Symphitum officinale, de son nom latin, est une jolie plante vivace et mellifère, très commune dans notre région, de la famille des BORAGINACEAE.
La consoude est une classique des zones à humidité accrue telles que les fossés, les roselières, les ripisylves, les prés humides, etc… Elle mesure entre 60 et 90 centimètres de haut. Sa belle floraison rose ou blanche en clochettes tubulées s’étale de mai à juillet.
Ses longues feuilles sont assez épaisses et de forme ovale-lancéolées. L’intégralité de la plante est pourvue d’une forte pilosité hérissée. On peut également ajouter que les tiges sont dites « ailées », c’est à dire qu’elles présentent des excroissances plates sur toute leurs longueurs.
Les feuilles de la consoude sont réputées pour, une fois frites à la poêle, avoir un goà»t très similaire à du poisson ; mais je n’ai jamais essayé…
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Lors d’une opération de terrain sur la future zone d’accompagnement des Linandes, nous sommes tombés face à une plante tout à fait intéressante. Une chose était sà»re, avec des fleurs semblables à celles d’un myosotis et des feuilles ressemblant à celles de la consoude ou de la bourrache, nous avions bien affaire à une BORAGINACEAE.
Il nous faut alors procéder à son identification parmi les différents représentants de cette famille qui peuple notre territoire… Conclusion, une plante très rare dans le Val d’Oise : Pentaglottis sempervirens, la buglosse toujours verte.
Attention aux confusions ! Les feuilles de buglosse bien développées comme celle-ci peuvent être confondues avec celle de la pulmonaire à longue feuille.
Cette vivace est également utilisée dans les compositions de massifs, il est donc aussi fréquent qu’elle soit subspontanée dans les parcs et les jardins.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Voici une plante vivace de la famille des Boraginaceae plus que classique. Le myosotis est assez répandu dans nos jardins et massifs. Il se décline en beaucoup d’hybrides horticoles, mais aujourd’hui nous nous intéressons à Myosotis scorpioides, une espèce sauvage qui aime avoir les pieds dans l’eau.
Le myosotis faux-scorpion ou plus connu sous le nom de myosotis des marais, est une espèce fréquente des zones humides, des berges ou des bords de cours d’eau. Elle mesure entre 20 et 50 centimètres. On le repère dès le premier coup d’œil grâce à ses multitudes de petites fleurs roses ou bleues et ses longue feuilles lancéolées et couvertes de petits poils comme sur la tige. Attention à ne pas le confondre avec le myosotis cespiteux.
C’est également une plante importante pour les cours d’eau car elle fait partie des nombreuses plantes qui participent à la stabilisation des berges et luttent contre l’érosion.
Sources :
La flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
C’est le printemps ! Les pelouses et bords de route se parent de délicates teintes bleues et grises avec les premières floraisons. Une partie de ce bleu est dà» aux véroniques, espèces assez précoces dans l’année, mais pour le reste, une bonne part tient à l’éclosion des myosotis.
Qui est qui ?
Le genre Myosotis, de la famille des Boraginaceae, est assez compliqué. Il existe 7 espèces indigènes (qui poussent naturellement) en àŽle-de-France dont la fréquence varie de très commune à rare et dont les critères de différenciation sont assez ténus. Il est d’autant plus difficile de les identifier sur seule photo. Toutefois, dans les images de précédentes excursions des différents naturalistes de Cergy-Pontoise, je pense avoir retrouvé 4 espèces. Les plus communes, bien entendu, mais c’est déjà un bon score.
Une première étape est de regarder les poils du calice (l’ensemble des sépales, les pièces se trouvant sous les pétales). Un premier groupe de 5 espèces a des poils crochus, le deuxième, à 2 espèces, a des poils droits et appliqués contre le calice.
A poils crochus, dans les pelouses
Le plus commun, le myosotis des champs Myosotis arvensis, se rencontre facilement dans les pelouses, les friches, les jachères. Le calice est densément couvert de poils crochus. Lorsque la population est importante le patch apparait même plus gris que bleu.
Celui-ci semble appartenir à une autre espèce. La présence de feuilles à l’aisselle des inflorescence m’oriente vers le myosotis rameux, Myosotis ramosissima. Il est assez commun dans les pelouses et les friches.
A poils droits, les pieds dans l’eau
Le myosotis des marais, Myosotis scorpioides (on voit que l’extrémité de l’inflorescence s’enroule telle un scorpion) présente une légère pilosité bien plaquée contre le calice. Il est assez commun dans les milieux humides, comme ici le long du ru du Missipipi à Osny.
Enfin, la dernière trouvaille est celui-ci, dont le calice est également dépourvu de poils crochus et qui a été trouvé sur les berges des étangs de l’île de loisirs.
Le calice parait n’avoir des poils que sur la partie basse (le réceptacle). Lorsqu’on regarde à l’intérieur du calice, où les fruits sont en formation, on voit que le style (partie femelle de la fleur) est très court. Ces deux éléments orientent vers Myosotis laxa, le myosotis cespiteux qui est plutôt rare dans la Région.
Et les autres ?
Je n’ai pas encore trouvé les trois autres espèces sur le territoire. En revanche, de nombreuses variétés cultivées comme plantes d’ornement existent. Elles ont un peu tendance à s’échapper des parterres fleuris, aussi vous les avez peut-être rencontrées dans vos jardins. Elles ont souvent des fleurs plus grosses et d’un bleu très franc, plutôt jolies.
Sources :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot