Une galle est une excroissance d’un végétal produite par une bactérie, un nématode, un acarien, un champignon, ou, plus généralement, par l’effet de la piqure d’un insecte parasite. Parmi ces insectes, les Cecidomyiidae, très petits diptères, sont responsables de nombreuses galles sur une grande diversité de végétaux.
Les cécidomyies, ravageurs des cultures
Les cécidomyies causent souvent des dommages aux cultures. C’est le cas par exemple de la cécidomyie de l’hémérocalle qui fait avorter les boutons floraux et celle du robinier qui déforme ses folioles. On peut citer aussi la cécidomyie des siliques du colza et du chou et celle des pousses de la luzerne. D’autres espèces nuisent aux céréales, aux poiriers, aux oliviers, aux lavandes… Toutes ne sont pas nuisibles : les larves de certaines espèces de cécidomyies, prédatrices de pucerons, sont utilisées en lutte biologique.
Si vous avez un projet d’Atlas de Biodiversité Communale, c’est le moment d’être réactif !
L’Agence française pour la biodiversité a lancé le 20 juillet 2017 un appel à manifestations d’intérêt. Il s’adresse à toute commune, intercommunalité ou Parc naturel régional intéressé par la démarche Atlas de Biodiversité Communale (ABC).
Annulez vos vacances et remplissez votre dossier de candidature : il doit être envoyé avant le 15 septembre 2017 !
La subvention peut couvrir jusqu’à 80 % du montant de votre projet d’ABC, soit 10 000 à 30 000 euros. L’Agence française pour la biodiversité prévoit de soutenir ainsi 500 projets d’ABC qui seront réalisés dans les trois ans.
Un Atlas de la Biodiversité Communale vise à améliorer la connaissance de la biodiversité d’un territoire communal. Il permet de lancer une dynamique de sensibilisation à la biodiversité avec l’ensemble des acteurs communaux (élus, techniciens, associations, population…). La démarche s’appuie notamment sur les sciences participatives.
Ce gracieux papillon volait d’arbre en arbre dans le parc de Grouchy à Osny, laissant entrevoir ses ailes postérieures rouges. En zoomant très fort, j’ai pris cette photo qui m’a permis de le déterminer. L’écaille marbrée est une espèce protégée en Ile-de-France. Elle affectionne les boisements plutôt humides et sa chenille consomme des orties, des rumex, des ronces, des consoudes, divers arbustes. Elle n’a qu’une génération par an.
Une chenille de bombyx disparate, repue de feuilles de chênes, s’est nymphosée sur une ardoise en une ravissante chrysalide noire à touffes de poils bruns. A peine éclos, le papillon femelle a commencé à émettre des phéromones pour attirer les mâles de son espèce. Fécondée sur place, elle a pondu plusieurs centaines d’œufs dans un feutrage constitué des poils de son abdomen. Epuisée, elle va mourir, son devoir de reproduction accompli. Comme les autres espèces de la famille des Lymantriidae, ces papillons ne se nourrissent pas. Au total, ce papillon de nuit aura vécu quelques heures et parcouru à pattes dix centimètres depuis son émergence. Bien la peine d’avoir des ailes !
Une jardinière des jardins des Hauts de Jouy m’a fait parvenir cette photo prise avec son téléphone portable.
Je n’ai encore jamais observé cet odonate à Cergy-Pontoise. Cordulegaster boltonii affectionne les ruisselets d’eau claire en forêt. C’est une espèce protégée en Ile-de-France.
Ici, c’est une femelle car les ailes postérieures sont arrondies.
Sur un parking à Courdimanche, j’ai ramassé au pied d’un tilleul argenté une poignée de bourdons morts, de plusieurs espèces. Je connais le ferme engagement de cette ville à ne pas utiliser de pesticides, il faut donc chercher ailleurs la cause de ces décès.
J’ai cherché sous des arbres d’autres espèces dans la rue : point de cadavres. Sous le tilleul argenté suivant : même hécatombe ! Le tilleul argenté serait-il toxique pour les bourdons ? Les études rapportées sur internet apportent plus d’interrogations que de certitudes.
Côté certitudes, le fait est bien connu et observé depuis au moins quarante ans. Des bourdons sont trouvés morts en bien plus grande quantité sous les tilleuls argentés (Tilia tomentosa, originaire de Crimée) que sous les tilleuls indigènes (Tilia cordata et Tilia platyphyllos). Les abeilles sont touchées aussi mais dans une bien moindre mesure.
Il semble que le phénomène soit plus souvent observé en période de canicule et de sècheresse. Ces conditions modifieraient-elles la composition du nectar, ou la physiologie des bourdons, ou les deux ?
Le parfum de cette espèce de tilleul est particulièrement entêtant (pour notre nez humain). Peut-être que ces effluves attirent un très grand nombre de bourdons, et que la mortalité que nous observons n’est pas anormale au regard de la quantité de visiteurs ? Une autre hypothèse serait que les bourdons meurent d’épuisement, ne trouvant dans ces fleurs à l’odeur si attirante que trop peu de nectar, ou un nectar pas assez nourrissant…
Préférons les tilleuls indigènes
Quoi qu’il en soit, souvenons-nous qu’il existe de très belles variétés de nos tilleuls indigènes, aux avantages intéressants pour nos plantations urbaines : encombrement plus ou moins réduit, résistance à la sècheresse, faible sensibilité aux pucerons… Et que jusqu’à preuve du contraire, les bourdons ne meurent pas en masse sous leurs ombrages.
Connaissez-vous le potager fruitier du château de La Roche-Guyon ?
C’est un endroit sublime où les jardiniers essaient plein de techniques pour produire sans pesticides des fruits et des légumes savoureux et variés. J’avais décidé de rendre visite à mon ami Jean-Luc, chef jardinier. Ce matin-là , son domaine était investi par toute une équipe de tournage pour un reportage de l’émission « Comme une envie de jardins » qui passera sur France 3 à la rentrée. Alors, je me suis fait discret pour échapper aux attaques du drone et ne pas rentrer dans le champ des caméras…
Au potager fruitier du château de La Roche-Guyon, beaucoup de légumes et de fruits sont peu connus. Ci-dessus, une amarante pourpre cultivée pour ses graines comestibles.
On y cultive des plantes favorables aux auxiliaires
Les cardons ont bien donné, et ces plantes géantes s’épanouissent maintenant pour le régal des bourdons. Une grosse cétoine en profite aussi. Ses larves aideront à la fabrication du compost produit en tas directement dans les parcelles du jardin.
Au verger, c’est la pleine production de la pomme d’été Transparente blanche, rafraichissante et acidulée. Pour aider les insectes auxiliaires à lutter contre les ravageurs, de nombreuses plantes fleuries bordent les allées. Les soucis, par exemple, sont connus pour favoriser les punaises prédatrices.
Il est descendu de la cime des arbres, a longé d’un vol rapide une allée ombragée du parc de Grouchy et s’est brièvement posé à terre pour chercher à boire. Clic-clac : deux photos réflexes, et le voilà reparti tout en haut d’un frêne.
Un bleu incroyable
Son reflet bleu métallisé est aussi spectaculaire que fugace. Il faut juste la bonne incidence pour l’apercevoir. Dés qu’il se tourne un peu ou relève les ailes, la magie disparaît. Ce reflet bleu violet est le fait d’irisations dues au microrelief des écailles qui recouvrent ses ailes. Les femelles ne présentent pas ces irisations.
On voit que ce papillon a sorti sa trompe jaune et s’intéresse à une tache d’humidité pas plus grosse qu’une tête d’épingle, peut-être une gouttelette d’urine d’un insecte, qu’il aura repéré à l’odeur. Il n’est pas rare qu’il se pose sur la peau humaine pour en pomper la sueur.
Sur les peupliers « sauvages »
La chenille du Petit mars changeant consomme des feuilles de peupliers mais on la trouve aussi sur les saules. L’adulte se nourrit du miellat des pucerons dans les arbres. L’espèce est un bonne indicatrice de la richesse de biodiversité des boisements humides ; elle s’adapte mal aux peupleraies modernes à l’ambiance trop sèche.
« Raconte ta ville » à Cergy par le collège des Touleuses
Un poulailler à roulettes, un carrousel à compost, une boîte à trognons, un composteur collectif, des Ouortous : les collégiens des Touleuses vous racontent leur formidable aventure humaine sur le site du Réseau Canopé « Raconte ta ville » !