Quel est donc ce coléoptère enfoui dans une inflorescence de pissenlit ?
J’entreprends une exfiltration pour mieux lui tirer le portrait.
Des antennes en lamelles ?
Ce serait donc un membre de la famille des Scarabaeidae (un scarabée, pour simplifier) ? Je l’ai trouvé tout à la fin de la galerie de sa grande famille : c’est Valgus hemipterus, appelé aussi cétoine punaise.
Les larves de cet insecte assez proche des cétoines dorées se développent dans le bois à la base des troncs morts debout. Il est facile à reconnaître avec sa petite taille et ses élytres noirs ornés d’écailles claires. Ceux-ci sont aussi nettement plus courts que l’abdomen. C’est pour ce dernier caractère qu’il est nommé « hemipterus » (demi-aile), d’où son nom vernaculaire de cétoine punaise, les punaises étant de l’ordre des hémiptères.
Mâle ou femelle ?
La femelle possède une longue tarière, ce qui est peu commun pour un coléoptère. A l’aide de cet appendice, elle introduit ses œufs dans le bois mort.
Avec son derrière rebondi et sans tarière, mon Valgus est clairement un mâle. Les coléoptéristes l’affirment, il est difficile d’observer la femelle, en tout cas sur les fleurs, où l’on ne voit pratiquement que des mâles. Ceux-ci ne seraient pas plus nombreux que les femelles. Simplement, ces dames sont plus discrètes et s’éloigneraient peu des lieux de ponte.
La patience de mon insecte a atteint rapidement ses limites et il m’a faussé compagnie en s’envolant brusquement. Par delà les ronces, il a filé vers un bosquet de vieux frênes.
Bonjour Gilles,
Jolie présentation que cette cétoine punaise. Puisque vous avez mis le lien vers ma page, je me permets d’y ajouter celui-ci où je présente un couple.
http://lejardindelucie.blogspot.fr/2013/05/valgus-hemiptera-un-couple.html
La femelle avec sa tarière se voit moins souvent. Cette année j’ai vu au moins 3 mâles mais toujours pas de femelle!
Merci !