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Dans mon arboretum il y a … l’aulne de Corse

Bienvenue dans notre série « Dans mon arboretum, il y a… », où nous vous faisons découvrir les arbres qui peuplent l’Axe majeur. Aujourd’hui, focus sur un hôte de caractère : l’aulne de Corse (Alnus cordata), aussi appelé l’aulne à feuilles en cœur.

Echantillon Aulne de corse, Alnus cordata – Arboretum de l’Axe majeur 2008 © CACP

Originaire des régions ensoleillées de Corse, d’Italie et de certaines zones de Grèce, ce bel arbre, de la famille des Bétulacées, s’est installé dans notre arboretum depuis une dizaine d’années. Malgré son attachement aux climats méditerranéens, il s’adapte très bien à notre environnement et peut même résister à des températures allant jusqu’à -20°C ! Preuve de sa robustesse, sa croissance est impressionnante : il peut atteindre 15 mètres en seulement 20 ans.

Aulne de Corse, Alnus cordata – Arboretum axe majeur © CACP – Athénaïs Phocas

L’aulne de Corse est un feuillu caduc, c’est-à-dire qu’il perd ses feuilles en hiver. Son feuillage est particulièrement esthétique : de larges feuilles cordiformes (en forme de cœur) d’un vert brillant sombre, pouvant mesurer jusqu’à 12 cm.

Feuilles d’aulne de Corse, Alnus cordata – Arboretum axe majeur © CACP – Athénaïs Phocas

Sa floraison débute dès février, avec de longs chatons cylindriques mâles jaune doré, qui pendent aux branches avant même l’apparition des feuilles. La pollinisation a lieu au début du printemps, et en été apparaissent ses fruits : des cônes ligneux ressemblant à de petites pommes de pin.

Chatons mâles séchés d’aulne de Corse, Alnus cordata – Arboretum axe majeur © CACP – Athénaïs Phocas
Fruits (chatons femelles) d’aulne de Corse, Alnus cordata – Arboretum axe majeur © CACP – Athénaïs Phocas

Plus imposants que ceux de son cousin, l’aulne glutineux, ces cônes mûrissent entre août et septembre et restent accrochés aux branches tout l’hiver, apportant une touche décorative au paysage.

Fruits arrivés à maturité d’aulne de Corse, Alnus cordata – Arboretum axe majeur © CACP – Athénaïs Phocas

Si vous passez par notre arboretum, prenez un instant pour observer ce grand voyageur du Sud qui a su trouver sa place chez nous. (Il n’est pas loin du rucher et possède surement des fruits de l’année passée !).

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Echantillon herbier 2008 © CACP

Sources

Alnus cordata – Tela Botanica

Alnus cordata – INPN

Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux – Nature en ville à Cergy-Pontoise

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Dans mon arboretum il y a … le Parrotie de perse

Le parrotie de Perse (Parrotia persica) est un arbuste à feuillage caduc, doté d’un port étalé. Il se distingue en automne par la beauté de son feuillage rouge et orange, nous avons le plaisir d’avoir ces couleurs en échantillon dans l’herbier.
Cet arbre doit son nom au médecin naturaliste allemand Friedrich Parrot (1792-1841), qui voyagea en 1829 dans la région d’origine de cet arbre, près de la frontière iranienne, en Turquie, ce qui explique son nom d’espèce « persica« .

Echantillon de parrotie de Perse, Parrotia persica

Ce petit arbre mesure environ 10 mètres de hauteur à l’âge mur; son tronc est court et sa croissance lente. Celui de l’arboretum est encore bien jeune ! Son écorce grise et lisse se fissure en plaques en vieillissant, révélant un bois très dur, ce qui lui vaut le fameux surnom d’« arbre de fer ». Avec ses nombreuses branches, il adopte une forme buissonnante, large et évasée.

Parrotie de Perse, Parrotia persica – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

Ses feuilles ovales mesurent entre 6 et 10 cm de long et sont d’un vert clair et brillant. En automne, elles se parent de couleurs vives allant du jaune au rouge cramoisi. La moitié supérieure de chaque feuille présente des bords dentelés et arrondis.

Parrotie de Perse, Parrotia persica – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

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Echantillon herbier 2008 © CACP

En savoir plus sur l’Arboretum et son herbier :

Connaissez-vous l’arboretum de Cergy-Pontoise ? – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Carton mystère – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Sources

Parrotie de Perse | Muséum national d’Histoire naturelle (mnhn.fr)

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Dans mon arboretum il y a … l’arbre de Judée

Echantillon de l’arbre de Judée dans l’herbier de l’arboretum 2008 © CACP

Quel plaisir de retrouver ce spécimen, qui plus est en fleur ! Pour un arbre d’origine Méditerranéen, on peut dire qu’il a l’air d’apprécier son environnement cergypontain.

Arbre de Judée, Cercis siliquastrum – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

Cet arbuste est de la famille des Fabacées (oui oui celle des légumineuses!) car son fruit est une gousse aplatie. Cette gousse contient une dizaine de graines très appréciées par la mésange bleue et la mésange charbonnière.

Arbre de Judée, Cercis siliquastrum – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

L’arbre de Judée est un arbre de petite à moyenne taille, atteignant généralement 6 à 10 mètres de hauteur. Ses branches tortueuses et son port étalé lui donnent une silhouette pittoresque. Les feuilles sont caduques, en forme de cœur, mesurant de 7 à 12 cm de long. Elles sont vertes en été et prennent des teintes jaunes à l’automne avant de tomber.

Arbre de Judée, Cercis siliquastrum – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

Ce qui rend l’arbre de Judée particulièrement remarquable, c’est sa floraison. Au printemps, avant l’apparition des feuilles, l’arbre se couvre d’une multitude de fleurs rose-pourpre, regroupées en grappes le long des branches et parfois même sur le tronc. Ces fleurs, de forme papilionacée, mesurent environ 1 à 2 cm de long

Arbre de Judée, Cercis siliquastrum – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

D’après la légende, c’est à l’un de ces arbres, très commun en Israël, que Judas se serait pendu, d’où le nom vernaculaire ‘arbre de Judée’, déformation ‘d’arbre de Judas’. On trouve cette espèce ainsi nommée dans l’herbier de Sébastien Vaillant vers 1700.

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Echantillon herbier 2008 © CACP

En savoir plus sur l’Arboretum et son herbier :

Connaissez-vous l’arboretum de Cergy-Pontoise ? – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Carton mystère – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Sources

Arbre de Judée | Muséum national d’Histoire naturelle (mnhn.fr)

Cercis siliquastrum L., 1753 – Arbre de Judée, Gainier de Judée, Gainier commun-Présentation (mnhn.fr)

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Dans mon arboretum il y a … le hêtre pleureur

Pour ce premier numéro présentant les arbres présents dans l’arboretum nous vous proposons une essence que l’on rencontre dans nos jardins et parcs, j’ai nommé le hêtre pleureur !

Certaines et certains d’entre vous aviez deviné l’essence en question depuis notre précédent article sur l’herbier de l’arboretum.

Echantillon de hêtre pleureur dans l’herbier de l’arboretum © CACP

Tout d’abord, petit rappel. Qui n’a jamais confondu un hêtre et un charme ? Ces deux espèces ont des feuilles similaires pourtant voici une charade bien connue des naturalistes : « Le charme d’Adam c’est d’être à poils ! » Voilà une définition sexy qui se décortique de la manière suivante : « le Charme à dents c’est d’Hêtre à poils ».
Vous l’aurez compris, le charme possède des feuilles bien dentelées dépourvues de poils comparées aux feuilles de hêtre qui possèdent des poils fins à leurs extrémités.

Nous voilà avec la vedette de l’article j’ai nommé le hêtre pleureur, Fagus sylvatica pendula. Vous pouvez ranger vos mouchoirs, nous avons pu le retrouver en forme au sein de l’arboretum (photo ci-dessous).

Hêtre pleureur, Fagus sylvatica pendula – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

C’est une espèce de hêtre ornemental souvent présent dans les grands jardins et parcs car il est apprécié pour sa forme originale et son côté imposant. Il est reconnaissable par son écorce lisse et grise, ainsi que par ses feuilles ovales, dentelées et surtout poilues ! Comme le saule pleureur, ses branches latérales sont flexibles et tombent verticalement, parfois jusqu’à toucher le sol. Cet arbre peut atteindre une hauteur de 30 mètres, avec un tronc souvent droit et retombant à sa cime.
Comme le hêtre commun, le hêtre pleureur produit des fruits appelés faînes, qui sont de petites noix triangulaires, appréciées par de nombreuses espèces animales !

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Echantillon herbier 2008 © CACP

En savoir plus sur l’Arboretum et son herbier :

Connaissez-vous l’arboretum de Cergy-Pontoise ? – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Carton mystère – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Sources

Fagus sylvatica L., 1753 – Hêtre des forêts, Hêtre, Fayard, Hêtre commun, Fouteau

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Deux beaux oiseaux que l’on peut voir en ce moment

Carduelis carduelis, le chardonneret élégant © Gilles Carcassès
Carduelis carduelis, le chardonneret élégant – Cergy © Gilles Carcassès

Sur les talus herbeux de l’Axe majeur à  Cergy, ce chardonneret, grand amateur de graines de plantes herbacées, visitait avec ses congénères les touffes de laiterons en fruits. Devinette : ces chardonnerets viendraient-ils si la pelouse était régulièrement tondue comme une moquette ? Bien sà»r que non, car il leur faut des plantes montées en graines. Il fait ici la démonstration vivante que le gestion différenciée des espaces verts est bénéfique pour la biodiversité.

Gallinula chloropus, la gallinule poule d'eau © Gilles Carcassès
Gallinula chloropus, la gallinule poule d’eau – Cergy © Gilles Carcassès

Et ces poules d’eau, mascottes des bassins du parc François-Mitterrand à  Cergy seraient-elles là  si les berges étaient restées bétonnées ? Non plus : c’est dans les touffes de plantes aquatiques qu’elles établissent leur nid et se nourrissent.

Moralité : protéger la biodiversité sur un territoire, ce n’est pas sorcier, quand les aménagements bien conçus bénéficient des modes de gestion adaptés.

Un autre article sur les chardonnerets

Un autre article sur les poules d’eau

L'actualité de la Nature

Rond de sorcières

Qui a dessiné cette couronne verte dans l’herbe ?

  1. des sorcières qui viennent danser en rond tous les soirs à  cet endroit ?
  2. un plaisantin avec un peu d’engrais en poudre ?
  3. un ovni ?
  4. un champignon ?

Du haut de la tour Belvédère, Axe majeur à  Cergy © Gilles Carcassès
Du haut de la tour Belvédère, Axe majeur à  Cergy © Gilles Carcassès

J’aimais bien l’idée de la danse des sorcières, mais il faut vivre dans son époque. En fait, les gestionnaires de pelouses appellent ça une maladie des gazons, et les amateurs de champignons des prés, une aubaine. Car iI y a fort à  parier que c’est la signature du mousseron d’automne, ce délicieux petit champignon dont le parfum se marie si bien avec l’escalope de veau à  la crème… Bien sà»r, comme pour toute cueillette de champignons, il faudra soigneusement vérifier l’ensemble des critères d’identification, portant, pour cette espèce, sur la taille et la couleur, l’épaisseur de la chair du chapeau, le nombre, le type, l’espacement et la solidité des lames, le caractère coriace du pied et bien sà»r l’odeur caractéristique. Et on s’abstiendra de récolter sur des sols qu’on sait pollués, ou traités contre les maladies des gazons !

Marasmius oreades © Gilles Carcassès
Marasmius oreades © Gilles Carcassès

On voit, sur la marge du chapeau, la grande hétérogénéité des lames de Marasmius oreades, le mousseron d’automne.

Les gourmets ne sont pas les seuls à  rechercher ce champignon. De petits insectes qui viennent y pondre le rendent rapidement véreux.

C’est le mycélium souterrain du champignon qui enrichit le sol en nitrates, provoquant localement une pousse différente de l’herbe. Ces «ronds de sorcières » grandissent chaque année en suivant l’expansion du mycelium. Celui illustré dans cette page a peut-être l’âge de la tour belvédère de l’Axe majeur à  Cergy-Pontoise qui a permis de prendre la photo : 28 ans.

De nombreuses espèces de champignons croissent ainsi en cercles. Un autre champignon, plus gros, crée aussi ces ronds de verdure quand il pousse dans l’herbe, c’est le mousseron de printemps : Calocybe gambosa. Il a favorisé ici une plante de sous-bois qui aime les sols riches, Glechoma hederacea, appelé communément lierre terrestre, bien qu’il n’ait rien à  voir avec le lierre.

Rond de mousserons de printemps dans un verger © Gilles Carcassès
Rond de mousserons de printemps dans un verger © Gilles Carcassès

Glechoma hederacea en sous-bois © Gilles Carcassès
Glechoma hederacea en fleurs en sous-bois © Gilles Carcassès

L'actualité de la Nature

Compter les oiseaux ?

La bergeronnette grise est fréquemment observée à  Cergy-Pontoise au bord de l'eau © Gilles Carcassès
La bergeronnette grise est fréquemment observée à  Cergy-Pontoise au bord de l’eau © Gilles Carcassès

Le STOC (suivi temporel des oiseaux communs), c’est reparti ! Les deux chargés de mission Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, épaulés par les meilleurs experts ornithologues du coin, compilent les données du mois d’avril et préparent les patrouilles du mois de mai sur leurs 40 points d’écoute.

La passerelle rouge de l'Axe majeur à  Cergy est l'un des 40 points d'écoute du STOC © Gilles Carcassès
La passerelle rouge de l’Axe majeur à  Cergy est l’un des 40 points d’écoute du STOC © Gilles Carcassès

Au bureau, ça révise assidument ! « Cui-cui-cui », « vist trak trak », « tchak tchak ak ak  ak », « pli pli pli pli pli pli » : les bandes sons nous aident à  mémoriser et reconnaître les cris et les chants de la cinquantaine d’espèces d’oiseaux communs qui nichent sur notre territoire. Pauvres voisins de bureau…

Une délicieuse BD parue dans Le Monde, pour tout comprendre sur le STOC

Le rapport STOC 2014 de Cergy-Pontoise

Le jeu des chants d’oiseaux

L'actualité des jardins

Connaissez-vous l’arboretum de Cergy-Pontoise ?

arbo2Bien exposé sur le coteau dominant l’Oise, l’arboretum de Cergy-Pontoise a été créé dans les années 1990 par les enfants de CM2 de l’école des Terrasses et Jean-François Martin, leur instituteur, avec le concours du service Espaces verts de la ville de Cergy. Cet instituteur est décédé, et ses amis ont planté un joli pommier en sa mémoire à  l’entrée de l’arboretum.

Cet espace est maintenant géré par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise qui l’a rénové et équipé de mobiliers pédagogiques en 2011.

Dans sa partie haute, on bénéficie d’une belle vue sur la passerelle rouge de l’Axe majeur, la base de loisirs de Cergy-Pontoise, la boucle de l’Oise et la forêt de l’Hautil.

Arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
L’arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Ce vaste espace est traité en gestion différenciée : les cheminements gazonnés serpentent parmi les arbres de collection dans une riche prairie où fleurissent les trèfles, les achillées, les origans et les orchidées sauvages. En été, c’est le paradis des papillons.

Un espace vert en gestion différenciée © Gilles Carcassès
L’arboretum de Cergy-Pontoise, un espace vert en gestion différenciée © Gilles Carcassès

L’association Ocelles, en convention avec la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, y a installé des ruches. Les abeilles, au fil des saisons, butinent les chatons et les fleurs des différentes espèces d’arbres.

Le rucher de l'arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Le rucher de l’arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Le sentier de découverte de l’arboretum est nommé « la piste des abeilles ». Chaque borne d’information renseigne sur l’identité et les caractéristiques de l’arbre et précise le rapport qu’il entretient avec les abeilles : fournit-il du pollen, du nectar, de la propolis ? Au fil de la visite, on peut découvrir des anecdotes étonnantes sur le gattilier, le poivrier de Sichuan, le ginkgo ou le févier d’Amérique…

Mobilier pédagogique - arboretum de Cergy-Pontoise
Mobilier pédagogique – arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Le soleil d’hiver magnifie les écorces somptueuses et les premières floraisons de certaines espèces.

Prunus serrula - arboretum de Cergy-Pontoise
L’écorce du Prunus serrula ou cerisier du Tibet – arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Boutons floraux de Parrotia persica - arboretum de Cergy-Pontoise
Boutons floraux de Parrotia persica ou bois de fer – arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

La vidéo de l’installation des ruches à  l’arboretum de Cergy-Pontoise

http://www.ville-cergy.fr/ma-ville/tourisme/parcs-jardins-promenades/