L'actualité des jardins

Une exposition très hotte

Hotte de vendange © Gilles Carcassès
Hotte de vendange et pulvérisateurs en cuivre © Gilles Carcassès

Jusqu’au 15 février 2015, vous pouvez voir à  l’Office de Tourisme de Cergy-Pontoise – Porte du Vexin une exposition sur les outils de la vigne.

Saviez-vous que les coteaux de la Seine, de la Marne et  de l’Oise ont compté jusqu’à  45 000 hectares de vignes ? La culture de la vigne en Ile-de-France, introduite par les Romains, a connu son apogée au XIXème siècle. L’arrivée des vins du Languedoc par le chemin de fer et la crise du phylloxera ont précipité son déclin. Il reste tout de même quelques reliques de ce passé et de nouvelles vignes symboliques sont plantées par les municipalités ou des associations.

Collection de bouteilles de vins d'Ile-de-France © Gilles Carcassès
Collection de bouteilles de vins d’Ile-de-France © Gilles Carcassès

Surprise ! J’ai retrouvé dans l’exposition l’étiquette que j’avais dessinée pour la vigne de Sartrouville, quand j’étais jeune…

http://www.ot-cergypontoise.fr/Fiche/Detail/2880/Visiter~Pour-les-individuels~Activites-de-l-Office-de-Tourisme/Exposition-Outils-de-la-vigne-Office-de-tourisme

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

La bête

empreinte au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Voyez-vous l’empreinte de la patte de la bête ? – au bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

A qui appartient donc cette empreinte ? Un monstre lacustre ? Un bébé crocodile ?

Non, un ragondin ! Nous soupçonnions son existence, aussi nous avions déposé un peu de sable dans une coulée suspecte. La mesure de cette empreinte ne laisse aucun doute, c’est bien un ragondin qui a élu domicile au bassin. Et c’est une grosse bête : le doigt médian de sa patte postérieure mesure 7 cm.

Mais comment est-il venu là  ? A pied depuis les berges de l’Oise ? Cela fait tout de même plusieurs centaines de mètres de trottoirs en milieu très urbain… Pour cet animal qui a la réputation d’être un peu poussif et malhabile à  la marche, c’est étonnant.

On l’aurait vu rentrer à  la nage sous la passerelle séparant les deux bassins et ne pas ressortir de l’autre côté. Aurait-il trouvé un souterrain secret ?

Le portrait du ragondin

L'actualité des jardins

Une clématite en hiver

Clematis cirrhosa © Gilles Carcassès
Clematis cirrhosa © CACP – Gilles Carcassès

Cette clématite est une méditerranéenne. On la rencontre en Espagne, en Italie, en Algérie, dans le Sud de la France, dans le maquis, parmi les pistachiers… Ici, c’est une variété aux pétales piquetés de rouge. Son origine nous pousse à  lui préférer par prudence les expositions chaudes et les emplacements abrités des vents froids. En fait, elle serait assez rustique et supporterait jusqu’à  -15° installée dans un sol bien drainé.

De petite végétation, elle sait accompagner avec discrétion un arbuste, ou habiller élégamment une barrière, comme ici dans le jardin d’un amateur à  Pontoise.

Sa floraison tout l’hiver la rend précieuse, elle nous fait espérer le printemps.

Clematis cirrhosa, par eFlore

Les clématites sauvages – un article de Jardins de France

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Birdlab à  la ferme

Mésange bleue - ferme d'Ecancourt © Gilles Carcassès
Mésange bleue – ferme d’Ecancourt (Jouy-le-Moutier) © Gilles Carcassès

La Ferme d’Ecancourt a installé deux mangeoires plateaux garnies de graines de tournesol pour l’observation publique des oiseaux. Elles se trouvent près de la mare, derrière les bâtiments de la ferme.

Avec ce dispositif, la Ferme d’Ecancourt participe à  l’expérience BirdLab, mis au point par le Muséum national d’Histoire naturelle et AgroParisTech. BirdLab est un jeu scientifique d’observation, son objectif est de rassembler des informations sur le comportement de nourrissage hivernal des oiseaux.

Pour jouer à  BirdLab, il suffit de télécharger l’application gratuite sur son smartphone, et de fabriquer ses deux mangeoires selon le protocole. Vous pouvez aussi profiter de celles de la Ferme d’Ecancourt, qui vous invite le 31 Janvier 2015 à  14h à  une animation démonstration BirdLab.

Au programme : 

  • Présentation du dispositif « Birdlab »
  • Identification des oiseaux présents dans les mangeoires du dispositif « Birdlab »
  • Entrainement sur l’application

La Ferme d’Ecancourt vous attend nombreux avec votre smartphone (adultes et enfants de plus de 10 ans) ! Pensez à  vous inscrire par mail contact@ferme.ecancourt.fr  ou téléphone 01 34 21 17 91 avant le 30 Janvier 2015.

http://www.ferme.ecancourt.fr/blog/?p=2264

http://www.ferme.ecancourt.fr/blog/?p=2220

La vidéo de présentation de l’expérience

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24 et 25 janvier 2015 : on compte les oiseaux des jardins

Pinson mâle sur la table du jardin © Gilles Carcassès
Pinson mâle sur la table du jardin © Gilles Carcassès

Grâce à  un réseau de 2874 observateurs bénévoles, l’opération 2014 de comptage national des oiseaux des jardins a permis de recenser 93 478 oiseaux répartis en 116 espèces. Cette opération répétée chaque année permet aux scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle d’établir des bilans et des tendances sur la fréquentation des jardins par les oiseaux.

La campagne 2014 fut moins bonne que 2013, en raison d’un hiver exceptionnellement doux qui ne nous a pas apporté les migrateurs des pays du Nord et de l’Est. Que seront les résultats de la campagne 2015 ?

Même les débutants peuvent participer :  inscrivez-vous vite sur Oiseaux des jardins

Le bilan du comptage de janvier 2014

Rouge-gorge à  la mangeoire © Gilles Carcassès
Rouge-gorge à  la mangeoire © Gilles Carcassès

http://blogs.paris.fr/casepasseaujardin/2015/01/15/participez-au-comptage-des-oiseaux-des-jardins/

http://www.jardinsdefrance.org/la-collection/627-oiseaux-et-jardins-je-t-aime-moi-non-plus/les-oiseaux-du-jardin-bien-gerer-leur-presence

L'actualité des jardins

La ferme pédagogique de Pontoise

Le parc du château de Marcouville accueille depuis 2013 une ferme pédagogique, gérée par « les Z’Herbes folles », association d’éducation à  l’environnement. Ce projet est porté en partenariat avec la ville de Pontoise.  Depuis l’arrivée de la ferme, les pelouses du parc sont passées de 12 tontes annuelles à  un entretien par pâturage (cheval, vache, ânes, chèvres, moutons).

Les animaux de la basse cour vont et viennent librement à  la ferme : elles ont trouvé refuge dans la bergerie © Marion Poiret
Les animaux de bassecour vont et viennent librement à  la ferme : ces poules ont trouvé refuge dans la bergerie © Marion Poiret

La ferme propose en semaine des activités de découverte du monde animal et de sensibilisation à  la nature pour les enfants des écoles, des centres de loisirs et les résidents de structures spécialisées (maisons de retraite, instituts médico-éducatifs). Le weekend, les portes sont ouvertes pour le grand public qui est accueilli gratuitement.

le dindon de l'Aisne © Marion Poiret
Le dindon rouge des Ardennes. Les animaux de la ferme sont sélectionnés selon deux critères : leurs origines (de préférence, des races rustiques françaises aux effectifs faibles) et/ou leurs atouts pédagogiques  © Marion Poiret

L’équipe d’animateurs emploie l’approche Montessori, une pédagogie basée sur l’apprentissage par l’expérience et la perception sensorielle et propose des interventions en médiation animale pour les personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie.

Lapin angora. Ses poils sont régulièrement utilisés pour les activités © Marion Poiret
Lapin angora. Ses poils longs et doux servent régulièrement pour les animations de tissage de la laine © Marion Poiret

Certains des animaux de la ferme font partie de programmes de conservation des races anciennes  : c’est le cas de la chèvre Poitevine, de la chèvre des fossés, du mouton Thônes et Marthod, du baudet du Poitou, ou encore de la jument Trait du Nord.

Une jeune recrue chez le mouton Thônes et Marthod, race rustique de brebis savoyardes et un petit tacheté recalé : ce petit agneau issu d'un croisement avec une brebis solognote ne correspond à  aucun canons des deux races protégées. © Marion Poiret
Une jeune recrue chez le mouton Thônes et Marthod et un petit tacheté recalé :  issu d’un croisement avec une brebis solognote, ce dernier ne correspond à  aucun des canons de ces deux races protégées et sera donc évincé des programmes de conservation. © Marion Poiret

La ferme se délocalise aussi pour certains événements ou manifestations et souhaiterait faire émerger des projets hors de ses murs, sur des espaces publics ou privés : projets de pâturage, de potagers et poulaillers partagés, développement de la traction animale et de l’utilisation du cheval en ville (entretien d’espaces verts, collecte de déchets, transports de personnes…).

La ferme pédagogique de Pontoise

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Doux agneaux !

Deux agneaux pour cette Solognote à  la ferme d'Ecancourt © Gilles Carcassès
Deux agneaux pour cette Solognote à  la ferme d’Ecancourt (Jouy-le-Moutier) © Gilles Carcassès

Ils sont arrivés ! La saison des agnelages démarre : à  la Ferme d’Ecancourt, les mères et leurs nouveaux-nés sont installés bien au calme dans une grange. Les brebis qui se désintéressent de leurs agneaux sont isolées quelques jours dans des box avec leurs petits, histoire de faire connaissance et de tisser des liens affectifs, avant de rejoindre le troupeau.

Celui-ci prend la pose © Gilles Carcassès
Celui-ci prend la pose © Gilles Carcassès

Les agneaux de la race Solognote sont marron et ont le poil assez court à  la naissance.

© Gilles Carcassès
Un agneau Thônes et Marthod à  la ferme pédagogique de Pontoise © Gilles Carcassès

Au château de Marcouville, dans la bergerie de la ferme pédagogique de Pontoise, les agneaux sont nés également. Ils sont d’une race savoyarde nommée Thônes et Marthod (du nom de deux villages de cette région). Chez cette race, le pelage est blanc sauf le museau, les oreilles, les « lunettes », le sexe et les « chaussettes ». Autrefois, les brebis passaient l’hiver dans les caves à  reblochon, elles y maintenaient une température et une humidité constante.

http://www.ferme.ecancourt.fr/blog/?p=2251

http://www.fermepedagogiquedepontoise.fr

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Un hôtel pour les osmies

C’est quoi une osmie?

Les osmies sont des abeilles sauvages solitaires qui font leur nid dans des cavités. Vous savez, le genre à  vous obstruer obstinément tous les trous d’évacuation de l’eau de condensation au bas de vos fenêtres…

Une osmie à  l'entrée de son nid © Gilles Carcassès
Une osmie à  l’entrée de son nid © Gilles Carcassès

Si vous voulez observer les passionnantes allées et venues des osmies au printemps, vous pouvez maintenant leur construire un hôtel. Mais vous n’êtes pas obligés de faire appel à  un architecte ni même à  un designer.

© Gilles Carcassès
Des hôtels à  osmies œuvres de designers, vus à  Paris aux jardins Abbé-Pierre – Grands-Moulins © Gilles Carcassès

Une buche percée ou un fagot de bambous les intéresseront sans doute davantage …

Un fagot de tiges creuses  © Gilles Carcassès
Un fagot de tiges de bambous à  Cergy © Gilles Carcassès
De belles grosses buches percées au Parc Floral de Paris
De belles grosses buches percées au Parc Floral de Paris © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Un hôtel à  osmies plus sophistiqué vu à  la boutique gourmande de la ferme expérimentale de Grignon © Gilles Carcassès

Retenez ces quelques conseils :

  • Choisissez une exposition chaude, orientée au sud
  • Allons à  l’essentiel : ce qui marche bien, ce sont les buches percées et les bottes de tiges creuses
  • Les trous des buches ne doivent pas être traversants
  • Utilisez des forets de 5 à  9 mm de diamètre pour faire les trous des buches, et vous aurez du monde
  • Les tiges creuses seront fermées à  leur extrémité arrière
  • La face arrière de l’hôtel sera fermée : ce sera plus chaud, plus solide et plus tranquille
  • La face avant pourra être utilement protégée par un grillage

Pour en savoir plus, nous vous conseillons cette vidéo de l’Office Pour les Insectes et leur Environnement :

La vie des osmies

http://blogs.paris.fr/casepasseaujardin/2013/03/05/hotels-et-nichoirs-a-insectes/

Cette mouche est une voleuse

 

L'actualité des jardins

Composter, c’est facile

Compostage en tas © Gilles Carcassès
Compostage en tas © Gilles Carcassès

Point n’est besoin d’un composteur de haute technologie pour réussir son compost au jardin : quelques piquets et morceaux de clôturettes, un peu d’espace et de patience y suffiront.

Les conseils de base à  retenir :

  • alterner en petites quantités les matières à  composter, vertes et brunes, humides et sèches
  • ne composter que des matériaux compostables (si, si, c’est mieux en le disant)
  • hacher les branchages si vous voulez les composter
  • faites deux tas d’un mètre cube, l’un en cours de montage et l’autre au repos en maturation, c’est nettement plus pratique
  • placés à  l’ombre, les tas de compost se dessècheront moins vite

Nouveau :  un super livret pour tout comprendre sur le compostage ! Ce fichier téléchargeable réalisé par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise est à  disposition de tous les acteurs du territoire.

Le compost, ça rend heureux !

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Tous les oiseaux de la Terre

…se seraient-ils donné rendez-vous aux jardins Abbé-Pierre – Grands-Moulins à  Paris ?

Le merle chante et la nuit tombe sur Paris © Gilles Carcassès
Le merle noir enchante la nuit parisienne © Gilles Carcassès

La partie centrale des jardins Abbé-Pierre – Grands-Moulins est ouverte la nuit aux promeneurs. Lors de ma visite, quelques usagers contemplatifs en profitaient pour écouter le concert qu’un merle inspiré leur offrait, perché sur un pin, trois mètres à  peine au-dessus de leur banc.

Cet oasis de verdure et d’eau créé en 2009 est une réalisation exemplaire en matière de développement durable.

jardins Abbé Pierre - Grands Moulins à  Paris © Gilles Carcassès
Les bassins des jardins Abbé-Pierre – Grands-Moulins à  Paris © Gilles Carcassès
Vue depuis la passerelle - jardins Abbé Pierre - Grands moulins © Gilles Carcassès
Vue depuis la passerelle des jardins Abbé-Pierre – Grands-Moulins © Gilles Carcassès

Un système de récupération de l’eau des allées et des toitures des bâtiments avoisinants alimente le réseau d’arrosage des jardins, les rigoles et les bassins, ainsi qu’un Mur des Pluies irrigué. On peut y voir des noues plantées d’arbustes, des terrasses, des mobiliers urbains confortables et solides et d’étonnants hôtels à  insectes. Les parties enherbées sont traitées en prairies. Le parc a été conçu pour favoriser la biodiversité, minimiser les coà»ts de gestion et permettre de multiples usages.

Dans ces jardins très appréciés par les habitants du quartier, les observations d’oiseaux rares se sont multipliées et viennent récompenser l’intelligence de la conception et la justesse de la gestion :

Une pie-grièche écorcheur !

Un torcol fourmilier !

Et puis un phragmite des joncs et des rousserolles effarvates !

En savoir plus sur les jardins Abbé-Pierre – Grands-Moulins

Un torcol, Jynx torquilla © François Lelièvre
Un torcol, Jynx torquilla © François Lelièvre