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Des chouettes et des noix

Et non pas des chouettes à la noix, attention ! C’est un très beau projet (et même un très chouette projet !) mené en partenariat avec la Ville de Maurecourt et la LPO : sur le plateau agricole ce sont trois nouveaux nichoirs à chouettes chevêches qui sont venus compléter l’offre en habitat pour cette espèce en déclin.

Quel rapport avec les noix ?

Noix de Juglans regia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

C’est très simple, les trois nichoirs ont été installés dans des noyers.

Les noyers de Maurecourt sont des arbres déjà grands et capables d’abriter diverses espèces. Mais à la différence d’autres essences, comme les poiriers ou les platanes, les noyers font peu de trous dans les troncs en vieillissant. Or ces cavités sont le refuge idéal de la petite chouette qu’est la chouette chevêche. Alors à défaut de vieux poiriers dans le secteur nous avons installés des cavités artificielles dans les noyers.

Nichoir à chevêche artificiel – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

On sait que 5 couples de chevêches nichent dans les environs, dont les plus proches sont au château du Fay, à la Ferme Bellefontaine et à la Ferme d’Ecancourt. On espère ainsi que des jeunes des années précédentes de ces couples pourront venir s’installer à Maurecourt et participer au développement de la population locale de la Chevêche d’Athéna.

Chouette chevêche d’Athéna à la ferme Bellefontaine – Maurecourt © Eric Grosso

L’endroit nous paraît idéal pour l’installation du petit rapace (espace ouvert pour la chasse, nichoir à la bonne taille et abrité des principales pluies), mais, nous ne sommes pas des chouettes… Peut-être qu’elles ne partageront pas notre avis. En tout cas nous reviendrons régulièrement vérifier si les nichoirs sont occupés.

Le plateau agricole et ses noyers – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Retrouvez dans ces articles :

Des informations sur les chouettes du territoire

Une action de renaturation sur le territoire de Maurecourt

D’autres types de nichoirs sur l’agglomération

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Poule acrobate

Bravo à Antoine qui a repéré dans l’arbre une poule d’eau !

Gallinule poule d’eau – Cergy © CACP – Emilie Périé

Un peu improbable de la trouver là ; avec ses grandes pattes et ses petites ailes on l’imagine plus facilement marcher sur les berges voire nager dans l’eau, pourtant ce n’est pas la première poule d’eau que l’on a observée perchée dans un saule.

Peut-être a-t-elle voulu s’éloigner des passants du Parc François Mitterrand pour un moment ?

Retrouvez ici :

Le portrait de la poule d’eau

La poule d’eau, par Oiseaux.net

Agenda

In(se)ktober 2022

C’est reparti ! L’OPIE (Office Pour les Insectes et leur Environnement) relance son défi de dessins d’insectes durant tout le mois d’octobre, le relèverez-vous ?

Les consignes sont simples : à chaque jour est attribué un type d’insectes que vous pouvez dessiner comme bon vous semble puis le partager avec la communauté des dessinateurs d’insectes ; par mail à biodiversite@cergypontoise.fr ou sur les réseaux sociaux avec la mention #insektober2022.

Voici la liste :

L’an dernier vous nous aviez partagé vos œuvres que nous avions rassemblés en une fresque.

On compte sur vous pour faire au moins aussi beau. A vos crayons !

Agenda

Le Jour de la Nuit 2022

C’est bientôt là 14ème édition du Jour de la Nuit. Comme tous les ans l’association Agir pour l’environnement organise cet événement national pour sensibiliser à la pollution lumineuse.

A notre échelle nous proposons une sortie naturaliste : à l’écoute des rapaces nocturnes.

Hibou moyen-duc © Morgane Lecoq

Il s’agit d’une balade d’environ 2 heures, animées par un ornithologue de la Ligue de Protection des Oiseaux, au cours de laquelle on espère entendre ensemble les chants des chouettes et hiboux du territoire.

Rendez-vous à 20h le vendredi 14 octobre, rue des écoles à Boisemont. Inscription préalable à biodiversite@cergypontoise.fr

Pour découvrir les autres événements proposés près de chez vous, cliquez ici.

Retrouvez les éditions précédentes :

Edition 2021

Edition 2020

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Le blongios nain

Bravo à  Pascal, Gilles et François qui ont repéré le blongios nain dans les feuilles ! Une bien belle rencontre estivale.

Zone ornithologique de l’île de loisirs – Cergy © CACP – Emilie Périé

Début juillet nous sommes retournés sur l’île astronomique à  la recherche des plantes rares que nous avions repérées l’an dernier. Malheureusement la saison était déjà  bien avancée et nos plantes étaient grillées. En revanche, nous avons saisi l’occasion pour faire le tour de la zone ornithologique, sait-on jamais ce que l’on peut y voir.

Et bingo ! Il était là , le blongios nain.

Ixobrychus minutus, le blongios nain – Cergy © CACP – Emilie Périé

Nous l’avions recherché avec acharnement l’an dernier, en vain. Cette fois-ci c’est totalement par hasard et avec beaucoup de joie que nous l’avons trouvé. Nous en avons donc profité pour remplir nos cartes mémoires de photos de ce bel oiseau à  vous partager.

Ixobrychus minutus, le blongios nain – Cergy © CACP – Madison Renault

Le blongios nain, Ixobrychus minutus, est le plus petit des hérons d’Europe. Il ne mesure guère plus de trente centimètres de haut. Comme ses compagnons de la famille des Ardéidés il parcoure les bords d’eau sur ses grandes pattes et pêche à  l’aide de son long bec de gros insectes et leurs larves, des petits poissons, des batraciens. Là , il semble qu’il ait attrapé une larve de libellule.

Ixobrychus minutus, le blongios nain et sa proie – Cergy © CACP – Madison Renault

Grâce aux contrastes francs de son plumage, aux deux lignes blanches sur son cou et à  la couleur foncée de son œil on peut dire qu’il s’agit d’un mâle.

Ixobrychus minutus, le blongios nain – Cergy © CACP – Emilie Périé

Si nous étions si contents de l’observer c’est que l’oiseau n’est pas commun. Il est même classé rare dans la région, et considéré comme en danger d’extinction. Son habitat, les roselières de bords d’étang, a tendance à  disparaitre. En tout cas, le calme environnant ces espaces disparait nettement sur l’ensemble des points d’eau franciliens. Cette année une quinzaine d’individus ont été observés sur toute la région. Et dans le Val d’Oise, ce mâle est le seul blongios a avoir été recensé.

Depuis 2019 un individu est signalé tous les ans sur l’île de loisirs. On peut donc espérer que l’endroit soit propice à  une installation et qu’une femelle arrive prochainement…

En tout cas celui-ci n’était pas le moins du monde préoccupé par notre présence. Nous avons pu l’observer longuement évoluer sur les branches avec agilité et discrétion, à  l’affut d’une proie. Puis nous l’avons laissé tranquille, tout à  sa pêche. J’espère qu’elle fut bonne.

Ixobrychus minutus, le blongios nain, à  l’affut – Cergy © CACP – Emilie Périé

Pour aller plus loin :

Le blongios nain, par Oiseaux.Net

Les traces de ses précédents passages

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Pause estivale

Secteur ornithologique de l’île de loisirs – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le mois d’aoà»t arrive et avec lui la pause annuelle dans la parution des articles.

La biodiversité elle ne s’arrête pas, continuez d’ouvrir l’œil ! Nous vous souhaitons de belles observations et vous donnons rendez-vous en septembre pour une nouvelle photo mystère.

Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à  mettre une gamelle d’eau à  destination de la faune qui vous entoure. Oiseaux, insectes, mammifères et amphibiens vous en seront reconnaissants !

Bel été à  tous !

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A Osny on protège les chauves-souris !

Le 20 juillet de cette année nous avons visité le site des travaux du château de Grouchy à  Osny dans le cadre de notre étude sur la faune des carrières. Nous sommes allés tout d’abord dans les galeries du château dans lesquelles, grâce aux conseils avisés d’écologues chiroptérologues du bureau d’étude EGIS et l’écoute attentive des responsables des travaux, le chantier continue en respectant les chauves-souris qui y nichent.

Inspection des travaux – Osny © CACP – Emilie Périé

En effet sur certains endroits du plafond des interstices entre les joints ne seront pas rebouchés afin de permettre aux chauves-souris de continuer à  se cacher dans un milieu adéquat pour elles, sans pour autant gêner ni les travaux ni la qualité du bâtiment à  l’arrivée.

Interstices dans le plafond des galeries, « C’est génial ! » – Osny © CACP – Emilie Périé

D’autres installations seront aussi mises en place comme notamment des ajustements sur les grilles d’entrée pour laisser de l’espace pour le passage des chauves-souris en respectant des dimensions recommandées par les chiroptérologues.

Et cela ne déplait en rien à  nos chauves-souris si l’on en croit la femelle de petit rhinolophe et son petit que nous avons trouvés dans l’escalier du colombier.

Nous avons continué notre visite par les carrières du château de Grouchy où nous avons fait d’autres découvertes !

Les chiroptérologues en mission commando – Osny © CACP – Emilie Périé

Grâce à  la technique des chiroptérologues équipés de détecteurs à  ultrasons et caméras infrarouges, nous avons pu détecter la présence d’une chauve-souris dans les carrières qui est vite partie se cacher. Nous avons par la suite trouvé des traces de guano, caractéristiques des petits rhinolophes, traduisant l’emplacement d’un reposoir.

Guano de petit Rhinolophe – Osny © CACP – Emilie Périé

Nous avons alors fini notre observation des carrières du château, puis de nouvelles recommandations ont été données quant à  l’entrée de la carrière pour favoriser nos petites chauves-souris.

Dans les carrières – Osny © CACP – Madison Renault

C’est rassurés pour nos chauves-souris que nous quittons le château en sachant qu’à  Grouchy elles seront protégées !

Mais nos observations ne s’arrêtent pas là  il restait encore d’autres lieux sur notre liste à  aller visiter. La suite la saison prochaine !

Retrouvez d’autres articles sur les chauves-souris :

Les chauves-souris de Cergy-Pontoise

Révélations sur les chauves-souris

Cet article est écrit par Madison, en stage chez nous cet été.

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De nouveaux emplacements pour les faucons

Parc des Arènes – Cergy © CACP – Emilie Périé

Dans le Parc des Arènes à  Cergy, on voit souvent les faucons crécerelles se percher sur les pylônes électriques.

Faucon crécerelle sur un pylône électrique – Cergy © CACP – Emilie Périé

On sait aussi qu’ils sont capables de nicher sur ces pylônes, mais souvent plus facilement quand un nid est déjà  présent, celui d’une corneille par exemple ou encore dans un nichoir artificiel.

A l’àŽle Adam nous avons pu observer que les faucons semblent apprécier ces nichoirs artificiels en bois.

Faucon crécerelle dans un nichoir en bois – l’àŽle Adam © CACP – Emilie Périé

Forts de ces constats, nous avons donc, en partenariat avec la LPO àŽle-de-France, proposé à  RTE (Réseau de Transport d’Electricité) d’installer des nichoirs sur les pylônes électriques.

Et c’est ce qui a été fait la semaine dernière. A Cergy et Osny, ce sont deux nichoirs fabriqués par le groupe LPO àŽle-de-France qui ont été installés par les équipes de RTE.

La montée du nichoir – Cergy © CACP – Emilie Périé

Après avoir escaladé le pylône, les agents ont hissé le nichoir à  une dizaine de mètres de haut.

La fixation du nichoir – Cergy © CACP – Emilie Périé

Ils l’ont ensuite fixé sur l’une des barres du pylône.

Le nichoir installé – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le nichoir est prêt à  accueillir les faucons dès le printemps prochain pour la nouvelle saison de reproduction !

L’équipe RTE – Osny © RTE

Ils ont ensuite répété l’opération sur le pylône d’Osny. Deux nichoirs sont donc prêts à  l’emploi pour mars 2023. Nous suivrons bien sà»r leur utilisation par les faucons.

Le faucon crécerelle est une espèce protégée dont l’habitat naturel tend à  décliner. Cette démarche d’installation de nichoirs va se poursuivre sur le territoire. Et nous remercions vivement RTE pour avoir installé les premiers.

Les partenaires :

RTE – Réseau de Transport d’Electricité

LPO – Ligue de protection des oiseaux, àŽle-de-France

Retrouvez d’autres articles sur le faucon crécerelle :

Un rapace aux aguets

Le repas du faucon

Les rapaces en vol

Les rapaces du territoire