En ile-de-France, on peut observer une bonne vingtaine d’espèces de papillons de la famille des Lycaenidae, dont certaines sont très rares. Elles sont souvent de détermination délicate.
Le plus commun d’entre eux, Polyommatus icarus, l’Azuré de la bugrane, fréquente nos prairies et pelouses urbaines, pour peu qu’il y trouve des Fabaceae, comme les trèfles ou les lotiers, nécessaires pour la nourriture de ses chenilles. Le mâle a le dessus des ailes bleu vif bordé de blanc, et chez la femelle elles sont brunes avec une rangée de petites taches orange. Or, un autre papillon de taille semblable fréquente les mêmes milieux et les deux sexes ressemblent beaucoup à la femelle de Polyommatus icarus. Il s’agit d’Aricia agestis, alias le Collier de corail, dont les chenilles apprécient les érodiums et les géraniums de nos prairies.
Heureusement, il existe un critère facile pour distinguer ces deux espèces communes. Il suffit d’attendre que le papillon ferme ses ailes et d’observer sur l’aile postérieure l’orientation des deux points noirs que j’ai cerclés de rouge sur la planche ci-dessous :
Voici quelques autres vues de ces deux espèces :
A l’avant, la femelle, avec son ventre rebondi. Le mâle la suit de près, la pointe de son abdomen dépasse de ses ailes.
Source :
Clé des Lycaenidae de Champagne-Ardennes, Romaric Leconte, Michel et Vincent Baudraz