L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Un nid de frelons asiatiques ! Que faire ?

Avec la chute des feuilles, les nids de frelons asiatiques cachés en haut des grands arbres sont soudainement visibles. Ennemis jurés des apiculteurs qui voient leurs abeilles décimées par ces redoutables prédateurs, les frelons asiatiques ne sont pas vraiment les bienvenus dans notre environnement. Arrivés accidentellement de Chine en 2004, ils ne cessent de gagner du terrain.

Nid de frelons asiatiques en haut d’un chêne, déjà  bien attaqué par les oiseaux © CACP – Gilles Carcassès

Alors que faire lorsque l’on découvre un nid de frelons asiatiques ?

Le Muséum national d’Histoire naturelle (voir leur excellent dossier consacré au frelon asiatique) recommande la destruction des nids de frelons asiatiques pour en freiner la progression. Mais si la découverte est tardive en saison (après mi-novembre) on peut considérer raisonnablement que la colonie est en déclin, voire inactive, et décider de ne pas intervenir. En effet les frelons ne survivent pas aux rigueurs de l’hiver. Seules les reines qui vont s’abriter dans des souches pourries ou des trous de murs vont hiverner pour fonder de nouvelles colonies au printemps. Les vieux nids ne sont jamais réemployés l’année suivante, ils seront progressivement disloqués par les oiseaux et les intempéries.

Découvert suffisamment tôt en saison, la marche à  suivre est la suivante :

1/ identifier le propriétaire

C’est la commune qui se chargera d’intervenir sur le domaine public, et chaque propriétaire sur les propriétés privées.

2/ identifier l’espèce

Il convient pour cela de contacter l’un des référents départementaux.

3/ faire intervenir un prestataire qualifié

Il faut choisir une entreprise signataire de la charte des bonnes pratiques de destruction des nids de frelon asiatique (liste mise à  jour par Fredon Ile-de-France)

Vespa velutina, le frelon asiatique © CACP – Gilles Carcassès

Ne pas confondre avec le frelon européen (observez la couleur des pattes) :

Vespa crabo, le frelon européen – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Autre source :

Le témoignage de villes sur la lutte contre le frelon asiatique, par le réseau français des Villes-Santé de l’OMS 

Retrouvez nos articles sur le frelon asiatique :

Un frelon équilibriste

Le frelon asiatique en chasse

Faut-il piéger le frelon asiatique ?

La reine des frelons

Papier mâché ?

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Deux Galinsoga, et des bananes

Une verdure généreuse qui se contente de peu !

Végétation spontanée au pied d’un mur – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Un peu de verdure vient égayer ce pied de muret en briques dans l’escalier qui mène au Verger. Ces Galinsoga se sont semés un peu partout dans ce secteur de la dalle Grand centre à  Cergy, profitant des moindres fissures.

Galinsoga quadriradiata – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Vues de près, ces fleurettes blanches à  cœur jaune sont simples et charmantes.

Mais d’où viennent-elles ?

On rencontre en fait en Ile-de-France deux espèces de Galinsoga très ressemblantes. Celle-ci dont les pédoncules des fleurs sont nettement poilus est Galinsoga quadriradiata. A l’inverse les poils des pédoncules de Galinsoga parviflora sont peu visibles à  l’œil nu. Le domaine de cette dernière est Paris et la petite couronne, l’espèce quadriradiata étant plus largement répandue en grande couronne.

Ces deux espèces sont originaires d’Amérique sub-tropicale (Chili, Bolivie, Brésil, Colombie, Argentine, mais aussi Mexique).

Encore un coup des botanistes !

Galinsoga parviflora a été introduite par des botanistes, dont on connaît la manie de la collection, au Jardin des Plantes de Paris en 1785. Elle était aussi cultivée au Jardin royal de Madrid, d’où lui vient son nom, Martinez Galinsoga ayant été le directeur de cet établissement vers 1800. On l’a citée aussi dans les collections du Jardin botanique de Berlin à  la même époque. Son expansion progressive en Europe depuis le début du XIXe siècle a été facilitée par ses nombreux moyens de dissémination : akènes à  aigrettes portés par le vent, flottaison dans les eaux d’épandage, transports de terre, accrochage des akènes dans le pelage des animaux, pollutions de semences, adventices dans les pots des pépiniéristes et horticulteurs…

Passagères clandestines parmi les régimes de bananes ?

Galinsoga quadriradiata est d’introduction plus récente et elle a sans doute bénéficié de l’accélération des transports mondiaux de marchandises. On soupçonne l’explosion du commerce de la banane en provenance d’Amérique du Sud dans les années 1920. Des graines auraient voyagé parmi les régimes de bananes chargés dans les cargos frigorifiques, nommés bananiers, mis en service au début du XXe siècle.

Mais cette espèce a aussi été cultivée aux Jardin des plantes de Paris en 1862. Elle était signalée en Belgique en 1870. La grande ressemblance entre les deux espèces rend cependant incertain bon nombre de signalements…

Ils sont blagueurs ces anglais !

On ne connaît pas de nom vernaculaire français aux Galinsoga. Les anglais sont plus inventifs : ils nomment cette plante « gallant soldiers », c’est un jeu de mot (ah, ah !) Traduit en français, soldat galant, ça ne fonctionne pas vraiment.

Sources :

Galinsoga quadriradiata, par Ephytia (INRA)

Renseignements systématiques et géographiques à  propos de l’apparition de Galinsoga aristulata (syn quadriradiata) en Bresse, par J-B. Touton et M. Coquillat (Société Linéenne de Lyon – 1960)

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Saurez-vous reconnaître la punaise diabolique ?

Une grosse punaise grise ? D’habitude j’identifie celle-ci : Rhaphigaster nebulosa, la punaise nébuleuse, très commune dans les jardins.

Rhaphigaster nebulosa, la punaise nébuleuse © CACP – Gilles Carcassès

Mais cette fois-ci, c’est autre chose…

Halyomorpha halys, la punaise diabolique © CACP – Gilles Carcassès

Elle est plus sombre et surtout les taches blanches des antennes sont disposées différemment.

Détail des antennes : en haut Halyomorpha halys, en bas Rhaphigaster nebulosa © CACP – Gilles Carcassès

Il s’agit de la tristement célèbre punaise diabolique ! Je savais qu’elle était à  Paris depuis 2015. Elle est manifestement sortie de la capitale puisqu’elle a été observée le 17 octobre 2018 à  Villejuif et le même jour à  Rosny-sous-bois. Et j’ai observé cet individu le lendemain devant la Maison de la Nature de Rueil-Malmaison.

Cette punaise d’origine asiatique a envahi les Etats-Unis au début des années 2000, y causant des dégâts considérables aux vergers de pommiers, pêchers, agrumes, et aussi aux vignobles, au maà¯s, au soja, et aux cultures maraichères. Elle peut aussi compromettre les récoltes de noisettes. En Europe, l’envahisseur est sous surveillance, pour l’instant il ne cause pas de dégâts significatifs en grandes cultures, mais le risque est important, d’après un rapport de l’ANSES de 2014.

Cette espèce, comme la punaise américaine du pin, cherche pour passer l’hiver un endroit où se mettre au chaud. C’est pourquoi il peut lui arriver de rentrer dans les maisons. En cas de pullulation de cette punaise, les habitants peuvent être tentés de traiter leur domicile avec des doses massives d’insecticide, ce qui serait très néfaste pour leur santé ! L’insecte en revanche est inoffensif pour l’homme et les animaux domestiques. Si l’on veut les chasser de la maison, il faut utiliser des moyens non toxiques, l’aspirateur par exemple et penser à  fermer les fenêtres.

La punaise asiatique est arrivée en France en 2012, plus précisément à  Strasbourg. Depuis, elle a été signalée dans une bonne dizaine de départements.

Sources :

Rentrée 2018 très invasive pour la punaise diabolique, par Romain Garrouste (MnHn) – 12 octobre 2018

Punaise diabolique, par Ephytia (INRA)

Retrouvez les portraits d’autres punaises dans ces articles :

La fausse fourmi

Sur l’épiaire

Palomena et Nezara

Qui a peur des gendarmes

La miride du chêne

Grosse manif

Les punaises du chou

La punaise de l’aubépine

Six punaises en rouge et noir

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Merveilleux fusain ailé

Fusain ailé – boulevard d’Ecancourt à  Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

N’est-elle pas étonnante la coloration automnale du fusain ailé ? Cet arbuste caduc parfaitement rustique est originaire du Japon. Il ne dépasse pas deux mètres de haut et est très tolérant quant au sol. Apparemment cette espèce n’est pas sujette aux dégâts des hyponomeutes comme le fusain d’Europe. Les pépiniéristes proposent aussi sa variété ‘Compactus’ au port plus ramassé que le type, adapté pour la cuture en bac.

Euonymus alatus ‘Compactus’ © CACP – Gilles Carcassès

Son port est assez raide et divergent, cet arbuste s’étend surtout en largeur. Il faut en tenir compte quand on l’installe au jardin.

Le fruit du fusain ailé © CACP – Gilles Carcassès

Les fruits du fusain ailé sont toxiques mais consommés par les oiseaux. On comprend avec cette photo pourquoi ce fusain est dit ailé : ce sont ses tiges qui présentent de fines excroissances liégeuses.

Le fusain ailé est un très bon arbuste pour une haie mélangée en port libre.

Retrouvez ces articles sur de bonnes plantes pour des haies libres :

La viorne lantane

Le groseiller doré

La viorne de Bodnant

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Villes fleuries du Val d’Oise : Vauréal deux fois citée

M. Lebrun récompensé © CACP – Gilles Carcassès

Le 15 octobre 2018, lors de la cérémonie de remise des prix du concours départemental des villes, villages et maisons fleuris du Val d’Oise, Vauréal a été citée deux fois.

Dans la catégorie « particuliers », M. Patrice Lebrun, de Vauréal, a été récompensé par un prix coup de cœur.

Patrice Lebrun dans la partie de son jardin installé sur l’espace public – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Le jardin des Belles jardinières est équipé de bacs de culture aux formes originales. Patrice Lebrun, son génial créateur, exhibe ici une partie de la récolte de ses « patates herbivores », pommes de terre cultivées sans travail du sol, sous un abondant paillage de gazon coupé.

Quant au jardin école de Vauréal, il s’est vu décerner le premier prix dans la catégorie « jardins en partage ».

Le jardin école de Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Ce jardin école, né de la collaboration de la ville de Vauréal et de la Mission développement durable et biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a pour but de permette à  tous ceux qui le souhaitent d’apprendre à  jardiner sans pesticides. Des cours gratuits de jardinage y sont régulièrement dispensés. Cette initiative a aussi permis à  la ville d’être honorée du Premier prix 2018 dans la catégorie « Jardins responsables » des Trophées paysagistes pour l’environnement.

Retrouvez notre article sur le jardin école :

Apprendre par l’échange et l’expérience : le jardin école de Vauréal

et l’article de 13 comme une :

Patrice Lebrun, le jardin bonheur

L'actualité des jardins

Port libre !

Erables (Acer x freemanii ‘Autumn Blaze’), avenue des Bruzacques à  Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

A ne pas manquer en ce mois d’octobre, la superbe coloration des jeunes érables de l’avenue des Bruzacques à  Jouy-le-Moutier, plantés en 2014. Si l’on faisait le concours de la plus belle avenue de Cergy-Pontoise, elle serait assurément dans le top cinq !

doubles rangées d’arbres en taille régulière © Ville de Jouy-le-Moutier

Avant la rénovation de cette voie, les arbres en double rangée étaient taillés très régulièrement, engendrant un coà»t de gestion important. Je me rappelle la réunion de concertation, à  la médiathèque, à  laquelle j’avais été convié. Elle avait permis d’échanger avec les habitants et de présenter les avantages de cette replantation avec des arbres certes moins nombreux mais dont le port libre allait permettre une réduction des nuisances pour les riverains, globalement un plus grand volume de frondaisons et un impact spectaculaire dans le paysage.

Avenue des Bruzacques, les feuilles dans leur splendeur automnale brillent au soleil © CACP – Gilles Carcassès
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Dimanche 30 septembre 2018 : animations au Jardin des possibles

Dans le cadre de la manifestation Jardins ouverts au parc de Maubuisson, Stéphanie et Laure de l’entreprise solidaire Terr’Happy vous invitent à  découvrir le Jardin des possibles, le dimanche 3o septembre 2018 de 11h à  17h. Une exposition de photographies retrace la création et les transformations de ce jardin, lieu de rencontres et de biodiversité.

Consultez le programme !

Au Jardin des possibles – parc de l’abbaye de Maubuisson © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez notre article :

Le Jardin des possibles

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Le Jardin des possibles

Dans le parc de l’abbaye de Maubuisson, la perspective du bassin est vraiment magnifique. L’endroit est idéal pour observer la colonie de perruches à  collier qui niche dans les cavités des branches des grands platanes.

Les grands platanes et le bassin – abbaye de Maubuisson © CACP – Gilles Carcassès

A quelques mètres de là , vous découvrirez le Jardin des possibles, un espace potager et sensoriel conçu et animé par Laure et Stéphanie, les fondatrices de l’entreprise solidaire Terr’Happy, spécialiste du jardin thérapeutique.

Ce jardin pédagogique intergénérationnel qui s’inspire des principes de la permaculture est soutenu par le conseil départemental du Val d’Oise. Le Jardin des Possibles est spécialement dédié aux seniors. Il leur permet de découvrir ou de redécouvrir le jardinage et d’y rencontrer d’autres publics, notamment des enfants et des personnes handicapées.

Le Jardin des possibles – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Tous les mardis matin, mardis après-midi et mercredis après-midi, du 15 mai au 30 octobre, les ateliers de jardinage accueillent des groupes de jardiniers de tous âges (contact : jdpmaubuisson@gmail.com).

Jardin des possibles – parc de l’abbaye de Maubuisson © CACP – Gilles Carcassès
Haricots d’Espagne © CACP – Gilles Carcassès

Au Jardin des possibles, on cultive toutes sortes de légumes, des plus classiques aux plus rares, et une belle diversité de plantes aromatiques.

Retrouvez un autre article sur le parc de l’abbaye de Maubuisson :

Maubuisson : 100 moutons font le mur !

et aussi des informations sur les perruches à  collier :

L’invasion de la perruche à  collier

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Le chiendent pied-de-poule

Cynodon dactylon – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Cette belle végétation de pied d’arbre vue près de l’université à  Neuville-sur-Oise n’a pas été installée par un paysagiste. Il s’agit d’une adventice des champs arrivée là  sans doute en même temps que la terre de la fosse de plantation. Le Cynodon dactylon, ou chiendent pied-de-poule, s’étend facilement grâce à  ses rhizomes puissants. Il est capable en bonnes conditions de couvrir un mètre carré en moins d’un an. Les fragments de rhizomes régénèrent très facilement la plante, c’est pourquoi le travail du sol par fraisage multiplie ce chiendent au lieu de le détruire.

Floraison du chiendent pied-de-poule – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Cynodon dactylon se dissémine aussi par semis. Cette plante fleurit même en période de canicule. On voit ci-dessus les étamines mauves de ses fleurs.

Rhizomes de Cynodon dactylon – rue de la gare à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Gare aux rhizomes !

Les jardiniers n’aiment pas beaucoup le chiendent pied-de-poule : ils doivent souvent extirper ses rhizomes pour limiter son envahissement dans leurs massifs. On trouve pourtant dans le commerce des variétés de Cynodon utiles pour la décoration des jardins secs ou pour constituer des gazons assez grossiers mais très résistants à  la sécheresse et au piétinement.

La floraison singulière de Cynodon x ‘Des Bermudes’, en présentation dans les parcelles d’essai de l’école Du Breuil à  Paris © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez dans cet article une autre histoire de pied de poule :

Deux artistes en résidence

et d’autres portraits de graminée :

Sang de cailloux

Le dactyle aggloméré

La graminée qui se moque de la sècheresse

Miscanthus, beauté d’automne

Source :

Flore des friches urbaines d’Audrey Muratet, Myr Muratet et Marie Pellaton

L'actualité des jardins

Fleurissement 2018 : mes coups de cœur parisiens

Comme chaque année, je prends beaucoup de plaisir à  visiter les parcs et squares parisiens sélectionnés pour le concours de décoration florale de la ville de Paris. Le cru 2018 est particulièrement intéressant ! Je vous livre mes coups de cœur :

Promenade Peireire – Paris 17 © CACP – Gilles Carcassès

Les jardiniers de la Promenade Peireire nous offrent un massif à  visiter de l’intérieur en empruntant un dédale de sentiers engazonnés. La composition très réussie s’appuie sur un contraste classique de deux couleurs complémentaires, le jaune et le violet, réhaussé ici de touches de blanc et d’un soupçon d’orange. Le massif est bordé d’une bande fleurie semée où dominent les zinnias à  grandes fleurs en mélange de couleurs. Le visiteur a la surprise de découvrir un petit bassin caché parmi les fleurs :

Promenade Peireire – Paris © CACP – Gilles Carcassès

Au parc Monceau, c’est une évocation de bassin qui m’a séduit par sa douceur.

Fleurissement au Parc Monceau © CACP – Gilles Carcassès

Des graminées et des cypéracées variées, accompagnées d’autres plantes au feuillage gris ou bleuté, forment une scène subtile que des Sanvitalia viennent délicatement ponctuer d’or.

Le parc floral de Paris, vitrine du savoir-faire horticole parisien propose toujours un fleurissement spectaculaire.

Silybum et Dichondra – Parc floral de Paris © CACP – Gilles Carcassès
Enormes fleurs de scabieuse – Parc floral de Paris © CACP – Gilles Carcassès

J’ai beaucoup aimé cette installation dans le square Cardinal Petit de Julleville : une araignée, entièrement construite par les jardiniers avec des éléments de taille d’arbustes, semble aux aguets au milieu de sa toile en fils de Dichondra.

Square Cardinal Petit de Julleville – Paris 17 © CACP – Gilles Carcassès

Les jardiniers m’ont dit que c’est une épeire diadème, une espèce fréquente dans les jardins. Sa rondeur et son étrangeté me rappellent la Dormenron du jardin des plantes de Nantes.

Leur composition florale en noir et blanc complète la structure avec une belle élégance et donne à  voir une multitude de détails intéressants.

Massif en noir et blanc © CACP – Gilles Carcassès

Graminées et Chloropytum aux tiges retombantes prennent le relais de l’évocation de l’araignée, à  plus petite échelle. Et ces Hemigraphis qui dessinent des taches d’un noir profond au cœur des feuillages duveteux des séneçons, ne seraient-ils pas les diamants noirs du diadème de l’araignée ?