L'actualité des jardins

Au pays de Papa Poule

Coloco était intervenu l’an dernier à  Cergy-Pontoise à  l’occasion des Ateliers nomades du musée du quai Branly. Ce collectif de paysagistes a aussi travaillé à  Montreuil, pour la requalification d’un square de quartier : les aménagements ont été conçus avec les usagers, et les travaux ont fait l’objet d’un chantier participatif.

Le groupe régional de l’association Hortis en visite à  Montreuil n’a pas manqué d’aller observer ce fameux square Papa Poule. Ses principes sont le partage de l’espace en fonction des usages, et l’appropriation par les habitants du quartier pour une meilleure cohabitation des publics.

Un certain sens de la couleur
Un certain sens de la couleur © Gilles Carcassès

Dès l’entrée, on comprend que l’on n’est pas dans un lieu ordinaire. Les hauts murs qui ceinturent le square sont recouverts d’œuvres colorées aux inspirations variées. C’est voyant mais pas agressif et l’intégration à  l’environnement est assez réussie.

Les cachettes des minots
Les cachettes des minots © Gilles Carcassès

Un coin tranquille est dédié aux enfants. Les touffes de bambous y offrent bien des refuges, pour jouer ou pour rêver de voyages. C’est aussi le royaume du gentil chat des voisins.

Les bancs de touche © Gilles Carcassès
Les bancs de touche © Gilles Carcassès

Pas de miracle, même au pays de Papa Poule, les touffes d’herbe du mini terrain de foot résistent mal à  la haute fréquentation du lieu. En revanche la colline à  bronzer garde une allure de pelouse, la pente et les quelques gradins en bois disposés ça et là  n’étant pas favorables aux jeux de ballon.

L'arbre à  mâcher
La branche à  mâcher © Gilles Carcassès

Au fond du square, tout ce qui a envie de mordre peut s’exercer sur une longue branche qui semble spécialement affectée à  cet usage.

Le potager partagé
Le potager partagé © Gilles Carcassès
Dans le coin des enfants, l'hippo taquin a toujours quelque chose à  dire
Dans le coin tranquille, l’hippo qui rit fait coucou aux enfants © Gilles Carcassès
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« Demain, même heure, au square Papa Poule » © Gilles Carcassès

http://www.coloco.org/300510/3681498/galerie/le-square-papapoule

http://www.montreuil.fr/environnement/espaces-verts-et-jardins/

http://webtv.montreuil.fr/square-papa-poule–chantier-participatif-video-437-12.html

 

 

L'actualité de la Nature

Tentacules

cette tige d'élodée à  feuilles étroites héberge une colonie d'hydres © Gilles Carcassès
Cette tige d’élodée à  feuilles étroites héberge une colonie d’hydres © Alicia Cagnon

L’exploration naturaliste des bassins de la base de loisirs de Cergy-Pontoise par le groupe de plongeurs de la Fédération française d’études et de sports sous-marins se poursuit. Dimanche 7 décembre 2014, bravant le froid, les courageux participants ont enfilé leur combinaison à  la découverte de la faune et de la flore du bassin où se pratique le ski nautique. Alicia m’a rapporté cette image d’hydres qui ont élu domicile sur une plante aquatique (cliquez sur l’image pour la grossir).

L’hydre est un petit animal sans squelette qui capture de minuscules proies grâce à  ses tentacules. Elle est bien connue pour être capable de se régénérer entièrement à  partir d’un fragment. Elle peut aussi bourgeonner et se multiplier par clonage. Cet animal a donc le secret de l’immortalité, mais son sort est-il enviable : tous les jours manger du plancton, sans jamais rien connaître de la musique de Mozart ni du lapin chasseur ?

http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=525

L'actualité des jardins

Houx fais-moi peur !

Attention, je pique !

Au-delà  de ce petit inconvénient, les houx sont des arbustes faciles et rustiques. Parmi les arbustes persistants, le houx commun a l’avantage d’être une espèce indigène. Ses nombreux cultivars au port plus ou moins trapu et au feuillage élégant trouvent facilement leur place au jardin, taillés ou en port libre, en isolé ou pour s’intégrer dans une haie variée. Leurs fruits décoratifs sont appréciés des oiseaux en hiver.

Le houx féroce, Ilex quifolium ferox argentea porte des épines sur la face supérieure des feuilles. © Gilles Carcassès
Le houx féroce, Ilex aquifolium ferox argentea porte des épines sur la face supérieure de ses feuilles. Sa panachure crème lui donne un aspect lumineux. © Gilles Carcassès
Le houx à  feuilles de châtaignier,  Ilex castaneifolia a tout plaire : grandes feuilles luisantes, fructification généreuse © Gilles Carcassès
Le houx à  feuilles de châtaignier, Ilex x koehneana castaneifolia, est incontestablement un des meilleurs houx. Cet hybride très en vogue a tout pour plaire : de grandes feuilles luisantes et une fructification très généreuse. On peut l’observer dans la haie variée du Centre technique municipal de Courdimanche. © Gilles Carcassès
Il existe aussi des houx sans épines. Ici, probablement le cultivar' J.C. van Tol' © Gilles Carcassès
Il existe aussi des houx sans épines. Ici, probablement le cultivar ‘J.C. van Tol’ © Gilles Carcassès

http://houx.pagesperso-orange.fr/index.htm

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/le-houx

L'actualité de la Nature

Les étranges champignons du parc du château de Menucourt

L’hiver est propice à  l’observation des nombreuses espèces de champignons qui poussent sur les souches et le bois mort.

Le Club Mycologique Conflanais organise une sortie pour ses adhérents au parc du château de Menucourt dimanche 14 décembre 2014 à  9 h 30 : http://myco-conflans.org/index.php?option=com_kunena&func=view&catid=4&id=5181&Itemid=172

Si vous êtes curieux de découvrir la richesse mycologique de ce lieu, vous pourrez vous joindre au groupe. Attention, cette sortie ne s’adresse pas aux amateurs d’omelettes et de fricassées. Voici, en avant-première, quelques jolis spécimens observés sur des bois tombés lors d’une exploration préparatoire dans ce parc la semaine dernière.

L'ascocoryne affectionne le bois mort des gros hêtres © Gilles Carcassès
Ascocoryne sp. affectionne le bois mort de nombreuses essences en situation humide © Gilles Carcassès
La calocère visqueuse est surtout présente dans les pinèdes © Gilles Carcassès
Calocera viscosa est fréquente dans les pinèdes © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Phlebia merismoides forme des croà»tes sur le bois mort © Gilles Carcassès
Un souvenir de guerre qui a finit par terre... © Gilles Carcassès
Sur une grosse branche de chêne qui s’est décrochée récemment, une drôle de forme cylindrique attire notre regard. Une blessure de guerre ? © Gilles Carcassès

Un autre curieux champignon, qui affectionne le bois tombé des frênes, est aussi présent au parc du château de Menucourt : https://natureenville.cergypontoise.fr/2014/03/27/les-gateaux-dalfred/

L'actualité de la Nature

Ecureuil à  la carte

Dans le parc du château de Maurecourt, escalant un ancien affà»t de chasse perché dans un arbre © Gilles Carcassès
Un écureuil roux observé dans le parc du château de Menucourt, escaladant un ancien affà»t de chasse © Gilles Carcassès

L’écureuil roux peut présenter plusieurs types de pelage : certaines populations sont plus ou moins grises ou même noires. Celui-là  est du type roux-gris.

Malgré son statut de protection, l’écureuil roux n’est pas très fréquent et ses effectifs sont assez faibles. Aussi des scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle ont-ils élaboré un programme de science participative pour mieux comprendre son écologie. Tout le monde peut participer, il suffit de s’inscrire sur ce site  : http://ecureuils.mnhn.fr/enquete-nationale/ et de renseigner le formulaire d’observation. C’est facile et ludique !

La carte des observations du secteur de Cergy-Pontoise  © Gilles Carcassès
La carte des écureuils de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

L’examen de la carte des observations, consultable en ligne sur le même site, renseigne sur les meilleurs endroits pour voir des écureuils à  Cergy-Pontoise : en premier lieu la base de loisirs de Cergy-Pontoise, puis le bois de Cergy.

Une rencontre avec l'écureuil roux, c'est toujours un moment de bonheur © Gilles Carcassès
Une rencontre avec l’écureuil roux, c’est toujours un moment de bonheur © Gilles Carcassès

D’autres informations sur les écureuils : https://natureenville.cergypontoise.fr/2013/12/29/le-nain-rouge-et-les-deux-pestes/

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/l-ecureuil-roux

L'actualité des jardins

Acocoxochitl

C’est ainsi que les Aztèques nommaient le Dahlia imperialis. Ils utilisaient ses tiges creuses pour le transport de l’eau.

Dahlia imperialis dans un jardin privé de Conflans © Gilles Carcassès
Un Dahlia imperialis de 4 mètres de haut, vu dans un jardin privé de Conflans © Gilles Carcassès

Cette espèce géante aux tubercules comestibles fleurit tard en saison sous nos climats. On n’en profite pleinement que lorsque le mois de novembre est très doux et sans gelées, comme ce fut le cas cette année.

© Gilles Carcassès
Les grandes fleurs simples du Dahlia imperialis sont groupées en bouquets © Gilles Carcassès

Avec le changement climatique, cette espèce qui fleurissait assez rarement dans notre région mériterait d’être plantée plus souvent, par exemple en fond de massif de plantes vivaces, ou en isolé pour mettre en valeur sa végétation exubérante.

Comment cultiver cette belle plante ?

 

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Oh, le beau mâle !

Un pic vert, vu au bois de Cergy © Gilles Carcassès
Un pic vert, vu au bois de Cergy © Gilles Carcassès

Dans la famille pic vert, les deux sexes se ressemblent, mais la moustache teintée de rouge permet de reconnaître le mâle.

Cette espèce qui fréquente les lisières forestières apprécie les herbes courtes. Il y cherche des fourmilières qu’il explore avec sa longue langue visqueuse munie de petits crochets. Si les fourmis forment l’essentiel de ses repas, il ne dédaigne pas les limaces, les mouches, les chenilles, les perce-oreilles, les charançons et les longicornes, et peut aussi agrémenter ses menus de quelques baies et graines.

Où les trouve-t-il ces herbes courtes ? Dans les clairières où prolifèrent les lapins, dans les herbages où pâturent les moutons, et aussi dans les parcs et les résidences. Ainsi les pelouses régulièrement tondues, qui sont si peu favorables à  la biodiversité, font le bonheur du pic vert. Favoriser la biodiversité n’est pas aussi simple que de suivre un recueil de recettes…

http://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/fiches/Pic-vert.pdf

http://omnilogie.fr/O/Pourquoi_le_pic-vert_ne_devient_pas_toc-toc

Et les jeunes pics verts, on les reconnaît comment ? Facile : ils sont largement tachetés. © Gilles Carcassès
Et les jeunes pics verts, on les reconnaît comment ? Facile : ils sont largement tachetés. Photographie prise à  Courdimanche © Gilles Carcassès
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L’hiver au chaud

A l’approche de la saison froide, nos constructions les intéressent. On les voit dans les encadrures de fenêtres, les cabanes de jardin, les greniers. Les plus audacieux rentrent dans les appartements. Ces insectes veulent juste passer l’hiver au chaud.

© Gilles Carcassès
La chrysope (Chrysoperla sp) observée au moulin de la Couleuvre à  Pontoise © Gilles Carcassès

Cette demoiselle aux yeux d’or est un auxiliaire précieux pour le jardin : elle peut pondre par temps chaud 20 œufs par jour qui donneront des larves très actives dévorant chacune jusqu’à  500 pucerons ! On peut lui fabriquer des abris hivernaux en bois garnis de paille. Verte en été, elle prend cette teinte brune à  la fin de l’automne.

https://www6.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Especes/Predateurs-insectes/Neuroptera-Chrysopidae/Chrysoperla-carnea

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i150albouy.pdf

La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) © Gilles Carcassès
La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) photographiée sous un pont à  Osny © Gilles Carcassès

Apparue en France en 2004, suite à  des lâchers volontaires dans le cadre d’opérations de lutte biologique en Belgique et en Amérique du Nord, cette espèce invasive, maintenant définitivement implantée dans notre pays, a un comportement grégaire hivernal plus marqué que nos coccinelles indigènes.

http://www.inra.fr/Grand-public/Ressources-et-milieux-naturels/Tous-les-dossiers/Invasion-par-les-coccinelles-asiatiques

La punaise américaine des pins (Leptoglossum occidentalis) © Gilles Carcassès
La punaise américaine du pin (Leptoglossus occidentalis) vue dans mon bureau à  Cergy © Gilles Carcassès

C’est en 2006 qu’ on la voit apparaître en France probablement introduite par voie maritime avec des chargements de bois américains. Frileuse, elle rentre aussi dans les maisons. Elle n’a rien à  voir avec la punaise des lits, et ne vous piquera pas. Mais attention, elle ne sent pas bon si on la dérange.

Une belle américaine au château de Boisemont

L'actualité des jardins

Le compost, ça rend heureux !

© Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès

Mercredi 26 novembre 2014, dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, la ville de Cergy organisait un café-compost. Les deux éco-conseillers de la ville y présentaient le procédé du compostage et proposaient aux habitants de les accompagner dans leur démarche volontaire. Leur principe, c’est d’aider à  l’auto-construction de composteurs à  partir de matériaux de récupération. Ils ont mis au point un modèle fonctionnel et facile à  monter.

Dans la même veine, Joà«l Boudou, professeur au collège des Touleuses et habitant de la résidence voisine rue des Châteaux brà»loirs, a réalisé avec ses élèves de SEGPA un composteur aux fonctionnalités très étudiées.

Joà«l Boudou devant le composteur collectif de son invention © Gilles Carcassès
Joà«l Boudou devant le composteur collectif de son invention © Gilles Carcassès

Il a sélectionné les meilleurs matériaux de récupération : le bois des palettes non consignées du chantier voisin, des ardoises de l’Aveyron (le top !) pour la mini-toiture, un tambour de machine à  laver pour le mélangeur de sciure et déchets à  manivelle, des contrepoids coulissants en béton pour l’ouverture assistée du large couvercle. Des classes viennent régulièrement le visiter pour expérimenter la transformation de la matière organique, s’initier aux joies de la mécanique et comprendre les enjeux de la réduction des déchets.

© Gilles Carcassès
Le composteur intègre des panneaux d’explication sur l’aventure de sa construction et sur ses résultats © Gilles Carcassès

Ce composteur collectif a beaucoup de succès dans la résidence. On a même vu une habitante d’un autre quartier de Cergy y déposer ses épluchures. Chaque utilisateur peut repartir avec quelques poignées de compost mà»r, selon ses besoins, en puisant dans un compartiment ad hoc.

Carrousel du professeur Boudou © Gilles Carcassès
Carrousel du professeur Boudou © Gilles Carcassès

Encore plus fort, sorti du même atelier, un stupéfiant carrousel automatique nomade à  compost rotatif expérimental : http://www.clg-touleuses-cergy.ac-versailles.fr/sites/www.clg-touleuses-cergy.ac-versailles.fr/IMG/pdf/Le_carrousel_a_compost_d_exposition_en_planche_sortie.pdf

Le composteur auto-construit du jardin partagé de la maison de quartier des Touleuses à  Cergy (réalisé avec l'aide des éco-conseillers) http://www.ville-cergy.fr/outils/tous-les-evenements/agenda/article/cafegouter-compost/
Le composteur auto-construit du jardin partagé de la maison de quartier des Touleuses à  Cergy (réalisé avec l’aide des éco-conseillers de la ville) © Gilles Carcassès
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Conception écologique d’un espace public paysager

guideEncore une excellente publication de Plante et Cité.

Un ouvrage très complet, pragmatique et clair. On peut y lire des phrases pleines de bon sens telles que celles-ci :

Les plantes ont besoin de temps pour se développer. On ne peut pas demander à  un projet de paysage d’offrir l’image d’une végétation « adulte », installée, dès sa réception. Planter « jeune », c’est offrir à  la végétation les meilleures chances de s’adapter aux conditions existantes (sol, climat) et de vivre longtemps en bonne santé. Un projet d’espace public paysager est en cela très différent d’une construction et l’intégration de la notion du temps long en fait partie intégrante.

L’ouvrage est en téléchargement libre sur le site de Plante de Cité.

http://www.plante-et-cite.fr/data/fichiers_ressources/pdf_fiches/synthese/2014_10_15_guide_conception_ecologique_BR.pdf