Ces derniers jours la neige a recouvert le territoire d’un léger manteau blanc. Malgré la vague de froid la faune et la flore restent actives. Et sur fond blanc, certaines couleurs ressortent bien !
Comme celles du rougegorge familier qu’on voit beaucoup en ce moment.
Ou celles encore plus vives du pic épeiche mâle. On voit bien sa calotte rouge dans les branches dénudées des arbres. Et on l’entend, il a déjà commencé son tambourinage.
Sa flamboyante fourrure rousse le mettant bien à l’abri du froid, l’écureuil roux était de sortie lui aussi.
Dans le parc François Mitterrand, les bassins sont gelés. Mais cela n’empêche pas les mouettes rieuses de s’y installer, apparemment confortablement.
Ici aussi le rougegorge veille et défend son territoire.
Même les crocus commencent à pointer !
Au cœur de l’hiver on pourrait déjà croire que cela sent le printemps !
L’écureuil roux peut présenter plusieurs types de pelage : certaines populations sont plus ou moins grises ou même noires. Celui-là est du type roux-gris.
Malgré son statut de protection, l’écureuil roux n’est pas très fréquent et ses effectifs sont assez faibles. Aussi des scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle ont-ils élaboré un programme de science participative pour mieux comprendre son écologie. Tout le monde peut participer, il suffit de s’inscrire sur ce site : http://ecureuils.mnhn.fr/enquete-nationale/ et de renseigner le formulaire d’observation. C’est facile et ludique !
L’examen de la carte des observations, consultable en ligne sur le même site, renseigne sur les meilleurs endroits pour voir des écureuils à Cergy-Pontoise : en premier lieu la base de loisirs de Cergy-Pontoise, puis le bois de Cergy.
D’autres informations sur les écureuils : https://natureenville.cergypontoise.fr/2013/12/29/le-nain-rouge-et-les-deux-pestes/
Notre écureuil roux serait en danger ? La circulation automobile et les destructions de son habitat ne suffisaient pas, voici que des envahisseurs pourraient bien avoir sa peau. Ce n’est pas une pure spéculation, son compte est déjà réglé en Angleterre ! La faute à l’écureuil gris, célèbre culotté des squares londoniens, introduit d’Amérique en 1876, plus fort que lui et porteur sain d’un virus. Ce même écureuil gris est désormais présent en Italie du Nord et pourrait bien nous arriver sans avoir à traverser le Channel.
Une autre espèce exotique menaçante pour notre écureuil roux, l’écureuil à ventre rouge, originaire d’Asie, prolifère au Cap d’Antibes et fait même l’objet d’un plan national de lutte.
Ces sciuridés sont arrivés par le commerce des animaux de compagnie. Echappés ou relâchés, ils peuvent se reproduire rapidement si l’environnement leur convient. C’est ainsi qu’une autre espèce, terrestre celle-ci, l’écureuil de Corée, est présente en Picardie et en Ile-de-France. En forêt de Sénart, sa population serait de l’ordre de 10 000 individus !