L'actualité de la Nature

Le (petit) copain des fourmis

Platyathrus hoffmannseggi © Gilles Carcassès
Platyathrus hoffmannseggi © Gilles Carcassès

En voulant planter un arbuste dans mon jardin, j’ai pioché malencontreusement dans une fourmilière. Pendant que les fourmis rousses s’activaient à  mettre à  l’abri leurs larves, quelques minuscules cloportes tout blancs, désemparés, semblaient errer au hasard.

Ces cloportes dépigmentés et aveugles ne voient jamais le jour. Ils vivent le plus souvent en commensalisme avec des fourmis, se nourrissant de leurs excréments. En creusant le sujet, j’ai vu qu’ils appartiennent à  une famille particulière de crustacés terrestres : les Platyarthridae. Il en existe dix espèces en France, pour la plupart méditerranéennes ou littorales. Platyarthrus hoffmannseggi est la plus répandue et la seule qui soit connue en Ile-de-France.

De meilleures photos de Platyarthrus hoffmannseggi

Le commensalisme

L'actualité des jardins

L’iris d’Alger

Un jardiner d’Anthony m’a envoyé cette photo d’un bel iris, en fleurs tous les hivers dans son jardin. La touffe, parfois ratatinée par les fortes gelées, est toujours bien repartie.

Iris inguicularis © Jean-Daniel Arnaud
Iris unguicularis ou iris d’Alger © Jean-Daniel Arnaud

L’iris d’Alger apprécie les sols secs et les situations chaudes. Cet iris méditerranéen de petite taille fleurit longtemps, de décembre à  mars. Les fleurs, solitaires sur leur tige courte, sont nombreuses et légèrement parfumées. Il en existe plusieurs cultivars dans les tons de blanc à  violet. Sa touffe dense au feuillage persistant croît lentement.

La bonne rusticité et l’excellente résistance à  la sécheresse de cet iris font de lui une bonne plante pour les jardins sans arrosage. On pourrait l’utiliser plus souvent, même sous le climat de l’Ile-de-France, à  condition de lui trouver un endroit abrité et un sol bien drainant. La plantation du rhizome de l’iris d’Alger s’effectue en été.

L’iris d’Alger du Jardin des plantes de Paris

L'actualité de la Nature

Araignées crabes

Araignée crabe © Gilles Carcassès
Araignée crabe cachée sous une feuille d’ortie © Gilles Carcassès

Les araignées crabes sont ainsi nommées en raison de la longueur de leurs deux premières paires de pattes et de la posture qu’elles prennent en chasse. On les rencontre souvent sur les plantes herbacées, cachées dans les fleurs. Il en existe 126 espèces en France mais les genres les plus communs sont assez faciles à  reconnaître.

Misumena, forme jaune © Gilles Carcassès
Misumena femelle, forme jaune © Gilles Carcassès

Les Misumena femelles ont les pattes claires, l’abdomen globuleux souvent marqué de taches latérales rouges. Elles sont généralement blanches, mais elles peuvent prendre la couleur des fleurs sur lesquelles elles chassent.

Misumena mâle © Gilles Carcassès
Misumena mâle sur une fleur d’iris © Gilles Carcassès

Les mâles Misumena ont les pattes sombres annelées d’orange.

Ebrechtella © Gilles Carcassès
Ebrechtella femelle sur une feuille de rosier © Gilles Carcassès

Ebrechtella a le thorax vert et son abdomen présente trois taches rouges.

Heriaeus © Gilles Carcassès
Heriaeus © Gilles Carcassès

Les Heriaeus sont très poilus et généralement verts.

Thomisus © Gilles Carcassès
Thomisus sur une inflorescence d’Eryngium © Gilles Carcassès

Les Thomisus ont l’abdomen « cornu ».

Araignée crabe sur un coquelicot © Gilles Carcassès
Araignée crabe sur un coquelicot – Pontoise © Gilles Carcassès

Les araignées crabes à  dominante brune ou sombre sont plus difficiles à  identifier, à  part l’araignée Napoléon qui a une tache noire caractéristique en forme de bicorne sur l’abdomen. Sur ce coquelicot, c’est peut-être un Xysticus.

Guide simple et illustré pour l’identification des araignées crabes

L'actualité de la Nature

Milouins dans la brume

Fuligule milouin © Gilles Carcassès
Fuligules milouins (Aythya ferina) © Gilles Carcassès

Tous les hivers, quelques fuligules milouins reviennent à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Parfois, on peut les apercevoir dans la brume du matin quand tout est calme, depuis la passerelle qui mène au centre balnéaire.

A l'île de loisirs. © Gilles Carcassès
Depuis la passerelle, à  l’Ile de loisirs. © Gilles Carcassès

Ce matin-là , on n’a pas vu les milouins, mais il y avait trois grues.

L’ile-de-France accueille chaque hiver plus de 3000 milouins nicheurs d’Europe du Nord, selon les relevés effectués par les ornithologues, dans le cadre des « comptages Wetland ».

Quelques fuligules milouins nichent en Ile-de-France mais ils sont très rares : moins d’une dizaine de couples. L’espèce est globalement en danger, elle vient d’être classée « vulnérable » sur la liste rouge mondiale pour les oiseaux.

L'actualité des jardins

Florilèges toitures

toiture végétalisée- Cergy © Gilles Carcassès
Terrasse végétalisée – Cergy © Gilles Carcassès

Plante et Cité lance pour les gestionnaires de toitures végétalisées « Florilèges toitures« , un observatoire participatif des plantes de toiture. Ce programme a pour objectif d’identifier, à  partir des observations de professionnels volontaires, les plantes horticoles ou spontanées adaptées aux conditions extrêmes des toitures végétalisées extensives, et ne présentant pas de risque pour le bâti.

Pour participer à  l’observatoire « Florilèges toitures »

Depuis 2010, des essais ont été conduits par Tecomah sur une plate-forme expérimentale à  Jouy-en-Josas. Voici les fiches d’évaluation des végétaux testés :

Je retiens de ces essais l’idée d’utiliser en toiture quelques espèces qui paraissent intéressantes : Zauschneria californica, Potentilla nepalensis ‘Miss Wilmott’, Artemisia schmidtiana ‘Nana’, Armeria juniperifolia

Mais il faudra encore quelques années de recul pour apprécier les résistances de toutes ces plantes aux fortes gelées et aux sècheresses répétées.

Hypericum olympicum - Cergy © Gilles Carcassès
Hypericum olympicum – Cergy © Gilles Carcassès

Dans la jardinière sèche du parvis de la préfecture, dominant le parc François-Mitterrand à  Cergy, des plantes tapissantes sont également testées depuis 2010. Hypericum olympicum fait preuve d’une très bonne tenue et de qualités esthétiques constantes. Dans mon jardin, elle se comporte très bien sur 8 cm de substrat sans aucun arrosage depuis plusieurs années.

 

 

L'actualité des jardins

Le lycée Jean Perrin crée un espace de nature

Au lycée Jean Perrin de Saint-Ouen l’Aumône, quand on jardine, on ne fait pas semblant. Le groupe accompagnement personnalisé « jardinage » s’est donné pour objectif de créer une vaste zone naturelle dans les espaces verts du lycée, qui sera propice à  l’observation de la biodiversité.

Mardi 8 décembre 2015, encadrés par plusieurs professeurs et aidé par un jardinier de l’établissement, les lycéens ont planté une haie variée sur le périmètre de la zone, matérialisé par des piquets et une ficelle. On m’avait invité à  venir voir le chantier.

Les sacs de compost attendent les jeunes jardiniers. © Gilles Carcassès
La future zone « biodiversité » au lycée Jean Perrin – Saint-Ouen l’Aumône. © Gilles Carcassès

Les sacs de compost attendent les lycéens jardiniers, ainsi que les bottes de plants d’arbustes indigènes : 15 charmilles, 5 érables champêtres, 5 noisetiers, 5 cornouillers sanguins, 5 pruniers myrobolans, 5 troènes vulgaires et 5 viornes obiers.

La professeure donne les consignes © Gilles Carcassès
Les professeurs donnent les consignes et organisent les équipes © Gilles Carcassès

La pluie insistante n’a pas refroidi les ardeurs.

La pluie insistante n'a pas refroidi les ardeurs. © Gilles Carcassès
Les fosses de plantation. © Gilles Carcassès

N’enterrez pas trop profond le plant, si vous voulez une bonne reprise !

Le grand axe de la future mare est tracé © Gilles Carcassès
Dans la foulée, le grand axe de la future mare est tracé © Gilles Carcassès

10 mètres de long, 4 de large, 1 mètre de profondeur, ça c’est de la mare ! Le creusement, à  la main, sera pour la prochaine séance. Je reviendrai, si on m’invite encore.

L'actualité des jardins

La grosse blonde paresseuse n’en finit pas de nous étonner

Sachet de graines de laitue - exposition Vilmorin au siège de la SNHF © Gilles Carcassès
Sachet de graines de laitue – exposition Vilmorin au siège de la SNHF © Gilles Carcassès

La ‘Grosse blonde paresseuse’, cette variété de laitue beurre de pleine terre a été sélectionnée par Vilmorin en 1854. Ce fut l’une des premières variétés lentes à  monter à  graines, et un des précurseurs des variétés modernes de laitues d’été. Elle jouit encore d’une excellente réputation dans les potagers et est toujours commercialisée.

DSC07560La Société Nationale d’Horticulture de France présente dans ses locaux au 84, rue de Grenelle à  Paris et jusqu’au 18 décembre 2015 inclus, une exposition consacrée à  l’ensemble de l’œuvre de la famille Vilmorin.

Un étonnant cabinet de curiosités rassemble des objets insolites et des œuvres d’art, notamment de superbes aquarelles, qui retracent l’histoire de ces éminents précurseurs de la sélection et de la commercialisation des semences.

Catalogue Vilmorin de 1903 © Gilles Carcassès
Catalogue Vilmorin de 1913 © Gilles Carcassès

L’annonce de l’exposition par la SNHF

1815 -2015, le bicentaire de l’installation de l’entreprise Vilmorin à  Verrières-le-Buisson