Vous pensez avoir manqué notre dernier événement ? En raison des mauvaises conditions météorologiques, nous avons dû le reporter au vendredi 28 mars !
Voici un petit rappel sur l’évènement :
Rendez vous le 28 mars à 19 h sur le parking du cimetière à Maurecourt (26 Rue de Pontoise, 78780 Maurecourt)
Lors de cette sortie d’au moins 2h, nous réaliserons une boucle à pied dans l’espoir d’entendre la Chouette hulotte et la Chevêche d’Athéna, encore présentes sur ce secteur. Si la chance est avec nous, une Effraie des Clocher ou un Hibou moyen-duc peuvent passer furtivement ! Les soirées pouvant être fraîches et les chemins parfois boueux, il est recommandé de prévoir une tenue adaptée. En cas de conditions météorologiques défavorables, la sortie sera annulée.
Depuis le 1er mars, des centaines d’animations gratuites (sorties nature, conférences, projections, ateliers de construction de nichoirs ou de dissection de pelotes de réjection, etc.) sont proposées à travers la France pour partir à la rencontre des chouettes et hiboux présents sur notre territoire.
Bravo à celles et ceux qui ont deviné notre petit crapaud commun ! Une fois relâché au sol, il n’a pas perdu de temps pour prendre la poudre d’escampette.
Chaque année, dès que les nuits de février deviennent plus douces, c’est le signal du grand départ pour de nombreux amphibiens : la migration vers leurs sites de reproduction commence.
Ce matin-là, à 6 heures, lampe frontale allumée, nous sommes partis sur le terrain pour vérifier les seaux de collecte installés le long du crapaudrome de Menucourt. Nous avons eu la chance d’accompagner un bénévole dévoué de l’association en charge de ce dispositif. C’était son tour de relever les seaux et de s’assurer que chaque petit voyageur puisse poursuivre sa route en toute sécurité.
Munis de gants bien humidifiés – une précaution essentielle pour préserver la peau délicate des tritons et crapauds et éviter toute transmission de maladies – nous avons avancé avec minutie le long de la barrière. Nous étions attentifs et scrutions chaque recoin : sous les feuilles, dans les amas de végétaux, rien ne devait nous échapper. Une dizaine de seaux à inspecter… et ce matin-là, la récolte était belle !
Nous avons compté plus d’une vingtaine de tritons palmés (Lissotriton helveticus), principalement des femelles. Les mâles ne tarderont pas à les rejoindre à la mare. Parmi eux, trois crapauds communs (Bufo bufo) se sont également invités à la migration.
Faire la différence entre les tritons ponctués et palmés femelles est particulièrement difficile. Il est nécessaire d’examiner leur ventre et plus particulièrement les taches sous leur gorge !
C’était une belle matinée avec l’émotion toujours intacte d’observer ces petits êtres poursuivre leur incroyable périple !
Entre février et jusqu’à fin mars restez vigilants sur les routes, et surtout n’hésitez pas à participer aux recensement des amphibiens sur le territoire grâce au programme Migration des amphibiens par l’Agence Régionale de la Biodiversité d’Île-de-France.
Je quitte bois, mousses et forêts, Guidé par un instinct puissant.
Mon voyage est lent, semé d’embûches, Sous les étoiles, à pas comptés, Les routes grondent, le danger me touche, Mais l’eau m’appelle, il faut avancer.
Au creux des mares, je veux renaître, Là où jadis j’ai vu le jour, Y laisser trace, y faire paraître, Ceux qui reprendront mon amour.
Bienvenue dans notre série « Dans mon arboretum, il y a… », où nous vous faisons découvrir les arbres qui peuplent l’Axe majeur. Aujourd’hui, focus sur un hôte de caractère : l’aulne de Corse (Alnus cordata), aussi appelé l’aulne à feuilles en cœur.
Originaire des régions ensoleillées de Corse, d’Italie et de certaines zones de Grèce, ce bel arbre, de la famille des Bétulacées, s’est installé dans notre arboretum depuis une dizaine d’années. Malgré son attachement aux climats méditerranéens, il s’adapte très bien à notre environnement et peut même résister à des températures allant jusqu’à -20°C ! Preuve de sa robustesse, sa croissance est impressionnante : il peut atteindre 15 mètres en seulement 20 ans.
L’aulne de Corse est un feuillu caduc, c’est-à-dire qu’il perd ses feuilles en hiver. Son feuillage est particulièrement esthétique : de larges feuilles cordiformes (en forme de cœur) d’un vert brillant sombre, pouvant mesurer jusqu’à 12 cm.
Sa floraison débute dès février, avec de longs chatons cylindriques mâles jaune doré, qui pendent aux branches avant même l’apparition des feuilles. La pollinisation a lieu au début du printemps, et en été apparaissent ses fruits : des cônes ligneux ressemblant à de petites pommes de pin.
Plus imposants que ceux de son cousin, l’aulne glutineux, ces cônes mûrissent entre août et septembre et restent accrochés aux branches tout l’hiver, apportant une touche décorative au paysage.
Si vous passez par notre arboretum, prenez un instant pour observer ce grand voyageur du Sud qui a su trouver sa place chez nous. (Il n’est pas loin du rucher et possède surement des fruits de l’année passée !).
Cet article arrive un peu tard pour la saison, mais je ne pouvais pas résister à l’envie de partager avec vous ces superbes spécimens immortalisés l’an passé !
Pour ouvrir le bal, voici un Grand cormoran observé au Bassin de la Louvière à Courdimanche, arborant de magnifiques yeux bleu turquoise !
Lorsqu’on l’aperçoit, ailes déployées, on pourrait penser qu’il parade ou qu’il cherche à intimider d’autres oiseaux. En réalité, cette posture (ailes ouvertes) lui permet de faire sécher ses plumes après avoir plongé à la recherche de poissons.
On continue notre danse avec un joli rougequeue noir, posé en haut d’une toiture. J’apprécie particulièrement ses différents chants entre claquements et bruits d’antenne radio… découvrez son chant ici : Rougequeue noir
Voici une petite fauvette à tête noire observée lors d’un riche inventaire dans une coulée verte à Saint-Ouen-l’Aumône… Découvrez d’autres photos à travers notre article dédié Dans un chemin de verdure il y a… . Et pour son chant, n’hésitez pas à l’écouter ici.
Une dernière pour la route ! Dès le mois d’avril, on peut apercevoir sous le toit du château de Grouchy, les nids d’hirondelles de fenêtre. Avec un peu d’attention, on distingue parfois une petite tête qui y dépasse…
Bravo à celles et ceux qui ont reconnu notre petit Œillet !
Parmi les trésors botaniques qui peuplent nos espaces verts et nos friches urbaines, l’Œillet prolifère (Petrorhagia prolifera) se démarque par sa discrétion et son originalité. C’est au cœur de l’été, alors que nous arpentions le terrain à la recherche de petites merveilles, que nous l’avons découvert sur un quai de gare. Cette plante ingénieuse avait su s’installer dans le moindre interstice du sol, s’y façonnant un habitat à sa mesure.
L’Œillet prolifère appartient à la famille des Caryophyllacées, qui compte notamment les œillets et les silènes. Son apparence peut surprendre, car malgré son nom, il n’a pas grand-chose en commun avec les œillets ornementaux de nos jardins. Ses fleurs, d’un rose pâle tout en délicatesse, sont de petite taille et s’épanouissent au sommet de tiges élancées mesurant entre 10 et 30 cm. Cette plante indigène est observable entre mai et septembre.
Sa grande particularité réside dans la succession de bractées – ces petites feuilles écailleuses – qui entourent la fleur. Elles donnent l’impression que celle-ci « se multiplie » sur elle-même. Certains la nomment d’ailleurs « Tunique prolifère », en référence à cet aspect habillé et superposé qui la caractérise.
Bien qu’il ne soit pas menacé à l’échelle nationale, l’Œillet prolifère reste peu commun. En Île-de-France, il subit notamment une légère régression due à la raréfaction des pelouses ouvertes. Il trouve toutefois des refuges dans d’autres types de milieux, tels que les friches ferroviaires. La préservation de ces espaces naturels (souvent qualifiés de « rudéraux » car ils se développent sur des sols perturbés) joue un rôle crucial dans le maintien de la biodiversité en ville. En laissant des espaces en friche ou peu aménagés, on offre un refuge à toute une gamme d’espèces spontanées, dont cet œillet.
Sources
Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot – Collection guide pratique 2011
Je suis une beauté discrète des prairies ensoleillées, Aux contours finement ciselés, tel un œil émerveillé, Jamais seule, je multiplie mes floraisons à foison, Mon nom chante la prolifération dans l’humble saison,
Qui suis-je, cette petite fleur, aux airs de guirlande ?
Les webinaires de l’ARB IDF « une saison, un taxon » sont de retour pour une deuxième session !
La biodiversité est menacée, mais en Île-de-France, de nombreux acteurs s’engagent pour la protéger. À travers une nouvelle série de quatre webinaires, partez à la découverte des reptiles, de la flore urbaine, des insectes saproxyliques* et des mammifères franciliens, comprenez les menaces qui pèsent sur eux et inspirez-vous de retours d’expériences remarquables pour mieux les comprendre et les préserver.
N’hésitez pas à participer à une et pourquoi pas toutes les séances prévues !
*Insectes saproxyliques : Espèces d’insectes qui réalisent tout ou en partie leur cycle de vie dans le bois en décomposition.
Chaque année, le 2 février marque la Journée mondiale des zones humides (JMZH). Officiellement lancée pour commémorer la signature de la Convention de Ramsar en 1971, cette journée, qui s’étend en réalité sur un mois, est l’occasion de (re)découvrir ces écosystèmes essentiels et de s’engager en faveur de leur préservation !
Pour mieux comprendre leur importance, voici quelques rappels :
Comme leur nom l’indique, les zones humides sont caractérisées par la présence d’eau, qu’elle soit en surface ou dans le sol, de façon permanente ou temporaire. Ce sont des zones de transition, entre terre et eau. Dans le monde, 87 % des zones humides présentes au 18ème siècle sont aujourd’hui perdues et la part de leur surface disparaît trois fois plus vite que celle de la déforestation. En France métropolitaine, ces territoires accueillent 30 % des espèces rares ou menacées, la totalité des amphibiens, la moitié des oiseaux ou encore le tiers des espèces végétales remarquables. Malgré cette vulnérabilité, les zones humides fournissent de multiples services écosystémiques utiles aux équilibres naturels et aux activités humaines. En voici quelques exemples :
Rétention des eaux en période d’inondation ;
Préservation de la ressource en eau en période de sécheresse ;
Épuration de l’eau en particulier l’azote et le phosphore ;
Le programme 2025 : un mois pour agir et se sensibiliser
La Journée mondiale des zones humides 2025 se déploie du dimanche 2 février au dimanche 2 mars. Durant cette période, de nombreux événements sont organisés partout en France : conférences, expositions, sorties nature, chantiers participatifs, ateliers pédagogiques, etc.
Partez à la rencontre des zones humides de votre territoire !
À Cergy-Pontoise, la présence de l’Oise et de nombreux espaces humides comme les étangs, ou roselières constitue un patrimoine naturel de premier plan. Nous vous invitons à enfiler vos chaussures de marche, à prendre une paire de jumelles et à partir à la découverte de ces milieux !
Quelques idées de promenades :
Île de loisir (Cergy)
Parc de Grouchy (Osny)
Parc du château de Menucourt
Les bords de l’Oise (étang de la Saussaie à Maurecourt))
La coulée verte du bassin de Blanche de Castille (Saint-Ouen-L’Aumône)
L’année dernière, nous avions mis en lumière plusieurs sites ayant fait l’objet de travaux de renaturation pour restaurer la qualité de ces milieux. Pour en savoir plus sur ces démarches et sur les projets déjà menés, vous pouvez (re)découvrir l’article dédié en suivant ce lien 👉 JMZH 2024
Nous vous souhaitons une belle Journée Mondiale des Zones Humides et nous vous retrouvons dès lundi pour un nouvel article sur les webinaires de l’ARB !
J’ai le plaisir de vous annoncer que Nature en Ville est enfin de retour ! Après une pause de deux mois, le blog va reprendre son envol pour vous proposer de nouveaux contenus autour de la nature, de l’écologie urbaine et des petits et grands événements qui façonnent la biodiversité de notre agglomération (et bien plus encore!).
Pour ne pas compromettre la qualité des articles et continuer à m’investir dans ma formation, j’ai choisi de publier les nouveaux billets “à la volée”. Concrètement, cela signifie qu’il n’y aura plus de jours fixes de publication : les articles arriveront au gré de l’inspiration et de mes disponibilités. Cette nouvelle formule me permettra de vous proposer des contenus plus spontanés, plus riches et toujours aussi passionnés.
Merci pour votre patience !
Je tiens à remercier celles et ceux qui ont patiemment attendu le retour du blog et qui continuent de soutenir cette démarche. Votre intérêt et vos encouragements sont la meilleure source de motivation pour poursuivre cette belle aventure.
Restez à l’affût pour découvrir bientôt de nouveaux articles ! À très vite,