On pouvait récupérer le catalogue de l’exposition et l’édition spéciale « Canard sauvage » ! Demain, « La saga du sanglochon » paraîtra dans ce blog avec l’illustration en couleurs de José Keravis, le président de l’association Dallas, initiatrice de l’événement.
Venez place des Arts, l’exposition vaut le coup d’œil ! Et n’oubliez pas d’encourager au passage, avec respect et bienveillance, les butineuses à l’ouvrage et le couple de cygnes du parc François Mitterrand.
Vous les avez forcément arrachées en jardinant, ces petites euphorbes annuelles au tiges gorgées d’un latex blanc. Deux espèces se partagent nos jardins, parfois en mélange. Elles sont très communes toutes les deux partout en France. Voici la plus grande des deux :
On reconnaît cette espèce à ses feuilles presque rondes et dentées. L’ombelle compte cinq rayons principaux, mais celle photographiée ci-dessus n’en a que quatre. La botanique n’est pas toujours une science exacte…
Ce sont toutes deux des plantes nectarifères qui intéressent les petits diptères. Ce sont aussi des plantes très toxiques. En Australie, Euphorbia peplus est cultivée pour récolter le latex dont sont extraites des molécules aux propriétés anticancéreuses.
Le latex des euphorbes peut provoquer des irritations de la peau et il faut se garder de tout contact avec les yeux. Mettez des gants pour jardiner (et pensez à retirez vos gants pour vous frotter les yeux) !
Ces punaises qui piquent les choux et les navets sont une plaie ! En cas d’attaques importantes, elles font baisser les rendements et peuvent même détruire des cultures. Elles appartiennent au genre Eurydema qui compte en France 8 espèces. Trois seulement sont communes dans les jardins. Voici comment les différencier.
Cette espèce est commune partout, elle pullule parfois dans les cultures. Le noir domine largement et l’ornementation est assez simple. L’autre couleur est le blanc, le jaune ou le rouge. La grande tache centrale derrière la tête et les trois taches alignées sur l’arrière, qui se détachent sur le fond noir sont caractéristiques.
Elle est souvent tricolore, en noir, rouge et blanc, ou noir, jaune et blanc, mais peut être aussi bicolore comme ci-dessus. Pour la reconnaître, il faut observer le bord externe de la face dorsale, à hauteur des pattes postérieures et repérer de chaque côté sur l’exocorie la tache grise allongée, prolongée vers l’avant par une petite tache noire. L’espèce est plus fréquente au sud de la France qu’au nord, mais elle est largement présente en Ile-de-France.
C’est la plus grande espèce des trois. Elle ressemble à Eurydema ornata mais n’a pas la tache grise allongée sur le côté. Elle est plus méridionale que les deux autres espèces : le Val d’Oise semble être sa limite Nord.
Pour les différents stades larvaires, c’est un peu compliqué de reconnaître les espèces. Les larves d’Eurydema sont généralement rouge et noir ou jaune et noir.
Le programme de sciences participatives Florilèges – prairies urbaines, dédié aux gestionnaires d’espaces verts, permet de caractériser la flore des prairies, de faire le lien avec les pratiques de gestion et de s’inscrire dans une démarche scientifique à l’échelle nationale. Il est déjà appliqué sur plus de 280 prairies dans toute la France dont 135 en àŽle-de-France.
L’une de ces formations sera accueillie au Verger le 31 mai 2018 après-midi, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise mettant à disposition une salle et une prairie pour les exercices de terrain.
L’inscription, dans la limite des places disponibles, est gratuite mais obligatoire à cette adresse : info.arb@iau-idf.fr
Merci à ceux qui ont joué et tenté de résoudre l’énigme de la photo mystère ! Bravo à Patrick, Eric, Jean-Louis, Carole, Béatrice, Germain, Marie-France et Thierry qui ont vu juste ! Ce n’était pas trop difficile, car c’est un fruit que je vous ai déjà montré.
L’arbre est américain. Un gros fruit comme ça, produit en grand nombre, qui ne semble intéresser à peu près aucun animal, n’est-ce pas étrange ? Et si l’animal en question, qui cueillait peut-être ces fruits dans l’arbre, avait disparu ? Il aurait alors laissé l’oranger des Osages orphelin de son consommateur spécialisé qui facilitait sa dissémination naturelle… Certains évoquent le mégathérium, sorte de paresseux américain de 6 mètres de long et de 4 tonnes, éteint il y a 11 000 ans. Il n’est pas interdit de rêver.
La neige fond au soleil sur le parking du pôle multisports à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise et un petit ruisseau s’est formé. Cet élégant passereau picore vivement dans le courant.
Il scrute et capture des choses minuscules. C’est un accenteur mouchet, un oiseau de jardin insectivore que l’on voit souvent se nourrir au sol sous les haies dans les jardins.
Le reflet du soleil met en valeur les plumes grises de sa poitrine.
Après son départ, je suis allé voir ce qu’il mangeait. Je n’ai rien vu d’autre que des petits cailloux. Mon esprit scientifique m’amène à formuler trois hypothèses :
Il mangeait des cailloux. Après tout, il en a peut-être besoin pour garnir son gésier et broyer les graines, comme mes poules. En hiver, faute d’insectes, l’accenteur consomme peut-être aussi des graines ?
Mes yeux n’ont pas l’efficacité de ceux de l’accenteur, et je n’ai pas vu les microscopiques collemboles ou acariens qui étaient peut-être à la dérive.
Cet arbuste hybride, persistant et très vigoureux, a été obtenu en 1928 par le croisement de deux espèces d’Eleagnus. Il fut très en vogue auprès des jardiniers de la fin du XXème siècle.
Il l’est un peu moins depuis l’arrivée en France en 1999 de Cacopsylla fulguralis, un psylle invasif d’origine asiatique, qui peut provoquer le jaunissement de la plante et de fortes attaques de fumagine.
Toujours est-il que ses épaisses frondaisons fournissent à nombre d’insectes des sites d’hivernage. En explorant le dessous de ses rameaux, j’ai trouvé cette belle coccinelle orange, l’une de nos espèces de coccinelles à points blancs.
Elle mange des champignons !
Halyzia sedecimguttata est réputée mycophage, c’est-à -dire qu’elle broute le mycélium des champignons qui poussent sur les feuilles des arbres. En réalité, elle chasse aussi de petites proies.
A bien y regarder, ma coccinelle orange n’a pas l’œil très frais, et l’une de ses pattes a l’air bien mal en point ! Il y a fort à parier qu’elle ne se réveillera pas au printemps. Aurait-elle subi l’attaque d’un parasitoà¯de ?
Ce cornouiller mâle joue au perce-neige ! C’est l’arbre à la floraison la plus précoce de nos contrées, juste après celle du noisetier.
L’arbre aux multiples atouts
Voilà encore une plante très appréciée des abeilles qui leur fournit du pollen en tout début de saison. En fin d’automne, on peut récolter ses fruits rouges, semblables à des olives, quand elles sont très mà»res et qu’elles tombent au sol. On en fait alors de ces cornouilles d’agréables confitures. Consommées avant, c’est une aimable purge !
Le cornouiller mâle est très réputé pour les qualités de son bois : dense, élastique, dur et très droit. L’espèce est idéale pour les manches d’outil, les lances, les arcs, les rayons de roue des charrettes, les bâtons de berger…
Le cornouiller mâle est peu commun en Ile-de France, on le rencontre généralement dans les coteaux boisés sur sol calcaire, avec le troène et la viorne lantane. Dans le Val d’Oise, il est plus fréquent à l’extrême ouest du département.
En fleurs, à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise
A l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, où je l’ai trouvé en fleurs (près des garages à bateaux), il a probablement été planté. C’est en effet un arbuste (ou petit arbre) souvent utilisé pour l’aménagement des espaces verts.
A l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, ce petit oiseau à la poitrine rayée se dissimule dans les branches basses d’un aulne au bord de l’eau. Malgré son camouflage, je l’ai repéré ! Alors, je ne bouge plus et j’attends.
Enfin il daigne descendre de son arbre. La prairie inondée est pour lui une aubaine, j’imagine qu’il y trouve des insectes noyés ou des petites graines flottantes.
Et hop, un tour sur la neige ! Histoire de faire sa star…
Les spécialistes interrogés ont remarqué les stries larges et continues sur le flanc, le sourcil discret et les pattes claires. C’est un pipit farlouse, appelé aussi pipit des prés. A son bec fin, vous aurez reconnu un oiseau au régime largement insectivore.
Migrateur
Le pipit farlouse est un oiseau migrateur. En Ile-de-France, on le rencontre en hiver dans les prairies humides et parfois dans les champs. En été, la femelle construit son nid tout près du sol, caché dans une touffe d’herbe ou sous les branches basses d’un buisson. Cette espèce niche rarement dans notre région.
Les pipits appartiennent à la même famille que les bergeronnettes.
Retrouvez les portraits d’autres oiseaux insectivores :