L'actualité de la Nature

Flora, un bel outil pour la botanique du Bassin parisien

Le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (CBNBP) a mis en ligne une base de données très complète des plantes sauvages du Bassin parisien. A noter que le territoire d’étude du CBNBP déborde largement des limites administratives de l’Ile-de-France, puisque ses cartes s’étendent jusqu’en Saône-et-Loire. On peut faire une recherche par espèce, par nom scientifique ou par nom vernaculaire, et afficher les cartes des observations.

La blackstonie perfoliée, Blackstonia perfoliata © Gilles Carcassès
Blackstonia perfoliata – Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès
Blackstonia perfoliata - carte des observations
Blackstonia perfoliata – carte des observations

La chlore perfoliée tolère les sols calcaires et apprécie les situations plus ou moins humides. Sa carte de répartition correspond aux principaux affleurements de craie et de marnes du Bassin parisien.

Aristolochia clematitis © Gilles Carcassès
Aristolochia clematitis – Cergy © Gilles Carcassès
Aristolochia clematitis - carte des observations
Aristolochia clematitis – carte des observations

L’aristoloche clématite se plaît dans les sols riches des alluvions des grands fleuves. Sa carte de répartition dessine très bien les vallées de la Seine et de la Loire, la vallée de l’Oise et celle de la Marne…

L'actualité de la Nature

Fête de la Nature

fete de la nature

Chaque année à  la fin du mois de mai, depuis 2007, la Fête de la Nature rassemble tous ceux qui souhaitent proposer des animations gratuites au contact de la nature afin de permettre au public de mieux la connaître.

Vous représentez une structure d’éducation à  l’environnement, une collectivité, une association naturaliste ? C’est le moment d’inscrire sur le site de la Fête de la nature les animations gratuites que vous voulez proposer dans ce cadre.

Vous souhaitez profiter de ces animations : il vous faudra patienter encore un peu. Elles seront présentées en détail sur le site de la Fête de la nature à  partir du 15 mars 2016.

A Cergy-Pontoise, un très bon cru se prépare, avec des surprises…

Retour sur nos participations à  la Fête de la nature 2015…

Sorties en canoà«s à  l'Ile de loisirs - Cergy © Gilles Carcassès
Sorties en canoà«s à  l’Ile de loisirs – Cergy © Gilles Carcassès

Et sur notre Fête de la nature 2014…

Faucon crècerelle © Gilles Carcassès
Faucon crècerelle © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Mésange malade ?

Mésange charbonnière -étang du Corra à  Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès
Mésange charbonnière (Parus major) – étang du Corra à  Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

Cette mésange charbonnière retournait tranquillement les feuilles mortes en famille aux abords de l’étang du Corra à  Saint-Germain-en-Laye, sans doute à  la recherche de quelques graines.  Son profil droit m’a intrigué. Aurait-elle laissé des plumes de la joue dans une bagarre ?

Renseignements pris, il se pourrait bien que cette mésange soit malade. Un virus provoque chez cette espèce des déformations semblables sur la tête ou sur les pattes. La poxvirose est une maladie des oiseaux largement répandue dans le Monde et touchant de nombreuses espèces. Elle est apparue chez des mésanges charbonnières sous cette forme particulière pour la première fois en Norvège au début des années 1970 puis en Europe de l’Est et en Angleterre en 2005 / 2006. La France est touchée aussi et des cas sporadiques ont été signalés ces dernières années un peu partout. Cette maladie ne semble pas mettre en danger l’espèce mais peut être handicapante pour l’oiseau. Elle se transmet d’oiseau à  oiseau par contact ou par l’intermédiaire d’insectes piqueurs (des moustiques sans doute). Elle ne présente aucun danger pour l’Homme.

Que faire si vous voyez une mésange suspecte à  la mangeoire, pour limiter les éventuels risques de contagion aux autres oiseaux ?

  • Pour une même quantité de graines, multiplier le nombre de postes de nourrissage pour éviter les fortes affluences en un même endroit
  • Nettoyer régulièrement et soigneusement la ou les mangeoires
  • Préférez les modèles à  perchoir en matériaux non biologiques plutôt que les modèles à  plateau en bois car ces derniers se salissent plus facilement des déjections des oiseaux.

Les consignes de la LPO

La poxvirose de la mésange charbonnière par le Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Ecosystèmes des Pays de Loire

L'actualité de la Nature

Les prochaines animations de la Maison de la Nature de Vauréal

Dans le nouveau calendrier d’animations de la Maison de la Nature de Vauréal, je relève trois séances en lien avec l’observation de la biodiversité :

Une dizaine de hérons cendrés fréquentent toute l'année la base de loisirs mais ne nichent pas sur place © Marion Poiret
Héron cendré © Marion Poiret

le mercredi 24 février 2016 : construction de mangeoires pour les oiseaux des jardins et fabrication de boules de graisse

le dimanche 6 mars 2016 : sortie ornithologique à  l’île de loisirs de Cergy-Pontoise

 

Une belle trace de sanglier © Gilles Carcassès
Une belle trace de sanglier © Gilles Carcassès

 

le vendredi 26 février 2016 : atelier pour découvrir les empreintes des animaux

 

Le calendrier avec toutes les animations, les tarifs et les renseignements pour s’inscrire

L'actualité de la Nature

Les clandestins de la gare

Un figuier sur le quai de la gare de Poissy © Gilles Carcassès
Un figuier sur le quai de la gare de Poissy © Gilles Carcassès

Palissé comme une palmette, un beau figuier s’élance à  l’assaut du quai de la gare de Poissy. Bien sà»r, personne ne l’a planté à  cet endroit, c’est une graine arrivée il y a quelques années dans la fiente d’un oiseau qui a germé dans le ballast. Au fil des ans, le va-et-vient des rames lui a donné sa forme. Un couple de voyageurs remarque cette drôle de verdure en descendant du wagon parce que je la photographie, quelques centaines d’autres passent sans rien voir.

Un clémentinier dans le ballast © Gilles Carcassès
Un clémentinier dans le ballast © Gilles Carcassès

Celui-là , quelques mètres plus loin, ce n’est pas un oiseau qui l’a semé. Ce pépin de clémentine aurait dà» terminer sa course dans la poubelle du quai.

Il y a tout ce qu’il faut pour faire un merveilleux jardin méditerranéen entre ces quais de gare : la forme encaissée qui protège du vent, les cailloux qui emmagasinent la chaleur du jour et assurent un parfait drainage, les crottes des pigeons comme fertilisant et toute la pluie du ciel. On ne devrait pas y faire passer des trains, ils abiment les branches de ces belles plantes courageuses, venues de pays lointains.

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Deux beaux oiseaux que l’on peut voir en ce moment

Carduelis carduelis, le chardonneret élégant © Gilles Carcassès
Carduelis carduelis, le chardonneret élégant – Cergy © Gilles Carcassès

Sur les talus herbeux de l’Axe majeur à  Cergy, ce chardonneret, grand amateur de graines de plantes herbacées, visitait avec ses congénères les touffes de laiterons en fruits. Devinette : ces chardonnerets viendraient-ils si la pelouse était régulièrement tondue comme une moquette ? Bien sà»r que non, car il leur faut des plantes montées en graines. Il fait ici la démonstration vivante que le gestion différenciée des espaces verts est bénéfique pour la biodiversité.

Gallinula chloropus, la gallinule poule d'eau © Gilles Carcassès
Gallinula chloropus, la gallinule poule d’eau – Cergy © Gilles Carcassès

Et ces poules d’eau, mascottes des bassins du parc François-Mitterrand à  Cergy seraient-elles là  si les berges étaient restées bétonnées ? Non plus : c’est dans les touffes de plantes aquatiques qu’elles établissent leur nid et se nourrissent.

Moralité : protéger la biodiversité sur un territoire, ce n’est pas sorcier, quand les aménagements bien conçus bénéficient des modes de gestion adaptés.

Un autre article sur les chardonnerets

Un autre article sur les poules d’eau

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Olomouc

Le CRBPO m’a transmis les renseignements tout juste arrivés du Muséum de Prague concernant la mouette baguée portant le numéro ES 33382. Je l’avais repérée en janvier 2015 au parc François-Mitterrand à  Cergy et je l’y ai revu fin décembre de la même année.

Mouette rieuse baguée ES 33382 - 29 12 2015 - parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Mouette rieuse baguée ES 33382 observée le 29 12 2015 au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Cette mouette rieuse est né en juin 2013 dans la campagne près d’Olomouc, capitale spirituelle millénaire de la Moravie, dans la partie Est de la Tchéquie. Elle a été baguée au nid alors qu’elle était encore poussin.

La campagne et les étangs au nord d'Olomouc - Google maps
La campagne et les étangs au nord d’Olomouc – Google maps
Olomouc est baigné par la Morava - Google maps
Olomouc est baigné par la Morava, un affluent du Danube – Google maps

Olomouc est à  1100 km de Cergy-Pontoise. C’est très loin, 2,5 fois plus loin que Strasbourg à  vol d’oiseau. Notre mouette y retourne-t-elle l’été ? C’est possible, mais seule une observation estivale avec lecture de la bague permettrait de savoir précisément où elle passe la belle saison.

 

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La cabane du ver de terre

Cabane de lombric © Gilles Carcassès
Cabane de lombric © Gilles Carcassès

Au bord d’un chemin dans le parc de Grouchy à  Osny, je remarque cette curieuse construction à  base de feuilles mortes. Elles sont à  moitié enfouies dans le sol et mêlées à  de la terre. Et cette chose n’est pas seule, il y en a une tous les vingt centimètres environ.

Ce sont les cabanes des vers de terre anéciques. Vous les avez déjà  rencontrés au jardin : ce sont ces grands vers dont la partie avant est plus sombre que l’arrière. La nuit, ils sortent leur tête au dehors, s’étirent et prospectent la surface du sol. Avec leur bouche, ils attrapent les feuilles mortes et les brindilles et les tirent à  eux jusque dans les premiers centimètres du sol, comme le montre cette vidéo. Des bactéries et des champignons décomposent alors ces débris en une matière organique que consommera le lombric.

Cabanes © Gilles Carcassès
Trois cabanes © Gilles Carcassès

Les pluies d’hiver ont quelque peu raviné le chemin, emportant les feuilles et les branchettes tombées et dégageant ainsi à  la vue les fameuses cabanes dont la densité montre que ce sol est très habité.

La cabane du lombric © Gilles Carcassès
Une autre cabane de lombric © Gilles Carcassès

Des chercheurs étudient les vers de terre et leurs actions dans les sols

Les goélands savent faire sortir les vers de terre pour les manger

Les vanneaux aussi !

Pour étudier les vers de terre : le protocole moutarde

Les vers de terre, un article de Jardins de Noé

 

 

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Comptons les oiseaux

Pinson des arbres © Gilles Carcassès
Pinson des arbres © Gilles Carcassès

Samedi 30 et dimanche 31 janvier 2016, le Museum national d’Histoire naturelle et la Ligue pour la protection des oiseaux organisent pour la quatrième année consécutive une grande opération de comptage des oiseaux des jardins.

Tout le monde peut participer.

Il suffit de compter pendant un heure tous les oiseaux fréquentant un jardin (votre jardin, si vous en avez un) et de remplir en ligne la fiche d’observations sur le site Oiseaux des jardins.

Rouge-gorge © Gilles Carcassès
Rouge-gorge © Gilles Carcassès

En savoir plus le comptage annuel des oiseaux des jardins

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Torchepot

Sitelle à  la mangeoire © Jeanne-Flore Blomme-Leveneur
Sittelle torchepot à  la mangeoire © Jeanne-Flore Blomme-Leveneur

La sittelle vient parfois aux mangeoires. Dans ce jardin de Marines (Val d’Oise), elle se régalait de graines de tournesol.

Quand on voit une sittelle, les arbres ne sont jamais loin, car c’est son terrain de prédilection. La sitelle est sédentaire, elle niche dans une cavité dont elle ajuste l’orifice avec un torchis de boue de sa confection, d’où son nom de torchepot. Elle passe ses journées à  faire des acrobaties dans les branches des grands arbres à  la recherche de nourriture. Ses griffes impressionnantes lui permettent de se tenir tête en bas ou de se déplacer à  la face inférieure d’une branche.

© Gilles Carcassès
Forge sur un tronc – parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès

Comme les pics, les sittelles utilisent les crevasses des écorces pour coincer des graines afin de les décortiquer à  leur aise. On voit ici la marque d’un coup de bec sur ce gland. J’ai peut-être dérangé l’oiseau pendant son repas, ou bien il s’agit d’une provision.

La sittelle par le Jardin des plantes de Paris