Qui dit nouvelle année, dit nouvelles résolutions. Comme nous vous l’avions dit cet automne, le changement l’équipe entraîne un changement d’organisation. A partir de maintenant, les articles paraîtront les lundi, mercredi et vendredi. Nous conservons bien entendu la photo mystère tous les premiers vendredi du mois, alors à demain pour la première de l’année.
Comme ce pipit farlouse, il est temps de se remettre dans le bain !
Il me semble que ce joli rouge-gorge veut nous dire quelque chose…
Sans doute que comme nous, il veut vous souhaiter une très belle année 2020. Une santé de fer, beaucoup de joie, la réussite de vos projets personnels, mais surtout : de nombreuses découvertes et observations naturalistes ! Nous vous retrouvons en 2020 pour vous faire partager les nôtres.
Et pour finir l’année en beauté Vauréal reçoit sa troisième fleur et rejoint Cergy, Eragny et Pontoise dans le groupe des villes labellisées « 3 fleurs » au concours Villes et Villages Fleuris.
3 fleurs, ça veut dire quoi au juste ?
Ce n’est pas qu’une question de jolis massifs et de fleurissement. C’est le cadre de vie que le label entend évaluer. La grille de critères comprend des items variés touchant à la gestion de la ville. Pour obtenir 3 fleurs il faut donc mettre en œuvre un certain nombre de mesures en faveur de l’amélioration du cadre de vie. L’évaluation porte bien entendu sur des éléments de stratégie et de conduite de gestion des aménagements de la ville, mais également sur des mesures techniques.
Patrimoine végétal
Les villes sont évaluées sur leur capacité à prendre en compte la qualité et la diversité de leur patrimoine végétal. Vauréal a notamment été félicitée pour l’important travail que les services ont réalisé sur l’inventaire des arbres de la ville et pour le maintien de leur diversité.
Enfin, concernant le fleurissement de la ville, outre le caractère esthétique apprécié par les jurys, sa durabilité et son respect de l’environnement ont été remarqués.
Pour favoriser un cadre de vie agréable et sain, la prise en compte des enjeux environnementaux est primordiale. C’est l’objet d’une rubrique complète de la grille d’évaluation. A titre d’exemple, parmi ses actions en faveur de la biodiversité la Ville de Vauréal a développé un Atlas Participatif de Biodiversité Communal. Il permet à la fois d’améliorer la connaissance du patrimoine vivant de la ville mais aussi de sensibiliser les usagers à son existence.
La Ville agit à bien d’autres égards pour la protection de l’environnement : valorisation des déchets verts en composteurs collectifs, limitation de la consommation énergétique sur le terrain, protection de la ressource en eau, plantation d’espèces mellifères en faveur des pollinisateurs sauvages … et le tout, toujours dans la bonne humeur et la concertation avec les citoyens.
Le responsable de ces figures sphériques n’est pas un artiste contemporain, ni un tatoueur, mais un champignon inféodé aux érables. Les taches sont en réalité des stromas, organes indépendants permettant la production de spores qui assurent la dispersion du champignon.
Ce champignon possède deux formes : Melasmia acerina, une forme asexuée (immature) dite « anamorphe », et Rhytisma acerinum, une forme sexuée (mature) dite « téléomorphe » que le champignon atteindra après maturation au printemps. C’est uniquement sous sa forme sexuée que le champignon pourra libérer ses spores contaminants et venir se loger sur les jeunes feuilles en mars-avril.
Pour lutter contre sa propagation, il est conseillé d’évacuer les feuilles mortes du pied de l’arbre. Ainsi, le champignon ne pourra pas contaminer la prochaine génération de feuilles.
En regardant de plus près, nous nous rendons compte qu’à l’intérieur de sa coquille, l’escargot tout rabougri n’est pas seul. Une larve de Lampyris noctiluca en sort également. Le nom latin est un peu compliqué mais les enfants connaissent bien son nom français : c’est la plus commune des 10 espèces de vers luisants ! Mais que fait cette larve dans la coquille de l’escargot, se demandent les enfants ?
La réponse est simple : un festin ! Les larves de vers luisants se nourrissent d’escargots et de limaces. L’aspect liquéfié de cet escargot est dà» aux sucs digestifs que la larve lui injecte pour pouvoir le manger. Petite particularité : chez les vers luisants seules les larves se nourrissent, les adultes ne s’occuperont que de la reproduction. Voici encore une larve, la tête plongée dans un escargot à déguster.
Les vers luisants (ou lampyres) sont des insectes de l’ordre des coléoptères. Comme tous les insectes, les larves muent (une ou plusieurs fois) pour donner les formes adultes. Chez le lampyre ces mues ont lieu au cours de l’hiver et du printemps et les adultes émergent à l’été.
Il faudra donc attendre le mois de juillet prochain pour retrouver les petits lampions verts de nos jardins, qui ne sont autres que les signaux de la femelle indiquant au mâle qu’elle est prête pour la reproduction. D’ici là , si vous reconnaissez la larve assez caractéristique de Lampyris noctiluca, signalez-la dans l’observatoire des vers luisants ! La canicule de 2019 ayant fortement impacté les gastéropodes, le suivi de leur prédateur en est d’autant plus important. Les vers luisants connaissent une forte régression des populations, tout élément susceptible de participer à leur sauvegarde est le bienvenu.
Et puisque la période s’y prête, je vous laisse sur ce très joli conte de Noà«l dont les stars sont d’autres Lampyridae, les lucioles : Au pays des pommes et des lucioles, par Joà«l Tribhout.
Le houx est une plante que l’on associe souvent à Noà«l. Du fait de son feuillage persistant et de sa fructification hivernale, le houx participe à la coloration des paysages durant la période des fêtes. Ses feuilles vertes brillantes et ses boules rouges ornent fréquemment les portes dans les couronnes de Noà«l. Mais quand elles restent sur l’arbuste ces petites baies font le bonheur des oiseaux migrateurs, comme les grives. Tout le monde profite du festin de fin d’année ! On espère que vous aussi.
L’équipe de Nature en ville à Cergy-Pontoise vous souhaite un très joyeux Noà«l.
Ne faisons pas de bruits, attendons que le pic vert approche …
De précision
Pour être sà»rs de nos déterminations et vous en présenter les résultats, il nous faut des photos les plus détaillées possibles. Et pour cela, être au plus proche des sujets, qui ne sont pas toujours coopératifs.
Trouver la petite bête, l’indice quant à la détermination d’une plante ou celle d’un champignon suppose parfois de se mettre dans des situations inattendues. Mais nous le faisons bien volontiers !
Nous espérons que notre travail aura su satisfaire votre curiosité de nature et nous vous promettons encore plein de belles découvertes pour l’année à venir !
Nous devons ces galles à Pediaspis aceris, un insecte hyménoptère de la famille des Cynipidés. Chez cet insecte, les adultes sont divisés en deux catégories : des individus sexués capables d’effectuer une reproduction mâle/femelle et des femelles asexuées qui se reproduisent par clonage.
Au début de l’été, les adultes sexués pondent leurs œufs à la surface des feuilles, des tiges et des bourgeons de l’érable alors que les femelles asexuées préfèrent les racines. De ces œufs naissent des larves blanchâtres qui causent l’apparition de ces excroissances brunes et sphériques, visibles sur les photos. Les galles de Pediaspisaceris sont fréquentes sur l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus) mais nous les avons aussi observées sur l’érable champêtre (Acer campestre).
La larve se nourrit des tissus de la galle jusqu’à atteindre son stade adulte. Une fois atteint, l’insecte se fraye un passage à travers la paroi de la galle et laisse un petit trou derrière lui.
Lors de notre dernière sortie à la plaine des Linandes de Cergy, près du village des Schtroumpfs, nous avons observé ces petits nids d’oiseaux. Cela nous a cependant surpris car ceux-ci étaient minuscules, abondants, et leurs œufs étaient disposés dans un désordre sans nom. Quel genre d’oiseau laisserait ses œufs à l’abandon de la sorte ? Serait-ce là l’œuvre des petits êtres bleus ?
La réalité est encore plus surprenante à mes yeux : il s’agit de Cyathus olla, un champignon à l’allure peu commune que l’on retrouve souvent sur les paillages de BRF (Bois Raméal Fragmenté).
Les petits « œufs » que vous voyez dans les coupoles sont en réalité des péridioles, les organes de fructification du champignon. Lorsque le temps est pluvieux et qu’une goutte d’eau tombe dans la coupole, les œufs sont expulsés à plus ou moins longue distance du nid.
Après un atterrissage hasardeux, le péridiole s’accroche à son nouveau support (plante, roche, meuble de jardin…) à l’aide d’un fil gluant. Il pourra par la suite libérer ses spores et ainsi assurer la dispersion de l’espèce.
Et pas n’importe quelle araignée : Zoropsis spinimana, femelle ! Il y a tout juste un an, Gilles présentait le mâle de cette espèce et espérait avoir l’occasion de croiser la femelle. C’est chose faite. Et il n’avait pas menti, elle est effectivement bien plus imposante que le mâle, comme souvent chez les araignées.
La zoropse à patte épineuse est parfois appelée l’araignée Nosferatu, en référence aux motifs de son céphalothorax. C’est une paréidolie fréquente, beaucoup y voient les traits du vampire Nosferatu. Vous aussi ?
Cette marque n’est heureusement pas porteuse de malédiction, bien au contraire. La zoropse à patte épineuse, habitante des maisons présente deux avantages : elle ne tisse pas de toile et elle chasse les insectes et autres araignées de la maison. Une vraie fée du logis !