Bravo à Benjamin et Yann qui sont les premiers à avoir aperçu le charmant minois de la mésange à longue queue dans son nid.
Aegithalos caudatus, la mésange à longue queue est une vraie bâtisseuse. A l’aide de mousses et de lichens elle construit un nid ovale, entièrement fermé sauf pour une entrée circulaire sur le côté.
Le mâle et la femelle travaillent ensemble à la construction du nid. La femelle y pondra 8 à 10 œufs, puis environ 15 jours plus tard …
… les oisillons écloront !
Habituellement les pontes ne commencent qu’en avril. Celle-ci a été vue au nid dès début mars. Peut-être la conséquence des températures relativement hautes de cet hiver ?
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Retrouvez la chronique ornithologique de l’Agence Régionale de Biodiversité en àŽle-de-France, chaque jour un nouvel oiseau !
Après avoir passé deux à trois semaines à bâtir le nid, le couple de mésange à longue queue y a installé une demi-douzaine d’œufs. La femelle les y a couvés pendant deux nouvelles semaines jusqu’à leur éclosion. Puis, les deux parents ont nourri les petits pendant encore environ trois semaines avant que les jeunes ne prennent leur envol. Et nous voilà , deux mois plus tard, lors d’un de nos comptages annuels d’oiseaux, faces à ces adorables petites boules de plumes tout juste sorties du nid.
Les mésanges à longue queue sont des oiseaux plutôt sociaux. Plusieurs familles se regroupent en général en bandes pour défendre un territoire et protéger les petits. Ce jour là , plus d’une dizaine de mésanges s’activaient dans les arbres du verger du Centaure à Cergy.
Le caractère social se retrouve chez les jeunes. Ils restent en général proches de leurs parents. Il a également été observé que les premiers nés aident leurs parents à nourrir les couvées suivantes. Sans doute que dans quelques semaines, ce joli petit oisillon ira chasser des insectes pour nourrir ses frères et sœurs.
Aegithalos caudatus dite « la mésange à longue queue » est identifiable grâce à sa forme caractéristique : une petite boule dotée d’une très longue queue. Il est ainsi impossible de la confondre avec l’une des six autres espèces de mésanges présentes en àŽle-de-France. La tête présente deux variations selon les individus : deux larges sourcils noirs, c’est le cas le plus fréquent en àŽle-de-France ; blanc pur, plus rare. C’est un couple d’individus à sourcils noirs que nous avons croisé à proximité du bassin Blanche de Castille à Saint-Ouen l’Aumône.
Une bâtisseuse
Lorsque nous l’avons observé, ce couple était en train de bâtir son nid au bord du Ru de Liesse.
Bien à l’abri dans un amas de lierre sur une vieille souche, le nid était invisible à nos yeux d’éventuels prédateurs. Mais nous avons pu assister à la construction par les deux individus du couple amenant petit à petit des matériaux pour sa confection. La mésange sur l’image ci-dessous a d’ailleurs un morceau de lichen dans le bec !
En àŽle-de-France, la mésange à longue queue est une nicheuse très commune. A la différence des autres espèces de mésanges qui nichent le plus souvent dans les cavités, la mésange à longue queue est une vraie bâtisseuse. Elle commence la confection du nid, dans un arbre ou un buisson, dès la fin du mois de février, et s’installe dans tous les milieux boisés, urbains ou ruraux.
C’est pourquoi la Ligue de Protection des Oiseaux conseille d’opérer la taille et l’entretien des arbres et des haies exclusivement à l’automne, hors de la période de nidification, pour ne pas risquer de déranger les oiseaux. D’ailleurs, comme la plupart des passereaux, la mésange à longue queue est une espèce protégée : toute perturbation de l’animal ou de son milieu de vie est proscrite par la loi.
Une acrobate
De la même manière que les mésanges bleues ou charbonnières, la mésange à longue est capable de se percher dans des positions acrobatiques, la tête en bas, les pattes en l’air. Elle peut, comme cela, cueillir n’importe quel matériau pour construire son nid et attraper les petits insectes qui constituent la part principale de son régime alimentaire. En effet, son petit bec ne lui permet pas de décortiquer beaucoup de graines. Elle capture les insectes dans les fentes des écorces ou directement sur les feuilles (comme les pucerons par exemple).