Des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle et de l’ODBU (Observatoire Départemental de la Biodiversité Urbaine) de Seine-Saint-Denis démontrent pour la première fois les effets de l’emploi des produits phytosanitaires sur la biodiversité par les jardiniers amateurs en France.
Cette étude illustre la grande complexité des effets directs et indirects de ces produits sur les populations de papillons et les bourdons. Comme on s’y attendait, l’usage de produits insecticides au jardin est clairement défavorable à ces pollinisateurs. L’emploi de désherbants aurait un effet négatif indirect, en raison de la raréfaction des plantes utiles à ces insectes. Quant aux fongicides et aux anti-limaces, en favorisant le développement et la floraison des plantes cultivées, ils auraient un effet indirect plutôt positif. Cela ne veut pas dire que ces produits sont favorables à la biodiversité ! La faune du sol, les vers de terre en particulier, et les prédateurs des mollusques (hérissons, grives…) peuvent être fortement impactés par ces traitements.
2015, 2016, 2018, 2020, 2022, 2025 ? Les informations se bousculent, comment s’y retrouver ?
Faisons le point.
2015 :
Les collectivités qui le souhaitent pourront candidater à partir de fin février 2015 au label « Terre saine – communes sans pesticides ». Ce label du ministère de l’Ecologie vise à encourager les collectivités à aller rapidement au-delà des prescriptions de la loi Labbé. La condition du label : n’utiliser aucun produit phytosanitaire relevant d’une autorisation de mise sur le marché. Notons au passage que les produits à base de Bacillus thurengiensis et les phéromones de synthèse pour le piégeage sexuel sont des produits phytosanitaires. Les collectivités dans ce label s’engagent donc à s’en passer. Il est curieux de constater que le même ministère encourage par ailleurs le recours aux solutions de biocontrôle dont font pourtant partie ces produits.
Le nouveau plan Ecophyto qui devrait être adopté et mis en application au second semestre 2015 prévoit l’interdiction de vente en libre-service aux particuliers des produits phytosanitaires qui seront interdits en 2022 au titre de la loi Labbé (voir plus loin). Il n’est pas interdit de penser que ce plan pourrait aussi s’accompagner d’un durcissement des dispositions de la loi Labbé… C’est du moins ce que suggérait le rapport Potier, établi pour préparer le nouveau plan Ecophyto.
2016 :
Il a été question d’avancer l’échéance 2020 de la loi Labbé (voir plus loin) au 1er mai 2016, puis maintenant au 31 décembre 2016. Cela devrait être voté dans la prochaine loi de transition énergétique actuellement en discussion.
2018 :
2018, c’était l’échéance de l’objectif de « réduction de 50% des pesticides, si possible », du plan Ecophyto établi en 2008. Nos parlementaires vont nous sortir d’ici l’été un nouveau plan Ecophyto avec de nouveaux objectifs. Exit donc 2018. On parle d’un nouveau calendrier de réduction de l’emploi des produits phytosanitaires en deux temps : 25 % en 2020 / 50 % en 2025.
2020 :
La loi Labbé a fixé l’interdiction d’emploi de produits phytosanitaires au 1er janvier 2020 pour les personnes publiques. Mais dans les conditions de la loi, on est très loin du zéro phyto. En effet, les espaces concernés sont uniquement les espaces verts, forêts et promenades accessibles ou ouverts au public (et donc pas les trottoirs, ni les cimetières, ni les terrains de sport). Sont exclus de l’interdiction les produits utilisés en agriculture biologique, les produits de biocontrôle, les produits à faible risque et les traitements dans le cadre de la lutte obligatoire.
2022 :
C’est le volet jardinage amateur de la loi Labbé. Pour les particuliers, avec les mêmes exceptions, l’échéance est fixée au 1er janvier 2022.
2025 :
Ce serait la nouvelle échéance pour l’objectif de réduction de 50 % de l’usage des produits phytosanitaires dans le futur nouveau plan Ecophyto.
Cette fois, c’est confirmé, ce sont bien deux ragondins qui ont élu domicile au bassin du parc François-Mitterrand à Cergy. L’espèce est fréquemment rencontrée sur notre territoire sur d’autres plans d’eau, notamment au parc de Grouchy à Osny et à la base de loisirs de Cergy-Pontoise.
Ce gros herbivore, qui peut peser jusqu’à 10 kg, est originaire d’Amérique du Sud. Il a été élevé en France à partir de 1882 pour sa fourrure. De nombreux élevages se sont développés jusqu’en 1914, puis dans les années 1925 – 1928. Mais les manteaux en ragondin sont passés de mode et les animaux captifs ont fini dans la nature. Leurs descendants sont désormais présents sur une grande partie du territoire français.
Le ragondin est un animal prolifique et peu inquiété chez nous par ses prédateurs naturels, en raison de l’absence totale de caà¯mans dans nos étangs. C’est pourquoi l’espèce peut devenir envahissante et causer des dommages écologiques : disparition de la végétation aquatique, et fragilisation des digues par le creusement de galeries dans les berges.
Pour éviter d’avoir à réguler ses populations, la première des précautions à prendre est de s’abstenir de les nourrir !
Cinq cent ceps de Baco noir escaladent le coteau rue des vignes blanches à Jouy-le-Moutier. Cette vigne plantée en 1905 appartient à la commune et est gérée par l’association « Le coteau des Jouannes ». Vingt familles se partagent l’entretien des rangs et participent aux travaux de vinification.
Aucun traitement, des rangs enherbés pour protéger le sol : c’est une vigne très naturelle. L’un des rangs est réservé aux enfants des écoles de Jouy : vingt classes, accueillies par les bénévoles de l’association, viennent cinq à six fois par an pour observer, apprendre et expérimenter la conduite d’une vigne, de la taille de printemps à la vendange.
Chaque année, le deuxième samedi de décembre, un vin chaud est préparé et offert aux passants. Le vin de Baco fait, paraît-il, des merveilles dans la recette du « ginglet de Noà«l ». Ce jour-là , les enfants se régalent de tartines de confiture de raisin.
Le vin de Baco « coteau des Jouannes » a remporté en 2012 un premier prix au grand concours de ginglet de la foire Saint-Martin à Pontoise, pour la plus grande fierté des Jocassiens.
Le cépage Baco noir a été obtenu en 1902 par hybridation avec une vigne sauvage américaine très vigoureuse, Vitis riparia. Il ne fait pas partie des cépages autorisés par l’Union européenne. La plantation de nouvelles vignes de Baco n’est donc pas possible.
C’est une particularité architecturale de quelques maisons du vieux Jouy-le-Moutier, dans le quartier de la Fontaine : des os dépassent du crépi sur les façades.
Quel secret se cache derrière ses macabres plantations ? Un superstition paà¯enne ? Un procédé rustique d’assèchement des murs ? Ici, le passé viticole des lieux et la disposition des os en lignes parallèles à bonne exposition suggère plutôt un dispositif de support de treilles. Les os, sous-produit du ragoà»t de mouton, ont beaucoup d’avantages par rapport aux chevilles en fer : ils sont gratuits, très solides et très durables et ils ne rouillent pas. Or on sait que la rouille tache les crépis et finit par faire éclater les pierres. Bel exemple de recyclage des déchets en circuit court !
Pour les vacances d’hiver 2015, la maison de la nature de Vauréal vous propose un riche programme d’animations. Vous pourrez assister à une conférence de Victor Renaud, apprendre à créer des bijoux avec des matériaux de récupération, fabriquer des mangeoires et des boules de graisse pour les oiseaux… et beaucoup d’autres choses encore !
Dans un marché de l’emploi plutôt calme, nous avons repéré sur notre territoire deux offres qui peuvent intéresser les professionnels de l’espace vert public.
Le Ministère de l’Agriculture, faisant suite aux propositions du rapport du député Dominique Potier, vient de publier les nouvelles orientations du plan Ecophyto qui s’articule selon 6 axes. L’axe n°5 « Accélérer la transition vers le zéro phyto dans les jardins et les espaces à vocation publique » engage notamment les intercommunalités dans la voie de la réduction des pesticides.
On trouve aussi dans ces orientations l’annonce de l’intensification de la recherche en matière de biocontrôle et de lutte intégrée.
A la ferme pédagogique de Marcouville à Pontoise, on peut observer la vie paisible des phasmes moroses d’Indonésie, dans leur terrarium empli de tiges de lierre. J’ai réussi à en voir un, il paraît qu’ils sont une quarantaine ! Ils ressemblent à s’y méprendre à des bâtons. Ainsi camouflés, ils échappent dans la nature à leurs prédateurs. Un détail nous révèle que ce sont bien des insectes : deux petits yeux qui nous regardent.
L’élevage de phasmes en terrarium est très facile. Pour tout savoir, rendez-vous dans ces pages très bien documentées du spécialiste des élevages d’insectes, l’OPIE (voir la vidéo rigolote) :
Ils vont par les chemins de ville en ville et distribuent les moutons dans les pâtures. C’est le principe de la transhumance. Réservez dès à présent votre week-end des 11 et 12 avril pour participer à la transhumance 2015 à Cergy-Pontoise.
Nous diffuserons le programme définitif dès qu’il sera établi.
Nous dénonçons au passage la méchante rumeur d’un méchoui géant…
Cette année, la ville de Maurecourt confiera l’entretien d’une friche communale à quelques brebis de la Ferme d’Ecancourt. Belle initiative !
Bien sà»r, les « polos orange » seront à nouveau mis à contribution. Bravo et merci à tous ces bénévoles de la Ferme d’Ecancourt, organisatrice de l’événement, pour leur fidélité et leur belle efficacité.