Nous revoilà avec nos faux pissenlits et pour se faire on reste dans le thème avec des plantes de la famille des astéracées jaunes : j’ai nommé les Séneçons.
Il est possible d’observer une dizaine d’espèces de Séneçon en Île-de-France dont le célèbre Séneçon du Cap, le Séneçon jacobée, le Séneçon commun ou encore le Séneçon visqueux.
Sur le plan étymologique, Séneçon ou Senecio son nom scientifique, vient du latin senex « vieillesse » ou « sénescence » qui fait probablement allusion aux aigrettes blanches des fruits.
Le fruit du Séneçon commun est celui qui se rapproche le plus du pissenlit. Ce séneçon est une plante annuelle omniprésente et très abondante dans toute la région. Physiquement il présente de longs poils laineux formant souvent des bourres à l’aisselle des feuilles et rameaux, il se distingue par sa tige dressée et ramifiée, pouvant mesurer de 10 à 50 cm de hauteur.
Considéré comme une adventice urbaine, il se trouve facilement dans les friches, pépinières, décombres, trottoirs, jardins etc… Il n’est cependant pas le bien venu dans les prairies puisqu’il semble être toxique en cas d’ingestion par les herbivores.
Du côté du séneçon de Jacobée (Jacobaea vulgaris) la différence avec le pissenlit est d’autant plus marquée que ce séneçon a deux types de fleurs : ligulées (en forme de pétale) et tubulées (en forme de tube) ; comme une pâquerette par exemple.
Ces fleurs ont un lien fort avec les pollinisateurs, on note par exemple le papillon Goutte de sang dont la chenille est inféodée au séneçon de Jacobée.
Un webinaire spécial pollinisateurs
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