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La bergeronnette grise

Bravo à toutes celles et ceux qui ont repéré notre discrète bergeronnette grise !

Nous étions au bassin de la Louvière à Courdimanche quand j’ai aperçu un petit point noir et gris longeant le garde-corps. Parfaitement camouflée dans les installations de béton et de métal, elle se fondait dans le décor. C’est toujours un plaisir de l’observer, bien qu’elle soit courante sur notre territoire.

Motacilla alba, bergeronnette grise – Courdimanche © CACP – Athénaïs Phocas

Pour en savoir plus sur ce petit oiseau dansant je vous laisse sur ce super article écrit par Emilie Périé :

La bergeronnette grise – Nature en ville à Cergy-Pontoise

A bientôt pour un prochain article !

Agenda

Journée mondiale des zones humides 2023

Il est urgent de restaurer les zones humides

Voici le thème de l’année pour la journée mondiale des zones humides qui a lieu tous les ans le 02 février. A cette occasion, et comme nous sommes convaincus de la réalité de cette urgence, nous vous présentons une action, réalisée par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise en 2022 : la renaturation du bassin de rétention des eaux pluviales de la Louvière à Courdimanche.

Bassin de la Louvière avant travaux – Courdimanche © CACP – Roxanne Caillaud

Initialement conçu comme un bassin de rétention des eaux pluviales à l’esthétique très rangée, le bassin était jusqu’alors un demi-cercle en eau, entouré d’une margelle en béton elle même ceinturée par une haie de buis taillée géométriquement. Si certaines espèces animales arrivaient à se contenter de ce milieu pour se développer, on note une diversité d’habitat assez pauvre sur cet espace et aucune continuité entre le milieu en eau et le milieu terrestre.

Aussi, la CACP a choisi de proposer un projet de réaménagement permettant de conserver la fonction de rétention d’eau et l’aspect paysager du bassin tout en ménageant des espaces plus naturels pour un meilleur développement de la faune et de la flore.

Bassin de la Louvière après travaux – Courdimanche © CACP – Roxanne Caillaud

La haie de buis et la margelle en béton ont été entièrement remplacées par des berges en pente douce accueillant des plantes aquatiques et des enrochements de différentes taille destinés à servir d’abris à de nombreuses espèces (d’insectes notamment, et pourquoi pas d’amphibiens également).

Zoom sur les berges du bassin – Courdimanche © CACP – Roxanne Caillaud

Dans l’eau, des perchoirs en bois et des radeaux végétalisés ont été installés pour les mouettes, canards, hérons et cormorans de passage. Sur les murs de soutènement du bassin ce sont des plantes grimpantes et des plantes aquatiques qui ont été installées pour multiplier les possibilités d’accueil de la biodiversité sur le site.

Le héron cendré sur son perchoir – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Certains des espaces ainsi ménagés ont été clôturés afin de sanctuariser des zones refuges pour la faune alors que le reste du parc reste ouvert à la promenade et à la détente (rien de mieux qu’une sieste au milieu des libellules au retour des beaux jours!).

Nous vous invitons à l’observation et la contemplation de l’évolution de ce nouveau milieu naturel et bien entendu au respect de celui-ci. L’occasion de rappeler que la restauration des zones humides passe d’abord par leur non pollution et que non, les oiseaux aquatiques et les poissons ne sont pas constitués pour digérer le pain, les biscuits et autres aliments cuisinés. En plus de les rendre malades, les résidus de ces aliments sont une importante source de pollution de l’eau. Nous comptons sur vous pour préserver ce beau milieu et ses habitants !

Agrions porte-coupe – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Retrouvez dans ces articles les éditions et actions précédentes :

Edition 2022

Edition 2021

Edition 2020

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Au bal des daphnies

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Spectacle fascinant : de grands nuages rouges tourbillonnent doucement dans les eaux immobiles du bassin de la Louvière à  Courdimanche. © Gilles Carcassès

Non, il ne s’agit pas d’une pollution accidentelle : ces nuages sont vivants ! Ce sont des daphnies, de petits crustacés d’eau douce. Elles sont assurément plusieurs centaines de millions à  tournicoter ainsi en agitant rythmiquement leurs antennes plumeuses.

Les daphnies filtrent l’eau en consommant des algues unicellulaires, des bactéries, des particules organiques. Elles ont ainsi un rôle essentiel d’épuration des eaux stagnantes.

Leur couleur rouge est due à  la production d’hémoglobine qui leur permet de survivre dans des eaux peu oxygénées. Lorsque leur milieu de vie devient défavorable à  leur prolifération, elles produisent des œufs qui peuvent résister à  une sécheresse temporaire.

Les aquariophiles connaissent bien les daphnies séchées, utilisées pour la nourriture des poissons. Cet aliment est riche en vitamines et en protéines.

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Une daphnie nous montre ses antennes de propulsion © Gilles Carcassès

J’ai croisé au bassin six canards colvert, un couple de bergeronnettes grises et leur petit et quelques poissons rouges : ils avaient l’air tous repus !

http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=1377