Pour briller en société, rien de tel que de savoir différencier au premier coup d’œil les trois espèces de Libellula de la faune française.
Il suffit de savoir quoi observer : ce sont les taches sombres sur les ailes !
Démonstration :
Libellula quadrimaculata : immanquable, la tache sombre aux nodus (au milieu, à l’avant de chaque aile).
Libellula fulva : extrémité des ailes (plus ou moins) assombrie et une tache peu étendue à la base de chaque aile.
Libellula depressa : une tache étendue et bien visible à la base de chaque aile.
La plus difficile c’est la libellule fauve, parce que les taches sombres à l’extrémité des ailes ne sont pas toujours présentes. Mais il faut bien regarder les taches à la base des ailes : elles sont vraiment moins étendues que chez la libellule déprimée (surtout pour l’aile antérieure).
Chez Libellula quadrimaculata les deux sexes sont semblables, pour les espèces Libellula fulva et Libellula depressa, les mâles matures sont teintés de gris ou de bleu.
Application :
Quelle est l’espèce de cette Libellula mâle ?
Vous avez vu, c’est facile : Libellula depressa
Et celui-ci ?
Enfantin : petites taches = Libellula fulva.
Et celui-là ?
Aucune tache : ce n’est pas une Libellula, celui-ci est un Orthetrum. C’était un piège.
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Très intéressant. …
Bon, alors, sur l’orthetrum, les points noirs au bout des ailes, si ce ne sont pas des tâches, cest quoi ?🤔🤔🤔
Merci de m’éclairer car sur la libellule depressa je vois les mêmes traits noirs au bout des ailes comme cette dernière bestiole au nom compliqué qui n’est pas une libellule 🙃
Chez tous odonates, on trouve sur les ailes ces épaississements allongés que l’on nomme ptérostigmas qui participent à la rigidité des ailes et à l’absorption des vibrations. Leur forme et couleur sont aussi des critères de détermination. Mais pour les Libellula, ce sont les taches. Pour Libellula quadrimaculata, chacun des 4 ptérostigmas est masqué par une tache…
On trouve aussi des ptérostigmas sur les ailes d’autres insectes, les névroptères par exemple : https://natureenville.cergypontoise.fr/2017/06/12/le-fourmilion-de-paris/, ou les pucerons…