L'actualité de la Nature

Les dents du ragondin

crâne de ragondin © CACP – Gilles Carcassès

Ce crâne de ragondin a été trouvé à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Les incisives orange de ce gros rongeur invasif originaire d’Amérique du Sud sont vraiment impressionnantes. Sur l’animal vivant, on les aperçoit parfois quand il mange des plantes aquatiques ou lorsqu’il prend la pause en souriant pour le photographe, comme ci-dessous.

Ragondin à  l’heure de la toilette, au bord de la Viosne à  Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Prenons connaissance des explications du Professeur Guego de l’Université de Cergy-Pontoise : « Comme chez tous les rongeurs, la face externe (orange) de l’incisive est recouverte d’émail, substance dure, contrairement à  la face interne (blanche) formée uniquement d’ivoire ou dentine, substance moins résistante. La croissance continue des incisives des rongeurs (hypsodontie) combinée à  une usure différentielle (plus rapide à  l’arrière qu’à  l’avant) leur permet d’être toujours affutées, ce qui se traduit par une forme caractéristique en ciseau à  bois (pour les amateurs de bricolage …). »

Bravo à  tous ceux qui ont résolu l’énigme !

Retrouvez nos articles sur le ragondin :

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L’escargot inconnu

Paludines - Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. © Gilles Carcassès
Coquilles d’escargots – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. © Gilles Carcassès

En visite à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, je remarque dans un petit bois au bord de l’eau, une coquille d’escargot dont la forme ne m’est pas familière. En cherchant un peu, j’en trouve d’autres à  proximité. On dirait des petits-gris, si ce n’était cette forme curieusement allongée. Alors, quoi ? Des mutants ?

L’explication me sera donnée par un éminent malacologue : n’y aurait-il pas à  proximité des ragondins, me demande-t-il ? Si, justement j’en ai vu un dans le secteur !

Ces coquilles d’escargots aquatiques nommés paludines seraient le fruit de la pêche du ragondin, qui les aurait amenés là  pour les déguster tranquillement au sec.

Ragondin : l'heure de la toilette © Gilles Carcassès
Ragondin à  l’heure de la toilette © Gilles Carcassès

Ces escargots sont vivipares, d’où leur nom de genre Viviparus, les femelles donnant naissance à  de petits escargots déjà  formés, au lieu de pondre des œufs comme le font les autres escargots.

On reconnaitra facilement la paludine mâle à  son regard dissymétrique. Son tentacule droit est plus court et plus gros que le gauche, car transformé en pénis. Bizarre… Il faudra, quand l’eau sera plus chaude, que j’aille farfouiller par là  avec mon épuisette et leur tirer le portrait.

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Visite nature à  la Ferme pédagogique de Pontoise

Invité par la ferme pédagogique de Pontoise à  participer à  un inventaire ornithologique du parc du château de Marcouville, j’ai pu faire quelques photos entre deux averses.

© Gilles Carcassès
Perruche à  collier, Psittacula krameri – Pontoise © Gilles Carcassès

Qui se gave des chatons de ce grand charme ? C’est la perruche à  collier. Elles sont arrivées sur le territoire de l’agglomération depuis un an environ et gagnent du terrain. Une petite population, dont un individu de couleur jaune d’or, est observée régulièrement à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise.

Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) - Pontoise - © Gilles Carcassès
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) – Pontoise – © Gilles Carcassès

Le grimpereau, comme les pics, prend appui sur sa queue rigide pour grimper dans les arbres. A l’aide de son bec recourbé, il débusque dans les fissures des troncs et des branches les insectes et les araignées dont il se nourrit.

© Gilles Carcassès
Une racine rongée au bord de la Viosne à  Pontoise © Gilles Carcassès

Une morsure sur une racine d’aulne au bord de la rivière nous intrigue. La trace d’un rongeur féroce, sans aucun doute.

© Gilles Carcassès
Pensionnaires de la Ferme pédagogique de Pontoise © Gilles Carcassès

De retour dans les locaux de la ferme, nous interrogeons Valentin et Pin-up qui se déclarent totalement innocents. Le coupable est le ragondin qui a creusé son terrier sur la berge.

 

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La dent du ragondin

Dans l’axe vertical de cette photo, un œil averti voit la coulée des ragondins : les plantes aquatiques sont plus rares et le piétinement a aplati les plantes de berges.

La coulée des ragondins © Gilles Carcassès
La coulée des ragondins – parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Il reste deux ragondins, me dit Etienne, en charge de l’entretien des bassins du parc François-Mitterrand à  Cergy. « Ils ont fait beaucoup de dégâts dans les iris d’eau, les pontédérias et les nymphéas. Il faudrait au printemps replanter un peu, avec des espèces dont ils ne sont pas gourmands. »

Petites massettes © Gilles Carcassès
Petites massettes – parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Ces Typha ne semblent pas avoir été consommées. C’est une petite espèce, élégante et pas trop envahissante : Typha minima, ou peut-être un hybride. On pourrait planter une autre tache de ces petites massettes dans un endroit dégarni.

Les massettes mà»res libèrent leurs graines © Gilles Carcassès
Les massettes mà»res libèrent leurs graines au vent d’hiver © Gilles Carcassès
Essai de protection contre les ragondins - parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Essai de protection contre les ragondins – parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Pour l’introduction d’autres plantes aquatiques au succès plus incertain, il faudra les cultiver dans des cages de protection, le temps de les laisser s’implanter et d’observer leur comportement. Le jardinage aquatique requiert du savoir-faire et de la patience…

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La balade du ragondin

Myocastor coypus, le ragondin - Cergy
Myocastor coypus, le ragondin – Cergy © Gilles Carcassès

Cette fois, c’est confirmé, ce sont bien deux ragondins qui ont élu domicile au bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. L’espèce est fréquemment rencontrée sur notre territoire sur d’autres plans d’eau, notamment au parc de Grouchy à  Osny et à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise.

Ce gros herbivore, qui peut peser jusqu’à  10 kg, est originaire d’Amérique du Sud. Il a été élevé en France à  partir de 1882 pour sa fourrure. De nombreux élevages se sont développés jusqu’en 1914, puis dans les années 1925 – 1928. Mais les manteaux en ragondin sont passés de mode et les animaux captifs ont fini dans la nature. Leurs descendants sont désormais présents sur une grande partie du territoire français.

Le ragondin est un animal prolifique et peu inquiété chez nous par ses prédateurs naturels, en raison de l’absence totale de caà¯mans dans nos étangs. C’est pourquoi l’espèce peut devenir envahissante et causer des dommages écologiques : disparition de la végétation aquatique, et fragilisation des digues par le creusement de galeries dans les berges.

Pour éviter d’avoir à  réguler ses populations, la première des précautions à  prendre est de s’abstenir de les nourrir !

Ce ragondin déguste des fleurs de joncs - parc François-Mitterrand à  Cergy © Marion Poiret
Ce ragondin déguste des fleurs de joncs – parc François-Mitterrand à  Cergy © Marion Poiret

http://www.fredon-auvergne.fr/IMG/pdf/Plaquette_ragondin_rat-musque_A4.pdf

De mystérieuses empreintes

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La bête

empreinte au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Voyez-vous l’empreinte de la patte de la bête ? – au bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

A qui appartient donc cette empreinte ? Un monstre lacustre ? Un bébé crocodile ?

Non, un ragondin ! Nous soupçonnions son existence, aussi nous avions déposé un peu de sable dans une coulée suspecte. La mesure de cette empreinte ne laisse aucun doute, c’est bien un ragondin qui a élu domicile au bassin. Et c’est une grosse bête : le doigt médian de sa patte postérieure mesure 7 cm.

Mais comment est-il venu là  ? A pied depuis les berges de l’Oise ? Cela fait tout de même plusieurs centaines de mètres de trottoirs en milieu très urbain… Pour cet animal qui a la réputation d’être un peu poussif et malhabile à  la marche, c’est étonnant.

On l’aurait vu rentrer à  la nage sous la passerelle séparant les deux bassins et ne pas ressortir de l’autre côté. Aurait-il trouvé un souterrain secret ?

Le portrait du ragondin