Cette année encore de nombreux talents se sont révélés lors du défi lancé par l’OPIE de dessiner un insecte (ou presque) par jour. Voici les productions que vous nous avez partagées :
Mention spéciale à nos collègues de Deuil-la-Barre et plus particulièrement à Laurent De Andrade qui a réalisé et partagé les 31 dessins proposés cette année. Voici son œuvre (que l’on trouve particulièrement réussie) :
Un grand bravo à lui !
Nous espérons que ce défi vous aura amusé et surtout que vous en aurez profité pour découvrir des insectes que vous ne connaissiez pas encore.
Nous vous donnons bien sûr rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau défi et d’ici là, ouvrez l’œil sur les petites bêtes qui vous entourent et taillez vos crayons !
Cette année encore, nos inventaires de terrain nous ont conduit à réaliser près de 60 collections SPIPOLL, soit 20 heures d’observation et de photographies d’insectes. De tous ces clichés récoltés seulement quelques uns d’entre eux ont pu être publiés au cours de l’année, il nous en reste plein à partager. Nous profitons donc de cette période de fin d’année où l’ambiance est à la fête et aux vacances pour vous offrir quelques rappels de couleurs estivales. Voici les plus beaux insectes de 2022 en une galerie désordonnée et en 3 tomes.
L’hiver s’installe petit à petit, le froid revient, les premiers flocons tombent et les migrateurs hivernaux reprennent leurs quartiers. Les mouettes sont de retour dans le parc François Mitterrand. Il est temps de nous lancer dans un de nos jeux préférés : profiter de la pause déjeuner pour aller repérer les bagues sur les pattes des mouettes rieuses.
Et cette année la chasse est fructueuse : première sortie, première bague ! Le 30 novembre dernier nous avons observé cette jeune mouette.
« TAXP » nous dit sa bague jaune. Le site European Colour-ring Birding nous indique qu’il s’agit d’une mouette baguée en Pologne. Un petit mail à nos homologues du muséum polonais (en anglais!) et nous avons maintenant sa fiche d’identité. Elle a été baguée le 31 mai 2021, elle ne devait pas être bien vieille si on en croit la couleur de ses pattes, à Jankowo en Pologne. D’après les coordonnées, elle était sur une île au milieu du lac Pakoskie.
Elle a parcouru plus de 1330 kilomètres pour rejoindre la balustrade du parc François Mitterrand ! Où elle a apparemment décidé de passer quelques temps puisque certains d’entre vous nous ont également indiqué l’avoir vue ces derniers jours.
« Witamy małą mewę » *Bienvenue petite mouette, en polonais d’après Google Traduction.
C’est la première fois que nous voyons cette mouette. Si on trouve tous les ans des mouettes rieuses baguées, venant d’un peu partout en Europe de l’Est ce ne sont jamais les mêmes individus. Peut-être une information importante à noter dans les trajets migratoires des mouettes ?
Retournons un instant en juillet dernier : le soleil brille, les fleurs éclosent et les insectes bourdonnent. Et notamment autour de ce magnifique chardon crépu du cimetière intercommunal à Puiseux-Pontoise. La session SPIPOLL devant ce massif de fleurs violettes m’a permis d’observé par moins de 21 espèces d’insectes !
Quatre espèces de bourdons
Trois espèces de coccinelles
Quatre espèces de mouches
Trois espèces d’abeilles (+une guêpe)
Et bien d’autres petites bêtes, dont une plus intrigante encore que les autres. En effet elle se détache bien du chardon avec sa couleur vert émeraude.
La communauté du SPIPOLL m’apprend qu’il s’agit d’un Chalcidien, de la famille des Chacidoidae. Gilles m’indique qu’il ressemble à des insectes du genre Torymus, mais avec ces photos nous sommes bien en peine d’aller plus loin dans l’identification. Au moins un point nous parait sûr : c’est une femelle en train de pondre. L’ovipositeur est planté dans l’ensemble des bractées de l’inflorescence.
Mais où pond-elle ? Ou plutôt, dans qui ? Les Torymus sont connus pour être des parasites des gales de Cynipidae. L’espèce Torymus sinensis, venue de Chine, est utilisée en lutte biologique contre le cynips du châtaignier qui cause beaucoup de dégâts dans les exploitations de châtaigniers. Quel œuf, larve ou gale notre insecte aura trouvé pour installer sa progéniture, cela reste un mystère.
Pour ma part, une chose est certaine, je le trouve très joli.
Bravo à ceux qui ont su identifier les potentiels coupables : une bande de frelons à l’appétit bien ouvert !
Souvent connus comme étant de grands chasseurs d’abeilles, les frelons, qu’ils soient européens ou asiatiques, ne sont carnivores qu’à l’état larvaire. Les adultes chassent des proies pour nourrir les larves. Mais eux-mêmes ne se nourrissent que de matières végétales sucrées : de nectar (notamment celui du lierre en automne), du miellat, ou des fruits. En effet, on les voit fréquemment tourner autour des raisins sur les vignes. Et quand ils s’attablent autour d’une pomme, ils en creusent la chaire entièrement ne laissant que la peau.
Le site Nature en Ville à Cergy-Pontoise est animé par l’équipe du Secteur Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Au sein de la Direction des Espaces Naturels et des Milieux Aquatiques, le Secteur Biodiversité a pour missions de connaitre la biodiversité et le patrimoine vivant du territoire, faire connaître ce patrimoine et sensibiliser aux enjeux qui lui sont reliés, conseiller les équipes sur les thématiques de nature en ville et, mener des projets de protection de la nature.
Convaincus que pour protéger la nature il faut d’abord la connaître, et vous la faire connaître, nous avons créé en avril 2013 Nature en Ville à Cergy-Pontoise. Nous, ce sont tous les agents qui ont formé et formeront le Secteur Biodiversité : l’équipe actuelle Emilie et Matthieu, nos prédécesseurs Gilles et Marion, et tous les stagiaires qui nous ont accompagné dans la réalisation de ces missions dont vous pourrez croiser les noms au fil des articles.
Contacts :
Pour les sujets directement liés à la biodiversité (observation d’espèces, emprunt d’expositions biodiversité) : biodiversite@cergypontoise.fr
Même caché derrière sa feuille de lampsane on pouvait distinguer la tache rouge sur les genoux de ce joli insecte, tout à fait aux couleurs d’Halloween ; bien qu’on l’ait observé au mois de mai durant la Fête de la Nature.
Le cercope à genoux rouges n’est pas l’espèce la plus courante de la région, pourtant on la retrouve de plus en plus régulièrement dans le Val d’Oise. Les nouvelles températures dans les environs doivent lui siéent.
Envoyez nous vos suggestions par mail à biodiversite@cergypontoise.fr ou sur la page Facebook dédiée, la rubrique « commentaires » n’est pas encore rétablie.
Ce n’est sans doute pas une phrase que vous envisagiez dire à la prochaine araignée que vous allez croiser. Et pourtant, les yeux des araignées sont fascinants quand on prend le temps de les regarder. Si la grande majorité des espèces ont 8 yeux (4 paires) certaines en ont 6, 4, 2 voire même aucun. En tout cas, toujours en nombre pair, sinon c’est qu’il y a eu un accident.
Outre leurs nombres ce sont leurs tailles et leurs emplacements sur la tête de la bête qui sont intéressants. En observant le positionnement des yeux d’une araignée on peut déterminer à quelle famille elle appartient. En version artistique (et pas à l’échelle!) voici ce qu’un guide non exhaustif peut donner :
Les motifs formés par les 8 yeux sont extrêmement variés. Et si vous avez peur d’oublier qui est qui, j’ai déjà vu des arachnologues porter ce guide en T-shirt !
Regarde moi dans les yeux, je saurais qui tu es
Dans la famille des Araneidae, un carré central et deux paires excentrées d’yeux très serrés :
Dans la famille des Lycosidae, une ligne de quatre petits yeux bien serrés surmontée de deux grands yeux centraux et encore deux yeux derrière la tête :
Dans la famille des Pisauridae, une ligne de quatre petits yeux bien horizontaux surmontée d’une ligne courbe de quatre yeux plus grands et plus espacés :
Dans la famille des Salticidae, deux grands yeux centraux accompagnés de deux moyens et quatre petits yeux derrière la tête (très subjectivement, le regard le plus mignon du monde des arachnides) :
Dans la famille des Tetragnathidae, deux rangées de quatre bien alignés :
Saurez-vous reconnaître la prochaine araignée que vous croiserez ?
A vos crayons !
En ce 31 octobre, c’est le dernier jour du défi Insektober lancé par l’OPIE (Office Pour les Insectes et leur Environnement). Aujourd’hui on vous propose de dessiner une araignée sauteuse. Voici un modèle de chez nous :
Mais pour plus de couleurs dans vos dessins vous pouvez aller voir du côté des araignées du genre Maratus, ébahissement garanti !