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La nuit des dragons

La salamandre

Salamandre tachetée © Christophe Guego

Ce petit amphibien est aisément reconnaissable : une allure un peu boudinée et une peau noire brillante marquée de jaune, c’est la salamandre tachetée, Salamandra salamandra, la seule salamandre d’àŽle-de-France.

A la différence des tritons, la salamandre adulte a une vie essentiellement terrestre, la femelle retourne à  l’eau pour donner naissance aux petits (une cinquantaine de larves en général), mais la reproduction a lieu sur terre. La salamandre n’a pas les doigts palmés.

La larve est elle aquatique pendant plusieurs mois (voire années), elle se nourrit de divers petits organismes présents dans l’eau avant de sortir sous sa forme presque définitive (elle ne sera mâture qu’après 3 à  6 ans) et d’entamer une vie terrestre.

Larve de salamandre © CACP – Gilles Carcassès

Terrestre, et nocturne. En effet, l’activité des salamandres est conditionnée par l’humidité ambiante, qui est souvent plus importante la nuit (et d’autant plus lors de pluies).

Leur habitat favorable est le boisement humide. Elles sont actives sur toute la période février-novembre, pour peu que le temps soit suffisamment humide, puis hivernent dans des cavités rocheuses ou des branches ou souches. Mais lors des migrations il n’est pas impossible de les voir traverser les routes. Méfiance au volant ! Les salamandres sont assez rares en àŽle-de-France et protégée à  l’échelle nationale.

Elles sont d’une remarquable longévité pour leur petite taille (une vingtaine de centimètres). Elles peuvent vivre jusqu’à  plus de 20 ans !

La nuit des dragons

Nous vous avons déjà  parlé du protocole Un dragon dans mon jardin dans de précédents articles. Cette année, la Société Herpétologique de France a développé un nouveau protocole accessible à  tous : la nuit des dragons. Et qui de mieux que l’animal emblématique* de l’élément « feu » pour incarner les dragons de nos jardins ? Ce nouveau protocole, à  réaliser uniquement au mois d’octobre, consiste à  partager les observations nocturnes de salamandres. Rendez-vous donc l’année prochaine, et d’ici là , le protocole Un dragon dans mon jardin est toujours valable pour tous ceux qui croisent reptiles et amphibiens !

*Dans la culture populaire, la salamandre est connue pour être capable de résister aux flammes et de vivre à  la fois sur terre et dans l’eau. Elle revêt souvent un caractère mystique.

Sources :

La salamandre tachetée dans l’Atlas de Vauréal

La salamandre tachetée, par Info Fauna

La salamandre tachetée, par INPN

Protocole un dragon dans mon jardin

La salamandre, emblème de François Premier

Retrouvez dans nos articles d’autres petits dragons :

Triton alpestre

Triton palmé et la grenouille agile

Triton ponctué

L'actualité de la Nature

Le triton ponctué

Difficile à  reconnaître

Triton ponctué – Pontoise @ CACP – Emilie Périé

A la recherche d’insectes qui seraient cachés sous des pierres, nous avons fait la rencontre de ce triton. Les spécialistes insistent sur la difficulté de l’identifier à  cette période de l’année mais il semblerait que nous soyons en présence d’une femelle de triton ponctué en phase terrestre. Son acolyte, le triton palmé, lui ressemble fortement. Les critères de différenciation sont ténus. Je fais confiance aux herpétologues chevronnés m’ayant confirmé son nom !

Rare et protégé

Le triton ponctué, Lissotriton vulgaris, est assez rare dans la région. Il est de plus, comme tous les amphibiens de France, protégé par arrêté ministériel. C’est une bonne nouvelle que de le croiser sur notre territoire !

Triton ponctué en hivernation – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Comme la plupart de ses congénères, le triton ponctué alterne entre deux phases : vie aquatique et vie terrestre. Au printemps, il entame sa vie aquatique. Les adultes arborent des couleurs beaucoup plus marquées (et ponctuées de taches noires, d’où son nom) et les mâles développent une crête importante. C’est la période de reproduction, il faut se montrer sous son meilleur jour ! Les larves grandissent ensuite dans l’eau et se nourrissent, comme leurs parents, d’insectes, de crustacés et de mollusques. A l’automne, elles se métamorphosent et deviennent de jeunes adultes.

A l’hiver, les tritons adultes et juvéniles s’installent en phase terrestre, généralement sous des rochers ou des troncs pour hiverner. Leurs couleurs deviennent plus ternes (il est presque impossible des les différencier du triton palmé), les mâles perdent leurs crêtes et les activités ralentissent. Au printemps prochain, ils ressortiront, en habits de fête, pour démarrer une nouvelle saison. Ce cycle peut se répéter de nombreuses fois : les tritons vivent jusqu’à  20 ans !

Notre premier dragon !

Ce petit triton ponctué nous a permis de faire notre premier signalement de dragon ! Vous pouvez le retrouver dans la galerie du site Un dragon dans mon jardin.

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NB : nous avons trouvé ces tritons fortuitement. Nous avons bien évidement pris garde à  ne pas les toucher et à  remettre leur abris en place pour leur permettre de passer l’hiver en sécurité.

Sources :

Le triton ponctué, par l’INPN

Le triton ponctué, par DORIS

Les tritons, dans Un dragon dans mon jardin

Retrouvez d’autres histoires de dragons :

Le protocole Un dragon dans mon jardin

Les dragons de la source

Le triton alpestre 

L'actualité de la Nature

Un dragon dans mon jardin !

Lézard des murailles – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Des dragons ? A Cergy-Pontoise ?

Et pourquoi pas ? C’est en tout cas le pari que fait la Société Herpétologique de France (SHF) avec son programme de sciences participatives Un dragon dans mon jardin.

C’est rare un dragon ?

Les amphibiens et les reptiles sont des animaux fascinants aux allures de petits dragons ! Mais ce sont aussi des espèces fragiles, et il serait dommage qu’elles deviennent aussi rares que leurs homologues fantastiques. Bien qu’en France, toutes ces espèces soient protégées, cela ne suffit pas à  assurer leur conservation. C’est pourquoi la SHF en appelle à  la participation de tous. Avec le programme Un dragon dans mon jardin, tout volontaire peut signaler la présence d’un amphibien ou d’un reptile dans son jardin ou sur son chemin de promenade. L’amélioration des connaissances sur la répartition de ces animaux permettra à  la SHF de proposer des plans d’action et de gestion adaptés à  la conservation de chacune des espèces.

Comment repérer un dragon ?

Les reptiles et amphibiens vivent dans beaucoup de milieux différents : jardins, forêts, campagnes et même en pleine ville. Toutefois, deux éléments du paysage peuvent augmenter les chances d’en croiser un : les points d’eau pour les amphibiens et les rocailles (murs en pierre, murets, rochers) pour les reptiles.

Que faire si l’on croise un dragon ?

Le meilleur réflexe, c’est la photo ! Pour participer au programme, il suffit de photographier l’animal, de poster l’image sur le site internet et de la localiser. Un dragonnier expérimenté se chargera d’en identifier l’espèce.

Important : les amphibiens et reptiles sont des espèces protégées et fragiles, il est interdit de les prélever ou de les manipuler !

Des dragons à  Cergy-Pontoise ?

Mais oui ! Nous en avons vu quelques-uns ces dernières années, comme en témoignent ces images. Toutefois, sur les quelques 6500 observations recensées sur le site, aucune n’a été faite sur le territoire de l’agglomération. Alors, à  vos appareils photo ! Les lézards, tritons, serpents, grenouilles, crapauds, tortues et autres dragons n’attendent que vous !

Triton palmé – Parc du château de Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Quelques dragons à  retrouver dans nos articles :

Le triton alpestre

Le triton palmé

Couleuvre ou vipère ?

La couleuvre à  collier

La ponte de la grenouille rousse

La tortue de Floride