Agenda

6 semaines pour découvrir l’agroécologie

Un nouveau MOOC sur l’agroécologie, porté par l’Ecole d’enseignement supérieure d’agronomie de Montpellier (Montpellier SupAgro), débute en février 2018. Le cours démarre le 2 février 2018 et les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 22 février 2018.

© CACP – Marion Poiret

Le programme du Mooc se déroulera pendant 6 semaines et abordera l’histoire et les différentes approches de l’agroécologie, ses mises en œuvre pratiques, les leviers et les freins de la transition de l’agriculture traditionnelle vers l’agroécologie.

L'actualité de la Nature

La scutigère, chilopode domestique

Scutigera coleoptrata © CACP – Gilles Carcassès

Un « mille-pattes » de course

Plus on va vers l’arrière, plus ses pattes sont longues. Il paraît que c’est le secret de son incroyable vélocité. La scutigère est en effet capable d’accélérations fulgurantes ! Evidemment lorsqu’elle s’est égarée dans la baignoire, malgré ses accélérations, elle patine lamentablement. Vous l’aurez deviné, cette bestiole est un grand chasseur. Elle se nourrit d’araignées, de mouches, de mites, de blattes, de lépismes, de cloportes qu’elle capture à  la course et immobilise avec les deux crochets venimeux disposés sous sa tête… Un véritable auxiliaire de ménage domestique !

Astuce :

Pour permettre aux scutigères et aux tégénaires aventureuses de s’échapper de votre baignoire, vous pouvez y laisser une serviette ou un manche à  balai qu’elles sauront escalader. à‡a marche aussi avec un escabeau.

D’origine méditerranéenne, la scutigère fréquente les endroits chauds et humides, comme les caves, les salles de bain et les buanderies. Elle est très discrète, chassant la nuit. Elle est timide aussi : elle ne vous attaquera pas, vous n’êtes pas comestible pour elle.

Retrouvez nos articles :

Combien de pattes ont les mille-pattes ?

Dans les caves secrètes du palais de Tokyo

Sources :

Scutigera coleoptrata par le blog Moineau de Paris

La scutigère par insectes-net.fr

L'actualité de la Nature

Votre photo préférée

Merci à  tous pour vos commentaires très sympathiques et vos votes pour désigner votre photo préférée parmi les 14 présentées dans l’article « Mille ! » publié à  l’occasion de notre millième article !

Voici le tiercé gagnant :

1 er ex aequo (19 %) : les Procridinae, une sous-famille parmi les zygènes. Deux individus sur une fleur d’allium © CACP – Gilles Carcassès
1 er ex aequo (19 %) : fruits de tilleul flottant dans le bassin des otaries au zoo de Vincennes © CACP – Gilles Carcassès
3 ème (13 %) : la chenille de l’Etoilée venant de muer – parc du château de Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Puisque vous aimez les zygènes, en voici un autre, pour le plaisir :

Zygaena erythrus sur une centaurée © CACP – Gilles Carcassès
Agenda

Mille !

C’est notre millième article ! Pour fêter l’événement, je vous propose une sélection de nos photos préférées.

En cliquant sur le numéro sous chaque image, vous retrouverez les articles dont sont issues ces photos.

Vous pouvez voter pour la photo que vous préférez :

n° 1 © CACP – Gilles Carcassès
n° 2 © CACP – Gilles Carcassès
n° 3 © CACP – Gilles Carcassès
n° 4 © CACP – Gilles Carcassès
n° 5 © CACP – Gilles Carcassès
n° 6 © CACP – Gilles Carcassès
n° 7 © CACP – Gilles Carcassès
n° 8 © CACP – Gilles Carcassès
n° 9 © CACP –  Gilles Carcassès
n° 10 © CACP – Gilles Carcassès
n° 11 © CACP – Gilles Carcassès
n°12 © CACP – Gilles Carcassès
n° 13 © CACP – Gilles Carcassès
n° 14 © CACP – Marion Poiret
L'actualité de la Nature

Ciboulette

Ciboulette – Cergy, quartier Grand centre © CACP – Gilles Carcassès

Quelle est cette herbe à  la croissance généreuse au pied de ce poteau ? C’est de la ciboulette ! Une graine, sans doute portée par le vent depuis la terrasse végétalisée de la tour Suez, aura profité d’une fissure et d’un peu d’humus pour s’installer là .

Une résistance exceptionnelle à  la sècheresse passagère

La ciboulette est une des meilleurs plantes pour végétaliser les toitures. Lorsqu’il fait trop sec, son feuillage fane mais les petits bulbes dans le sol restent vivants et émettent de nouvelles feuilles lorsque les conditions redeviennent favorables. Six centimètres d’épaisseur de substrat lui suffisent pour survivre et prospérer sans arrosage. En outre, sa jolie floraison produit quantité de graines qui permettent à  la plante de coloniser l’espace autour d’elle.

La ciboulette fait partie des plantes qui ont bien réussi sur la toiture végétalisée de l’école Gustave Loiseau à  Pontoise.

Elle est remarquablement présente sur cette toiture à  la Maison des russes à  Eragny :

Fétuques et ciboulettes en fleurs – Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès

Retrouvez un autre article sur des plantes échappées d’un mur végétalisé :

Un Erasmus pour les plantes vivaces ?

 

L'actualité de la Nature

Un grillon provençal

Une découverte étonnante !

Dans un magasin de fruits et légumes de Vauréal, un client a trouvé un drôle d’insecte « gros et tout noir, avec de grandes antennes ». La Maison de la nature de Vauréal qui l’a recueilli m’a alerté et j’ai pu l’observer dans son terrarium de fortune. Il s’était régalé de flocons d’avoine et s’abreuvait dans un bouchon en plastique.

Gryllus bimaculatus, le grillon provençal (ici une femelle) © CACP – Gilles Carcassès

Je m’attendais à  un cafard, mais ce n’est pas ça du tout !

Il s’agit d’un grillon et même d’une espèce qui ne vit pas chez nous : le grillon provençal, qui est strictement méditerranéen. On le distingue aisément du grillon champêtre, que l’on peut rencontrer un peu partout en France, à  ses ailes aussi longues que le corps et à  la forme de son pronotum (le dos du thorax) qui n’est pas rétréci vers l’arrière. De plus, il n’a pas de rouge sur les pattes.

Jeune grillon champêtre (Gryllus campestris) trouvé noyé dans une piscine en été © CACP – Gilles Carcassès

Mais que faisait donc notre grillon provençal à  Vauréal dans un rayon courgettes ?

Le grillon provençal ne creuse pas de terrier contrairement au grillon champêtre. Le jour, il se cache au sol sous une touffe d’herbe, des feuilles mortes, des pierres ou du bois tombé.

Peut-être que ce grillon était caché dans un cageot de légumes dans un champ en Provence, et qu’il en est sorti arrivé au magasin ? Une autre explication serait l’évasion d’un élevage. Les grillons provençaux sont en effet élevés par les amateurs de mygales et de serpents de compagnie, comme nourriture vivante. Il est préférable que ce soit un grillon qui s’échappe, d’ailleurs…

En fin d’été, les mâles stridulent tard dans la nuit pour attirer les femelles, en frottant leurs ailes. Les femelles fécondées par plusieurs mâles pondent dans le sol à  l’aide de leur long ovipositeur et ce sont les œufs, chez cette espèce, qui passent l’hiver. Un pot rempli de terre humide a été proposé à  cette femelle. Peut-être y pondra-t-elle quelques œufs avant de mourir ? Michka (c’est ainsi qu’elle a été nommée) va vivre une retraite heureuse dans une école maternelle de Conflans-Sainte-Honorine.

Merci à  l’OPIE pour ses bons conseils en matière d’élevage de grillons !

Retrouvez une autre histoire de clandestin :

Les clandestins de la gare

Non classé

Quelle plante pour remplacer le buis nain à  bordure ?

Buxus sempevirens ‘suffruticosa’ est utilisé traditionnellement pour confectionner des bordures de buis – Paris (jardins du Sénat) © CACP – Gilles Carcassès

Nos buis à  bordure sont bien menacés ! La pyrale du buis oblige à  multiplier les traitements de biocontrôle et les maladies cryptogamiques dues à  Cylindrocladium buxicola et Volutella buxi n’ont pas de traitement biologique vraiment efficace. Quant aux trichogrammes parasitoà¯des censés pondre dans les œufs de la pyrale, les échos que j’en ai eu par les collègues qui les ont testés sont assez divergents. Alors je suis allé voir les maîtres jardiniers des jardins du Luxembourg à  Paris pour savoir où ils en sont. A mon étonnement, ils m’ont indiqué que ce qui leur pose le plus de problèmes, ce sont les fortes infestations par la cochenille virgule, qui aggravent considérablement la situation.

Les bordures de buis doivent être impeccables pour mettre en valeur le dessin des broderies et des massifs, et cela devient de plus en plus difficile de les maintenir en bonne santé. Des zones dégarnies apparaissent, puis des trous… Alors que faire, tout remplacer ? Mais avec quel végétal ?

Ces jardiniers ont rapidement compris, en observant la chlorose des jeunes pousses, que nos sols calcaires ne conviennent pas du tout à  Ilex crenata : aucun des cultivars testés n’a donné de bons résultats. Ils ont fait aussi un essai avec un cultivar d’un buis d’une autre espèce d’origine japonaise, réputé très résistant : Buxus microphylla ‘Faulkner’. Il est peut-être costaud, mais pas indemne de dégâts.

Buxus microphylla ‘Faulkner’, au premier plan – Paris (jardins du Sénat) © CACP – Gilles Carcassès

Et puis le feuillage est nettement moins fin, la pousse plus importante, alors l’aspect taillé n’est pas très concluant.

Euonymus japonicus ‘Microphyllus’ – Paris (jardins du Sénat) © CACP – Gilles Carcassès

La solution viendra peut-être de ce fusain nain Euonymus japonicus ‘Microphyllus’ appelé aussi ‘Pulchellus’. La bordure de la photo ci-dessus a un an et a été taillée une fois. Il faudra cependant attendre quelques années pour vérifier le bon vieillissement de ces arbustes lorsqu’ils sont taillés en bordure très basse. En latin, pulchellus signifie mignon, je trouve que cela lui va plutôt bien.

L'actualité de la Nature

Grappe d’œufs de chrysope

Bravo à  Patrick, Denis et Catherine d’avoir les premiers proposé une ponte de chrysope pour cette photo mystère de décembre 2017. J’espérais le passage d’un doctorant du Muséum qui ferait justement une thèse sur les œufs de chrysope pour aller à  l’espèce, mais non… Alors, on restera un peu dans le vague.

Ponte de chrysope – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Ce sont bien des œufs d’insectes qui sont ainsi groupés en bouquet sous cette feuille de Prunus mahaleb. Les spécialistes qui fréquentent les forums y voient la signature de chrysopes du genre Dichochrysa. Chez la plupart des espèces de chrysopes, les œufs sont pondus non pas en grappe mais isolément, parfois en file indienne, chacun au bout d’un filament.

Ponte de chrysope en file indienne © CACP – Gilles Carcassès

Cette ombelle de fenouil infestée de pucerons a été choisie comme site de ponte par une chrysope femelle. Dès leur naissance, ses larves trouveront rapidement de quoi se nourrir !

Chrysope indéterminée – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Il existerait en France 51 espèces de chrysopes, dont 21 en Ile-de-France, assez difficiles à  déterminer sans examen à  la loupe, à  quelques exceptions près.

Retrouvez notre article :

Une chrysope en hiver

Source :

https://www.researchgate.net/publication/268210749_Cartographie_des_Chrysopes_en_France_Neuroptera_Chrysopidae

L'actualité de la Nature

Révélations sur les chauves-souris d’Ile-de-France !

Hélas, les chauves-souris ne font pas mieux que les papillons de jour : un tiers des espèces de chiroptères en Ile-de-France sont menacées !

L’excellente liste rouge régionale des chauves-souris d’Ile-de-France que vient de publier Natureparif nous délivre des informations surprenantes sur les 22 espèces de mammifères volants que l’on peut rencontrer dans notre région.

Des animaux utiles et méconnus

Ces malaimées ont droit à  notre reconnaissance : certaines espèces sont capables de consommer jusqu’à  10 moustiques par minute, d’autres capturent des papillons dont les chenilles sont urticantes comme la processionnaire du pin. Toutes sont à  considérer comme des auxiliaires pour les cultures, par les prélèvements qu’elles font dans les populations d’insectes volants ravageurs.

Et leurs mœurs sont étonnantes : saviez-vous que le murin à  oreilles échancrées cueille les araignées postées sur leur toile, et que le grand murin chasse les carabes au sol, au besoin en leur courant après à  quatre pattes ?

Comment faire pour protéger les chauves-souris ?

En protégeant les arbres

Les trois quarts des espèces franciliennes utilisent des arbres creux ! Fissures, vieux trous de pics, cavités naturelles, écorces décollées sont mises à  profit pour les mises bas, les gîtes hivernaux ou servent de lieux de repos transitoires. Certaines espèces comme les noctules sont même strictement arboricoles. Il est donc important de préserver ces vieux arbres à  cavités, et de ne les abattre,  après examen des cavités et recherche de colonies, qu’en cas d’absolue nécessité et en dehors de la période qui va de novembre à  avril. Il faut aussi éviter de supprimer les éléments de paysage qui servent de repères par écholocation aux chauves-souris dans leurs déplacements, comme les grands arbres isolés, les rangées d’arbres et les grandes haies.

En évitant les dérangements dans les greniers, les caves et les souterrains

Certaines espèces élèvent leurs petits dans des combles ou des greniers. Il est très important d’interdire aux chats l’accès à  ces endroits.

Les caves et souterrains sont aussi utilisés en période hivernale. Toute pollution ou dérangement intempestif peut avoir de graves conséquences pour la survie de la colonie. Mais l’obturation des entrées de carrières avec des grilles peut aussi décourager les chauves-souris. Il est préférable d’interdire les accès par une clôture dégagée de l’entrée du souterrain.

En limitant l’éclairage

On voit souvent les pipistrelles communes chasser la nuit autour des lampadaires. Elles profitent comme d’autres prédateurs nocturnes de la présence d’insectes attirés par la lumière. Mais certaines chauves-souris plus rares, comme le murin de Daubenton, ont une aversion marquée pour les zones éclairées. L’instauration d’une trame noire facilitant leur circulation entre leurs terrains de chasse et leurs gîtes serait très bénéfique. L’éclairage extérieur des édifices devrait prendre en compte l’existence de colonies de chauves-souris afin de ne pas éclairer les façades correspondant à  leurs accès. Quant à  l’éclairage public, des études ont montré que l’arrêt entre minuit et 5 heures du matin a un effet bénéfique pour les oreillards. Pour aider les rhinolophes, il faudrait pratiquer l’extinction dès 23 heures.

Heureusement, SOS chauves-souris est là  pour vous aider !

En cas de difficultés avec des chauves-souris, ayez le réflexe « SOS chauves-souris ». Sur ce site, vous trouverez des informations utiles et les coordonnées de spécialistes qui peuvent vous conseiller.

Retrouvez nos articles :

L’éclairage nocturne et ses conséquences sur la biodiversité

La liste rouge des libellules

Chenilles processionnaires du pin, c’est maintenant qu’il faut agir

La liste rouge des oiseaux nicheurs

Le déclin des papillons de jour