Cette brebis Mérinos d’Arles et son agneau tiennent compagnie à un petit triplé de Solognote qui est nourri au biberon, sa mère n’ayant pas assez de lait pour trois agneaux. Un petit troupeau de Mérinos est en cours de constitution, ces brebis resteront dans les pâtures de la ferme et leur laine d’excellente qualité sera utilisée dans les ateliers de transformation proposés aux visiteurs.
J’avais rendez-vous au 48 rue Roger-Guichard à Eragny. A l’arrière d’un gros chantier de construction (le quartier est en pleins travaux), je découvre un centre de jardins peu ordinaire. Blotti contre le chemin de halage qui longe l’Oise et bordé par l’autoroute A15, cet espace de verdure est irrigué par des allées circulables en voiture. Chaque parcelle est délimitée par des haies de charmilles ; on y voit surtout du gazon, un grand arbre, une vaste cabane, la partie arrière étant généralement cultivée en potager fleuri.
Ce sont des « jardins de week-end », plus orientés sur la détente et la convivialité que sur la production vivrière. Ce centre est affilié à l’association nationale Jardinot, issue du « Jardin du cheminot ». Aujourd’hui, on peut bénéficier d’une parcelle sans être employé de la SNCF. Jardinot, qui s’inscrit dans le plan Ecophyto pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, s’est doté d’une charte du jardinage raisonné.
Les jardiniers de ce centre ont décidé de tenter la certification « jardinot de bronze ». Cette démarche consiste à reconnaître les pratiques environnementales des jardiniers à partir de leurs réponses à un questionnaire et d’un contrôle de terrain effectuée par une commission interne à Jardinot. Les questionnaires sont en phase d’analyse… Suspens !
Il s’agit d’une démarche de progrès : les jardiniers, lorsqu’ils auront progressé dans la connaissance des techniques alternatives aux pesticides, pourront ensuite tenter le « jardinot d’argent », et peut-être un jour être les premiers à atteindre le mythique « jardinot d’or » !
A Carrières-sous-Poissy, le Département des Yvelines et la Communauté d’agglomération des deux rives de Seine réalisent sur 113 hectares en bord de Seine l’un des parcs publics les plus prometteurs d’Ile-France. Dédié à l’observation de la nature et des insectes en particulier, le parc du Peuple de l’herbe bénéficie d’un financement européen dans le cadre d’un programme Life+, ainsi que de l’aide de la Région Ile-de-France et de l’Agence de l’eau Seine Normandie. Il sera géré et animé par une équipe de la toute nouvelle Communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise. La Maison des insectes accueillera le personnel du parc et celui de l’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) qui quittera ses locaux de Guyancourt devenus trop petits.
Chaque année à la fin du mois de mai, depuis 2007, la Fête de la Nature rassemble tous ceux qui souhaitent proposer des animations gratuites au contact de la nature afin de permettre au public de mieux la connaître.
Vous souhaitez profiter de ces animations : il vous faudra patienter encore un peu. Elles seront présentées en détail sur le site de la Fête de la nature à partir du 15 mars 2016.
A Cergy-Pontoise, un très bon cru se prépare, avec des surprises…
Cette mésange charbonnière retournait tranquillement les feuilles mortes en famille aux abords de l’étang du Corra à Saint-Germain-en-Laye, sans doute à la recherche de quelques graines. Son profil droit m’a intrigué. Aurait-elle laissé des plumes de la joue dans une bagarre ?
Renseignements pris, il se pourrait bien que cette mésange soit malade. Un virus provoque chez cette espèce des déformations semblables sur la tête ou sur les pattes. La poxvirose est une maladie des oiseaux largement répandue dans le Monde et touchant de nombreuses espèces. Elle est apparue chez des mésanges charbonnières sous cette forme particulière pour la première fois en Norvège au début des années 1970 puis en Europe de l’Est et en Angleterre en 2005 / 2006. La France est touchée aussi et des cas sporadiques ont été signalés ces dernières années un peu partout. Cette maladie ne semble pas mettre en danger l’espèce mais peut être handicapante pour l’oiseau. Elle se transmet d’oiseau à oiseau par contact ou par l’intermédiaire d’insectes piqueurs (des moustiques sans doute). Elle ne présente aucun danger pour l’Homme.
Que faire si vous voyez une mésange suspecte à la mangeoire, pour limiter les éventuels risques de contagion aux autres oiseaux ?
Pour une même quantité de graines, multiplier le nombre de postes de nourrissage pour éviter les fortes affluences en un même endroit
Nettoyer régulièrement et soigneusement la ou les mangeoires
Préférez les modèles à perchoir en matériaux non biologiques plutôt que les modèles à plateau en bois car ces derniers se salissent plus facilement des déjections des oiseaux.
Palissé comme une palmette, un beau figuier s’élance à l’assaut du quai de la gare de Poissy. Bien sà»r, personne ne l’a planté à cet endroit, c’est une graine arrivée il y a quelques années dans la fiente d’un oiseau qui a germé dans le ballast. Au fil des ans, le va-et-vient des rames lui a donné sa forme. Un couple de voyageurs remarque cette drôle de verdure en descendant du wagon parce que je la photographie, quelques centaines d’autres passent sans rien voir.
Celui-là , quelques mètres plus loin, ce n’est pas un oiseau qui l’a semé. Ce pépin de clémentine aurait dà» terminer sa course dans la poubelle du quai.
Il y a tout ce qu’il faut pour faire un merveilleux jardin méditerranéen entre ces quais de gare : la forme encaissée qui protège du vent, les cailloux qui emmagasinent la chaleur du jour et assurent un parfait drainage, les crottes des pigeons comme fertilisant et toute la pluie du ciel. On ne devrait pas y faire passer des trains, ils abiment les branches de ces belles plantes courageuses, venues de pays lointains.
Sur les talus herbeux de l’Axe majeur à Cergy, ce chardonneret, grand amateur de graines de plantes herbacées, visitait avec ses congénères les touffes de laiterons en fruits. Devinette : ces chardonnerets viendraient-ils si la pelouse était régulièrement tondue comme une moquette ? Bien sà»r que non, car il leur faut des plantes montées en graines. Il fait ici la démonstration vivante que le gestion différenciée des espaces verts est bénéfique pour la biodiversité.
Et ces poules d’eau, mascottes des bassins du parc François-Mitterrand à Cergy seraient-elles là si les berges étaient restées bétonnées ? Non plus : c’est dans les touffes de plantes aquatiques qu’elles établissent leur nid et se nourrissent.
Moralité : protéger la biodiversité sur un territoire, ce n’est pas sorcier, quand les aménagements bien conçus bénéficient des modes de gestion adaptés.
Le Centre National de Formation du Personnel Territorial (CNFPT) a mis en ligne une série de vidéos pédagogiques sur le zéro phyto, tournées dans trois collectivités en pointe sur ce sujet : Versailles, Fontainebleau et Courdimanche. Les jardiniers témoignent sur leurs pratiques, leurs outils, leur engagement collectif et l’intérêt de la formation et des échanges pour surmonter les difficultés dans la conduite du changement.
Moussa DoumbiaMarc MoulinKevin Thomas
Retrouvez nos collègues de Courdimanche dans ces vidéos :
Le CRBPO m’a transmis les renseignements tout juste arrivés du Muséum de Prague concernant la mouette baguée portant le numéro ES 33382. Je l’avais repérée en janvier 2015 au parc François-Mitterrand à Cergy et je l’y ai revu fin décembre de la même année.
Cette mouette rieuse est né en juin 2013 dans la campagne près d’Olomouc, capitale spirituelle millénaire de la Moravie, dans la partie Est de la Tchéquie. Elle a été baguée au nid alors qu’elle était encore poussin.
La campagne et les étangs au nord d’Olomouc – Google mapsOlomouc est baigné par la Morava, un affluent du Danube – Google maps
Olomouc est à 1100 km de Cergy-Pontoise. C’est très loin, 2,5 fois plus loin que Strasbourg à vol d’oiseau. Notre mouette y retourne-t-elle l’été ? C’est possible, mais seule une observation estivale avec lecture de la bague permettrait de savoir précisément où elle passe la belle saison.