’explication de cette immobilité : elle est victime d’un parasitoà¯de (1). Voici la reconstitution de cette attaque.

Un parasitoà¯de femelle de l’espèce Dinocampus coccinellae pond dans le cou de la coccinelle. La larve se développe dans son corps, en consommant ses réserves de graisse. En fin de croissance, elle sort de son hôte puis tisse un cocon entre ses pattes pour se nymphoser.

Mais pourquoi la coccinelle ne consomme-t-elle pas la larve quand elle quitte son corps ? L’explication est étonnante : lorsqu’elle pond, la micro-guêpe inoculerait un virus spécifique capable de proliférer dans le cerveau de la coccinelle et de modifier son comportement ! Il a été rapporté des cas de guérison spontanée de cette attaque virale (et de cet amaigrissement forcé) après l’émergence du parasitoà¯de ! Mais la plupart des coccinelles ainsi parasitées ne s’en remettent pas.

En élevage

Il ne me reste plus qu’à  placer ma découverte dans un bocal pour vérifier l’identité du parasite.

Quelques semaines auront suffi à  satisfaire ma curiosité. Un hyménoptère ailé est sorti du cocon. Il s’agit bien de Dinocampus coccinellae, de la famille des Braconidae. C’est une femelle, reconnaissable à  son ovipositeur à  l’extrémité de l’abdomen.

Dinocampus coccinellae femelle – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Aujourd’hui, pas de miracles, malgré tous mes efforts, je n’ai pas pu ressusciter ma coccinelle.

(1) Un parasitoà¯de est un parasite qui tue son hôte.

Retrouvez nos meilleures histoires de parasitoà¯des :

Des pucerons avec des couvercles !

Charmeuse de serpents

Scène de crime dans la véranda

Joli cocon

Mais que fait-elle sur ce laiteron ?

Bien fait pour la punaise

Coucou, le praon est sorti !

Une chenille bien fatiguée

Une nouvelle chaine alimentaire est née

Source :

https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/un-virus-zombifie-des-coccinelles-au-profit-d-une-guepe_100573

L'actualité des jardins

C’est quoi ça ? A quoi ça sert ? Pourquoi c’est là  ?

« Raconte ta ville » à  Cergy par le collège des Touleuses

Un poulailler à  roulettes, un carrousel à  compost, une boîte à  trognons, un composteur collectif, des Ouortous : les collégiens des Touleuses vous racontent leur formidable aventure humaine sur le site du Réseau Canopé « Raconte ta ville » !

Retrouvez nos articles :

Le compost, ça rend heureux !

Un poulailler à  roulettes

L’ouortou

Transhumance de poules à  Cergy

La boîte à  trognons

L'actualité de la Nature

La Petite tortue

Aglais urticae, la Petite tortue, sur une fleur de butome – parc François-Mitterrand à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Là  où vivent les orties

Ce papillon est étroitement lié aux orties pour la nourriture de ses chenilles. Aussi, on le rencontre dans les endroits où pousse l’ortie dioà¯que : lisières, friches, bords de champs, berges de rivières, jardins, abords de fermes…

L’espèce est facilement identifiable par la rangée de lunules bleues qui borde l’extrémité de ses ailes.

Chenille de la petite tortue sur l’ortie dioà¯que © CACP – Gilles Carcassès

Menacée, ou pas ?

Les populations de cette espèce semblent sensibles aux changements climatiques. Autrefois très commune, elle avait quasiment disparue de nos campagnes. Supportant mal les mois de mai et juin chauds et secs, elle s’était réfugiée en montagne. Avec une série de débuts d’été plus arrosés, la petite tortue se refait une santé. 2017 semble à  nouveau une bonne année pour la petite tortue, si j’en crois le témoignage de mes amis lépidoptéristes.

Vous voulez faire quelque chose pour la petite tortue ?

Accueillez donc une touffe d’ortie dans votre jardin, et priez pour que le mois de juin soit frais et bien pluvieux … Vous pouvez aussi proposer au papillon ces fleurs bleues ou roses qui semblent particulièrement lui plaire : buddleias, lavandes, scabieuses, origans, verveine de Buenos-Aires. Mais je l’ai vu aussi fréquenter les pissenlits et les pâquerettes…

La petite tortue – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles :

Notre exposition sur les papillons de jour

La liste rouge des papillons d’Ile-de-France

Le petit monde des orties

Source : Aglais urticae, par Papillons de Poitou-Charentes

L'actualité de la Nature

La cigale bossue

Issus, la cigale bossue – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Cette bestiole étrange de 5 mm trottait sur le tronc d’un arbre, derrière le centre des impôts à  Cergy. Sa silhouette trapue est caractéristique d’un Issus, de la toute petite famille (en France) des Issidae, parmi les homoptères. Sans doute l’espèce la plus commune de ce genre : Issus coleoptratus.

Ils ne volent pas mais ils courent vite

Les Issus ne volent pas, ils courent… Effectivement, j’ai du faire plusieurs fois le tour de ce platane pour arriver à  photographier cet insecte qui avait la bougeotte. Les Issus se nourrissent de la sève de diverses espèces d’arbres et d’arbustes à  l’aide de leur rostre, comme le font les cigales. Stridulent-ils ? Rien n’est moins sà»r. En tout cas rien d’audible pour l’oreille humaine, sinon on le saurait. Car l’insecte, s’il est discret, est somme toute assez largement répandu.

Une larve aux capacités étonnantes

On repère mieux sur les arbustes sa larve affublée d’un drôle de pinceau au derrière. C’est une championne de saut toutes catégories ! Retrouvez notre article qui livre l’étonnant secret des performances sportives de la larve d’Issus coleoptratus.

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Flash spécial : les bébés cygnes sont sortis du nid !

Ils sont la nouvelle coqueluche du parc François-Miterrand à  Cergy, les cinq bébés cygnes qui sont sortis de leur nid !

Bébés cygnes dans les pâquerettes – Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Détente en familles au parc François-Mitterrand à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles sur les bébés cygnes

Au fait, comment doit-on les nommer : cygneaux, cygnons, cygnets ? … ou signetons ? Ne restez pas dans une angoissante incertitude : le Guichet du savoir, un service gratuit de la Bibliothèque municipale de Lyon, nous éclaire doctement sur le sujet.

L'actualité de la Nature

Une épipactis sans chlorophylle

Une touffe d’épipactis helléborine dépourvue de chlorophylle, vue à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Béatrice Fromentin

C’est une plante mutante comme on en croise parfois, totalement dépourvue de chlorophylle. Seul un pigment violet, présent normalement sur la plante lui donne un peu de couleur. Sans chlorophylle, elle ne devrait pas survivre, ainsi privée de sa capacité à  tirer profit de l’énergie solaire. Cette orchidée sauvage, une Epipactis helleborine, partage peut-être le même secret que la néottie nid d’oiseau ?  Cette orchidée non chlorophyllienne de nos sous-bois tire profit d’une relation symbiotique complexe faisant intervenir un champignon mycorhizien et un arbre.

Epipactis helleborine © CACP – Gilles Carcassès

Bravo à  Annie, Laurent et Gaà«tan qui ont su identifier la plante mystère. Trop forts, mes lecteurs !

Le mystère des orchidées « albinos », par Le saule causeur

L'actualité de la Nature

Oiseau rare

L’échasse blanche, (Himantopus himantopus) – Cergy © Sylvain Daguenet

Un animateur nature de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise m’a fait parvenir cette photo d’un échassier élégant qui marchait à  grands pas au bord d’un bassin. C’est bien une échasse blanche, migrateur très rare pour l’Ile-de-France. Les échasses nicheuses régulières les plus proches sont dans le Morbihan. Ces oiseaux prennent leurs quartiers d’hiver en Mauritanie, en Guinée, au Mali…

Echasse blanche dans les marais de Suscinio (Morbihan) © CACP – Gilles Carcassès

Autre bonne nouvelle de l’Ile de loisirs : un vanneau huppé semble avoir décidé de rester pour la belle saison. Est-il seul ? Nous espérons pour lui la présence d’une compagne… Cette espèce a déjà  niché à  la base il y a quelques années.

Vanneaux huppés et mouettes rieuses en hiver à  l’étang du Corra © CACP – Gilles Carcassès

L’échasse blanche par Oiseaux.net

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

A quand les bébés cygnes ?

Clôture de protection du couple de cygnes © CACP – Gilles Carcassès

Les jardiniers de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise ont installé quelques mètres de ganivelle au parc François-Mitterrand à  Cergy. Chacun chez soi, et la situation sera plus sereine : le cygne sur son nid et les gamins sur la pelouse, à  distance raisonnable.

Cygne au nid © CACP – Gilles Carcassès

De temps en temps, le cygne inspecte et rassemble ses gros œufs bleutés. On dirait qu’il y en a trois.

Héron – parc François-Mitterrand à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Comme s’il était jaloux d’une telle notoriété, le héron cendré est venu faire sa vedette au parc.

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Chenilles en processions

Procession de chenilles © CACP – Gilles Carcassès

Mon collègue du conseil départemental du Val d’Oise m’a signalé la présence de ces chenilles. Vérification faite, ce sont bien des chenilles processionnaires du pin, au dernier stade. En file indienne, elles descendent le long des troncs des pins et explorent le sol à  la recherche d’un endroit propice pour s’enterrer et se nymphoser. Ce sont des retardataires, car les processions ont lieu plutôt en février et mars. Les papillons émergeront en été pour donner naissance à  une nouvelle génération.

Chenilles de la processionnaire du pin © CACP – Gilles Carcassès

Ces chenilles sont urticantes et il ne faut pas s’en approcher et encore moins les manipuler. Ce ne sont pas leurs longues soies brunes ou blanches qui sont urticantes, mais de minuscules aiguillons barbelés mesurant moins de 1 mm de long qui tapissent des replis de peau sur le dos de la chenille, que l’on nomme miroirs. Ceux-ci, de couleurs sombres et assez luisants sont visibles sur ma photo entre les touffes de poils bruns. Il y aurait au moins 120 000 de ces aiguilllons urticants par miroir, soit plus d’un million par chenille. Les chenilles les expulsent quand elle se sentent agressées, par l’ouverture des miroirs. Ces aiguillons sont tellement légers qu’ils peuvent rester en suspension dans l’air. Le venin dont ils sont enduits provoque des irritations et des démangeaisons, et même dans certains cas de graves réactions allergiques.

Avec l’arrivée des belles journées, si vous êtes tentés par une sieste en plein air ou un déjeuner sur l’herbe, évitez donc le voisinage immédiat des pins. Tant que vous y êtes, évitez donc aussi celui des chênes, car la chenille processionnaire du chêne, tout aussi urticante, est également présente à  Cergy-Pontoise.

Tout savoir sur la mécanique des miroirs urticants (un article du blog de Jean-Yves Cordier)

Retrouvez notre article sur l’avancée de la chenille processionnaire du pin et celui sur les moyens de lutte biologique contre ce ravageur.

L'actualité de la Nature

Les deux mini fleurettes du printemps

Avez-vous remarqué ce printemps ces tapis de toutes petites fleurs blanches au bord des voies ?

Draba verna à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

La drave printanière ne mesure que quelques centimètres de haut. Cette brassicacée (de la famille des choux) discrète croît sur les sols très secs et les talus sableux. En ville, on peut la rencontrer sur les trottoirs en grave, dans les zones qui ne sont pas trop soumises au piétinement.

Cochlearia danica à  Neuville devant l’Université de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Il ne faut pas la confondre avec le cranson du Danemark, à  peine plus grand, qui se plaît sur les sols très salés des bords de routes.

Fleurs de Cochlearia danica – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

En observant de près, on remarque que les pétales des fleurs du cranson ne sont pas profondément découpés comme ceux de la drave, et que des feuilles sont présentes sur les tiges fleuries, ce qui n’est pas le cas chez la drave printanière dont toutes les feuilles sont en rosette au niveau du sol.

Retrouvez l’histoire du fabuleux voyage du cranson du Danemark