Si les gais rossignols et les merles moqueurs ne les mangent pas avant, ces chenilles noires sur les orties feront de bien jolis papillons.
Mais il se trouve que plusieurs espèces de papillons pondent sur l’ortie et engendrent des chenilles à dominante noire. Voici comment reconnaître trois espèces communes en observant ces chenilles.
Avec de petits points blancs et de longues épines, c’est le Paon du jour (cliquez sur l’image pour mieux voir les points blancs).
Une double bande jaune sur le dos : c’est la Petite tortue.
Toute en barbelé avec deux « cornes » rigolotes sur la tête, voici la Carte géographique.
Les berges ensoleillées de la Viosne dans le parc de Grouchy à Osny sont généreusement garnies de grandes orties. C’est là le domaine de prédilection de cette petite vanesse. Le revers de ses ailes présente des traits fins évoquant le dessin d’une toile d’araignée ou d’une carte routière. Cette ressemblance lui a valu son nom de genre Araschnia, et aussi son nom vernaculaire : la « carte géographique ».
Ces papillons printaniers sont issus de chrysalides qui ont passé l’hiver dans la végétation. Leurs chenilles gourmandes de feuilles d’ortie donneront une autre génération qui volera en été.
Curieusement, cette génération estivale n’arbore pas du tout la même livrée. Il s’agit pourtant bien de la même espèce. Les dessins du revers des ailes restent au demeurant assez semblables. Les roberts-le-diable sont concernés aussi, mais dans une moindre mesure, par ce singulier phénomène que l’on nomme dimorphisme saisonnier.