« Le charme d’Adam c’est d’être à poils. » Voici une drôle de phrase mnémotechnique que vous avez peut-être déjà entendue. Les apprentis botanistes l’utilisent lorsqu’il s’agit de différencier le charme, notre arbre à chatons du jour, du hêtre, que nous traiterons dans un autre article. En effet ces deux essences forestières, que l’on retrouve régulièrement dans les même types de milieux, sont souvent confondues car la forme de leurs feuilles est assez similaire.
Cette phrase mnémotechnique rappelle que la feuille de charme a des dents alors que la feuille de hêtre présente des poils (Le Charme d’à dents c’est d’Hêtre à poils). On peut également noter que, comparativement au hêtre, le charme possède des nervures bien plus marquées/profondes.
Leurs feuillages respectifs ont un autre point commun assez notable, ils sont certes tous les deux caducs mais ils sont également « marcescents » ou en tous cas partiellement. Un feuillage est dit marcescent lorsque, arrivé en automne/hiver, les feuilles meurent mais restent sur les branches. Il faut alors attendre le printemps, lorsque les nouvelles feuilles sortent pour que les anciennes finissent par tomber.
Le charme fleurit d’avril à mai, les chatons mâles sont assez semblables à ceux du noisetier mais en un peu plus épais et plus courts. Comme le signifie le nom d’espèce (betulus), le charme fait partie de la famille des BETULACEAE.
Sur l’image ci-dessus on peut voir la forme typique d’un charme. On constate d’ailleurs que le caractère marcescent du feuillage n’est pas toujours présent.
Dans le prochain article de cette série nous verrons l’aulne glutineux, Alnus glutinosa.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
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