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L’épervier d’Europe

Epervier mâle – Cergy © Michèle Camprasse

Vous êtes plusieurs ces derniers temps à  m’avoir signalé un épervier à  Cergy. Certains en ont même fait de très jolis clichés. Un grand merci à  Michèle qui m’a partagé ces images d’un épervier mâle sur l’Axe Majeur.

Portrait d’un rapace commun

L’épervier d’Europe, Acipiter nisus, est, avec la buse variable, le rapace le plus fréquent en Europe. On le rencontre dans tous les milieux, jusqu’à  l’intérieur des villes. Il est plutôt sédentaire sur notre territoire. On peut donc l’observer en toute saison. Il se nourrit essentiellement de petits oiseaux.

Les caractéristiques physiques du mâle sont : un dos gris ardoise, des flancs et joues couleur rouille et un iris orange à  rouge. On ne peut pas le confondre avec un autre rapace. La femelle adulte a le même dos ardoise, mais ses flancs ne sont pas rouille et son iris est jaune.

Mâle et possible femelle d’épervier d’Europe © CACP – Gilles Carcassès

Sur la photo de droite, l’œil est bien jaune, comme celui de la femelle, mais le plumage du dos est brun avec des mouchetures blanches. Il s’agit donc probablement d’un immature, mâle ou femelle.  De plus, sur photo il est difficile d’apprécier la taille de l’oiseau, mais l’immature d’une autre espèce, beaucoup plus grande, lui ressemble fortement : l’autour des palombes.

Confusions à  éviter

La confusion la plus fréquente est donc entre femelle ou immature d’épervier d’Europe et femelle ou immature d’autour des palombes. Certains détails permettent tout de même de les différencier : la forme des stries sur le ventre, le sourcil blanc ou la silhouette en vol. Mais les éléments les plus évidents, sur le terrain, restent la taille et le comportement. L’autour mesure entre 20 et 30 centimètres de plus que l’épervier et s’attaque à  de plus grosses proies, comme les pigeons. Un autour m’a d’ailleurs été signalé cet hiver dans un jardin à  Cergy. Il venait d’attraper un pigeon.

Silhouette au vol © CACP – Emilie Périé (gauche) , François Lelièvre (droite)

En vol, on peut reconnaître les rapaces à  leur silhouette. L’épervier a la queue longue (proportionnellement à  la largeur de ses ailes) et rectangulaire, comme les faucons. En revanche la forme des ailes est différente. Là  où le faucon a des ailes droites et pointues, l’épervier est plus arrondi avec des plumes digitées apparentes.

Sources :

Guide Delachaux Ornitho

L’épervier d’Europe par Oiseaux.net

L’autour des palombes par Oiseaux.net

L'actualité de la Nature

Au gui !

Les grands peupliers de la base de loisirs de Cergy sont couverts de boules de gui. © Gilles Carcassès
Les peupliers de la base de loisirs et au loin l’église de Cergy. © Gilles Carcassès

Les grands peupliers de la base de loisirs de Cergy-Pontoise portent de nombreuses boules de gui.

un coup de vent a arraché ce pied femelle chargé de fruits. © Gilles Carcassès
Un gros coup de vent a arraché ce pied femelle chargé de fruits. © Gilles Carcassès
Très jeune pied de gui © Gilles Carcassès
Bébé gui © Gilles Carcassès

La jeune génération va prendre la relève. Lorsque la graine de gui a germé sur une branche, ses racines s’enfoncent dans le bois pour y puiser la sève brute et provoquent cette déformation en massue.

Expérience : la baie du gui est-elle juteuse ? © Gilles Carcassès
Expérience : la pulpe du fruit du gui est-elle juteuse ? © Gilles Carcassès

Surprise ! La pulpe file et s’étire de façon spectaculaire. Pas étonnant qu’on en fasse de la glu.

Un merle a fait son nid dans une boule de gui. © Gilles Carcassès
Un merle (ou une grive) a fait son nid dans une boule de gui. © Gilles Carcassès

Ca, c’est du super camouflage ! Alors, le gui une plaie pour les arbres, un bienfait pour les oiseaux ?

La mésange bleue sur une aubépine - base de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès
La mésange bleue sur une aubépine – base de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès

Les mésanges bleues sont expertes pour trouver les embryons de gui sur les branches : elles en raffolent.

Les grives draines, quant à  elles, consomment les baies. En laissant leurs fientes sur des branches, elles participent activement à  la dissémination du gui. Je me mets en chasse, je trouverai bien une grive draine photogénique. En voici une bien grosse, on dirait, là -bas :

Accipiter nisus © Gilles Carcassès
Accipiter nisus – base de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès

Pas du tout une grive ! C’est un épervier mâle, attiré dans le secteur par de grands vols de tendres chardonnerets.

Sources :

Le gui une plante dispersée par les oiseaux, par biologie.ens-lyon

Le gui une plante fourragère, par Zoom Nature